05 mars, 2006

Le soleil *


de alexandre sokourov avec issey ogata

1945, japon, l'empereur hiro hito se rend et renonce à son ascendance divine

doit on se réjouir ou s'énerver de voir une salle du MK2 beaubourg bourrée à craquer pour un film de sokourov ? tant mieux qu'un cinéma exigeant soit soutenu, d'un autre côté, c'est tellement "particulier" et peu accessible que les grandes foules sont plutot inquiétantes. effectivement, le voisin qui bouffe des pop corns dans un film très silencieux et qui commence à ronfler rapidement, ca donne envie de retrouver un public clairsemé en fin de soirée, pendant la semaine... disons qu'après le je-m'en-foutisme d'un chabrol - vous avez été nombreux à réagir... le "0" n'est pas exagéré, et rappelons que son précédent, "la demoiselle d'honneur" était déja totalement raté... fin de la parenthèse - voir le film d'un gars très soucieux d'esthétisme, avec une mise en scène précise, avec un univers, une ambiance très personnels, ca fait du bien. beau, intègre, on est dans le cinéma d'auteur, au plus haut sens du terme. mais pour spectateurs avertis. difficile d'être totalement conquis quand on lutte pendant la plus grande partie du film contre le sommeil. raconter la reddition d'hiro hito en observant pendant près de 2 heures hiro hito en train de se distraire ou de réfléchir, pas facile... bien sur, le point de vue est totalement différent, mais on regrette le réalisme glacant de la fin d'hitler, dans "la chute". il y a de belles scènes, notamment celle où il se fait prendre en photo par des américains, peut être parce que c'est la seule scène de vie, de jour, non statique, non contemplative, cinématographique. issey ogata impressionnant. bref, pas facile d'être décu vu la qualité artistique intrinséque, mais pas la peine de faire semblant quand on est resté en grande partie étranger au film.


El Bacos.

1 commentaire:

LFB a dit…

Merci pour votre avis et au plaisir de converser de nouveau avec vous !

A bientôt,

LFB