29 décembre, 2009

Top 50 pilotes 2009

Comme d'habitude depuis pas mal d'années, voici mon (subjectif et peut-être partial) classement des 50 meilleurs pilotes du monde.

(New) 50. Valtteri BOTTAS (FIN, F3)
(New) 49. Colin TURKINGTON (GB, BTCC)
(New) 48. Renger VAN DER ZANDE (P-B, F3)
(New) 47. Jean-Christophe BOULLION (FRA, Le Mans, LMS)
(New) 46. Oliver JARVIS (GB, DTM)
(New) 45. Bertrand BAGUETTE (BEL, WSbR)
(New) 44. Augusto FARFUS (BRA, WTCC)
(New) 43. Daniel RICCIARDO (AUS, F3)
(-22) 42. Franck MONTAGNY (FRA, Le Mans, ALMS, LMS)
(New) 41. Will DAVISON (AUS, V8)
(-19) 40. Paul DI RESTA (ECO, DTM)
(New) 39. Tony STEWART (USA, Nascar)
(-9) 38. Timo GLOCK (ALL, F1)
(New) 37. Kamui KOBAYASHI (JAP, GP2, F1)
(New) 36. Petter SOLBERG (NOR, WRC)
(New) 35. Gabriele TARQUINI (ITA, WTCC)
(-25) 34. Felipe MASSA (BRA, F1)
(New) 33. Rubens BARRICHELLO (BRA, F1)
(+16) 32. Jules BIANCHI (FRA, F3)
(-17) 31. Timo SCHEIDER (ALL, DTM)
(New) 30. Craig LOWNDES (AUS, V8)
(+13) 29. Jari-Matti LATVALA (FIN, WRC)
(New) 28. Adrian SUTIL (ALL, F1)
(New) 27. Sébastien BUEMI (SUI, F1)
(+11) 26. Jarno TRULLI (ITA, F1)
(-2) 25. Simon PAGENAUD (FRA, ALMS, Le Mans, LMS)
(+12) 24. Nick HEIDFELD (ALL, F1)
(-11) 23. Garth TANDER (AUS, V8)
(-7) 22. Yvan MULLER (FRA, WTCC)
(+14) 21. Ryan BRISCOE (AUS, IndyCar)
(New) 20. Gary Paffett (GB, DTM)
(New) 19. Mark MARTIN (USA, Nascar)
(+8) 18. Stephane SARRAZIN (FRA, Le Mans, ALMS, LMS, IRC)
(-9) 17. David BRABHAM (AUS, ALMS, Le Mans)
(-12) 16. Allan McNISH (ECO, Le Mans, ALMS)
(+19) 15. Nico HULKENBERG (ALL, GP2)
(+4) 13. Scott DIXON (NZ, IndyCar, ALMS)
(+1) 12. Kimi RAIKKONEN (FIN, F1, WRC)
(-5) 11. Robert KUBICA (POL, F1)
(New) 10. Mark WEBBER (AUS, F1)
(New) 9. Dario FRANCHITTI (ECO, IndyCar, ALMS)
(-1) 8. Jamie WHINCUP (AUS, V8)
(+4) 7. Jimmie JOHNSON (USA, Nascar)
(+16) 6. Mikko HIRVONEN (FIN, WRC)
(-2) 5. Fernando ALONSO (ESP, F1)
(-2) 4. Lewis HAMILTON (GB, F1)
(-2) 3. Sébastien LOEB (FRA, WRC)
(+3) 2. Sebastian VETTEL (ALL, F1)
(New) 1. Jenson BUTTON (GB, F1)

24 décembre, 2009

ApocalypseMania en réel !


Photo prise hier à Versailles, en milieu d'après-midi... S'agirait-il de la trace de deux avions qui se sont croisés dans le ciel ou est-ce bien la preuve de l'existence de la Croix Cosmique qui veille sur l'équilibre des mondes... ?

Schumi is back !


Alors là, il faut quand même bien avouer que la nouvelle est sensationnelle. Il y a encore quelques mois, l'idée d'un comeback de Michael Schumacher en F1 aurait provoqué de la part des spécialistes, dont je me targue de faire partie, un haussement d'épaules. Et puis il y a eu l'accident de Massa et à partir de là, tout s'est emballé. Si l'épisode Ferrari n'a pu se conclure l'été dernier, il devenait à peu près évident, à partir du moment où Mercedes a pris le contrôle de Brawn GP, que quelque chose se tramait et qu'il allait nous le faire. C'est donc aujourd'hui officiel : Schumacher est de retour en F1 !

Je crois que jamais dans l'histoire de ce sport, perspective n'aura paru aussi réjouissante. Disons-le tout de suite cependant, si on ne peut que reconnaître qu'il est sans doute le pilote le plus fort de l'histoire (j'ai bien dit le plus fort, je n'ai pas dit le meilleur), on n'a jamais été fan (c'est un euphémisme) de son attitude en piste, faite d'intimidations et de coups parfois (très) bas, le tout agrémenté de clauses éhontées de favoritisme chez Ferrari au moment de sa domination la plus totale, ce qui ne passe pas (plus) à l'heure du sport moderne. Bref, pas mal de casseroles dans sa carrière quand même.

Cela étant, on ne peut que louer le talent pur (j'allais dire brut) du bonhomme, son investissement personnel, sa motivation tout au long des années et aussi sa réussite hallucinante. Le genre de conjonction qui n'arrive que quelques fois par siècle. Le fait qu'il revienne est évidemment une nouvelle extraordinaire pour la F1 et il faut bien avouer qu'on ne peut qu'admirer cette volonté de se remettre en question à 41 ans, après 3 ans de retraite. Armstrong-Schumacher : même combat, mais je trouve ça grand.

Quelque chose me dit que son attitude sera un peu plus policée désormais dans les pelotons. Tout simplement parce qu'on l'attend de pied ferme et que les rivaux vont vouloir bouffer du Schumacher : je pense à six pilotes notamment.

Rosberg : parce que c'est son coéquipier chez Mercedes, jeune allemand prometteur qui voyait là enfin l'occasion de devenir un grand champion et qui va vouloir prouver qu'il le peut le battre à armes égales...
Barrichello : à un degré moindre puisqu'il sera chez Williams, mais qui doit se dire que c'est un cauchemar que de le voir revenir (cf Ferrari en 2002-2004) et qui va vraiment vouloir l'emmerder grave...
Alonso : qui doit se dire "putain, je l'ai déjà battu deux fois, qu'est-ce qu'il nous fait chier à revenir ?" et qui va vouloir montrer que le nouveau Schumacher chez Ferrari, c'est justement lui le taureau des Asturies !
Hamilton : qui reste mon favori pour le championnat 2010 et qui va devoir montrer à tout le monde que le nouveau boss de la F1, c'est lui.
Button : parce que, non content de se coltiner Hamilton chez McLaren, il va aussi devoir se farcir le vieux alors que c'est bien lui le champion du monde en titre...
Vettel : et c'est peut-être là que ce sera le plus intéressant, parce que je continue de croire que c'est vraiment lui le plus fort de tous, et qu'en tant qu'Allemand, il va falloir qu'il asseoie très clairement son autorité...

Oui, ça va être chaud en 2010 et avec les nouvelles (petites) équipes, on ne devrait pas s'ennuyer... Il y a encore bien des actus chaudes à venir en F1, croyez-moi !

20 décembre, 2009

Le Père de mes Enfants ***


de mia hansen love avec louis do delecquensaing, chiara caselli, sandrine dumas

Paris, Grégoire producteur de ciné indépendant et charmeur, père de
famille heureux, de trois filles, confronté à de graves problèmes
financiers de sa boite, s'accroche et s'use à continuer à financer
les films qu'il aime.

Miracle d'une certaine qualité du cinéma d'auteur français de
permettre à ce genre de film d'exister. Inspiré du producteur Humbert
Balsan, mort brutalement il y a 4 ans (oui, Grégoire se suicide dans
le film, pas trop de suspens), un bijou de simplicité
et de délicatesse. Faire sentir le bonheur de la famille, rendre
crédible le dépression fatale d'un homme qui semble si sûr de lui,
traiter du deuil brutal et de comment y faire face, notamment pour les
enfants, chacun faisant son chemin pour comprendre et vivre avec le
mari/ami/père perdu (superbe rôle de la fille ainée). Déjà
convainquante avec "Tout est pardonné", Mia Hansen Love prend ce qu'il
y a de mieux dans l'intimisme d'un Olivier Assayas (son gars), sans
prétention. Un des plus beaux films sur le cinéma et ce qu'on est prêt
à sacrifier pour qu'une oeuvre existe. L'acteur qui joue Grégoire est
d'une telle évidence dans ce rôle, d'une telle présence, d'un tel charisme,
charme, naturel, qu'on se demande vraiment pourquoi on ne l'a pas vu
plus tôt. Grande composition. Et le retours de nulle part ou presque
(au moins des 80's) de Chiara Caselli (pas vu depuis... "L'Année de
l'Eveil", au moins) et Sandrine Dumas.

16 décembre, 2009

BD de l'année

L'heure est venue de remettre ce prix officieux mais auquel on tient, car en vigueur depuis 1979 ! Quelle est donc la meilleure BD que j'ai lue en 2009 ? Eh bien, comme l'an dernier, je vais nommer deux ex-aequo ! J'ai été incapable de les départager et comme elles sont fort différentes, elles seront donc lauréates..

Loin d'être parfait (Adrian Tomine, Delcourt) - Paru en novembre 2008, certes, mais on ne va pas chipoter. Pour cause de concurrence aiguisée, il y a quelques années, je n'avais pas décerné ce prix à Blonde Platine, qui est pourtant un chef-d'oeuvre. Je me rattrappe donc cette fois avec cette histoire somme toute très triste d'un américain mal dans sa peau à cause de ses origines asiatiques, et qui du coup se trouve souvent à côté de la plaque dans sa vie quotidienne, notamment avec sa copine dont les parents sont Japonais. Les discussions se suivent, se terminent en dispute, on s'aime, on se déteste, on ne se comprend pas, on refait le monde, on critique tout, on se plaint, on veut changer de vie... Bref, des portraits qui sonnent juste et des tranches de vie qui sont décites avec acuité par Tomine, dont on ne dira jamais assez le grand talent graphique, une ligne claire finalement, imparable et d'une lisibilité parfaite.
West T5 : Megan (Xavier Dorison, Fabien Nury, Christian Rossi - Dargaud) - C'est le T5, mais je ne suis pas loin de penser que c'est le vrai départ de cette série, après 2x2 tomes qui ont jeté les bases mais qui ont parfois perdu un certain fil malgré une évidente maîtrise. On a là une jeune fille internée, d'évidence folle, et qui voit son démon intérieur, Seth, lui parler souvent... Avouons que le côté créature maléfique qui s'exprime dans l'inconscient est l'un des plus casse-gueule qui soient, mais là ça passe impeccablement. Non pas que son look soit original ou ce qu'il dit soit audacieux, non c'est juste que cela reste vraisemblable et que la mise en scène globale de cet album est si réussie que tout passe comme une lettre à la poste. Rarement on a eu ces derniers temps une BD aussi intense au niveau de l'atmosphère et de l'enchaînement des événements. Un récit crépusculaire qui montre ce que la BD franco-belge peut offrir de meilleur.

L'Enfer de Henri Georges Clouzot **


documentaire de serge Bromberg

le tournage de "l'enfer", film inachevé de Clouzot en 1964 avec Romy
Schneider et Serge Reggiani, à partir des bobines retrouvés et de
témoignages

Entreprise passionnante sur un plan cinéphilique, ressusciter un film
maudit, montrer ces quelques scènes existantes, sans son, et refaire
l'histoire d'un tournage très compliqué. Légère déception quand même
car le projet de Clouzot de faire un film très ambitieux sur
l'esthétique, à partir des visions jalouses de Reggiani, n'est pas
très intéressant. Novateur sans doute pour l'époque, mais ça a beaucoup vieilli,
et aurait sans doute pas mal plombé le film s'il s'était fait. Trop de
place à cet aspect alors que le plus captivant est l'aventure humaine
autour d'un réalisateur apparemment discret mais aussi perturbé que
doué. Ce film n'est certes pas du niveau du génial "au coeur des ténèbres" sur le
tournage d'"Apocalypse Now", mais la confrontation au cœur des 60's de
ces stars du ciné français vaut le détour. Reggiani qu'on sent tendu
et déterminé à ne pas se laisser bouffer, et surtout, surtout,
Schneider, superbe, dans sa décennie qui la mènera notamment à "La
piscine", qui dégage une sensualité rare, c'est peut être cela le vrai
sujet du film, innovant dans le cinéma français, l'érotisme, la
tension sexuelle évidente de Reggiani et les images fantasmées de sa
femme.

07 décembre, 2009

Angoulême 2010


Comme chaque année, le compte-à-rebours est maintenant entamé en vue du prochain Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême. Et dans moins de deux mois maintenant, j'aurai manifestement le double honneur de ne pas y être et encore moins d'être nominé dans la sélection officielle. C'est évidemment dommage pour la première notion, et c'est normal pour la seconde, il faut bien l'avouer, n'étant ni un auteur "coté" ni "représentatif" de la profession. C'est comme ça. Ca changera peut-être en 2011-2012, on verra bien.

En attendant, je vais quand même me permettre quelques commentaires sur cette sélection que vous pouvez trouver ici.
- Un mot au passage sur l'affiche officielle : j'aime plutôt bien au niveau du noir et de l'idée générale, mais c'est vrai qu'elle est quand même assez curieuse. Il doit forcément y avoir plein de signification ou de sous-entendus mais ils m'échappent. Je n'ai lu nulle part une quelconque explication sur ces figures représentés - ou alors il ne faut pas en chercher ? Que nos éminents spécialistes BD éclairent nos interrogations, please !
- Chaque année, on se lamente d'une sélection élitiste, avec une majorité d'ouvrages relativement obscurs, même si sans doute pétris de qualités. Là, il faudrait être vraiment mal luné pour ne pas voir que le choix est très large et que tout le monde est quand même servi. C'est de l'ouverture ou je ne m'y connais pas.
- Sur 58 nominations, on trouve 7 albums en provenance de chez Delcourt. C'est vrai que ça semble beaucoup, et encore on n'a pas mis le Zep et celui que j'ai préféré chez ce glorieux éditeur cette année : Endurance !
- 5 albums retenus chez Dargaud, tant mieux pour cet éditeur qui est aussi le mien ! C'est mérité pour L'Affaire des Affaires, qui est vraiment excellent. En revanche, on le sait, je n'ai pas été convaincu du tout par le Martin Veyron. J'attendais éventuellement Je voudrais me suicider mais j'ai pas le Temps, Ken Games (tous deux très bons), voire West T5, mais non... Et je ne parle même pas d'O'Boys, absent alors que franchement une telle série vous saute à la figure !
- 1 album chez Glénat l'année où ce grand éditeur (chez qui je suis aussi) fête ses 40 ans, il faut reconnaître que c'est mesquin. Et puisqu'on est dans le groupe Glénat, qu'on ne me dise pas qu'il n'y a pas eu un album chez Vents d'Ouest cette année qui ne méritait pas de figurer ! C'est un réglement de compte ou quoi ?
- Même constat chez mes amis de 12 Bis. Tant mieux pour L'Or et le Sang (dont je vais très prochainement récupérer un des deux dessinateurs) mais on s'interroge tout de même sur l'absence des Passagers du Vent T6, dont c'était le grand retour, qui plus est avec un album ambitieux et pas si facile que ça... Honnêtement anormal.
- En parlant des aberrations : il faudra qu'on m'explique comment les deux livres les mieux accueillis par les critiques (Dieu en personne, prix de l'ACBD au final !) et Notre Mère la Guerre (même si j'ai un doute sur cette histoire, mais je ne l'ai pas lu) ne se retrouvent pas dans cette sélection !
- Je passe sur les auteurs sélectionnés quoi qu'il arrive, Sfar, Sattouf, Guibert... (ce sont des maîtres, je l'ai toujours dit, mais j'ai toujours du mal avec les nominations obligées...)
- Je passe sur la très curieuse notion qui consiste à inclure des intégrales dans cette sélection... (si encore c'était pour rattrapper des oublis du passé, mais non)
- Je note au passage la relative discrètion de Futuropolis, avec deux nominations seulement, une vraie surprise alors qu'on aurait pu attendre un score à la Delcourt...
- Sans vouloir taper sur les petits camarades, parce que ce serait injuste et sans doute malhonnête, je note la présence de Commandant Achab chez Quadrants, un album qui, il faut bien le reconnaître, a été mal accueilli... Quelque chose doit nous échapper dans cette nomination, je ne connais pas les auteurs mais il doit y avoir une autre caractéristique en ce qui les concerne qui est entrée en jeu...
- Et enfin, on ne cessera ici de militer pour qu'Andreas soit le prochain Grand Prix d'Angoulême, mais ça on verra plus tard...

04 décembre, 2009

Couv !


Speedway - T1 : A:XIS Priority
Bollée, Siro - Dargaud - Sortie : février 2010.

30 novembre, 2009

2012 °


De roland emmerich avec john cusack, danny glover, chiwetel esiofor

2009, alerte mondiale gardée secrète sur une catastrophe naturelle à venir, pour 2012... Qui se déclenche, dévastant tout, alors que certains recherchent les «vaisseaux» qui doivent sauver quelques privilégiés du cataclysme.

A résumer ainsi cette intrigue, on se dit que cela aurait pu faire un sacré bon film, scénario de fin du monde, gros moyens pour effets spéciaux et réalisateur qui a fait ses preuves pour bien traiter ce genre « catastrophe » avec le très bon «The day after tomorrow». Sauf que… on est au-delà de la déception, ce film événement, qui casse la baraque du box office mondial, et notamment francais (2.2 millions en une semaine), est, pour résumer, nul. Tout est raté. On ne sait pas par quoi commencer. Le fait qu’on n’est absolument pas pris par l’intrigue. Parce qu’on n’y croit pas. Dés la première scène d’action, Jackson (John Cusack… mais qu’est ce qu’il fait là !!??) et sa famille échappant au tremblement de terre, on n’y croit pas, les effets spéciaux sont super mal foutus, on est dans un jeu vidéo, et on le restera tout le temps (l’avion qui slalomme entre les immeubles…), le spectaculaire des effets est totalement gommé par le fait qu’il n’y a aucun effort pour rendre la situation crédible. Le scénario ensuite, accumule les clichés, sans aucun recul. On est au-delà de la niaiserie US sur les relations de famille, vraiment écœurant, on pensait ne plus voir aussi insupportable après «Armageddon». Passons sur les Russes (un gros mafieux violent, une pétasse blonde), ils doivent se lasser de leur représentation au cinéma, et ce côté "new world order" : les principaux personnages qui sont américain, russe, indien et chinois… (enfin, « habillés comme le Dalai Lama », c’est plus propre »). Tant pis pour les Européens, réduits à La Joconde, la place St Pierre et le tunnel de l’Alma où une bagnole se fait exploser (… hommage à Lady Di, sans doute, mais on ne voit pas trop le sens…). Rôle qui fait tache dans la filmo de Danny Glover en président US. Pire, Thandie Newton, pleurnichant pendant 2h30, en fille de président. Non, vraiment, aucune indulgence, car la bêtise de l’ensemble n’est même pas relevée par les images, perdant sur toute la ligne, une facilité de scénario plutôt incroyable à ce niveau là.

27 novembre, 2009

This is it **


Documentaire de kenny ortega

A partir d’avril 2009, les répétitions du retour sur scène de Michael Jackson, pour le spectacle « this is it »

Oui, si on s’était dit il y a quelques semaines qu’on irait voir ce film «pour les fans» de MJ… Bon mais voilà, la critique est plutôt bonne et le bouche à oreilles aussi… et MJ est clairement «l’homme de l’année», qu’on le veuille ou non. Un film qui a le grand mérite d’être «honnête», il ne nous sert pas autre chose que ces images de répétitions, elles mêmes un peu… répétitives. Sentiments mitigés toutefois, impressionnant de voir ce danseur exceptionnel, son implication, sa précision, et sa grande forme (eh oui...) pour un homme de 50 piges. Pour le reste, voir un artiste créer en studio (cf Stones/«Performance») ou en action en concert , est tout de même plus intéressant que voir des rehearsals… Beaucoup de titres juste prétextes à des chorégraphies, en gros ce qu’il a fait pendant une quinzaine d’années... Quant à l’homme Jackson, oui, il est «normal» mais on ne peut pas dire que ce docu l’humanise : il reste ce pro un peu sur son nuage qu’on «connaît». Film sobre mais tout de même pas mal marqué par la sauce US, les innombrables «it’s cool»/«god bless you»/«i love you» et divers superlatifs qui font partie de ce qu’il y a de plus crispant dans la mythologie de Bambi. Passage très pénible sur la toute aussi pénible et niaise chanson écolo «Earth Song». Le fait est qu’on oublie assez vite que ce gars a quelques jours/semaines à vivre, plutôt une bonne chose. Documentaire à sa gloire, pas d’engueulades et de tensions, ni de vraie déconne d’ailleurs mais témoignage intéressant.

23 novembre, 2009

L'Idole & le Fléau is back !


Voici la première planche du T2 de L'Idole & le Fléau, qui sortira au premier semestre 2010 chez 12Bis. Titre : Operation Ruthless. 54 planches. Dessins d'Igor Kordey, couleurs d'Ive Svorcina.
Le personnage que l'on aperçoit qui a les yeux bandés est Carl Sagan.

20 novembre, 2009

Couv !


L'ultime Chimère T5 : Le Livre
Bollée, Griffo, Mangin - Glénat - Sortie : mars 2010

19 novembre, 2009

A propos des matches couperet...



Seize ans séparent ces deux photos. Le 17 novembre 1993, j'avais la chance (?) de me trouver en tribune de presse du Parc des Princes pour assister à France-Bulgarie, décisif pour la qualification en coupe du Monde 94. Je m'en souviens comme si c'était hier, le but de Kostadinov à la dernière seconde et un stade comme pétrifié, à peine un bruit, une chappe de plomb qui, littéralement, était tombé sur la tête de tout le monde. J'étais assis à côté de mon collègue Thierry Clopeau, et nous nous regardions, hébétés... Je ne vous dis pas l'ambiance pour faire les interviews ensuite en zone mixte...
A l'époque, il faut bien avouer que l'équipe de France avait déjà failli grandement à sa réputation et à ses devoirs. Elle avait deux matches pour se qualifier sans souci, mais elle avait trouvé le moyen de concéder le match nul face à Israël et donc une défaite face à la Bulgarie (qui allait aller tout de même en demi-finale l'année suivante du Mondial...). Et si je me souviens très bien avoir fustigé dans le 20h du lendemain quelques fautes graves (Papin sorti après une demi-heure de jeu pour des crampes... A-t-on déjà vu tel symbole de défaite plus évident ?), il faut bien avouer qu'on se rappelle avec une certaine émotion tout de même de cette époque où on trouvait trois joueurs énormes en sélection : Papin donc, mais aussi Cantona et Ginola.
A titre de preuve, et même si ça ne refait pas l'histoire, il faut se souvenir que le Ginola avait mis contre Israël un but fabuleux, un tir de 25m en pleine lucarne... Franchement, vous pensez que ça aurait été possible hier soir ?

La France s'est donc qualifiée pour le Mondial 2010 dans la douleur, c'est le moins qu'on puisse dire, face à l'Eire. Les Irlandais ont toujours eu le chic pour être assez losers en foot, mais là c'est le pompon. On les plaint, et on les remercie pour leur match, leur bravoure et leur état d'esprit. Je préfère évidemment qu'on soit en Afrique du Sud en juin prochain, parce que, qu'on le veuille ou non, une coupe du monde sans son équipe nationale, c'est pas la même chose. Mais comme tout le monde, j'ai été atterré par le spectacle et je me console uniquement en me disant qu'il n'y avait pas Ribery et Benzema sur la pelouse. Pas de quoi être fier pour autant.
Quant à la fameuse main de Henry, je relativiserai relativement les propos. Oui, elle est flagrante, oui elle est illégale, oui elle est moche, et oui elle ne grandit pas l'équipe de France. Mais je dis aussi que 1) tout se passe en 1/10e de seconde, 2) je ne suis pas sûr qu'Henry le fasse totalement exprès de bout en bout -hé, on a tous joué au foot, on sait que parfois on peut avoir des reflexes, des sortes d'automatismes qui font qu'on veut empêcher le ballon de sortir ou qu'on veut mieux le contrôler !- et 3) au final, ce n'est pas à Henry de s'arbitrer lui-même. Ce n'est pas une excuse pour ce joueur -tellement décevant hier-, juste une constatation pour ce sport qui refuse parfois toute évolution de son arbitrage.
Et pour continuer dans le cynisme, disons que, comme je l'ai lu quelque part, la France est désormais capable de gagner par ces coups tordus, comme l'Italie ! Un signe de progrès, non ? D'ailleurs, vous avez vu les maillots des Bulgares à l'époque et des Irlandais hier ? Les mêmes ! La preuve qu'en seize ans, la France est bien devenue championne du monde une fois...

17 novembre, 2009

Man at work (2)



Hasard ou coïncidence, comme dirait Lelouch, je reçois de la part de mon ami Jacques Leunis d'Eurosport cette photo prise dans le hall d'un hôtel de Sebring, Floride (je ne sais plus son nom, mais on ne peut pas le louper, c'est le plus classe de tous, là où descendent toutes les équipes !) en mars dernier où l'on me voit intervenir en direct pour RMC en interviewant le Dr Wolfgang Ullrich, patron d'Audi Motorsport. La veille au soir, la nouvelle Audi R15 avait remporté les 12 Heures de Sebring, devançant la première Peugeot de 22 secondes seulement.
Dernière précision : ce matin-là, seuls Ullrich et Allan McNish, pilote Audi, s'étaient déplacés à mon micro. Malgré les demandes et les accords, on n'était pas venu chez Peugeot...

14 novembre, 2009

Paddy McAloon, et dernières lectures BD

Ca fait presque une semaine que je n'ai rien mis sur ce blog, désolé, la faute à beaucoup de boulot côté sport auto et BD cette semaine. Côté sport auto, je ne sais pas si vous le saviez, mais je commente les DVD bonus que sort le magazine Echappement et qui sont consacrés au rallyes du Championnat du Monde WRC. Dans quelques jours, sort en tout cas un Hors Série Echappement avec un DVD qui contient plus de deux heures de programme, dont le résumé complet de la dernière manche en Grande-Bretagne (qui a donc vu Loeb conquérir son 6e titre consécutif) et le best of de la saison. Mine de rien, entre la préparation et le "mix" proprement dit, c'est du taf !
Côté BD, j'ai terminé il y a quelques jours le Livre I de Bandaiyan, mon roman graphique consacré à la naissance de l'Australie. Avec le prologue, ça fait déjà plus de 170 pages d'écrites ! Je vais maintenant commencer le Livre II (qui fera à peu près le même nombre de pages), qui sera uniquement consacré au voyages de la Première Flotte, entre Portsmouth et Sydney. Ce voyage a eu lieu très précisément entre le 13 mai 1787 et le 26 janvier 1788. Cette date est toujours la fête nationale en Australie...



Il faut aussi que je vous parle de Paddy McAloon. Voici sa photo au moment de sa gloire, c'est à dire il y a vingt ans quand le groupe Prefab Sprout était au sommet. Je fais en effet partie de ceux pour qui ce nom improbable -Prefab Sprout, je n'ai jamais su ou cherché à comprendre si ça voulait dire quelque chose- représente quelque chose d'énorme, à savoir l'un des meilleurs groupes pop anglais de tous les temps. Avec les Beatles et les Pet Shop Boys, on peut même affirmer sans crainte que c'est le cas, le tout grâce à principalement trois albums immortels : Steve McQueen, From Langley Park To Memphis et Jordan : The Comeback. A la baguette, le leader, chanteur et âme du groupe : Paddy McAloon, une voix reconnaissable entre toutes, des arrangements qui n'appartiennent qu'à lui, un sens de la mélodie hallucinant !

Force est pourtant de constater que Prefab Sprout avait complétement disparu de la circulation... Et puis, il y a quelques semaines, big news, un nouvel album est sorti ! Après combien d'années de silence ? On ne sait pas, mais beaucoup, le temps pour McAloon de devenir ceci :



Terrible, n'est-ce pas ? Il paraît qu'il est tombé gravement malade, qu'il a failli devenir aveugle et sourd, et qu'il s'est en conséquence complétement retiré avec femme et enfants...

D'où vient cet album alors ? Des fonds de tiroirs de Prefab Sprout en fait, puisque ce sont des chansons datant de l'époque de Jordan... Un album "perdu", comme McAloon l'écrit dans le livret qui accompage Let's Change The World With Music. (Au passage, on ne comprend pas très bien où il veut en venir, mais j'ai dû rater quelque chose dans ce long texte...) On se demandera en tout cas ce qui a bien pu pousser ces chansons à demeurer secrètes, tant elles sont majoritairement excellentes.
Sur onze morceaux, deux sont oubliables (Last of The Great Romantics et Meet The New Mozart - vu les titres, on s'en doutait un peu hélas), deux sont moyennes et assez fades (Music Is A Princess et Angel of Love - dommage pour cette dernière, c'est la dernière de l'album...), trois sont très bien (Let There Be Music, I Love Music et God Watch Over You), une est superbe (Falling In Love), deux sont géniales (Ride et Sweet Gospel Music) et l'une est un chef-d'oeuvre (Earth : The Story so Far - dont on se dit que ça aurait dû être le titre de l'album).



Bref, un bain de jouvence fort et émouvant, qui ne se rate pas. Je profite de l'occasion pour vous proposer mon Ultimate Top 10 Prefab Sprout (sans ordre particulier) :
Life Of Surprises
The Sound Of Crying
Nightingales
The Golden Calf
If You Don't Love Me
Looking For Atlantis
All The World Loves Lovers
When Love Breaks Down (Accoustic Version 2007)
Jordan : The Comeback
Earth : The Story So Far


A part ça, grâce à quelques bibliothèques, dons d'éditeurs et achats sonnants et trébuchants, voici les dernières BD que j'ai lues depuis cet été :

Bouncer T1 à 6 (Jodorowski-Boucq, Humanos) - T1 génial, et après ça va en déclinant, mais sans jamais quitter le haut de gamme. Excellents dialogues, situations fortes, dessin fabuleux. Parfois dérangeant, ce qui est rajoute à la qualité d'ensemble. Il était temps que je m'y mette !

Loin d'être parfait (Tomine, Delcourt) - je suis un fan d'Adrian Tomine depuis que j'ai lu Blonde Platine, qui avait manqué de peu mon petit prix annuel de la meilleure BD de l'année, que je remets toujours au mois de décembre (attention, ça approche...) Toujours aussi bien étudié, aussi fin et criant de vérité.

Backworld T3 (Corbeyran-Rollin, Glénat) - on se demandait un peu comment Eric allait conclure, mais il s'en sort une nouvelle fois le bougre !

L'Affaire des Affaires (Robert-Lindingre-Astier, Dargaud) - ... ou les débuts de l'affaire Clearstream en roman graphique. Intelligent, bien découpé et dialogué. Se lit d'une traite.

Blitz (Rivière-Floc'h, Dargaud) - on est fan de cet esprit anglais et de ce dessin si élégant mais on peut avoir le sentiment qu'on est arrivé au bout quand même...

La Saison de la Couloeuvre T1 (Lehmann-Michaud, L'Atalante) - J'ai été bluffé par ce récit où l'on découvre comme un aérogare galactique où se croisent différentes espèces et manifestations surprenantes... Une véritable atmosphère de science-fiction qui force le respect et qui ouvre en grand l'imagination.

Terres Lointaines T1 et T2 (Leo-Icar, Dargaud) - à contrario, ces deux premiers tomes de la nouvelle série de l'ami Leo ne m'ont pas convaincu. Vivement la suite d'Antarès !

Les Passagers du Vent T6 (Bourgeon, 12Bis) - dense et superbement imprimé, un long récit où l'on se prend au jeu. J'ai préféré la première partie, qui est une sorte de road movie. Curieusement, dès qu'apparaît Isa, ça retombe un petit peu...

O'Boys T2 (Thirault-Cuzor, Dargaud) - ce n'est pas parce que Cuzor va dessiner mon XIII Mystery que je vais être partial ! Il faudrait être aveugle pour ne pas voir une superbe série en cours, avec des dialogues et des dessins exceptionnels.

West T5 (Dorison-Nury-Rossi, Dargaud) - une atmpsphère de cauchemar comme on en voit peu en BD, une plongée dans l'inconscient qui était casse-gueule mais qui marche. Une osmose parfaite entre les trois auteurs.

Jason Brice T2 (Alcante-Jovanovic, Dupuis) - j'avais beaucoup aimé le T1, le T2 est à la hauteur et pose toujours autant de questions. Quelques points communs avec ce qui sera L'ultime Chimère T5 !

Blessure d'Amour Propre (Veyron, Dargaud) - superbe couverture, mais le fan de Veryon que je suis (j'étais ?) ne s'est pas reconnu dans ce récit que je n'imaginais pas aussi scabreux (un comble) et globalement sans grand intérêt.

Dossier Varginha (Auger, Ankama) - en tant que fan absolu de mystères liés aux ovnis, j'étais bien obligé de l'acheter ! C'est sûr que cette histoire parait quand même assez énorme, mais elle est passionnante...

08 novembre, 2009

Les Herbes folles **


d'Alain Resnais, avec André Dussolier, Sabine Azéma

Une femme se fait voler son sac à main en pleine rue, un homme trouve le portefeuille de la femme en question, il la contacte, ils se voient et se revoient...

Je prends aujourd'hui la place de notre chroniqueur ciné El Bacos pour parler du dernier film de Resnais. Et pour cause : je ne peux résister au fait de vous annoncer qu'après environ 1h de film, au moment où Emmanuelle Devos arrive à son cabinet médical, on voit un petit garçon avec un anorak rouge qui attend déjà, puis qui entre, puis qui est dans la salle d'attente. Cette graine de star n'est autre qu'Hugo Bollée, sept ans à l'époque ! Au moins son (petit) rôle d'"acteur de complément" n'a pas été coupé au montage ! A part ça, c'est un film qui a son charme, mais qui n'en demeure pas moins vraiment bizarre. Il est adapté d'un roman publié aux Editions de Minuit, et c'est tout à fait l'impression que ça m'a donné : c'est du Minuit, avec ces situations contemporaines à mi-chemin entre le cocasse, l'absurde et le non-dit, ces non précisions sur le passé des personnages, ces interrogations qui demeurent, ces détails qu'on nous donne et qui ne servent à rien, mais qui petit à petit, tissent une sorte de toile incertaine... Il y a incontestablement une petite musique qui se dégage de ce film (manifestement récompensé à Cannes pour l'ensemble de l'oeuvre de Resnais) mais on reste constamment à s'interroger sur sa portée. Une expérience pas ratée, mais étrange, qui laisse tout de même un peu sur sa faim.

03 novembre, 2009

F1 : GP d'Abu Dhabi - Vettel est venu à bout Dhabi


Commençons déjà par ce qui pourrait fâcher : apprendre qu'en 2009, on est capable de consacrer 25 milliards de dollars à l'aménagement d'une île (il n'y a pas que le circuit il est vrai) pour célèbrer en quelque sorte la F1, c'est sûr que ça fait beaucoup et que c'est évidemment disproportionné. Voire choquant. Je crois néanmoins qu'il serait totalement injuste de pointer du doigt une attitude scandaleuse de notre sport préféré qui n'est que le support et l'alibi (mais quand on voit que pour une photo de tous les pilotes rassemblés, il y a plus de cinquante photographes internationaux qui se bousculent, cela vous donne une idée de l'importance de l'événement) - un alibi donc de la part des dirigeants de cet émirat qui, que voulez-vous ?, ont effectivement des milliards à n'en savoir qu'en faire et qui ne savent pas comment les dépenser...
Comme on pouvait le craindre en tout cas, le circuit n'est pas génial et n'a pas offert un spectacle des plus bluffants... Heureusement qu'il y a eu les passes d'armes Button/Kobayashi et Button/Webber pour animer tout cela ! Reste que le cadre est assez incroyable et que le fait de démarrer de jour pour finir de nuit fonctionne vraiment bien. Pour les images aériennes, c'était top.
Au niveau course, on pensait qu'Hamilton allait tout écraser et puis pas du tout. Du coup, logiquement Vettel et les Red Bull récupèrent la mise et c'est logique sur l'ensemble de la saison. Button a fait le spectacle mais le vrai héros aura peut-être été Kamui Kobayashi qui en deux GP seulement a montré un talent et un culot assez ébourrifants. On en redemande !

Les étoiles d'Abu Dhabi
*** : Vettel
** : Kobayahsi
* : Button, Heidfeld, Buemi, Hamilton

Le classement final 2009 :
Button : 27
Vettel : 24
Hamilton : 21
Barrichello, Webber : 16
Raikkonen : 12
Rosberg : 11
Glock, Trulli : 10
Kubica : 9
Alonso, Heidfeld : 8
Buemi : 7
Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen, Kobayashi : 4
Bourdais : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

30 octobre, 2009

Man at work


Il n'y a finalement que peu de photos où l'on me voit à l'oeuvre dans mon métier de journaliste... Mais il se trouve qu'hier, une relation a immortalisé la scène qui se situait au C42, le showroom de Citroën sur les Champs-Elysées, où j'interviewais Sébastien Loeb...
La voici donc, je suis accompagné pour l'occasion par Laurent Le Rouzic à la caméra. L'interview complète est par ailleurs visible sur le site de Motors TV en cliquant ici.

Le Ruban blanc ****


de michael haneke avec Christian Friedel, Ernst Jacobi, Leonie Benesch

Ete 1913, la vie d'un village allemand pendant une année, jusqu'à la veille de la guerre, des actes violents concernant notamment des enfants provoquent des tensions dans la communauté.

Palme d'Or ou pas, Haneke a le talent de mettre totalement mal à l'aise le spectateur, cf "La pianiste", "Funny games US"... Grand film, trés grand film que ce "Weisse Band", on est sans contexte dans la catégorie "film majeur", il ne cache pas son ambition, son exigence aussi. Pas un film compliqué, il raconte, au premier degré, sans double sens, la vie de ce village. Avec une réalisation austère mais pas ennuyeuse. Pendant les 2h30 du film, on sent une tension permanente, presque éprouvante. Pas vraiment de la crainte de la violence, car Haneke ne filme pas la plupart du temps cette violence, seulement hors champ, et encore, ici, il n'y a pas d'actes insupportable en tant que tels. Ce qui est impressionnant : faire peur uniquement par une ambiance, des visages, des attitudes, des mots... étouffant, presque irrrespirable, et difficile de "sortir" du film... Et pourtant, un vrai plaisir de cinéma, ce gars a tout compris du langage cinématographique, le style (superbissime noir et blanc, digne des grands films de Hitchcock) au service du fond. Le fond, c'est, sans que cela soit insistant, le poids de la religion, omniprésente, et ses frustration, sentiment de culpabilité, colère froide et sadique des victimes devenus bourreaux... Derrière, sans doute, l'Allemagne qu'allait construire ces enfants, 20 ans aprés... Le fait qu'un des personnages, l'instituteur, le plus équilibré, soit le narrateur bien longtemps aprés les évènements, adoucit un peu la tension. Grande violence tout de même que cette scéne où le médecin humilie par les mots sa maitresse qu'il ne désire plus. On pense beaucoup à Lars Von Trier, ses références religieuses, et la communauté qui engendre sa violence des monstres, comme ceux de "Dogville".

22 octobre, 2009

Bedouel, Mangin, Nicloux

J'en ai de la chance, je travaille avec des artistes vraiment formidables ! Par ordre alphabétique, il faut que je vous montre quelques travaux récents que j'ai reçus de leur part...

Fabien Bedouel - Un long Destin de Sang (titre provisoire), à paraître chez 12 Bis au premier semestre 2010.
Ca se passe donc pendant la 1ère Guerre Mondiale et à Paris les 30 et 31 mars 1918. Voici quelques cases extraites des sept premières planches et on constatera que le travail d'encrage est absolument fantastique...









Olivier Mangin - L'ultime Chimère T5 : Le Livre, à paraître en mars 2010.
Voici la planche 39 encrée et on constatera que la construction globale de la planche est vraiment magistrale...



Philippe Nicloux - Bandaiyan, à paraître chez Glénat (1000 Feuilles) en 2011.
Voici une planche du Livre I, qui fera environ 170 pages (sur 500...) et on y voit une exécution publique à Londres en 1783. On constatera que le travail de mise en scène est franchement exceptionnel.


21 octobre, 2009

F1 : GP du Brésil - Button of course


Voilà, c'est fait, le verdict est tombé : Jenson Button est le nouveau champion du monde de la F1 ! Par un hasard curieux d'ailleurs, c'est la deuxième fois consécutive qu'un britannique devient champion du monde à Interlagos en finissant 5e et en portant le n°22... A part ça, on ne peut pas dire que ce soit un mauvais champion du monde, bien au contraire. Ce n'est pas parce qu'il a galéré quelques années et que ce n'est pas un tueur façon Senna, Schumacher ou Alonso qu'il est moins bon. Cette année, il aura vraiment alterné les démonstrations de force tranquille mais aussi de vista assez mésestimée dans la bagarre. Et même si sa deuxième demi-saison restera comme assez moyenne en terme de résultats, il n'aura pas lâché le morceau et aura quand même assuré le coup, tout en bénéficiant de coups de pouce du destin assez incroyables, comme par exemple au Brésil où dans le premier tour trois pilotes placés devant lui se sont mis au tapis...
La photo ci-dessus où on le voit avec son père est vraiment émouvante : seuls les pisse-froids et les détracteurs du sport ignorent à quel point ce genre de délivrance ne survient qu'après des années de doute et de sacrifices...
Mais répétons-le, il était le plus normal champion du monde pour cette année... Mais il va avoir du souci à se faire pour les années à venir car à mon avis, les Hamilton, Alonso, Kubica et surtout Vettel ne lâcheront rien. Enfin, mention spéciale à Kamui Kobayashi qui réussit le meilleur premier GP pour un pilote depuis Sébastien Bourdais en Australie en 2008.

Les étoiles d'Interlagos :
*** : Webber
** : Kubica, Hamilton, Vettel, Button, Kobayashi
* : Buemi, Raikkonen

Le classement après 16 GP :
Button : 26
Vettel : 21
Hamilton : 20
Barrichello, Webber : 16
Raikkonen : 12
Rosberg : 11
Glock, Trulli : 10
Kubica : 9
Alonso : 8
Heidfeld : 7
Buemi : 6
Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Bourdais, Kobayashi : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

13 octobre, 2009

Steve Cuzor


Maintenant qu'il en a parlé dans une interview à Casemate, je peux bien le dire à mon tour : ce fier artiste dont vous voyez la photo et qui répond au nom évocateur de Steve Cuzor n'est autre que le dessinateur désigné, adoubé et mille fois accepté de mon XIII Mystery : Billy !
Jean Van Hamme et lui se sont rencontrés à la fin de l'hiver dernier, Steve et moi nous sommes vus ensuite au Salon du Livre de Paris et tout était en place ! Très bon contact, une personnalité qui sort franchement de l'ordinaire (renseignez-vous sur sa bio, vous allez être surpris) et déjà un ami qui va compter pour moi. Evidemment, son talent de dessinateur est époustouflant, et c'est une vraie fierté pour moi que de lui être associé sur un projet aussi excitant. Il m'aura fallu un peu plus d'un an pour tout finaliser sur cet album, mais ça y est, Jean a lu la dernière version et j'ose dire qu'il a été très enthousiaste...
En attendant que Steve s'y mette (dans un an...), je ne peux que vous recommander la lecture du T2 d'O'Boys (qui paraît dans dix jours), la série qu'il a commencé cette année en compagnie de Philippe Thirault et qui est une totale réussite !

Mary et Max ***


film d'animation de adam elliott

mary, jeune fille complexée et solitaire en australie, se retrouve à écrire par hasard à max, la quarantaine, seul et psychologiquement fragile à la quarantaine à new york.

Une merveille, et qui prendra encore plus de valeur avec le temps. Un film qui sait allier animation "pates à modeler facon wallace & gromit" et thémes, scénarios graves, totalement "adultes". Cet Adam Elliott est trés brillant mais il raconte surtout une belle histoire, tout sauf gentille, on est dans le sombre, le sinistre, avec ce mélange de fantaisie, comme Tim Burton, d'imagination, de légéreté dans la forme et de monstruosité des personnages et de leurs pensées. Un ton, des scénes comme on en voit rarement, tous genres de films confondus, et qui amène à être ému, vraiment, sans se sentir forcé, juste parce que cette relation à distance pendant des années, par les lettres, la voix off qui raconte, est attachante. Evitant le piège constant des longueurs, une créativité de tous les instants : il y a une idée par plan ! Une scéne magnifique et poignante de Mary, désespérée, sur fond de "que sera sera", une des scénes de l'année... Et en plus les personnages sont presque joués par leurs doubles de la vie réelle, l'australienne Toni Colette et le New-Yorkais Philip Seymour Hoffman. Un des films de l'année, dont on parlera longtemps, futur classique.

12 octobre, 2009

Le Petit Nicolas *


de laurent tirard avec maxime godart, kad merad, valerie lemercier, sandrine kiberlain

Nicolas, ses potes de classe, ses parents, ses angoisses d'enfant...

On savait qu'on ne pouvait pas adapter les livres de Goscinny/Sempé. comme on ne peut pas faire du Blake et Mortimer, du Tintin (on verra bien avec Spielberg...) et difficilement Asterix. Pour les super héros au dessin et ton plus "cinématographique" (Batman, Spiderman...), c'est quand même différent. Bref, inadaptable. Et trés décevant, on attendait un minimum syndical plus ambitieux. Ce n'est pas la grosse arnaque aux pigeons des derniers "Bronzés" et "Astérix", mais le fait est que ce "Petit Nicolas" est soporifique et ne déclenche pas un rire chez les plus de 7 ans. Parti pris plutôt bien vu de jouer à fond le chromo idéalisé 50's/60's dans l'image, les personnnages, les décors. Mais pour le reste, ca ne tient pas 2 mn. Ou alors en basculant dans la niaiserie, ce qui était exactement le piège évité par Goscinny/Sempé. La seule scéne drôle est un délire alcoolique de Lemercier, évidemment pas dans les livres. Kiberlain pourrait avoir un rôle intéressant, touchant, mais pas assez exploité. Sinon c'est du "surcasting" avec plein de 2nds rôles connus, sale manie des "gros" films français, surtout ceux qui n'ont pas de scénario solide. On s'ennuie profondément, trés profondément. Le problème, c'est que réalisateur/producteurs, s'ils ont un minimum d'honnêteté intellectuelle, savent que cela ne fonctionne pas. Donc ils misent sur une grosse promo et sur le goût du "temps d'avant" du "grand public", un peu comme "Les choristes"... et ca marche, le film cartonne en démarrage. Comme quoi, toujours aussi facile de conditionner les foules... Le marketing a encore des beaux jours devant lui ! Peut-être aussi que les gamins d'aujourd'hui, public cible évident, vont lire les bouquins et découvrir autre chose.

08 octobre, 2009

La Machine, les annotations

Vous les réclamiez, elles étaient en retard, mais pas de panique, elles sont là : les annotations du T4 de L'ultime Chimère !

L'ultime Chimère - La Machine : annotations

05 octobre, 2009

F1 : GP du Japon - Vettel ne s'use pas à Suzuka


Le plaisir premier de ce GP du Japon était évidemment de retrouver la piste mythique de Suzuka, qui fait vraiment partie avec Spa, Silverstone et Monza (Monaco aussi, dans un autre registre) des grandes pistes absolument sacrées. Un vrai patrimoine supérieur aux pilotes qui s'y essaient, d'où le grand nombre d'accidents... car un tracé pareil, on ne peut littéralement pas le dompter.
Vettel y a été absolument magistral, et on sait que je considère cet ex-bébé pilote comme le plus fort de tous depuis un an en valeur absolue. Il a cinq titres de champion du monde dans les pattes, un de plus peut-être qu'Hamilton. Il a en tout cas encore ses chances mathématiques au championnat, mais ce serait incroyable quand même que les Brawn s'écroulent dans les deux dernières courses...

Les étoiles de Suzuka :
*** : Vettel
** : Trulli, Hamilton
* : Raikkonen, Rosberg, Heidfeld

Le classement après 15 GP :
Button : 24
Vettel : 19
Hamilton : 18
Barrichello : 16
Webber : 13
Rosberg, Raikkonen : 11
Glock, Trulli : 10
Alonso : 8
Kubica, Heidfeld : 7
Buemi, Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Bourdais : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

03 octobre, 2009

L'ultime Chimère en néerlandais


Amusant, je reçois ce matin un exemplaire du T1 de L'ultime Chimère en néerlandais, qui devient De Pijl van Nemrod, aux éditions Silvester Strips. Bel album en tout cas, en hardcover, bien imprimé, rien à dire.
De Pijl van Nemrod... Manifestement ça veut dire La Flèche de Nemrod. Un titre pas totalement illogique bien sûr. Sauf que je me souviens parfaitement d'une réunion chez Glénat, peu avant la sortie du T1, où nous avions essayé de trouver d'autres titres génériques que L'ultime Chimère, histoire de voir si on ne trouvait pas mieux. Je me souviens surtout qu'on avait évoqué "la flèche de Nemrod", mais j'avais milité pour l'écarter car j'avais peur que ça donne trop vite et trop fort une connotation ésotérique à la série, ce que finalement elle n'est pas tant que ça. Je vois que nos amis néerlandais n'ont pas eu tant de scrupules !

02 octobre, 2009

ApocalypseMania, 8e et dernier tome

Je reçois ce matin de la part de Philippe Aymond les vingt premières planches d'Arena, le dernier tome de notre série ApocalypseMania (Dargaud). Sortie prévue au premier semestre 2010. Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une planche, en l'occurence la 13...

01 octobre, 2009

L'Affaire Farewell **


de christian carion avec guillaume canet, emir kusturica, willem dafoe, niels arestrup

Moscou, début des années 80, un agent du KGB, écoeuré par le soviétisme, transmet des infos cruciales à un ingénieur de Thomson qui se retrouve au coeur d'une affaire d'espionnage qui monte au plus niveau, France et Etats Unis.

Le doux parfum d'un film à l'ancienne, espionnage est/ouest, les années 80, l'URSS... Là-dessus, Carion réussit bien son film, trés bonne reconstitution d'un pays et d'une époque qu'on ne voyait plus trop au cinéma. Le meilleur film sur la Russie vue par un occidental depuis "Est Ouest" de Wargnier, mais ce dernier reste bien meilleur. Parce que histoire est ici moins forte. Certes, c'est l'Histoire, la vraie, mais il faut broder autour d'un KGBiste donnant des renseignements à un francais en famille à Moscou. Pas facile de tenir deux heures. Carion creuse avec réussite l'aspect relationnel, la vie quotidienne de ces deux hommes dans la dernière décennie soviétique, rien de spectaculaire, juste un pays surpuissant mais figé. Leur vie de famille, compliquée, leurs rencontres, deux super acteurs, ça aide, et Kusturica est décidemment trés bon (cf "La Veuve de St Pierre") et crédible dans ce rôle. Donc pas tellement un film d'espionnage, d'ailleurs les seuls éléments plus caractéristiques de ce genre, rajoutés sur la réalité, comme la départ du francais et de sa famille en voiture, sonnent un peu faux. Pas évident de faire jouer Reagan et Mitterand (+ Gorbatchev). Ca passe, les acteurs sont bons, mais cette mise en perspective historique n'apporte pas grand chose. Si on nous avait dit un jour que David "Hutch(inson)" Soul jouerait un conseiller de Reagan... Des références des années 80 bien choisies comme le walkman, Borg/Mc Enroe et surtout un long passage de Freddie Mercury en concert en pleine forme !

30 septembre, 2009

La Machine, out now ?

Sortie théoriquement aujourd'hui de mon 24e album : L'ultime Chimère T4 : La Machine, avec les dessins de Meddour et Griffo, chez Glénat bien sûr. Je dis théoriquement car j'avoue ne pas avoir encore reçu l'album et ne pas m'être rendu chez un libraire ou une grande surface pour voir si la sortie était effective. Aussi je vous posterai mes annotations sur cet album un petit peu plus tard, si vous le voulez bien.
En attendant, je signale qu'un concours est organisé sur le site bedeo.fr pour gagner des exemplaires de cet album...

28 septembre, 2009

F1 : GP de Singapour - Hamilton a mis le ton


Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'ai été déçu par ce GP de Singapour. C'est vrai que l'an dernier, on avait été sans doute "aveuglés" par deux faits majeurs : la découverte de cet environnement urbain et nocturne, et bien sûr la victoire surprise d'Alonso à la suite d'une intervention du safety-car. On sait ce qu'il est advenu de cette histoire depuis, mais le fait est que, sans la découverte ni faits de course majeurs, eh bien on s'est ennuyé. Pire : à chaque fois qu'on a cru qu'Hamilton pourrait être inquiété, une bête pénalité est venue ruiner les efforts de Rosberg et Vettel - c'est malin !

Les étoiles de Singapour :
*** : Hamilton
** : Glock
* : Alonso, Vettel, Button, Barrichello, Kubica

Le classement après 14 GP :
Button : 24
Hamilton, Vettel, Barrichello : 16
Webber : 13
Rosberg, Raikkonen, Glock : 10
Trulli, Alonso : 8
Kubica : 7
Heidfeld : 6
Buemi, Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Bourdais : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

27 septembre, 2009

Les 40 ans de Glénat

J'ai eu la chance d'être invité vendredi à venir fêter les 40 ans de Glénat, ou plutôt les 40 ans de Jacques Glénat éditeur. Rendez-vous avait été donné à Paris Gare de Lyon pour prendre le TGV à destination de Grenoble, où allait se dérouler la grande soirée que le monde de la BD ne pouvait pas rater ! Comme toujours dans ce genre de manifestation, on prend surtout plaisir à retrouver les confrères qu'on ne voit pas assez souvent et à reprendre des discussions passionnées sur les derniers films vus, les derniers albums lus, les dernières polémiques peut-être de notre petit milieu... Je me retrouve dans le train à côté de Didier Pasamonik, qui préfère aussitôt se mettre dans la rangée à côté, pour discuter avec Jean Léturgie. Pas grave, Marc Bourgne vient me tenir compagnie, et je discute pas mal avec Jack Manini et Matthieu Mariolle, dont je fais la connaissance. On salue ensuite nos éditeurs Franck Marguin et Philippe Haury, toujours aussi sympas. avant de tomber sur la "bande" habituelle : Boisserie, Dorison, Vallée, Chabert, Corbeyran, lequel m'apprend qu'il devrait sortir cette année pas moins de 20 nouveaux albums ! Mais comment fait-il le bougre ? En tout cas, je signale au passage que Dargaud a eu la délicate attention de m'envoyer le deuxième volume de XIII Mystery : Irina (un mois et demi avant la parution !) que Corbeyran a signé avec Berthet et qui est vraiment bien, notamment par rapport à la construction de l'intrigue et à ce qui figurait déjà dans l'album XIII Mystery d'origine... Enfin, vous verrez ça par vous-même très bientôt ! Je retrouve surtout mon ami Olivier Mangin, qui tout droit arrivé de Lille est en train de suer actuellement sur L'ultime Chimère T5 mais il y réalise un boulot formidable et c'est lui qui aura la responsabilité complète du T6 qui est à mon avis (je ne devrais pas le dire) le meilleur de la série...

Le soir, direction le couvent Sainte-Cécile, devenue donc le nouveau lieu central des Editions Glénat à Grenoble et on ne peut qu'être impressionné par les lieux, à la fois majestueux, immenses et même ludiques.

Une visite des lieux s'impose aussitôt, que je réalise en compagnie de Védrines, Vallée, Manini et Maester...


Mais ensuite, bonheur sincère et total, je tombe sur une bonne partie de l'équipe de L'ultime Chimère ! Eh oui, Griffo est là, tout comme Mangin, on le savait déjà, et Meddour - ce dernier que je n'avais jamais rencontré ! Un comble, alors qu'il dessine la majeure partie de L'ultime Chimère T4 qui sort dans trois jours ! Je peux d'ailleurs révéler qu'il sera le dessinateur de mon nouveau projet Espace Vital, à venir chez... Glénat, comme de bien entendu ! Bref, super moment passé tous ensemble et évidemment nous l'immortalisons et vous avez donc sur ce cliché les 4/7e de L'ultime Chimère, tout en n'oubliant pas nos deux coloristes Bruno Pradelle et Rémy Langlois.

A un moment, me voici en compagnie de Boisserie et Wolinski à un buffet, où il y a des fruits de mer... Evidemment, je n'en prends pas (désolé, je n'aime ni le poisson ni les fruits de mer...), mais j'entends Pierre vanter les mérites du petit morceau de homard... Saillie de Wolinski : "Oui, c'est bon comme un clitoris !". On est rassuré, il est en forme !

Au moment de partir, on me tend un sac : il y a en plus deux cadeaux ! Une assiette spéciale Glénat pour commencer, avec les principaux personnages humoristiques de la maison en incrustation et un livre : Jacques Glénat éditeur, les auteurs lui disent merci - un livre d'hommages fait en secret par les auteurs maison et qui a été tiré à 1500 exemplaires seulement. A titre anecdotique, j'ai le numéro 481.

24 septembre, 2009

District 9 ***


de neil blomkamp avec shartlo copley, david james, jason cope

Johannesburg, 2010, un camp d'aliens, le District 9, parqués là depuis que leur vaisseau a "échoué" dans le ciel de la ville, 20 ans avant. Wikus se retrouve contaminé, mute en alien, et se réfugie dans le District 9

Film attendu qui ne décoit pas, et vient rejoindre la créme de la crème des films de SF / fantastique, comme "Contact", "28 jours plus tard", "Starship Troopers", "Sushine"... C'est d'ailleurs un mélange de tous ces films, pour résumer. Scénario original servi par les effets spéciaux, juste ce qu'il faut, on est absolument pas débordé par les images numérisées, il suffit d'ailleurs d'une seule pour installer le film, celle de ce vaisseau abandonné suspendu dans la ciel. Il y a bien sur une grosse symbolique sur ce camp de 1 million d'aliens au coeur de la ville, violence, rackets (excellente idée de ces Nigériens qui exploitent les aliens par une mafia... pas trés sympa pour le Nigeria !), en Afrique du sud, surtout. Mais le sous-entendu est simple, pas martelé, et le reste, c'est de l'action. Filmé comme un reportage télé, ce n'est pas nouveau, mais cela rythme parfaitement ce qui se passe, souvent en "live" télé. Johannesburg est bien choisie, ville du futur par sa modernité et sa pauvreté, la paranoia de sécurité et la violence. On a l'impression quasi jouissive que les scénaristes se sont tout permis, leurs fantasmes de SF et que ce néo zélandais -parrainé avec force par Peter Jackson- a filmé, avec gros talent. Pas mal d'humour et de dérision, on craint presque trop (les aliens dépendant à la patée pour chat...), mais bon équilibre. Cette excellente idée de filmer de la SF "sale", de jour, un peu comme le dernier Batman, moins l'impression d'être dans un jeu video, et même pas du tout, ce film est l'anti film pour video games. Le héros est assez apparemment caricatural dans son role d'humain, mais là encore le choix est suprenant mais pertinent, quand il devient "réfugié", il veut sauver sa peau avant tout. Une claque, comme on aime en prendre, intelligente et violente.

22 septembre, 2009

Twitter

Figurez-vous que ne reculant devant aucune modernité, je me suis créé un compte twitter ! Je me dis qu'il y a peut-être de quoi, en effet, communiquer sur mes métiers de manière directe et rapide, histoire de donner encore plus de news "instantanés" (ce qui n'est pas toujours l'esprit sur un blog).

Donc pour ceux qui voudraient suivre mes pas d'encore plus près, c'est ici

21 septembre, 2009

Fish Tank ***


de andrea arnold avec katie jarvis, michael fassbender

Banlieue anglaise, Mia, 15 ans, en rebellion contre sa mère, ses copines, danse seule sur du hip hop. Le nouvel amant de sa mère, Connor, s'intéresse à elle

On pourrait faire un excellent festival de ces films sur des ados tourmentés des banlieues pas gaies du monde occidental. Beaucoup d'américains mais pas seulement, la preuve avec ce "prix du jury" de Cannes 2009 bien mérité. Quand le sujet donne une impression de "déjà traité", il faut marquer sa différence, se souvenir de certaines choses, qui font qu'un "Virgin suicides" par exemple marque l'esprit. Ici, il y a d'abord cette réalisation impressionnante, superbe photo de ces jours d'été, pas du tout dans l'esthétique, mais des plans travaillés qui ne font pas artificiels, ce film a une couleur, chaude, qui lui est propre. Une histoire souvent surprenante, loin de certains clichés, le role de Connor (excellent Fassbender, acteur qui décolle aprés "Hunger" et le mérite, beau gars en plus), ni le sympa ni la salaud, pas évident. Le "passage à l'acte", courageux là où on attendait autre chose, belle scène. Comme dans un genre plus apaisé le pêche de poissons, ou la danse en famlle de la fin. Une ambiance dure, qui prend dés le départ, tension, mais on sait aussi que cela ne sera jamais misérabiliste, on sait que le film ne raconte pas un destin tragque, donc on n'attend pas drame, malgré le ton général et la violence des comportements, surtout de Mia, totalement à cran. La musique aussi, entre reggae et hip hop, Toots et NAS, Bobby Womack qui joue un role important dans le scénario. Voilà ce tout qui fait qu'on se souviendra de ce film, de ce personnage de belle ado en training. Arnold renouvelle le cinéma social "made in UK", sans faire du Ken Loach.

20 septembre, 2009

Flavio Briatore


Je ne me suis pas encore exprimé sur "l'affaire Renault" qui est vraiment en train de défrayer la chronique... En attendant le verdict de la Fédération qui devrait être connu demain lundi 21 septembre, voici ce que j'ai envie de dire. A l'époque du GP de Singapour 2008, j'ai été comme beaucoup de monde assez "amusé" de voir qu'un tête-à-queue de Nelson Piquet avait vraiment servi les intérêts de l'autre voiture de l'équipe. Mine de rien, c'est assez rare que ça arrive à ce point idéalement en sport auto entre deux voitures de la même équipe... Mais on peut supposer que cela était bien le résultat du hasard ! Je n'y pensais plus lorsque j'ai été amené à discuter durant l'intersaison 2008-2009 avec un pilote de F1 qui m'a, à un moment donné, exprimé ses gros doutes sur cette histoire. Alors je me suis dit que nos amis de Renault F1 avaient certainement fait un petit quelque chose.
Aujourd'hui, je ne dis pas que j'ai la certitude qu'ils ont triché à ce point. En revanche, je ne crois pas que la famille Piquet fasse des dépositions aussi importantes et solennelles, aux conséquences potentiellement énormes, à des fins de nuire à un seul homme, sans "biscuits" et vérités derrière. Ce serait une mythomanie jamais vue en matière de faux témoignage ! Donc, il y a bien eu arrangement avec les faits de course. Je pense qu'ils n'avaient pas la certitude de faire gagner Alonso (on ne peut donc pas dire que l'Espagnol a gagné grâce à ce coup) mais c'est évident que c'est tombé à point nommé et que cela lui garantissait quoi qu'il arrive un excellent résultat.
Qu'on le veuille ou non, l'affaire actuelle ressemble à une déchéance assez manifeste de Flavio Briatore et on est en droit de pense que cela pendait au nez de la F1. Souvenons-nous des simili casseroles qu'il traîne déjà depuis 94 et l'époque Benetton-Schumacher... Personnellement, je n'ai aucun mauvais souvenir en interview avec l'Italien, qui est bien comme on le dit : flamboyant, charmeur, charismatique, intelligent pour ne pas dire roublard. Un vrai bandit sympathique, avec ce qu'il faut de sulfureux concernant son passé "d'avant la F1". Mais j'ai toujours fustigé le "système" auquel il appartenait et dont il était presque le symbole : celui d'une F1 jet set, frimeuse et vantarde, hautaine et coupée des réalités économiques, et surtout pas franche du collier, avec notamment ce système absolument incroyable de voir Briatore à la fois patron et agent de pilotes, engageant ses poulains et se reversant donc directement dans la poche un pourcentage de leur salaire par lui-même attribué ! Dingue non ?
Dans mon livre Sébastien Bourdais, Exil gagnant, je raconte comme le Français a refusé de se lier à Briatore, au nom justement d'un gros doute sur ce qu'aurait été son avenir avec le personnage. Longtemps, Bourdais en a payé le prix, traînant une réputation (largement alimentée par Flavio, à coups de petites phrases assassines lâchées à intervalles réguliers) de type pas au niveau, pinaillant et faisant chier tout le monde, n'ayant jamais rien prouvé etc... Aujourd'hui, on ne peut que reconnaître que Seb avait eu les couilles de dire non !

14 septembre, 2009

F1 : GP d'talie - Barrichello au culot


Décidément, le vétéran brésilien ose tout et réussit tout en ce moment, avec une 2e victoire en 3 GP. Il ne sera pas champion du monde pour autant, je vous le dis, car hier j'ai l'impression que c'est avec son dépassement sur Kovalainen dans le premier tour que Button est allé chercher sa couronne mondiale. A quatre GP de la fin, et avec 14 points d'avance sur son coéquipier, je ne vois pas comment il pourrait passer à côté.
Sinon, on a bien apprécié les Force India avec Sutil et Liuzzi, on a frémi en voyant l'accident d'Hamilton et on a souri en voyant les Toyota se livrer une belle bataille fratricide en fin de course...

Les étoiles de Monza :
*** : Barrichello
** : Button, Sutil
* : Raikkonen, Hamilton, Heidfeld, Liuzzi

Le classement après 13 GP :
Button : 23
Vettel, Barrichello : 15
Webber, Hamilton : 13
Rosberg, Raikkonen : 10
Trulli, Glock : 8
Alonso : 7
Kubica, Heidfeld : 6
Buemi, Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Bourdais : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

10 septembre, 2009

Petites nouvelles de Speedway, en passant

Juste pour vous dire que notre multi champion du monde des rallyes Sébastien Loeb a finalement décliné la proposition de nous faire la préface du T1 de Speedway... demande a été transmise à l'ami Sébastien Bourdais qui a toutefois demandé à lire l'album en avant-première, ce qui est bien normal.
Je vous rappelle que ce projet a été signé en septembre 2001 chez Dargaud et qu'il aura donc eu largement le temps de se faire attendre !
J'ai connu Siro lors d'un déjeuner organisé par François Le Bescond, mon éditeur pour ApocalypseMania. Il était persuadé que nous nous entendrions bien, ce qui fut effectivement le cas. Au point d'assez vite décider de faire un diptyque. Mais attention, ce n'est pas un album sur les courses de sport automobile dans le futur : il s'agit bien d'une histoire de science-fiction se déroulant dans le milieu du sport auto - pas pareil !

Le T1 s'appelle A:XIS Prority et le T2 A:XIS Reality. A:XIS est le nom de la planète-circuit qui accueille la première manche du Championnat de Formule A organisée par la FUSA (Fédération Universelle de Sport Automobile). Mais personne ne sait que la planète a déjà été explorée 500 ans auparavant, presque par hasard, et que les quatre explorateurs ont mystérieusement disparu suite à une rencontre pour le moins surprenante...
L'histoire est très mainstream et direct, sans fioritures, si ce n'est dans les allusions plus ou moins évidentes par rapport au sport auto actuel. Si j'osais, je dirais que c'est mon projet le plus commercial, le plus "entertaining". En relisant l'autre jour le T2, j'ai l'impression que j'ai mis un peu trop de texte, mais bon...

Je viens d'apprendre par mon éditeur Thomas Ragon (qui a donc repris le flambeau) que le T1 sortira en janvier et le T2 en avril 2010. Siro m'a envoyé les deux couvertures (qui se répondent...) qui vont être maintenant travaillées au niveau du graphisme général mais ça rend bien et l'impression sera vraiment forte. Plus que quelques semaines de patience !

Un Prophète ***


de jacques audiard avec tahar rahim, niels arestrup, adel bencherif

Malik, débarque en Centrale, pour 6 ans. Il se retrouve rapidement piègé par les Corses, dont leur chef, César, l'oblige à tuer, en lui garantissant sa protection.

Le plus difficile est de s'abstraire de tout ce qui a été dit sur ce film, cette sortie "événement" aprés le Grand Prix de Cannes, cette sorte de Palme d'Or méritée ou "film français de ces dernières années", de s'imaginer découvrir le film à froid, sans le reste. Quasi impossible. Mais si on n'essaye pas de vérifier si c'est le chef-d'oeuvre annoncé, c'est... un trés grand film. Une claque comme par exemple le mexicain "Amour chiennes", pour le coup sorti de nulle part à la sortie. Il faut se coltiner du cinéma à doses fortes pour se rendre compte que c'est du trés haut niveau. Avec cette intelligence, qui fait que ce film restera, qu'Audiard n'essaye pas de nous sortir le film ultime, c'est un polar, "de prison", un film de genre, mais tellement bien filmé, raconté, joué. Un des gros atouts du film, "il se passe des choses'", ce n'est pas juste l'espace claustro de la tôle, de nombreux personnages, des sorties (les "perm" de Malik), de l'action, tout ce qui fait qu'un film est mémorable, se revoit et n'est pas juste brillant. Les 2h30 se justifient pour à la fois nous raconter une histoire et faire sentir le temps qui passe et l'évolution de Malik de petite frappe en caid. Cela rappelle, dans le genre polar, le superbe "L 627" de Tavernier, l'un des films français des 90's. Ce sera clairement le =as de ce "Prophète" pour les années 2000. Aprés un début trés costaud, violent, Audiard sait aussi ne pas enfermer le spectateur dans une peur de cet univers, suit un long passage de vie quotidienne, d'apprentissage de la prison, d'"éducation" de Malik. Mais la tension est toujours présente. Que dire de cette réalisation sinon qu'elle impressionne parce que jamais gratuite, ne pas faire de la belle image, encore moins que dans ses films précédents, vraiment l'inverse de "Mesrine" (même si le point de vue de Richet se défend), pas évident quand on est aussi doué. Magnifique et sobre. Audiard se construit en quelques films une filmographie digne de celle de James Gray. Interprétation : Rahim et Arestrup impressionnant chacun dans son genre, l'un en débutant, pour "le rôle de sa vie", l'autre, vieux briscard, souvent crispant par son jeu complaisant de type à la dérive mais qui se révèle totalement avec Audiard. Un des grands rôles du cinéma francais, d'ores et déjà. Film réaliste, pas politiquement correct, les Arabes et les Corses qui tiennent les prisons, la corruption, implacable sur la violence de cet univers et celle du monde extérieur.

Inglourious Basterds °


de quentin tarentino avec christoph waltz, melanie laurent, brad pitt

1944, Paris, des "basterds" juifs américains massacrent des nazis tandis qu'une jeune femme, juive, prépare sa vengeance lors le projection d'un film SS en présence d'Hitler

Avec toute la bonne volonté du monde... avec aucun a priori sur ce qu'on peut attendre d'un Tarentino vu les "+" et les "-" de sa carrière... avec un bon tas d'efforts et de patience pendant une bonne moitié du film ... mais, non, pas possible, ce film est une arnaque, une véritable arnaque. On ne dira pas qu'il est nul car Tarentino est un réalisateur trop doué pour cela et il reste toujours son sens de la caméra et du montage. Et trop malin pour ne savoir au fond de lui qu'il arnaque en effet son monde, que son nom fera (encore ... combien de temps ?) vibrer les foules, les sélectionneurs de Cannes, quelques media, mais que cela ne cachera pas le fond de l'affaire : son film est une farce, mais pas une farce brillante, pied de nez provoc etc, juste une farce vide, totalement sans intérêt. Le propos des "basterds" cruels face aux nazis ne mène à rien, un peu de violence gratuite, une scéne de massacre finale impressionnante, et puis rien, même pas drôle (franchement l'accent US de Brad Pitt, on a vite compris...) ni "faisant réfléchir" (à quoi ?...). Pour le reste, il faut se farcir d'interminables scènes de bavardage, comme celle de la taverne, un énorme tunnel, fascinant comme un tel film peut supporter un telle durée de remplissage, QT a totalement perdu la main et se plagie lui même dans ses tchatches à rallonge. Combien de ces films moyens ou ratés faudra-t-il pour se rendre compte que son état de grâce a, à ce jour, duré entre 1994 (Pulp Fiction) et 1998 (Jackie Brown) ? Mais ne l'enterrons pas trop vite, comme on dirait d'un footballeur... Waltz sauve le film de l'ennui avec sa grandiose composition d'un SS suave et brutal. Mais de là à lui donner le Prix à Cannes... Mélanie Laurent joue mal, vraiment mal, c'est suffisamment rare pour le souligner, mais c'est peut être le personnage, ou la direction d'acteurs de Tarentino.

02 septembre, 2009

A propos d'un titre...


Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer la première planche d'Un long Destin de Sang, avec l'excellent Fabien Bedouel au dessin. Deux tomes à paraître chez 12Bis en 2010. Lequel Bedouel partage actuellement l'affiche avec Nury, Merwan et Defrance pour L'Or et le Sang, toujours chez 12Bis. Je ne l'ai pas encore lu, mais on peut faire confiance à tous nos amis pour nous avoir concocté quelque chose de bien... Je suis en tout cas très fier de partager l'affiche avec Bedouel pour ce nouveau projet qui est assez ambitieux puisqu'il s'agit d'une BD chorale se déroulant globalement en 24 heures dans le Paris du 31 mars 1918. La plupart des faits sont historiques et une des figures principales est inspirée sans retenue par Hélène Brion, une institutrice jugée à cette époque pour "pacifisme"... J'espère de tout coeur que l'hameçon prendra et que vous serez séduits par cette histoire sérieuse à la mise en scène particulièrement travaillée.

Nous avons cependant un doute sur le titre. C'est toujours difficile un titre de série. Je suis de ceux qui cumulent généralement les deux caractéristiques suivantes : 1) j'ai tendance à ne pas parvenir à commencer à concevoir un nouveau projet si je n'ai pas déjà le titre en tête (donc je prends beaucoup de retard si je n'en trouve pas car je me sens bloqué) et 2) j'ai beaucoup de mal à en trouver un si cela n'est pas venu immédiatement dans un premier temps. Cette année, j'ai été confronté au problème Abymes : c'est le titre que j'avais trouvé pour un nouveau projet qui devrait voir le jour l'an prochain chez Glénat (trois tomes, le dessinateur est a priori trouvé mais je vous dirai de qui il s'agit quand ce sera définitif) avant d'apprendre par l'ami Griffo que c'était également le nom d'une série chez Dupuis avec Valérie Mangin au scénario. Du coup, il fallait bien que je change car j'allais arriver forcément après. Après des semaines et des semaines de gamberge, on s'est tous arrêté sur Espace Vital. Mais ce fut dur.

Pour Un long Destin de Sang, cela vient tout simplement d'un (très court) poème d'Apollinaire : La nuit descend/On y pressent/Un long destin de sang. Sauf que mon éditeur Laurent Muller trouve que ça fait trop penser à Un long Dimanche de Fiançailles. Il a évidemment raison, même si 1) je n'y avais même pas pensé et 2) on peut être à peu près sûr maintenant qu'ils s'étaient également inspiré de ce poème pour ce titre... Du coup, j'essaye de trouver autre chose mais je n'y arrive pas. Et ça m'énerve, comme dirait l'autre. En plus, c'est vrai que l'autre série de Bedouel chez 12Bis est bien L'Or et le Sang... Deux fois le mot sang, ça fait beaucoup. Bref, on continue de cogiter...

01 septembre, 2009

F1 - GP d'Europe et de Belgique : les têtes à l'envers


On ne pourra pas de plaindre d'avoir eu une année riche en surprises et en coups de théâtre. D'ailleurs, quand ce n'est pas sur la piste, c'est en dehors, avec le feuilleton Schumacher qui nous aura quand même agité pendant dix jours - finalement, il a fallu se contenter d'un Luca Badoer jeté presque malgré lui dans la fosse aux lions et qui aura prouvé à ses dépens qu'on ne peut pas revenir en GP après dix ans d'absence (mais qui en doutait après tout ?).
Mais revenons aux verdicts des chronos et de la piste. Button a gagné six des sept premiers GP ? Il ne fait plus rien depuis deux mois ! Barrichello était voué à pleurnicher jusqu'à la fin de l'année ? Il gagne un GP et se prend à rêver. Ferrari est en pleine crise ? Raikkonen gagne comme d'habitude à Spa. Les Red Bull vont tout emporter sur leur passage ? Elles se font taper par la première Force India venue. Les Toyota sont bien placées aux essais ? Elles s'effondrent en course (et vice versa). Les BMW s'en vont à la fin de l'année ? Tiens, les voilà de nouveau aux avant-postes. Les Force India sont toujours le petit poucet de la F1 ? Elles manquent de s'imposer sur le plus beau circuit du monde ! N'en jetez plus, on croît rêver...
Je reste toujours persuadé que Button sera champion du monde, mais actuellement c'est dans la douleur que ça se passe pour l'Anglais. Tant mieux après tout s'il laisse la porte ouverte à des rebondissements en pagaille...

Les étoiles de Valence :
*** : Barrichello
** : Hamilton, Raikkonen
* : Kovalainen, Rosberg, Alonso, Kubica

Les étoiles de Spa :
*** : Raikkonen, Fisichella
** : Vettel, Kubica, Heidfeld

Le classement après 12 GP :
Button : 21
Vettel : 15
Webber : 13
Barrichello, Hamilton : 12
Rosberg : 10
Raikkonen : 9
Trulli, Glock : 8
Alonso : 7
Kubica : 6
Buemi, Massa, Heidfeld : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Sutil : 3
Bourdais : 2
Nakajima : 1