30 décembre, 2010

A propos d'une petite phrase...

Entendue ce matin sur France Info, au cours d'une interview de Jean Giraud-Moebius, la réflexion suivante : "il n'y a aucune BD qui fait scandale". Et le Maître manifestement de le regretter, prenant aussi pour exemple Quai d'Orsay (qui aurait dû susciter beaucoup plus de réactions, dit-il) et concluant que la BD est victime d'une sorte de "péché originel" qui fait qu'on ne la considère pas comme sérieuse...
J'ai réfléchi à cette constatation, et voici ce que j'ai envie de dire aujourd'hui. D'abord, je ne cautionne pas forcément le mot "scandale". Très rares sont les livres, après tout, à vraiment faire un soi disant "scandale" dans notre société bien plus consensuelle qu'il n'y paraît. Les notions d'impact ou d'événement me semblent plus justes et appropriées. Et Quai d'Orsay, pour reprendre cette référence (mais on pourrait aussi citer Il était une Fois en France) rassemblent ces deux critères. C'est déjà appréciable. Car quel livre de littérature ou d'essai aurait fait scandale en 2010 ? Le livre d'Onfray sur Freud, oui, peut-être. Mais on n'en voit pas forcément d'autre.
Une BD qui fait scandale, j'en vois pourtant une : Tintin au Congo. Ce qui nous amène à la notion suivante, qu'on oublie toujours : le fameux scandale, s'il doit y en avoir un, vient presque toujours après. C'est avec le temps qu'il éclate (éventuellement). A part donc des actes de provocation pure et délibérée, on ne peut donc pas regretter un "scandale" qui , par nature et presque par essence, ne peut pas être simultané à la diffusion de l'oeuvre.
Cela étant, Moebius a raison lorsqu'il évoque le regard qu'on porte sur la BD. Un dessin de presse peut dénoncer et avoir une dimension sociétale immédiate. Je dis bien : un dessin de presse. Or, une BD n'est pas une succession en cases de dessins de presse. C'est a priori (et c'est en tout cas ma définition) un récit, un type d'écriture qui mêle mots et dessin. Un art tout à fait noble et essentiel, bien sûr, mais qui cherche avant tout à raconter, à témoigner, à imaginer, à inventer (pas forcément à évader ou à détendre, qu'on soit bien d'accord). Qu'une BD puisse ainsi atteindre le statut de "brûlot" (qui pourrait correspondre à celui de "scandaleux") me semble donc assez irréaliste.
Ce n'est pas pour ça qu'une BD ne pourrait pas avoir un impact (j'en reviens à ce terme) aussi fort qu'un roman. Le Choix de Sophie est inoubliable, Maus l'est tout autant. Mais pour le faire savoir, il faut des passeurs, des relayeurs : critiques, journalistes, animateurs, autres auteurs - il faudrait que la BD soit plus exposée, plus expliquée, plus respectée peut-être. Et elle trouverait un peu plus sa place dans la culture au sens large. Ce qui lui fait encore défaut, il faut bien le reconnaître. Et ça, Moebius, le sait mieux que personne.

22 décembre, 2010

Une année de BD

Voici donc venu le temps des fêtes - et j'ai envie de tirer un bilan de mon année d'auteur BD. 2010 fut assurément une année riche mais j'ai tendance à en retirer une impression mitigée (je me livre une nouvelle fois sans concession). D'un point de vue comptable, j'ai sorti 7 albums, ce qui est mon record. Merci aux éditeurs qui me font confiance ! Cependant, un seul s'est vraiment distingué : Un long Destin de Sang, chez 12 Bis, qui reste ma grande satisfaction. Beaucoup d'avis élogieux sont venus accompagner la sortie de cet Acte I au mois d'avril dernier et il y a eu quelques distinctions flatteuses. Je ne vais quand même pas me plaindre d'avoir eu des avis dans L'Express, Rolling Stone, 20 Minutes et d'avoir été sélectionné dans les 20 Indispensables de l'été par l'ACBD !
Speedway a eu une exposition correcte (mais on sait que de diptyque aurait dû sortir il y a au moins six ans, l'impact aurait été bien plus fort), j'ai noté que L'Idole & le Fléau T2 avait été plutôt bien accueilli, en revanche pas beaucoup de mouvement pour L'ultime Chimère T5 et T6 et encore moins pour le dernier ApocalypseMania... C'est pourtant cette série qui continue de me procurer quelques royalties, les ventes du T1 m'ayant généreusement accordé 3,94 euros cette année ! On comprend pourquoi je continue toujours de faire mon métier de journaliste/commentateur...
Toujours côté mauvaises nouvelles, on sait qu'Igor Kordey m'a lâché pour la suite et la fin de L'Idole & le Fléau. Ca n'est jamais agréable ni souhaitable. Je m'en excuse auprès des lecteurs qui nous avaient fait confiance et mon cadeau de Noël sera de vous offrir le découpage de ce T3 fantôme tel qu'il avait été écrit par votre serviteur à l'été dernier... Je vous laisse cliquer sur ce lien pour le découvrir !
Malgré tout, 2010 aura été l'année où j'ai signé deux nouveaux contrats : le premier concerne le T6 de XIII Mystery (il y pire, on est d'accord !) et Espace Vital (avec Fabrice Meddour, chez Glénat). Je peux révéler qu'il y a au moins six projets qui sont actuellement chez des éditeurs (12 Bis, Glénat, Dargaud, Quadrants) pour lesquels je n'ai pas encore de réponse définitive...
2011 sera clairement une année de transition. Il n'est prévu que deux albums seulement : le T7 de L'ultime Chimère (entièrement dessiné par Griffo, ce sera donc la conclusion de la série) et l'Acte II d'Un long Destin de Sang, sur lequel je mise évidemment de gros espoirs. J'espère que quelques uns des projets sus-mentionnés seront acceptés, sinon ça sera dur pour le moral. J'aimerais bien aussi, dans la série des voeux secrets, être un jour sollicité par un éditeur pour un projet collectif ou par rapport à une vraie commande, genre Sept... ou Le Casse chez Delcourt, 1800 chez Soleil, Destins chez Glénat... Je crois vraiment que je m'éclaterais dans ce genre d'exercice !
Sinon, je continue d'écrire mon roman graphique sur l'Australie, Bandaiyan... Encore 180 pages environ, mais quel plaisir !
Happy festive season folks !

20 décembre, 2010

Facebook !

1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique. 2010, je découvre Facebook ! Bon, ben voilà, j'ai franchi le pas depuis ce week-end et me voici dans le "social network" comme plus de 500 000 000 de mes congénères... Est-ce parce que le film de Fincher m'avait bien plu ? Peut-être. Est-ce parce qu'on m'avait convaincu que cela pouvait avoir un réel intérêt amicalo-professionnel ? Sans doute. Est-ce parce que ça donne le sentiment d'être quand même à la pointe et bien de son temps ? Assurément. Je ne suis pas sûr d'avoir encore tout compris sur le fameux "mur" et "fil d'actualités", et qui voit quoi, qui est vraiment ami avec quel ami, mais enfin bon, c'est parti !
On continuera bien évidemment ce blog, mais en tout cas me voici aussi à l'adresse
http://fr-fr.facebook.com/LFBollee !

13 décembre, 2010

Down On The Beach

Derrière ce titre emprunté à l'ami Chris Rea et au morceau ouvrant l'album On The Beach (1986) se cache une histoire inédite de ma série de BD ApocalypseMania, réalisée évidemment en compagnie de Philippe Aymond. Comme on le sait, la série aurait compté, dans l'absolu et de manière idéale, trois cycles (et non deux comme la réalité en a décidé...). Et le T10 aurait pu être un album un peu pivot, où j'avais eu l'idée de faire des histoires courtes, destinées à être dessinées aussi par des artistes invités. (Cette idée sera menée à son terme dans le T7 où nos amis Leo, Guarnido et Bonhomme ont accepté de nous accompagner et de jouer le jeu...).
Ces "short stories", il y en a eu quatre d'écrites : l'une s'appelait Ghost Island, et je l'ai depuis reprise partiellement pour le T2 de mon autre série L'ultime Chimère. Une autre s'appelait Zar Bizarre et avait été écrite par Philippe dans un premier temps, revue par votre serviteur dans un deuxième temps et se situait en Afrique... Une troisième, très courte (5 pages) s'intitulait Cosmose 2 et racontait comment une créature se retrouvait prisonnière du Lac dans la Croix Cosmique...(Voir à ce propos la fin du T6). Mais la plus intéressante, et qui pouvait proposer pas mal de débouchés intéressants, racontait une sorte d'enquête de Jacob Kandahar alors que celui-ci n'avait que 12 ans - mais était déjà la lumineuse intelligence qui devait devenir célèbre par la suite... Hélas, il n'y aura jamais de spin-off à ApocalypseMania ; pourtant la matière était là, comme vous allez pouvoir en juger.
Ctte histoire inédite de 7 planches, la seule à avoir été dessinée, vous pouvez la retrouver en exclusivité sur le blog de Philippe Aymond qui en commence cette semaine la publication. La scène se passe à Brighton en 1994...

We are 4 Lions **

de chris morris avec arsher ali, nigel lindsay, riz ahmed


Angleterre, quelques musulmans d'origine pakistanaise, veulent mener une action kamikaze au nom du Djihad, le stage au Pakistan n'est pas concluant, ils ne s'entendent pas, font gaffe sur gaffe, et cherchent la cible idéale.


Une fois de plus, il n'y a que les anglais pour sortir une telle comédie. A la fois parfaitement en phase avec son époque, brillamment écrite / rythmée / interprétée, un peu comme "In the loop" sur les relations de pouvoir et manipulations au plus haut niveau l'an dernier, et vraiment, mais alors vraiment, provocante. Car le réalisateur, provocateur de télé, aurait pu faire ce qui s'annonçait comme une excellente comédie, des ratés qui se prennent les pieds dans le Djihad et comment se faire exploser,"la 7eme compagnie" en plus fin et mordant. Et cette partie fonctionne trés bien, vraiment drole, plus que drôle parfois, quand il s'agit de fabriquer des bombes, de les expérimenter avec des corbeaux, de confronter la culture occidentale du rap avec les préceptes islamistes...Quelque chose de cet humour non sense facon "The Party" de Blake Edwards, et pas mal d'autres bonnes références comme Stephen Frears. Mais curieux et déroutant virage à un moment, sans que la comédie cesse, on rit bien plus jaune, car il va au bout de la logique, ça continue à faire rire tout en mettant vraiment mal à l'aise, bref une provocation réussie. Chapeau pour cela même si on peut trouver que le film aurait plus de cohérence à rester dans la (simple) déconnade.

03 décembre, 2010

Ma BD de l'année

Comme chaque année depuis 1979, voici pour moi venu le moment d'élire ma BD préférée de l'année. D'habitude, j'essaye de distinguer un album sorti dans l'année en cours, mais en cas d'oeuvre étrangère il peut y avoir quelques mois, voire années de décalage. C'est le cas en 2010.
Mon lauréat est le 9e album de la série américaine 100 Bullets : Strychnine Lives. Un comics paru en 2006 aux States, rassemblant les fascicules 59 à 67, et réunis en album en 2007 si je ne me trompe pas. Ce volume n'est pas encore paru en France, mais ce n'est pas la première fois que je courronne un titre inédit chez nous. L'histoire est comme toujours dans 100 Bullets découpée de manière brillantissime par Brian Azzarello, avec des mises en scène et des dialogues percutants. Le dessin faussement réaliste d'Eduardo Risso fait mouche, comme d'habitude et les ambiances de Floride sont particulièrement bien retranscrites. Ce n'est peut-être pas l'histoire la plus forte depuis le début de la série, mais j'y vois aussi l'occasion de mettre en valeur un comics qui méritait sur la durée une telle distinction.
Côté franco-belge, j'ai lu beaucoup d'albums cette année et beaucoup d'excellents. J'ai adoré par exemple Le Banni (Henscher-Tarumbana, Le Lombard), auquel j'ai vraiment pensé jusqu'au dernier moment, mais aussi Long John Silver T3 (Dorison-Lauffray, Dargaud), Le Casse T3 (Chauvel-Denys, Delcourt), Il était une Fois en France T4 (Nury-Vallée, Glénat), Asterios Polyp (Mazzuchelli, Casterman) (qui vient d'être élu Grand Prix de la Critique 2011 par l'ACBD - un soupçon d'ennui vers la fin m'a peut-être empêché de le faire gagner), Lydie (Zidrou-Lafebre, Dargaud), Les Passagers du Vents 6.2 (Bourgeon, 12Bis), Quai d'Orsay (Blain-Lanzac, Dargaud) et d'autres que j'oublie sûrement !

22 novembre, 2010

Potiche ***

de François Ozon Avec :, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini, Karin Viard, Jérémie Renier, Judith Godrèche,

1977, Nord de la France, Pujol est séquestré par ses ouvriers. Sa femme Suzanne, potiche de la famille depuis son mariage, prend les affaires en mains et négocie avec le maire communiste, un ancien amant.

Excellente comédie française, Ozon ne réussit pas à tous les coups dans ses changements de style mais, ici, il maitrise bien le genre pas évident de l'adaptation de théâtre, sur décor de France provinciale dans les 70's. Le début laisse craindre que l'humour et les situations de la pièce de boulevard ne tiennent pas la distance d'un vrai scénario. Mais à partir du moment où Suzanne devient chef, ca prend bien, bon rythme, de la provoc façon Ozon mais avec de la finesse (le fils et ses amours un peu incestueuses...) des vannes bien amenées, comme celles sarkoziennes dans la bouche de l'infâme patron de droite, Luchini. On sent qu'Ozon a envie que Deneuve porte le film, il lui donne les clés comme un réalisateur qui aime son actrice, et elle le fait, un vrai festival de ce qu'elle sait faire en comédie, jusqu'à cette excellente campagne électorale bien démago . Jusqu'au retour du couple mythique (70's...) avec Depardieu, il en fait presque trop tellement il a envie de réunir ces deux là. Et quelques passages musicaux qui font du bien, Michele Torr, Il Etait une fois, et le final, très réussi, qui clôt le film sur une note quasi euphorique (et ironique) de Deneuve chantant du Ferrat.

19 novembre, 2010

A propos de sélection et de prix...

C'est la saison qui veut ça : en sport on parlerait de "money time", en BD on parle de saison des festivals et des prix. Coup sur coup, voilà que l'ACBD (Association des Critiques de Bande Dessinée) et le Festival d'Angoulême rendent publiques leurs listes nous révélant les meilleurs albums de l'année. J'avoue que je les guettais avec impatience, misant quelque espoir sur l'éventuelle présence de mon album Un long Destin de Sang, qui avait eu l'honneur de recevoir un excellent accueil... critique, justement. (Pour les ventes, rien de génial, faut pas rêver, mais on a quand même dépassé les 5 000 exemplaires, ouf !)

Commençons par l'ABCD, qui m'avait fait l'honneur de me citer parmi les "20 indispensables de l'été" il y a quelques mois. Il y a quelques jours, on a appris qu'un nouveau vote avait permis d'établir une liste de 130 albums en lice pour le Grand Prix de la Critique 2010 (albums sortis entre le 1er novembre 2009 et 31 octobre 2010) : là encore, je peux révéler que j'en faisais partie. La dernière liste officielle fait état de 15 titres seulement, et là je n'y suis plus... Retour sur terre donc, mais avec la satisfaction d'avoir écrit un album qui sortait de l'ordinaire quand même. Je remercie bien évidemment tous les membres de l'ACBD qui ont pu voter pour moi et je leur donne rendez-vous en avril prochain pour la sortie de l'Acte II de de diptyque.

En ce qui concerne Angoulême, je ne savais pas trop sur quel pied danser. On sait que la sélection officielle comprend des titres parfois peu visibles (tant mieux pour eux) et reflétant une bande dessinée assez avant-gardiste, audacieuse, intellectuelle, graphiste (et ce ne sont évidemment pas des tares). Mais je me disais quelque part que sur 58 titres présents dans la sélection officielle, il y avait peut-être une petite place pour moi... Bon, je vous rassure, il n'y a pas eu de miracle. Il n'y a qu'un album de mon éditeur 12Bis, c'est l'excellent L'Or et le Sang T2. Dommage, le T1 avait déjà été en sélection l'an dernier... (on ne pouvait pas varier ?). Dommage (bis), le dessinateur d'Un long Destin de Sang, Fabien Bedouel, est aussi celui de L'Or et le Sang... (et il est aussi doué sur l'un que sur l'autre, si si !). Dommage (ter), le scénariste de L'Or et le Sang, Fabien Nury, a deux autres albums sélectionnés... (on n'aurait pas pu laisser un peu de place aux copains ?). Bravo à ceux qui ont passé le cut, en tout cas. Comme toujours dans ces cas-là, je me console en voyant que d'autres très éminents confrères (et bien plus cotés que moi) n'y sont pas non plus et que eux doivent être vraiment déçus.

18 novembre, 2010

Couv !

L'ultime Chimère T7 : Les Nuits (Bollée & Griffo, Glénat). Sortie le 26 janvier 2011.

15 novembre, 2010

F1 : GP d'Abu Dhabi - Vettel superstar

Désolé de commencer comme cela, mais voici ce que j'écrivais sur ce même blog au mois de mars dernier, au lendemain du premier GP de la saison à Bahrein : J'avoue que j'avais dit avant ce GP : "Hamilton sera en pole, Alonso va gagner et Vettel sera champion du monde". Je maintiens mon pronostic. (vous pouvez vérifier !)
Huit mois plus tard, le jeune Allemand a donc rempli sa mission et personne ne criera au scandale. Surtout pas après un GP où il est arrivé en homme fort et où il n'a pas fait la moindre erreur. Hônnetement, depuis le Brésil, c'est comme si on savait que Vettel allait gagner ce dernier GP - restait à savoir si cela serait suffisant pour devenir champion du monde à 23 ans et 134 jours.
Réponse : oui, mais il aura fallu pour cela que notre ami Webber soit dans un jour sans et surtout que Ferrari se prenne les pieds dans le tapis avec une stratégie incompréhensible et surtout totalement idiote. C'est ce qui s'appelle craquer, non ? Bravo donc à Vettel, qui coiffe tout le monde sur le poteau, et qui va maintenant pouvoir entamer un long règne, que seul Hamilton sera en mesure de lui contester ces prochaines années...

Les étoiles de Yas Marina :  
**** : Vettel
** : Hamilton, Button, Kubica, Petrov, Alguersari
* : Rosberg

Le classement (final) après 19 GP :
27 étoiles : Vettel, Alonso
25 : Hamilton
19 : Button
18 : Webber
17 : Rosberg
14 : Kobayashi, Kubica
11 : Petrov
10 : Sutil
9 : Massa, Barrichello, Schumacher
7 : Hulkenberg, Alguersari
6 : Liuzzi
3 : Buemi
2 : De la Rosa, Heidfeld
1 : Kovalainen

09 novembre, 2010

F1 : GP du Brésil - Red Bullkenberg

Finalement, le grand mérite de ce GP du Brésil aura été (contrairement à 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 !) de ne pas être décisif pour le titre et de tout mettre en place pour la grande finale d'Abu Dhabi la semaine prochaine (ce que secrètement tout le monde désirait, avouons-le). Ca va donc se jouer entre Alonso (toujours aussi rapide et malin), Webber (un peu en retrait mais continuant de capitaliser), Vettel (l'homme en forme de cette fin de saison, mais n'est-ce pas trop tard ?) et Hamilton (avec l'énergie du désespoir).
Alonso a tout de même une main sur la coupe et il est vrai qu'un résultat identique à Abu Dhabi lui offrirait vraiment une 3e couronne. J'avais parié Vettel en début d'année, mais je pense que l'Espagnol va y arriver. Et on verra bien quelle sera la réaction au sein de l'équipe Red Bull s'ils laissent échapper le titre pilotes... (et même s'ils ont été champions constructeurs ce week-end).
Le héros d'Interlagos aura été Nico Hulkenberg qui a signé samedi une pole position d'anthologie.

Les étoiles d'Interlagos :
*** : Vettel
** : Button, Rosberg, Hulkenberg
* : Webber, Alonso, Hamilton, Kobayashi

Le classement après 18 GP :
27 étoiles : Alonso
23 : Hamilton, Vettel
18 : Webber
17 : Button
16 : Rosberg
14 : Kobayashi
12 : Kubica
10 : Sutil
9 : Petrov, Massa, Barrichello, Schumacher
7 : Hulkenberg
6 : Liuzzi
5 : Alguersari
3 : Buemi
2 : De la Rosa, Heidfeld
1 : Kovalainen

05 novembre, 2010

L'Idole & le Fléau, game over

Eh bien voilà, je ne voulais pas trop y penser mais je me doutais qu'on y allait tout droit... Igor Kordey abandonne L'Idole & le Fléau en route et il n'y aura donc pas de troisième et dernier tome de cette série publiée par 12 Bis. C'est toujours triste une série qui meurt, encore plus avant le bout du chemin...

02 novembre, 2010

The American ***

de anton corbjin avec george clooney, violante placido, thekla reuten

Jack, tueur solitaire, se retrouve à l'isolement dans un village italien des Abruzzes. Il accepte une dernière mission, livrer une arme à une tueuse.

Comme on s'y attendait de Corbjin, photographe rock haut de gamme, auteur du trés bon "Control", "The American" est avant tout un film d'ambiance, celle de la campagne italienne en hiver, belle et inquiétante, une vraie réussite,images et musique, à l'unisson des paysages. Un genre classique du film sur un tueur solitaire, séduisant mais peu bavard, torturé de l'intérieur mais qui fait le job. Delon dans "le samourai", et pas mal d'autres. Scénario hyper maitrisé, pas de gras, c'est imparable, sans disgressions, concentré sur ce personnage, sa vie au ralenti dans la village, le calme , les quelques rencontres (bon personnage de curé), les femmes, tarifées, et ses faiblesses. C'est froid, sans doute long à la vision, mais c'est le style film noir. Clooney parfait sa légende, dans le genre œil noir et inquiet. Beau rôle, belle filmo, même si il veille toujours à bien se mettre en valeur, bien habillée, sportif , beau cul, bon baiseur, bref la Nespresso touch de la classe, sans le sourire du charmeur. Les femmes sont belles aussi, Violante Placido, donne bien de sa personne, fille de Michele Placido, pas surprenant... Film pas facile mais dans son genre, une réussite.

25 octobre, 2010

F1 : GP de Corée - Alonso en rit encore

Ah, j'aime ces petits matins où l'on se lève pour regarder un GP et quand, dès la première image, on sait qu'on va avoir une course exceptionnelle : parce qu'il pleut, et beaucoup ! Du coup, on n'a pas été déçu et ce n'est pas tous les week-ends qu'on a une course interrompue au drapeau rouge (pendant 48 minutes !), quatre safety cars (dont deux aux départs...), un leader du championnat qui se crashe tout seul (Webber), un leader de la course qui abandonne à dix tours de la fin (Vettel), trois pilotes sur les cinq qui se battent pour le titre qui ne marquent pas un seul point (Webber et Vettel donc, mais aussi Button, lointain 12e -!-), un pilote solide qui récupère la mise (Alonso) et une arrivée jugée alors que la nuit est officiellement déjà tombée ! Et hop, il est pas heureux le Fernando sur la photo ?
Clairement un GP qui fait aimer la F1 pour ce qu'elle a de sensationnelle dans ses scénarios, véritables dramaturgies à vivre en direct. Et un circuit pas si mauvais que ça, avec notamment deux derniers virages que j'ai trouvés fabuleux... En tout cas, alors que Vettel semblait se diriger vers le titre avec une victoire qui lui tendait les bras, le destin a choisi de favoriser Alonso. Lequel est effectivement au sommet de son art et se rapproche un peu plus encore des meilleurs de tous les temps...

Les étoiles de Yeongam :
*** : Alonso
** : Hamilton, Schumacher, Liuzzi
* : Massa, Vettel, Kubica, Barrichello, Kobayashi, Heidfeld, Hulkenberg, Rosberg

Le classement après 17 GP :
26 étoiles : Alonso
22 : Hamilton
20 : Vettel
17 : Webber
15 : Button
14 : Rosberg
13 : Kobayashi
12 : Kubica
10 : Sutil
9 : Petrov, Massa, Barrichello, Schumacher
6 : Liuzzi
5 : Alguersari, Hulkenberg
3 : Buemi
2 : De la Rosa, Heidfeld
1 : Kovalainen


Au fond des Bois ***

de benoit jacquot avec isild le besco,nahuel perez

1865, campagne du sud de la France,un marginal sorti des bois magnétise Joséphine, une jeune fille sage, l'entraine avec elle, abuse d''elle.

 
On a suffisamment baillé devant les films de Benoit Jacquot, voire manifesté une certaine incompréhension, pour ne pas s'avouer qu'il est devenu, sur la longueur d'une carrière de plus d'une trentaine d'années, un auteur français majeur, original, qui enchaine les films, différents, exigeants, risqués. Vraiment pas grand public, même avec Huppert dans "Villa Amalia". Ce dernier film va faire racler des gorges parmi un public non averti. Même relatant un fait divers réel de l'époque, les scènes d'hypnose de Joséphine, obéissant à cet homme des bois, ne sont pas évidentes à accepter, pour un spectateur rationnel. Mais il faut oser et ça passe. La suite est de plus en plus prenante, le désir et l'hypnose, la relation sado/maso entre eux deux, la passion, physique, et, comme un retournement, l'épanouissement de Joséphine qui sort de sa coquille. Ce qui pouvait ressembler à un ratage se révèle un très bon film, surtout sur la fin, comme pour "L'intouchable", du même couple Jacquot/Le Besco, qui se terminait dans la lumière de l'Inde. Le réalisateur bichonne son Isild, c'est beau d'aimer comme cela son actrice, avec son physique particulier, à part, elle donne encore beaucoup de son corps, merci à elle... Et il faut admettre qu'elle est particulièrement belle dans ce film, comme un sommet en ce qui la concerne. La musique de Bruno Coulais, aussi dérangeante et tendue qu'est le film, joue également beaucoup dans l'ambiance si particulière qui s'en dégage.

20 octobre, 2010

Vous allez rencontrer un bel et sombre Inconnu **

de woody allen avec Anupam Kher, Naomi Watts, Josh Brolin, Anthony Hopkins, Freida Pinto, Antonio Banderas

Londres, Helena, quittée par son mari, qui s'entiche d'une petite jeune sexy et vulgaire, elle trouve du secours dans la voyance. Sa fille Sally a quelques difficultés avec son mari, écrivain non publié...

Depuis tout ce temps, à partir du moment où on décide de franchir la porte du ciné pour aller voir le dernier Woody Allen, pas la peine de se plaindre qu'il ne se renouvèle pas. Il y a eu de vraies et bonnes ruptures ces dix dernières années, la londonienne avec "Match Point", la barcelonaise avec "Vicky Cristina", mais sinon, en effet, il y a de la redite, normal. Positivement,  c'est comme (presque) toujours bien dialogué, bien rythmé, une petite musique familière, légère et cruelle à la fois, on boit du petit lait, on déguste. Même si déjà vu donc, les craquements des couples, les flirts, les mensonges pour s'arranger,  le tentations plus ou moins assumées d'aller voir ailleurs, comme Hopkins avec "l'actrice" vulgos, et surtout Sally / Watts attiré par son boss (Banderas) et qui se fait totalement avoir (superbe scène d'aveux de sa part), trés beau rôle.  Une vraie réserve cependant sur la longueur, cela reste court (1h40) mais Woody est plus calibré sur les 1h20, et ces quelques minutes se ressentent fortement sur la fin.

14 octobre, 2010

Gérard Berliner

Je suis très triste aujourd'hui car un artiste qui m'a beaucoup accompagné dans ma jeunesse s'en est allé, à 54 ans seulement. La photo que vous voyez a été prise à l'automne 1991. Considérant Gérard comme le plus grand chanteur français de son temps (et ce, effectivement, depuis son grand tube Louise, mais aussi un formidable premier album avec des titres aussi bouleversants que Voleur de Mamans, Les Mémés, La Souvenance de la France et surtout Un Jour J'mourrai peut-être qui prend tant de résonnance aujourd'hui), j'avais réussi à persuader Genevière Moll, alors rédactrice en chef de Télématin, de faire un reportage sur ce grand talent. Demande acceptée et début d'une certaine amitié qui devait mener Gérard à me faire un superbe cadeau : celui de chanter à mon mariage, en septembre 93.
Je me souviens encore des visites que je lui faisais dans son atelier-studio situé dans une cour (près du Boulevard Arago si je ne m'abuse) au moment où il était tombé littéralement amoureux de Victor Hugo... Eh oui, nous avions aussi cette passion en commun mais je dois dire que dans son cas elle fut assez débordante, obsédante, exclusive. Il a en tout cas tenu bon, avec le succès de son spectacle Mon Alter Hugo - même si je puis me permettre d'avoir trouvé le CD de ce spectacle un peu décevant. Lors de mon mariage, il avait interprété en chanson finale un poème d'Hugo, justement, seul au piano : cela avait été tout bonnement génial.
La boucle a été bouclée l'an dernier lorsque j'ai emmené mes deux enfants voir Mon alter Hugo, nous ne nous étions pas revus depuis une petite dizaine d'années et je l'avais retrouvé tel quel après le spectacle, l'oeil pétillant et la voix douce - alors qu'elle pouvait avoir des intonations de tous les timbres sur scène.
C'est peu de dire qu'il n'a pas eu la carrière qu'il aurait dû avoir, eu égard à son talent et à son charisme sur scène. Il restera comme une sorte d'énigme teintée d'injustice dans ce si dur milieu, mais il faut le remercier au nom de toute l'histoire de la chanson française.
Je pense aujourd'hui à sa famille et à ses deux enfants.

Gérard Berliner, mon top 10 (sans ordre particulier) :

Trompe-Moi
Margot
Un Jour j'mourrai peut-être
L'Amour de l'Amour
Hommes nous sommes
Voleur de Mamans
Le Tendre
Le Chant du Boulanger
L'Adieu c'est une Chose banale
J'ai tant besoin d'Accordéon

12 octobre, 2010

Un long Destin de Sang, Acte 2

Après l'excellent accueil critique réservé au premier tome d'Un long Destin de Sang, vous pensez bien que Fabien Bedouel et moi-même ne nous sommes pas endormis sur nos lauriers ! J'ai fini d'écrire le découpage de l'Acte 2 au printemps dernier et Fabien est en train de finaliser ses crayonnés et va bientôt entamer l'encrage. L'album sortira comme prévu en début d'année prochaine.
Voici en exclusivité la "version de travail" de la planche 3... Encrage, lettrage définitif, décors et couleurs sont à venir ensuite !

F1 : GP du Japon - Vettel et Kobayashi sont sur un circuit...

Etonnant GP qui s'est déroulé à Suzuka, un circuit toujours aussi spectaculaire. D'un côté on a une bataille pour le titre qui voit les Red Bull reprendre la main avec un Vettel revigoré et un Webber efficace (et ce dernier point pourrait bien faire la différence...), un Alonso qui fait le boulot (pas comme Massa, véritable kamikaze du premier virage...) et des McLaren qui continuent de se prendre les pieds dans le tapis et qui auront du mal à reprendre le train de l'histoire...
D'un autre côté, on a eu un festival de la part de Kamui Kobayashi qui a crevé l'écran et nous a offert des dépassements dont lui seul, manifestement, avait le secret. Rarement, pour ne pas dire jamais, on n'avait vu un pilote finissant 7e d'un GP l'animer d'une telle manière. Ce jeune Japonais jouait certes à domicile (et encore, il est basé à Paris), mais il nous a montré des choses absolument sensationnelles, s'imposant presque instantanément (même si on le soupçonnait déjà depuis quelques mois) comme le meilleur pilote nippon de l'histoire et un des meilleurs tout court actuels. On ne peut qu'être fan d'une telle vista !

Les étoiles de Suzuka :
*** : Vettel, Kobayashi
** : Alonso
* : Webber, Schumacher, Heidfeld, Buemi, Kovalainen

Le classement après 16 GP :
23 étoiles : Alonso
20 : Hamilton
19 : Vettel
17 : Webber
15 : Button
13 : Rosberg
12 : Kobayashi
11 : Kubica
10 : Sutil
9 : Petrov
8 : Massa, Barrichello
7 : Schumacher
5 : Alguersari
4 : Liuzzi, Hulkenberg
3 : Buemi
2 : De la Rosa
1 : Heidfeld, Kovalainen

06 octobre, 2010

Des Hommes et des Dieux ***

De Xavier Beauvois, avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Philippe Laudenbach, Olivier Rabourdin

Montagnes de l'Atlas, Algérie, un hiver, huit moines français se retrouvent menacés par les violences terroristes des islamistes

Faisons abstraction de l'étiquette "film évènement" de cette rentrée 2010, et de tout ce traditionnel buzz qui fait qu'il faut "aaaaaabsolument" voir ce film. C'est un bon film, un très bon film, qui aura les Césars et nomination aux Oscars qu'il mérite. Exigeant, sobre, excellemment réalisé et joué. La seule réserve serait le choix de Beauvois, assumé donc, de filmer au plus prés ces hommes en prière, on a donc le lot (répétitif) de chants grégoriens et de recueillements. Il ne se veut pas prosélyte, clairement pas, mais le mysticisme prend une grande place. Pas un film religieux,  mais un film qui sera surement très apprécié chez les cathos. On aimerait, mais c'est personnel, moins d'empathie pour ces moines, comme lors de la seule scène vraiment en trop, ce dernier repas sur fond de "Lac des Cygnes." Pour le reste, soit la plus grande partie, un film qui a le grand mérite de ne pas ennuyer, de ne pas être contemplatif, il y a une tension permanente, un suspense (même si on sait ce qui est arrivé aux moines de Tibhirine, décapités... rien de tout cela à l'écran), l'angoisse de ces hommes âgés face à un risque d'exécution, dans ce quasi huis clos de leur monastère. Leurs doutes, leurs souvenirs de la vie "d'avant", leurs désaccords, le meilleur du film. Ainsi que ce décor hivernal de l'Atlas, superbe, une ambiance pleine de lenteur, coupé du monde, le nôtre, qui doit aussi expliquer le succès du film, l'impression au delà du religieux, de revenir aux choses essentielles, de laisser le temps passer. Une excellente brochette d'acteurs français "dans la force de l'âge", Lambert Wilson crédible, et Lonsdale, le vrai religieux de la bande, étant finalement celui qui donne le plus de légèreté au film. 

27 septembre, 2010

F1 : GP de Singapour - Alonso puissance 25

25 victoires en GP désormais pour Fernando Alonso - il passe devant Fangio dans le grand livre d'or de la Formule 1 et rejoint Jim Clark et Niki Lauda. Et après, il n'y a plus que Stewart, Mansell, Senna, Prost et Schumacher... C'est dire que l'Espagnol est très impressionnant en ce moment, et se faire un grand chelem à Singapour (pole, victoire, meilleur tour, cavalier seul), il faut applaudir. Est-ce à dire qu'il va mettre tout le monde d'accord en continuant sur sa lancée ? Peut-être pas quand même. Même Hamilton qui a encore perdu gros (eh oui, on l'avait oublié, mais Webber, après Schumacher, est le pilote le plus difficile à doubler du plateau...) a encore selon moi toutes ses chances. Il n'y a que Button que je ne sens pas trop, même s'il est à 25 points de Webber. En tout cas, et cela fait trois fois qu'on s'en rend compte, le décor de ce GP de Singapour est vraiment fabuleux et même si la piste en elle-même n'est pas toujours géniale, ce GP est désormais, par sa longueur, son ambiance et sa difficulté, un rendez-vous immanquable.

Les étoiles de Singapour :
**** : Alonso
*** : Vettel
** : Rosberg, Barrichello, Kubica
* : Massa, Sutil, Hulkenberg

Le classement après 15 GP :
21 étoiles : Alonso
20 : Hamilton
16 : Webber, Vettel
15 : Button
13 : Rosberg
11 : Kubica
10 : Sutil
9 : Kobayashi, Petrov
8 : Massa, Barrichello
6 : Schumacher
5 : Alguersari
4 : Liuzzi, Hulkenberg
2 : Buemi, De La Rosa

22 septembre, 2010

Le meurtre !


Sortie aujourd'hui de mon 31e album de BD : Le Meurtre, ci-devant T6 de la série L'ultime Chimère (Glénat). Dessins d'Olivier Mangin, couverture de Griffo, couleurs de Bruno Pradelle et Rémy Langlois.

Un album qui pourrait être un thriller fantastique, mais qui est avant tout l'histoire d'un amour brisé... C'est selon moi le meilleur album de la série même si je suis persuadé que le T7 qui sortira dans six mois est bien aussi. En tout cas, c'est vraiment ce que je voulais raconter et c'est une de mes meilleures histoires, je le dis !

Comme d'habitude, je soumets à votre apprécitation les traditionnelles annotations, accessibles par le lien ci-dessous...

L'ultime Chimère : Le Meurtre - les annotations

21 septembre, 2010

J-1...


C'est donc à partir de demain qu'on apprendra comment Morgan Shepherd a tué sa femme et ses deux filles en juin 1967, sur l'île d'Harbor...
A moins que...
Et quel destin final attend le jeune écrivain Archibald W. Redmore ?
La conclusion de la saga arrive bientôt...

17 septembre, 2010

Fatihless, Underworld et Röyksopp

Ce n'est un secret pour personne : mes trois groupes préférés de ces dix dernières années (je mets feu Queen et Electric Light Orchestra en dehors et les Pet Shop Boys et Prefab Sprout à part) sont Faithless, Underworld et Röyksopp qui ont tous sortis un album en cette année 2010. Un mini bilan s'impose et il est (quand même) marqué par une déception générale.

Faithless : The Dance - le dernier album (To All New Arrivals) était inégal mais il y avait trois pépites à l'intérieur : Music Matters (génial), Bombs (prenant) et A Kind Of Peace (envoûtant). Mais le reste : bof. The Dance fait mieux de manière générale, c'est incontestable ; le problème, c'est qu'aucun titre n'est meilleur que les trois susnommés du précédent album. Donc, on reste sur sa faim. Trois grands titres plutôt club sont bien (mais trop longs et trop ressemblants) : Sun To Me, Not Going Home et Tweak Your Nipple. Au passage, ce dernier titre possède un remix terrible de Tiesto, qui est l'homme en forme du moment (voir son remix dans le Moby Wait for Me Remixes !). Le titre habituel chanté par Dido (Feelin' Good) est aussi très efficace mais on n'a pas le charme et l'apparente versatilité d'antan. Pas de drame, mais on attendait un peu mieux.

Underworld : Barking - Le plus grand groupe techno du monde (avis personnel) prend un virage résolument grand public (ou commercial) avec Barking. Certains des titres pourraient même être signés par les Pet Shop Boys ou New Order version 2010, c'est dire qu'on est parfois à la limite d'une certaine pop-dance... C'est finalement ce qui m'embête le plus : c'est efficace et très bien fait, mais ce n'est plus totalement le Underworld que j'aimais, à savoir avec des textures soit hypnotiques et des voix distordues soit vraiment violentes avec un gros beat. Là, Karl Hyde chante presque normalement et certains titres semblent calibrés radio (et ils se ressemblent trop)... On perd en force. Seul à mon avis Bird 1 et Moon In Water représentent encore l'ancien Underworld mais on ne peut sans doute pas leur reprocher de vouloir aussi faire un album plus accessible. D'ailleurs Always Loved A Film et Diamond Jigsaw sont deux tueries absolues, et on n'a pas fini de les écouter en boucle ! On sera un peu plus circonspect en revanche sur ce qui avait été le premier single de cet album (Scribble), tant on n'a jamais été fan du drum 'n bass (et est-ce le son qu'on a envie d'écouter en 2010 ?) ni sur le dernier titre Louisiana, le seul vrai "slow" de l'album (pourquoi pas un autre grands dieux ?!) mais qui n'atteint pas la force de Sola Sistim par exemple sur l'album A Hundred Days Off... Malgré tout, je veux croire que cet album se bonifiera avec le temps, mais il n'est pas du niveau des deux derniers.

Röyksopp : Senior - J'attends cet album fiévreusement depuis un an, puisqu'on sait qu'il aurait pu sortir dans la foulée de Junior, le dernier opus. Un Junior qui n'a pas quitté depuis mes platine et qui est devenu totalement indispensable (This Must Be It, It's What I Want : exceptionnels !). On avait appris assez vite que Senior serait totalement instrumental et représenterait le côté "obscur" de Röyksopp, à savoir des morceaux forcément plus difficiles d'accès, tourmentés, graves... J'avoue que ça me convenait tout à fait vu la qualité de précédents morceaux instrumentaux inoubliables (Dead To The World, Tristesse Globale, Silver Cruiser...) qui sont parfaitement raccord avec cet état d'esprit. Mais au final, ce n'est pas totalement ce qui était annoncé ! Au lieu d'avoir des grandes plages tristes, nordiques comme la Norvège, planantes, on a un revival années 70 (mais ça a toujours été un peu leur cas) qui me semble serein et zen (un comble !), parfois même ludique... En blind test, je n'aurais jamais trouvé cet album sombre ! Donc, je ne dis pas qu'il y a tromperie sur la marchandise, mais je n'ai pas trouvé la grandeur noire que j'espérais y trouver. Certains titres sont pourtants très bons, c'est incontestable, et il y a même un chef-d'oeuvre : The Drug, qui est la meilleure musique de film jamais composée pour David Lynch. Mais cet arbre ne cache pas totalement la forêt...

Fatihless Ultimate Top Ten (actualisé 2010) (no particular order) :
Salva Mea (Epic Mix)
Music Matters
Lotus
Code
Crazy English Summer
Tweak Your Nipple (Tiesto Remix)
We Come 1 (Dave Clarke Remix)
Bombs
A Kind Of Peace
Insomnia (Monster Radio Mix)

Underworld Ultimate Top Ten :
Dark Train
Jumbo
Cups
Two Months Off
Sola Sistim
Always Loved A Film
Holding The Moth
Best Mamgu Ever
Glam Bucket
Push Upstairs

Röyksopp Ultimate Top Ten :
Poor Leno
What Else Is There
This Must Be It
Beautiful Day Without You
The Drug
It's What I Want
Silver Cruiser
Eple
Dead To The World
So Easy

16 septembre, 2010

F1 : GP d'Italie - Forzalonso !


Bon, eh bien carton ou presque pour l'Espagne : pendant que Nadal gagne à New York l'US Open (quel champion, franchement...), Alonso remet quelques pendules à l'heure à Monza dans la patrie de Ferrari. Et ça ne pouvait pas être mieux côté suspense avec un Webber un ton en-dessous et un Hamilton qui se prend les pieds dans le tapis dès le premier tour : Ecclestone les a payés ou quoi ? On avait 5 pilotes en 41 points, on les retrouve maintenant en 24 points, qui dit mieux ? Cette fin de saison va être grandiose, même si je pense maintenant que c'est Hamilton le mieux placé, et notamment à cause de son échec italien...

Les étoiles de Monza :
*** : Alonso
** : Button
* : Massa, Vettel, Rosberg, Hulkenberg

Le classement après 14 GP :
20 étoiles : Hamilton
17 : Alonso
16 : Webber
15 : Button
13 : Vettel
11 : Rosberg
9 : Kubica, Sutil, Kobayashi, Petrov
7 : Massa
6 : Barrichello, Schumacher
5 : Alguersari
4 : Liuzzi
3 : Hulkenberg
2 : Buemi, De la Rosa

08 septembre, 2010

News BD

Mine de rien, je m'aperçois que cette année se sont achevées des séries comme ApocalypseMania et Speedway, et que l'an prochain ce sera fini également pour L'ultime Chimère, L'Idole & le Fléau et Un long Destin de Sang ! Il va donc falloir songer à rebondir sérieusement en attendant la sortie pour 2012-13 de Bandaiyan et XIII Mystery... Cet été, je me suis donc attelé à préparer l'avenir.

Fabien Bedouel travaille actuellement sur le T2 d'Un long Destin de Sang que j'ai écrit avec un plaisir immense presque mécaniquement tant tout était en place dans le T1... On a compris qu'un personnage allait mourir mais évidemment il reste les questions essentielles : qui ? et dans quelles circonstances ? On verra bien dans six mois environ... En tout cas, impossible pour moi de ne pas essayer de continuer à travailler avec Fabien Bedouel et je me dois d'être à la hauteur par rapport à notre projet actuel. J'ai donc concocté quelque chose que 12 Bis et lui sont en train d'étudier... J'avoue que je ne sais pas comment il va réagir car il ne savait rien de ce projet sauf que ça se passe au XVIe siècle, en 1582 très précisément ! On y parle de vieillesse, de combats perdus, de protestantisme, de poésie, de religion, de France et d'Espagne - je ne vous dis que ça pour l'instant. J'attends la réponse de Fabien. Titre : Ministère de la Foudre.

J'ai aussi préparé un autre projet qui est actuellement à l'étude chez Dargaud. Il s'agit là d'un "petit" roman graphique qui se situerait entre mon ancien AD Grand-Rivière et L'Affaire des Affaires (Robert-Astier, chez Dargaud déjà), à connotation contemporaine et sociale, et j'ose même dire politique. Si tout le monde tombait d'accord, il faudrait que cela sorte en novembre 2011, il ne faut donc plus traîner... Je vous tiens au courant.

A été validé chez Quadrants un projet en trois tomes baptisé Blink. On est là dans un esprit assez proche d'ApocalypseMania et L'Idole & le Fléau. Il faut juste trouver maintenant le bon dessinateur...

En revance, j'ai déjà signé un nouveau contrat, pour une série en trois tomes chez Glénat : Espace Vital. Le dessin sera assuré par Fabrice Meddour, qui avait déjà oeuvré avec grand talent sur le T4 de L'ultime Chimère (épisode Leonard de Vinci).

En voici le pitch :
Une maison assez fantastique, en bord de falaise, recouverte d'un épais brouillard... Cinq hommes et une femme s'y réveillent un matin, sans savoir pourquoi. Ils ne se connaissent pas, ne viennent pas des mêmes lieux et des mêmes époques. L'exploration de la maison se révèle aventureuse et dangereuse. Pourquoi ? Pourquoi eux ? Quel est le but final ?
(on ne cachera pas deux sources d'inspiration évidentes : Lost et Cube. On assume ! Et on espère que la solution soit assez astucieuse et originale...)(en tout cas, avec Blink, ce seront mes deux derniers projets "fantastiques" avant un petit bout de temps)(j'ai envie de me remettre sur du contemporain et du polar).

J'ai déjà découpé entièrement le T1, je commencerai le T2 assez vite, tout en écrivant cet hiver également le Livre III de Bandaiyan - et sans doute d'autres projets qui me taraudent l'esprit actuellement... tiens, comme Suburbia, qui aurait dû être dessiné par Nicolas Ryser mais ce dernier vient hélas de se rétracter. Un polar façon Millénium à la Ellroy où je reprends mon ancien personnage de London Inferno (avec Roger Mason, Emmanuel Proust),  le flic John Cope... Glénat a mis une option mais là aussi il faut trouver l'artiste... Avis aux amateurs ! Comme vous voyez, ça bouge et on y croit toujours...

02 septembre, 2010

F1 : GP de Belgique - Hamilton patron


A circuit exceptionnel, notations exceptionnelles. Surtout quand la pluie, par intermittence, s'en est mêlée ce week-end en Belgique. Hamilton a fait forte impression et est peut-être en train de mettre tout le monde d'accord par sa solidité et sa bravoure. Pas de chance pour Button et Alonso, qui ont perdu gros. Le premier à cause d'une erreur de Vettel qui se prend une nouvelle fois les pieds dans le tapis et ça c'est une grosse surprise. C'est aussi dommage pour la fin de saison (a priori)... Mercedes s'en sort bien ce qui n'était pas gagné d'avance et je reste toujours aussi séduit par deux pilotes qui à chaque fois font le spectacle et scorent : Sutil et Kobayashi.

Les étoiles de Spa :
**** : Hamilton
** : Kubica, Sutil, Rosberg, Schumacher
* : Webber, Massa, Kobayashi, Petrov, Alguersari, Liuzzi

Le classement après 13 GP :
20 : Hamilton
16 : Webber
14 : Alonso
13 : Button
12 : Vettel
10 : Rosberg
9 : Kubica, Sutil, Kobayashi, Petrov
6 : Barrichello, Massa, Schumacher
5 : Alguersari
4 : Liuzzi
2 : Buemi, Hulkenberg, De La Rosa

01 septembre, 2010

1984, 1989, 2000, 2010

Triste nouvelle d'apprendre que Laurent Fignon est décédé... à 50 ans seulement. D'un cancer au foie, exactement (et au même âge) que mon beau-frère Jean-Roch Sauer il y a quelques années. Forcément, quelques souvenirs remontent instantanément à la surface. En 1984, j'avais 17 ans, et j'étais en vacances linguistiques en Allemagne en ce mois de juillet, chez une amie, près de Stuttgart... On ne regardait pas le Tour pour cause d'activités de plein air mais j'essayais de suivre dans le journal les résultats et j'avais l'impression que Fignon gagnait toutes les étapes cette année-là... (vérification faite, il en a gagné cinq, dont quatre la dernière semaine - d'où cette impression...). En tout cas, il était au-dessus du lot et je me souviens l'avoir vu gagner à La Plagne trois ans plus tard où j'étais en vacances. Comme tout le monde, j'étais ensuite devant ma télé le dimanche 23 juillet 1989 pour la dernière étape du Tour, ce fameux contre la montre Versailles-Paris (24,5km seulement, quand on y pense...) et ce moment d'anthologie symbolisées par les 8 secondes d'écart à l'arrivée entre LeMond et Fignon... Une émotion que seul le sport est capable d'offrir.


Aujourd'hui 1er septembre 2010, cela fait aussi dix ans pile que Motors TV existe. Nous célébrerons d'ailleurs dans nos locaux de Chaville l'événement cette après-midi. Dix ans que je suis donc de cette aventure, avec le titre de rédacteur en chef et de commentateur principal. Nous restons bien évidemment une "petite chaîne", thématique ou de niche selon les expressions consacrées, mais qui survit avec passion et qui a trouvé son public au fil des ans. Nous n'avons surtout pas à rougir de ce que nous diffusons, car à part les GP de Formule 1, nous avons ou nous présentons tout ce qui se fait de mieux en sport mécanique. Je me réjouis de commenter par exemple ce week-end la manche de Mosport en American Le Mans Series, la manche de Snetterton en F3 anglaise ou le GP3 à Spa... Des formules pas universellement connues mais qui offrent des spectacles formidables ! Deux événements à retenir pour le début octobre : la revanche des 24 Heures du Mans avec le Petit Le Mans de Road Atlanta (Peugeot et Audi face à face, en direct le 3 octobre), le WRC en France avec Sébastien Loeb sur ses terres en Alsace (2-4 octobre) et les 1000km de Bathurst en Australie (en direct dans la nuit du 10 au 11 octobre) ! A vos postes !

26 août, 2010

Crime d'amour *

de alain corneau avec ludivine sagnier, kristin scott thomas


La Défense, Christine dirige une filiale de multinationale, elle favorise Isabelle, sa jeune protégée. Jusqu'à ce qu'elle se sente trahie et se venge en l'humiliant.


On sait / on sent que Corneau n'est pas en pleine forme. son film échappe au ratage total par quelques bons moments (l'épilogue, le début), mais cela reste globalement médiocre et bien loin du talent du réalisateur. une sorte de film mal foutu, mal filmé (pourtant Yves Angelo à la photo) bancal dés le scénario, comme les flemmards en chef que sont / ont été Chabrol ou Francis Girod sur pas mal de leur films. Mais sans doute d'autres raisons que cela pour Corneau, plutôt rigoureux d'habitude. Ca ne tient pas debout, tout est surjoué, appuyé, sans aucune subtilité, grossier, on pense que cela peut être délibéré, mais dans quel but ? Preuve en est la performance de rendre Scott Thomas et surtout Sagnier... moches. Faut le faire. Mal maquillée, grimaçante, très mal dirigée, elle est vraiment mauvaise dans son interprétation. La vision de la vie en entreprise force tellement le trait qu'on ne peut pas y croire alors qu'il y a de quoi faire. Mais les femmes de pouvoir glaciales, les chefs américains forcément dynamiques et obsédés par le profit, les Blackberry -gros placement de produit, ça a quasiment dû payer le film- incessant, trop, c'est trop. On pense à des bons films sur le milieu professionnel et le harcèlement moral, comme le français "Trois huit" sur le monde ouvrier, ou l'américain "In the company of men" sur les cols blancs, étaient bien plus effrayant.

03 août, 2010

Inception ****

de christopher nolan avec leonardo di caprio, ellen paige, joseph gordon lewitt, marion cotillard



Cobb, espion industriel, pénètre dans les rêves de ses victimes, et les influence dans leur subconscient. il est aussi recherché pour la mort de sa femme, qui l'obsède. il tente un gros coup avec son équipe sur le vol sydney-los angeles conte l'héritier d'une multinationale.

 
Dans quelques... décennies, on se rappellera que des réalisateurs ont eu des périodes fastes, enchainant les grands films, comme on dit de Scorcese ou Coppola des années 70 par exemple. De James Gray, l'américain par exemple sur cette décennie 2000. Ou du british Christopher Nolan dont on savait dès "Memento" que ce gars avait un énorme talent, mais pas certain qu'il puisse avoir les moyens de mettre en scène son imaginaire. la réussite du grandiose "the dark knight", lui permet d'avoir carte blanche chez Warner, et tant mieux. car il y a eu / il y aura peu de films "blockbusters US de l'été" de la qualité et l'exigence de ce "Inception". Scotchant. vertigineux. Pas la même approche noire voire dépressive que le Batman mais un talent de raconter une histoire, totalement dans le genre fantastique, un scénario de très haut vol tout en restant compréhensible, si on s"accroche un peu, rien de ces films à l'apparence brillante mais fumeux et creux, masqués par des effets spéciaux (type "Matrix"). alors oui il y a sans doute du Kubrick comme inspirateur, mais il a la trempe pour le faire, pas comme Spielberg qui semble totalement incapable d'aller dans cette complexité. Ni James Cameron d'ailleurs vu le niveau de complexité très relative d'"Avatar". Ces histoires d'"extraction de rêves", et cette longue séquence du vol en avion, avec quatre niveaux de rêves qui se superposent, est vraiment vertigineuse, des scènes comme celle des bagarres en apesanteur, de la ville moderne au bord de la mer (au dernier niveau du rêve) sont mémorables. des effets spéciaux, bien sûr, mais qui rendent crédible cette histoire folle. Pas besoin de "3D", surtout pas. Le grand mérite de Nolan est de savoir mêler des scènes du film d'espionnage avec les scènes plus intimes autour du personnage de Cobb, laissant même la main - le rythme- à la partie "intime", le rythme se ralentit, plutôt osé alors que le cahier des charges Hollywood demande toujours plus de poursuites et coups de feu . 2h30 tout de mêmes éprouvantes, même si on en a plein les mirettes. La musique de Zimmer pèse parfois par son omniprésence mais pas mal de thèmes de synthé pluton planant sont parfaitement en phase avec le film. Comme Nolan, di caprio enchaine depuis quelques une filmo assez impressionnante de gros films US, à succès, et avec une vraiment ambition.
 
PS : J'interviens rarement sur les critiques ciné d'El Bacos, sauf quand je suis, évidemment, en désaccord avec lui. Pour Inception, j'irais même jusqu'à parler de la déception de l'année, tant a priori tout était réuni pour un enthousiasme légitime. Et puis patatras, un scénario qui se complique exprès et qui se mord la queue, pas si compréhensible que ça en fait, l'enchaînement des rêves imbriqués devenant même une façon de masquer, selon moi, une certaine vacuité. Pendant tout le film, je me suis dit : pourvu qu'il ne se réveille pas dans l'avion à la fin se rendant compte que ce n'était pas ce qu'il croyait... Paf, en plein dedans ! Pas convaincu non plus par Marion Cotillard (est-ce elle ou son personnage, je n'ai pas encore résolu la question) et surtout pas par la scène interminable du nid d'aigle dans la neige (hommage à James Bond époque L'Espion qui m'aimait ?)... Bonnes scènes parisiennes et d'apesanteur en revanche, on est d'accord, bonne idée sur les enfants qui ne tournent pas la tête... Too much à bien des égards malgré tout.

02 août, 2010

F1 : GP de Hongrie - Schumacher pas marrant


A force de le voir un peu largué quand même depuis le début de l'année, on en avait oublié que Schumi était l'auteur du plus grand nombre de coups fourrés dans une carrière de pilote F1... Senna, à côté, fait enfant de choeur. Son aura et sa retraite avaient un peu fait oublier toutes les casseroles qu'il trainaît depuis ses débuts en 92 et dont les accrochages avec Damon Hill (Adelaide 94) et Jacques Villeneuve (Jerez 97) ne sont que les plus connues... Hier encore, il n'a pas pu s'empêcher d'aller tasser Barrichello dans le mur alors que ce dernier lui ravissait la 10e place... C'est évidemment de ce genre de bois dont sont faits les champions d'exception, mais là ça ne fait plus illusion. Ce type est le plus grand mauvais perdant de la planète et pour moi ce n'est pas un compliment.
Sinon, Vettel s'est (encore) pris les pieds dans le tapis et a permis à Webber de signer une nouvelle victoire mais on a cinq pilotes désormais groupés en vingt points seulement et il reste sept GP à disputer... Ca promet.

Les étoiles de l'Hungaroring :
*** : Webber
** : Alonso, Petrov, De La Rosa, Kobayashi
* : Vettel, Hulkenberg, Barrichello

Le classement après 12 GP :
Hamilton : 16
Webber : 15
Alonso : 14
Button : 13
Vettel : 12
Rosberg, Kobayashi, Petrov : 8
Kubica, Sutil : 7
Barrichello : 6
Massa : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Liuzzi : 3
Buemi, Hulkenberg, De la Rosa : 2

26 juillet, 2010

F1 : GP d'Allemagne - Haro sur Ferrari


Ah ! Quinze jours après l'épisode de l'aileron avant de Red Bull, voici le scandale Ferrari avec un ordre à peine déguisé lancé à Massa pendant la course de laisser passer Alonso... lequel, sans pitié et sans états d'âme, ne voulait pas que Massa gagne ce GP un an après avoir failli mourir sur l'Hungaroring. Dommage, la F1 aurait pu écrire une nouvelle belle histoire, elle devra se contenter des accusations de magouille qui sont assez récurrentes. Certes, on n'en est pas au drame vécu en 2002 en Autriche (où Jean Todt avait ordonné à Barrichello, devant les caméras, de laisser passer Schumacher alors qu'on n'en était qu'au 4e GP de la saison...), mais il y a bien eu intervention du muret pour demander à un pilote de s'effacer devant l'autre. C'est toujours dommage d'en arriver là, même si, je le dis franchement, la victoire d'Alonso est plus intéressante pour le championnat. Ne nous faisons pas plus royalistes que le roi, il y a beaucoup d'hypocrisie dans le sport en général et la F1 en particulier, ce GP d'Allemagne a rappelé qu'il y a surtout beaucoup d'enjeux.

PS : je me suis rendu hier après-midi sur les Champs-Elysées pour assister à l'arrivée du Tour de France en compagnie de mon fils qui a bientôt 10 ans. Le genre de souvenir qui j'espère lui restera... Tout cela pour dire qu'on ne vienne pas me chercher sur le thème de la F1 qui est un sport de pollueurs et de je-ne-sais-quoi anti environnemental ! Je suis désormais sûr qu'une saison complète de F1 pollue beaucoup moins que deux heures de passage de la caravane du Tour sur les Champs...

Les étoiles d'Hockenheim :
** : Massa, Alonso
* : Vettel, Petrov

Le classement après 11 GP :
Hamilton : 16
Button : 13
Webber, Alonso : 12
Vettel : 11
Rosberg : 8
Kubica, Sutil : 7
Kobayashi, Petrov : 6
Barrichello, Massa : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Liuzzi : 3
Buemi : 2
Hulkenberg : 1

21 juillet, 2010

Tamara Drewe **

de stephen frears avec gemma aterton, roger allam, dominc cooper



Dans la campagne anglaise, au milieu d"une résidence d"'écrivains en mal d'inspiration, d'habitants qui s'ennuient, de jeunes ados accros aux people, la belle Tamara Drewe revient au pays et bouleverse tout le monde...



Stephen Frears, rarement décevant, que ce soit dans les film ambitieux, ou à gros moyens US comme il fut un temps, ou encore intimiste, ou son genre de prédilection depuis ses débuts (le grandiose "the snapper", ou "the van"), la comédie anglaise, intelligente et directe. Celle-là est une belle réussite d'été, sans prétention et impeccable. Surtout un bon timing, le rythme, avec le bon scénario pour une bonne comédie. Une fable plutôt méchante et cruelle, forçant le train comme la BD qu'elle adapte selon le principe que les personnages se révèlent quand apparait Tamara dans la village. La palme aux deux ados, surtout Judy, avec l'accent anglais bien vulgaire, qui est prête à tout pour avoir une love story avec son rocker préféré. La fin n'est pas trop conventionnelle, l'apparent happy end ne cachant pas certaines péripéties assez osées pour ce genre de film. Acteurs impeccables, notamment les 2nds rôles. et la bombesque Gemma Aterton en premier.

16 juillet, 2010

Une planche de Bandaiyan...

Notre ami Philippe Nicloux travaille toujours d'arrache-pied pour notre grand roman graphique sur la naissance de l'Australie et voici une planche (qui n'est peut-être pas terminée me dit-il, mais tant pis) extraite du Livre I. On y voit le jeune prisonnier John Hudson faire face à Black Caesar dans une barque qui les ramène à un ponton anglais... Dans quelques semaines, ils partiront pour l'Australie fonder une colonie pénitentiaire et leurs destins basculeront encore un peu plus...

Les petits Ruisseaux *

de Pascal Rabaté avec Daniel Prévost, Bulle Ogier, Hélène Vincent, Philippe Nahon


Emile, veuf retraité, dans la campagne d'Anjou, prend conscience à la mort de son camarade de pêche Edmond , qu'il y a encore à vivre, surtout auprès des femmes.

 
Comme une crainte a priori d'un film gentillet et un peu niaiseux sur les vieux et leur sexualité, crainte... pour une fois confirmée. Ce n'est pas faute que le film laisse voir d'autres aspects moins prévisibles, dans le ton drôle, avec un trait forcé, comme celui d'une BD dont l'auteur est d'ailleurs le réalisateur. On attend plus de truculence, quitte à être vulgaire. Mais à part un passage parmi des "alters" en Corrèze, quelques dialogues, et l'ambiance "village / bistrot" avec les tauliers Lochet et Charles Schneider, on reste trop dans le convenu. Comme cette scène de bal avec que des vieux vus avec une "tendresse" un peu écœurante, façon reportage télé "Strip tease". On aime bien Prévost, mais il est bien plus convainquant quand il fume un pétard (ou quand il est fourbe, comme dans "Uranus") que quand il prend son air emprunté de petit vieux timide, plutôt agaçant. Donc on n'est ni chez Mocky (rien de mieux sur le sexe et les vieux que la vulgarité des "Saisons du plaisir" !) ni chez un réalisateur comme Manuel Poirier qui filme/filmait si bien la vie à la campagne, pas forcément gaie, avec ses marginaux, mais si authentique ("à la campagne", "western"). Hélène Vincent très bien, d'ailleurs même il y a 20 ans avec "la vie est un long fleuve...", elle a toujours été bien pour jouer les "vieilles sexy"".

F1 : GP de Grande-Bretagne - Silver Webber


La F1 adore les belles histoires, et Webber en a offert deux pour le prix d'une. Il a d'abord gagné quinze jours seulement après la cabriole de l'année à Valence où il s'est quand même retrouvé la tête à l'envers à plus de 200 km/h. Ensuite, il a gagné en mettant tout le paddock dans sa poche après que Red Bull lui a enlevé son aileron avant pour le donner à Vettel lors des qualifs. D'une petite histoire interne, il en a fait (malgré lui ?) un drame épique qui ne pouvait qu'aboutir en sa faveur... Mais il est vrai que l'Australien est cette année très fort et lorsqu'il est en tête, on ne voit plus ce qui pourrait l'inquiéter désormais. Ce n'était pas le cas il y a encore quelques mois. Sinon, Vettel a intérêt à ne plus s'égarer et il serait bien avisé de dire aux dirigeants de Red Bull d'arrêter de le favoriser (soi-disant), ça ne lui réussit pas. Belle résistance des McLaren, courses épatantes de Barrichello et Kobayashi, navrante pour Schumacher à propos duquel les premières rumeurs de (nouvelle) retraite commencent à se faire entendre... Quant à Ferrari (et surtout Alonso, on a l'impression que Massa n'existe plus), on jetera un voile pudique sur un naufrage affligeant.

Les étoiles de Silverstone :
*** : Webber
** : Hamilton, Rosberg, Button, Barrichello, Kobayashi
* : Vettel, Sutil

Le classement après 10 courses :
Hamilton : 16
Button : 13
Webber : 12
Alonso, Vettel : 10
Rosberg : 8
Kubica, Sutil : 7
Kobayashi : 6
Petrov, Barrichello : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Massa, Liuzzi : 3
Buemi : 2
Hulkenberg : 1