28 décembre, 2007

Quelques chiffres sur la BD...


Comme chaque année, Gilles Ratier, l'éminent Secrétaire Général de l'Association des Critiques de Bande Dessinée (ACBD - voir leur site : www.acbd.fr) propose son rapport sur l'état de notre 9e art préféré en France. Un travail remarquable et sans aucun doute difficile, de longue haleine, que je salue ici. Quelques données comptables m'inspirent bien évidememnt les réflexions suivantes :

- 4 313 livres ayant trait à la BD sont parus en 2007, dont 3 312 albums ! Cela fait donc plus de neuf albums nouveaux par jour en moyenne sur toute une année ! Vertigineux. Quand mon album Spartakus est paru chez Dargaud en 1990, je crois me souvenir qu'il n'était sorti que 484 albums cette année-là, soit un peu plus d'un par jour en moyenne... En tout cas, moi, en 2007, je n'en ai sorti aucun !

- 43% de cette production sont des mangas. Là, je fais gloups. Qu'on ne m'accuse pas de racisme envers ce type de BD, que je connais mal il est vrai. Je dis juste que 43% au pays de la BD franco-belge, c'est trop. En tout cas, ça fait un peu mal au coeur, même si, financièrement, nos éditeurs s'y retrouvent, hélas.

- 254 éditeurs, justement, sortent des albums ou livres de BD. Je n'ai collaboré et collabore qu'avec quatre d'entre eux !

- 484 albums ont été publiés par Delcourt : je m'interroge toujours aujourd'hui sur le fait que je n'ai toujours rien fait chez eux. Ils m'ont toujours refusé. J'aurais bien ma place pour un petit album sur 484, non ?

- 395 albums ont été pré-publiés dans la presse. Je me souviens que ça a été le cas d'ApocalyspeMania T6 dans Le Soir en 2005 !

- 96 albums sont des adaptations d'oeuvres littéraires : hé, j'en ai déjà fait trois, chez EP (Le Bonheur dans le Crime et Un Duel sous Richelieu, Mongo le Magnifique), bien avant tout le monde !

- 90 séries tirent à plus de 50 000 exemplaires : j'en ferai peut-être partie un jour...

- 1 357 auteurs sont officiellement recensés : je suis donc 0.07% de la BD française à moi tout seul !

- 232 sont seulement scénaristes : cette fois, j'en suis 0,43% à moi tout seul !

- 226 blogs ont été recensés émanant d'auteurs professionnels francophones : est-ce que celui de votre serviteurs a vraiment été comptabilisé ?

26 décembre, 2007

Top 50 pilotes automobiles 2007

Depuis 2002, nos confrères d'Autosport publient chaque fin d'année leur "Top 50 Drivers", toutes disciplines confondues - et c'est évidemment un classement qui est prestigieux. Néanmoins, comme toujours, il est matière à discussion et j'ai décidé cette année de franchir le pas et de proposer à mon tour mon propre Top 50 des pilotes autos de cette année...

Voici déjà, à titre indicatif, le classement Autosport :
50. Alex Lloyd
49. Fabrizio Giovanardi
48. Jari-Matti Latvala
47. Anthony Davidson
46. Marko Asmer
45. Yvan Muller
44. Oliver Jarvis
43. Justin Wilson
42. Sam Hornish Jr
41. Nico Hulkenberg
40. Mattias Ekstrom
39. Adrian Sutil
38. Romain Grosjean
37. Giorgio Pantano
36. Matt Kenseth
35. James Thompson
34. Paul Di Resta
33. Nicolas Minassian
32. Vitantonio Liuzzi
31. Bruno Spengler
30. Helio Castroneves
29. David Coulthard
28. Timo Glock
27. Rubens Barrichello
26. Allan McNish
25. Jeff Gordon
24. Romain Dumas
23. Sebastien Bourdais
22. Sebastian Vettel
21. Alain Menu
20. Jimmie Johnson
19. Mikko Hirvonen
18. Giancarlo Fisichella
17. Jarno Trulli
16. Tony Kanaan
15. Andy Priaulx
14. Nico Rosberg
13. Heikki Kovolainen
12. Robert Kubica
11. Felipe Massa
10. Nick Heidfeld
9. Mark Webber
8. Scott Dixon
7. Dario Franchitti
6. Jenson Button
5. Sebastien Loeb
4. Marcus Gronholm
3. Fernando Alonso
2. Lewis Hamilton
1. Kimi Raikkonen


Et voici maintenant mon classement :

50. Daisuke Ito (Super GT)
49. Adrian Sutil (F1)
48. Jari-Matti Latvala (WRC)
47. Justin Wilson (Champ Car)
46. Stephane Peterhansel (Rallye-Raid)
45. Timo Glock (GP2)
44. Marko Asmer (F3 UK)
43. Christophe Bouchut (LMS, Le Mans, FIA-GT)
42. Heikki Kovolainen (F1)
41. James Thompson (WTCC)
40. Fabrizio Giovanardi (BTCC)
39. Paul Di Resta (DTM)
38. Pedro Lamy (LMS, Le Mans)
37. Scott Dixon (IRL)
36. Takuma Sato (F1)
35. Nicolas Minassian (LMS, Le Mans)
34. Bruno Spengler (DTM)
33. Mattias Ekstrom (DTM)
32. Rinaldo Capello (ALMS, Le Mans)
31. Yvan Muller (WTCC)
30. Craig Lowndes (V8 Supercars)
29. Jean-Christophe Boullion (LMS, Le Mans)
28. Mika Salo (ALMS)
27. Nick Heidfeld (F1)
26. Mark Webber (F1)
25. Jeff Gordon (Nascar)
24. Robert Doornbos (Champ Car)
23. Andy Priaulx (WTCC)
22. Stephane Sarrazin (LMS, Le Mans)
21. Oliver Gavin (ALMS, LMS, Le Mans)
20. Jenson Button (F1)
19. Will Power (Champ Car)
18. Sebastian Vettel (F1, WSbR)
17. Tony Kanaan (IRL, ALMS)
16. Allan McNish (ALMS, Le Mans)
15. Jamie Whincup (V8 Supercars)
14. Nico Rosberg (F1)
13. Robert Kubica (F1)
12. Jimmie Johnson (Nascar)
11. Garth Tander (V8 Supercars)
10. Mikko Hirvonen (WRC)
9. Marcus Gronholm (WRC)
8. Felipe Massa (F1)
7. Dario Franchitti (IRL, ALMS)
6. Sebastien Bourdais (Champ Car, Le Mans)
5. Fernando Alonso (F1)
4. Romain Dumas (ALMS, Le Mans)
3. Kimi Raikkonen (F1)
2. Lewis Hamilton (F1)
1. Sebastien Loeb (WRC)

21 décembre, 2007

Ma BD de l'année


Cette année, je l'ai déjà dit, je n'ai pas lu de chefs-d'oeuvre qui m'ont semblé incontournables pour ce prix perso que je m'amuse à remettre depuis vingt-huit ans. Néanmoins, il me semblerait injuste de déclarer 2007 "annus horribilis" côté BD alors que certains albums sont quand même très bons. Voilà pourquoi j'ai quand même décidé de mettre l'accent sur une oeuvre qui m'a séduit par son refus de la facilité et son découpage impeccable. Rien n'est spectaculaire dans ce récit (à part la première page) et pourtant des thèmes majeurs et des émotions fortes y sont présents, avec des personnages (basés sur la réalité) qui ne sont pas stéréotypés, c'est le moins que l'on puisse dire dans le cas du personnage principal. Une vraie lecture "adulte", exigente, une construction du récit digne d'un film, des dialogues crédibles et travaillés - on sent la patte de Fabien Nury, qui n'en finit pas de s'imposer même si j'avoue avoir été un peu déçu par la conclusion de son autre série Je suis Légion. Mais avec Il était une fois en France T1, il prouve définitivement qu'il est un grand scénariste !
Il était une fois en France, T1 - L'Empire de Monsieur Joseph, par Fabien Nury et Sylvain Vallée, Glénat.

18 décembre, 2007

Gérard Crombac



C'est avec émotion que je suis en train de lire actuellement les mémoires de Gérard Crombac, décédé il y a deux ans tout juste et qui reste(ra) comme LE journaliste le plus célèbre de la F1. A vrai dire, cet homme au look si reconnaissable a été un peu tout dans le paysage de la course automobile des années 60 à 80 et lorsqu'il m'a été donné de le rencontrer pour la première fois, en 1993, je savais déjà qu'il avait par exemple partagé la modeste chambre d'hôtel de Jim Clark la veille de sa victoire à Indianapolis en 1965, qu'il avait créé Sport Auto, qu'il avait été le témoin de mariage de Graham Hill et qu'il allait sur ses 500 GP ! Une légende quoi...

Je l'ai toujours appelé "Gérard" et non "Jabby" comme le faisaient beaucoup, en référence à son surnom officiel. Je n'étais pas assez "ancien" pour le faire. En revanche, issu de la famille Bollée, je n'avais pas eu de mal à me faire accepter par lui et c'était toujours un grand moment que de le retrouver sur certaines opération presse et le titiller un peu sur le sport auto. Chez lui, il n'y avait que la F1 qui comptait, il ne fallait pas lui parler du rallye ou du supertourisme ! Comme il le dit lui-même dans son introduction à ce magnifique livre qui vient de sortir aux Editions Anthese (et dont la préface de Bernie Ecclestone est, il faut bien le dire, exceptionnelle), la F1 c'était sa religion. Je dirais même qu'il en était un ayatollah ! Lorsqu'on lui parlait d'un GP ennuyeux, où il n'y avait eu aucun dépassement et où le vainqueur avait terminé avec 30" d'avance sur le 2e, il disait au contraire que c'était sublime, que c'était l'essence même de la course !

Ses grosses lunettes carrées, sa pipe, son béret, son anglais impeccable mais sans aucun accent british (!) - un personnage, assurément. Un "excentrique", comme le rappelle aussi Jackie Stewart. Mais qui a vécu sa passion à fond, rejetant une confortable situation de famille pour aller voir des courses automobiles à longueur de week-end... J'ai toujours avec moi deux cassettes de tournage où je l'interviewe longuement sur Graham et Damon Hill, Gilles et Jacques Villeneuve et sur la F1 en général. Je les conserve précieusement, parce que ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait rencontrer une telle autorité, doublé d'une personnalité aussi originale !

11 décembre, 2007

Angoulême 2008 - premières reflexions



Elle a été rendue publique il y a quelques jours et elle fait comme d'habitude parler d'elle... Je veux parler de la sélection officielle des "essentiels" (si j'ai bien compris la nomenclature et les prix qui sont censés en résulter - honnêtement, ce n'est pas d'une évidente limpidité...), soient les 50 albums parus entre décembre 2006 et novembre 2007 et qui sont peut-être, effectivement, les meilleurs de l'année.
Mes premières pensées sont les suivantes :

- pour une fois, je suis le premier à dire que je trouve la sélection assez équilibrée entre livres totalement inconnus, ce qui est classique à Angoulême (la BD française est le seul secteur d'activité où la plupart de ses membres découvrent à chaque fin d'année quels sont les auteurs et les maisons d'édition qui sont à l'honneur !), et une certaine ouverture vers ce qu'on peut appeler un "grand public". En cela, il me semble donc que je ne suis pas d'accord avec Didier Pasamonik, pourtant généralement pertinent et excellent journaliste-critique BD, qui sur le site actuabd.com attise une polémique qui me semble un peu vaine. A mon avis, il aurait fallu la faire l'an dernier, quand la sélection apparaissait en effet d'un élitisme effarant. Là, il est clair que le comité de sélection a vraiment essayé de ménager pas mal de susceptibilités, et l'effort me semble louable.

- C'est ainsi que l'on retrouve XIII, Adèle Blanc-Sec, Les Cités obscures, Jérôme K Jérôme Bloche, pour ne citer qu'elles et même, événement, Capricorne d'Andréas ! Ca y est, il la tient sa quasi distinction mon auteur favori ! Il était temps...

- Au passage, une mesquinerie tout de même hallucinante : oser sortir le T18 de XIII (La Version irlandaise - (mal) dessinée par Giraud), qui est une sorte d'album hors-collection alors que toute l'oeuvre est dessinée par Vance... Je plains franchement ce dernier de l'affront qui lui est fait.

- Sinon, on retrouve l'habituelle cohorte de ceux qui cumulent les mandats : on s'en offusque en politique, mais on la revendique en BD. Plus on a de prix, et plus on est nominé ! C'est ainsi qu'on retrouve, bien évidemment, toute la bande de la "nouvelle BD" (sic) : Trondheim, Sfar, Blain, Larcenet, De Crécy, Menu, Delisle, Jason, Sattouf, David B... Qu'on se rassure, la confrérie se porte bien ! Ce doit être formidable d'être un auteur distingué quoi qu'on fasse. Et loin d'en être jaloux, je jure que c'est un statut dont je ne voudrais pas.

- Enfin, j'ai l'impression que malgré tout, nous n'avons pas connu une année exceptionnelle en matière de BD. Traditionnellement, je m'amuse à remettre chaque mois de décembre ma propre distinction, à savoir mon album préféré de l'année écoulée... et là, j'avoue que je sèche. Rien ne m'apparait supérieur, rien ne me semble inoubliable, contrairement aux 19 éditions précédentes. Je ne sais pas encore si je vais vraiment essayer de poursuivre la tradition ou si je vais m'abstenir. Réponse dans quelques jours.

06 décembre, 2007

The Melbourne identity


Retour hier d'Australie, après une semaine passée à Melbourne et à Phillip Island pour la finale du V8 Supercars, le plus grand championnat de course automobile des antipodes. Un déplacement une nouvelle fois magique, qui s'est déroulé comme suit :

- mardi 27 novembre : décollage de CDG par Singapore Airlines. Ecran individuel et VOD en classe éco. Visionnage de Stardust, tiré du bouquin de Gaiman, le plus grand scénariste de BD au monde avec Alan Moore (film pas mal, De Niro marrant) puis du Parrain 1 et 2 que je n'avais jamais vus en entier. Le 1 est très fort, j'ai moins aimé le 2 à cause des flash-backs que je trouve finalement assez gratuits. Transit à Singapour, puis décollage pour Melbourne. Arrivée mercredi 28 novembre à 20h20 locales, il fait encore jour. Acheminement vers la voiture de location et direction, avec mon collègue Patrick Rivet, vers la City pour l'hôtel The Windsor (datant de 1883 ai-je appris par la suite), après avoir fait un détour pour éviter les péages de l'autoroute. Dîner rapide dans Chinatown et dodo.

- jeudi 29 novembre : retrouvailles avec Shauna Kane et Michael McKay, respectivement General Manager et President d'Active TV, notre relais sur place, et le dealer de nos droits internationaux de diffusion. De vrais amis, que l'on connait bien désormais à force de les voir une à deux fois par an. Départ pour Phillip Island en milieu de matinée, arrivée sur l'île à l'heure du déjeuner. L'après-midi, direction le circuit pour voir les installation du TV Compound et du paddock. Il fait chaud et les mouches sont omniprésentes. Il paraît que c'est exceptionnel, que c'est un vent chaud qui les a amenées sur place. Tout le monde s'en plaint, surtout qu'elles ont le chic pour aller se nicher dans le nez, sur la bouche et dans les oreilles. Tour du circuit à pied histoire de se maintenir éveillés. Le soir, nous prenons possession de notre appartement, situé sur The Esplanade, dans Cowes, la ville principale de l'île. Dîner à l'Eco Resort, aimablement surnommé par les locaux "Soweto by the sea", ou "The detention camp"...

- vendredi 30 novembre : première journée d'essais et premiers essais de transmission vers Paris. Ca marche impeccable. On est prêt pour le direct. Le soir, dîner chez Pino's, apparemment la meilleure pizzeria de Cowes...

- samedi 1er décembre : l'été commence officiellement en Australie. Rick Kelly fait la pole, Garth Tander se loupe à la 7e place. Mais il gagne quand même la première course et prend une option pour le titre. Nos directs se passent bien.

- dimanche 2 décembre : la journée la plus chaude, 33°. Rencontre le matin avec Dale Earnhardt Jr, la superstar de la Nascar, en visite privée sur le circuit. Il s'arrête dans quelques stands pour papoter avec des pilotes. Sur la photo, vous pouvez le voir en discussion avec Greg Murphy. Je n'ai pas résisté à prendre le cliché : mine de rien, vous avez les pilotes américain et néo-zélandais les plus célèbres ensemble ! Deux courses fabuleuses en tout cas, et le titre qui se joue dans les derniers tours... Deux points au final entre Garth Tander et Jamie Whincup après 37 courses et des milliers de kilomètres parcourus depuis le mois de mars dernier !

- lundi 3 décembre : retour à Melbourne, pour une journée un peu off. Hélas, il pleut pas mal mais on se balde quand même dans quelques parcs et dans la City. Le soir, grand banquet annuel de remise des prix du V8. Nous avions amenés nos costumes, je vous rassure. Une soirée très pro et très sympa, beaucoup de gens sont vraiment des amis maintenant...

- mardi 4 décembre : nous sommes invités le matin par l'équipe SBR (Stone Brothers Racing) à venir sur le Calder Raceway Park (non loin de l'aéroport) participer à une opération spéciale. Et nous voici à tour de rôle en passager dans la voiture de James Courtney, pour trois tours ! Sensations fortes garanties... Décollage à 17h. Visionnage dans l'avion de The Bourne Ultimatum, le dernier de la série. Une invraisemblance à la seconde !

- mercredi 5 décembre : atterrissage à Paris à 6h15, quarante minutes avant l'heure prévue. Néanmoins, retour à la maison vers 9h seulement pour cause d'embouteillage monstre sur l'A1. Welcome home...

26 novembre, 2007

Dernière veillée...

Je vous écris ce petit message assis sur mon lit où j'aurais déjà du avoir posé ma valise (encore vide, hélas) depuis de nombreuses minutes - mais j'ai soudain une poussée de flemme et j'en profite pour prendre le MacBook (pas pro) et rédiger ce que vous êtes en train de lire.

Demain matin, départ pour l'Australie de nouveau, la 5e fois en trois ans. Cette fois, direction Melbourne, ou plus précisément Phillip Island, où va se dérouler sur le circuit du même nom la grande finale du V8 Supercars. Quatre pilotes sont en lice pour le titre, séparés par quelques points seulement après 35 courses ! Etre le commentateur français exclusif de ce championnat fabuleux aura vraiment été une des grandes chances de ma vie, car aller régulièrement dans ce pays ne se refuse pas. Je pars cette fois avec Singapore Airlines, et je vais découvrir Melbourne - je sens que je vais adorer, c'est quasiment obligé. De toute façon, on a déjà prévu d'y aller en famille pour Noël 2008 ! Ce sera donc un repérage...

Je n'écrirai rien a priori jusqu'au 5 décembre. D'ici là, vous saurez si Sébastien Loeb est bien champion du monde des rallyes pour la 4e année consécutive et si les trains fonctionnent toujours en France. Côté BD, à mon retour, j'aurai les premiers essais de couleurs pour L'ultime Chimère T1 (faites par Bruno Pradelle et Rémy Langlois) ainsi que les premiers tests pour le lettrage. Tout cela avance vite et bien, il ne reste plus que le sieur Griffo qui se fait désirer pour la couverture !

Tiens, hier soir, j'ai lu les deux derniers XIII. J'ai été hyper déçu par le dessin de Giraud (T18), mais pas trop par les histoires finalement... Il y avait eu trop de pistes avant cette conclusion pour que la fin soit satisfaisante, mais ça aurait pu être pire.

A part ça, j'ai pété mon rétro avant droit hier soir en rentrant la voiture dans le garage - allez hop, deux cents euros de réparation à prévoir chez le garagiste ! Ah, ces commentateurs de sport automobile...
Enfin, dites donc, vous m'écoutez toujours sur RMC quelques fois le dimanche, entre midi et quatorze heures ? Comment me trouvez-vous à l'antenne ? J'accepte toutes les critiques ! Prochaine session en tout cas de votre serviteur : le dimanche 9 décembre prochain !

Allez, on y croit...

22 novembre, 2007

L'ultime Chimère : deux synopsis pour le prix d'un !

Nous sommes à quatre mois maintenant de la sortie du T1 de L'ultime Chimère (Le Patient 1167) chez Glénat. Il y a quelques semaines, l'administrateur du site de Griffo (www.griffo-bd.net) m'a demandé le pitch de la série. Un exercice toujours délicat, sachant que le synopsis original faisait 18 pages et qu'il était avant tout un descriptif détaillé de tout ce qui se passe dans chacun des sept tomes. Voici en tout cas ce à quoi je suis parvenu :

"En 2129, soixante après qu'un tsunami a ravagé une partie du Nord de l'Europe, une jeune médecin d'un asile psychiatrique suédois se rend compte qu'un de ses patients possède une particularité extraordinaire. Compte tenu de la situation des archives nationales et médicales du pays, pour la plupart détruites, et de l'état de santé du patient n°1167 (il ne parle pas, reste prostré), c'est comme si personne ne s'était rendu compte de la situation. Mais les faits semblent être irréfutables : cet homme, du nom de Morgan Shepherd, est interné depuis 162 ans ! Et il n'a que quarante ans à peine...
Dans le même temps, un des hommes les plus puissants du monde, Arthur Witzler, le Bill Gates du XXIIe siècle, qui vit dans sa station orbitale en forme de pyramide où il a délocalisé le siège social de son entreprise principale (WitzlerInc.), apprend l'existence de ce cas surnaturel, le premier à paraître crédible depuis qu'il avait financé une fondation destinée à justement découvrir et élucider les mystères du monde. Le vieux magnat, qui vit ses derniers instants, décide d'intervenir...
L'apparente vérité du mystère se fait jour petit à petit et elle est encore plus étonnante que prévue. Tout est lié, en effet, à un objet mystérieux, sacré et divin, maléfique et maudit, qui a traversé les âges depuis le XXVIe siècle avant Jésus-Christ : la flèche de Nemrod. Un objet qui aurait blessé Dieu dans les temps immémoriaux et qui garderait la trace de son sang. Un objet qui existe toujours..."


Je vous invite maintenant à aller visiter le site www.glenatbd.com où vous pourrez cliquer (en haut à droite) sur le "Preview Glénat BD janvier-mars 2008". Vous y découvrirez une page consacrée à L'ultime Chimère avec un nouveau texte de présentation, dû au journaliste Damien Pérez :

"Elle a décapité des rois, maté des peuples, fait défaillir de terreur des guerriers qui se seraient pourtant damnés pour avoir l'honneur de la porter.
Elle est la flèche de Nemrod. L'arme la plus puissante du monde. Dont on dit qu'elle blessa jusqu'à Dieu, qui laissa sur sa pointe une trace de son sang... XXe siècle après J.-C. Année 2129.
La Terre vit un jour historique avec l’inauguration dans son orbite de la plate-forme spatiale Hadden, premier siège social de l’humanité installé dans l’espace.
Arthur Witzler, l'homme le plus riche du monde, qui a financé une bonne partie de ce gigantesque projet, contemple ce qui sera vraisemblablement sa dernière grande réalisation. Car le puissant magnat, âgé de 80 ans, s'apprête à confier son empire à Olin Browne, un jeune loup prétentieux qui l'a d'ores et déjà convaincu de fermer la Fondation Witzler, une étrange organisation chargée de recenser tous les mystères de la Terre depuis l’origine des temps.
Sacrifié sur l'autel de la rentabilité, la Fondation, qui n'est jamais parvenu à découvrir le moindre phénomène inexplicable à la lumière de l'intelligence humaine, s'apprête donc à vivre ses dernières heures.
Jusqu'à ce qu'une jeune psychiatre suédoise la contacte pour lui parler d'un étrange patient, découvert dans les tréfonds de l'établissement spécialisé où elle travaille. L'homme, qui porte le numéro 1167, semble doté de particularités tout à fait incroyables. Il serait en effet capable de défier la marche du temps. Et serait dépositaire de bien des secrets.
Des secrets autour de vieilles légendes. Où il serait question du sang de Dieu... Arthur Witzler réunit immédiatement les baroudeurs et hercheurs chevronnés qui composent sa Fondation.
Une terrible et grande aventure vient de commencer..."


Si avec tout ça, vous n'avez pas envie d'en savoir plus... !

21 novembre, 2007

Le Rêve de Cassandre *



de woody allen avec ewan mc gregor, colin farell, ayley hatwell, tim wilkinson

Londres, deux frères, Terry et Ian, ont de gros besoins d'argent. Leur riche oncle Howard peut les aider mais ils devront leur rendre un service, tuer un homme

Pendant un bonne partie du film, film noir, dur, tragique, on essaye de lutter contre nos habitudes, celle de ne pas imaginer Allen faire ce genre de films, donc d'avoir cette impression que cela ne fonctionne pas. Oui, il est courageux, après une telle carrière, de s'essayer à ce genre qu'on imagine plus du Hitchcock, alors que le Allen "sérieux", s'inspire plus de Bergman. Il sait réaliser, il a un ton, une qualité de dialogues, une direction d'acteurs qui lui sont propres mais, et la dernière partie le confirme, dès que cela devient vraiment sérieux, quand il s'agit d'un meurtre à faire, ça ne va plus, on n'y croit pas et on a envie de lui dire de ne pas aller sur ce terrain là. Tout comme le meutre final de "Match Point", incongru et hors sujet, venait ternir un peu cet excellent film. Ce "cassandra's dream" est vraiment interminable, surtout parce que très prévisible sur la fin. Miracle de rendre Colin Farell "présentable", mais, là encore, incongruité de allen de prendre un acteur qui reste bien limité. La copine actrice, Ayley Hatwell, est une petite bombe à suivre. Un peu comme allen sait les découvrir, mariel hemingway, il y a 30 ans, ou charlize theron, plus récemment.

19 novembre, 2007

Yvan Muller



Ce matin, j'ai vraiment mal au ventre quand je pense à ce qui est arrivé ce week-end à Yvan Muller, qui était en lutte pour devenir champion du monde WTCC (autrement dit le championnat du monde des voitures de tourisme). La preuve que la malchance existe quand même et que le sport auto est bien cruel parfois.
Explication de texte : Yvan (pilote SEAT) est arrivé à Macao pour l'ultime manche de la saison ex aequo en tête du championnat avec Andy Priaulx (pilote BMW, déjà double champion du monde en titre). En qualif, Yvan a signé un superbe 2e chrono (avec pourtant 60 kg de lest à son désavantage), là où Priaulx s'embourbait à la 12e place. Le Français a ensuite pris la tête dès le départ de la 1ère course, ce qui était vital sur ce circuit atypique où doubler relève parfois de la mission impossible. A deux tours de l'arrivée, Yvan était un solide et brillant leader, loin devant Priaulx qui végétait en 11e position. (Je précise que je n'ai rien contre l'Anglais, qui est un magnifique champion ; seulement, là, il n'y avait pas photo).

Et puis soudain, drame. Yvan se voit contraint de s'arrêter pour un problème de pompe à essence. Dans l'avant-dernier tour ! Pire : stoppant, il provoque un petit regroupement derrière lui, ce qui envoie les pilotes Farfus et Tarquini au contact. Moralité : en quelques secondes seulement, Priaulx passe directement de la 11e à la 8e place. Ce qui change tout, car non seulement il marque de ce fait un point, mais en plus il a l'assurance de partir en tête de la course 2 où l'on inverse les 8 premières positions sur la grille par rapport au résultat de la course 1. Vous voyez le tableau ? Yvan Muller pouvait raisonnablement compter sur un 10-0 lors de la première course, et il serait alors certes parti 8e de la course 2, mais toujours trois places devant son adversaire... En un instant, le score est passe à 0-1, avec en plus une pole position offerte sur un plateau !

La fin de l'histoire ? Priaulx a effectivement remporté la 2e course et il est devenu champion du monde WTCC pour la 3e fois. Dur.

15 novembre, 2007

Une planche de Griffo


Comme vous le savez, Griffo réalise environ un tiers des planches de L'ultime Chimère, ainsi que les couvertures. J'en profite pour dire que c'est évidemment un merveilleux dessinateur et un bonhomme extra. Il est belge, il habite aux Canaries, on s'entend très bien ! Je ne vous rappellerai pas qu'il est l'auteur de Giacomo C. (avec Dufaux) et SOS Bohneur (avec Van Hamme). Et il ne manque pas de souffle puisqu'il travaille à un rythme record, livrant chaque année entre deux et quatre albums !
Je vous invite en tout cas à aller sur son site perso : www.griffo-bd.net, excellemment administré par Christophe Simon. Quelques planches y sont visibles, et j'en profite pour vous montrer à mon tour la 23e du T1. Vous y reconnaîtrez une vision de Stockholm en l'an 2129 absolument surprenante mais ô combien efficace...

13 novembre, 2007

A propos de XIII



C'est donc aujourd'hui que sortent coup sur coup les deux derniers (?) albums de la grande série XIII - une incontestable réussite de la BD franco-belge. Cela donne forcément matière à réflexion.
XIII, j'ai découvert cette série alors que déjà quatre albums étaient parus. Et pourtant, à l'époque, il y avait moins de titres qui sortaient : l'on voyait donc bien mieux les nouveautés car les mises en place des séries étaient plus avantageuses que maintenant. Malgré tout, disais-je, je n'ai repéré cette série qu'au 4e album ! Cet exemple me sert encore aujourd'hui pour expliquer la difficulté qu'ont les nouveaux projets de se faire remarquer pour les lecteurs, littéralement submergés de nouveautés et de rééditions.
Comme tout le monde, je me suis alors laissé tenter et j'ai acheté le T1. Nous devions être en 1987 et 1988. Il faudrait être bien malhonnête pour ne pas reconnaître que j'ai été accroché, comme tout le monde, par une histoire prenante et, comme toujours chez Van Hamme (qui mériterait cent fois un Grand Prix à Angoulême, bon dieu !), superbement mise en scène et, surtout, extraordinairement dialoguée et dessinée (j'ai toujours adoré le trait de William Vance, que j'avais découvert avec Bob Morane et Bruno Brazil). Bon, dès le début, j'ai regretté que l'action se passe aux Etats-Unis dans l'entourage du Président (c'est une de mes marottes que de considérer ce cadre comme trop convenu), et que le thème de l'amnésique ne soit pas si original que ça. Mais le découpage de Van Hamme est si efficace qu'on ne peut pas bouder son plaisir.
Je reste tout de même persuadé que la série a une première fois pris fin au T8, lorsqu'on a su qui était le n°1 (à ce propos, petite réflexion de forme : l'album 8 n'aurait jamais dû s'appeler "Treize contre un" mais bien "XIII contre I" - ou, au pire, "Treize contre Un"). Ensuite, la magie opérait moins, car on avait l'impression que l'histoire principale avait déjà été racontée. Il était pourtant assez évident qu'il fallait aller jusqu'au T13, histoire de boucler la boucle. Le courage des auteurs aurait peut-être été de vraiment s'arrêter là...
Ils ne l'ont pas fait. Dommage ou tant mieux, c'est selon. Moi, j'ai un peu décroché à ce moment-là. J'ai quand même continué à lire les albums, mais plus par curiosité ou conscience professionnelle que par passion. Pour moi, le T15 est le plus creux de tous, et il possède en plus un titre qui me semble regrettable car ne ressemblant à rien : Lâchez les Chiens... En revanche, je me souviens avoir été captivé par le T17 (L'Or de Maximilien) et son décor fantastique... Comme quoi, les grandes séries ne meurent jamais !
Ce qui me gêne aujourd'hui, c'est non pas l'opération médiatique (tout le monde ferait pareil à la place de l'éditeur), non pas l'opération éditoriale qui consiste à récupérer Giraud-Moebius pour faire un coup (on me l'aurait proposé, j'aurais dit oui, bien sûr), c'est l'aveu de Van Hamme qu'il a hésité jusqu'au bout sur l'identité réelle de XIII. Comme il le dit candidement dans plusieurs interviews, il avait le choix et jusqu'au dernier moment il ne savait pas quelle option retenir... Je ne suis pas sûr que l'immense JVH avait intérêt à le dire comme ça. Car on sait maintenant que l'identité de XIII, eh bien ça aurait tout aussi bien pu en être une autre ! Ca fait un peu bizarre tout de même. Aurait-on fabriqué une fin parce qu'il le fallait bien ?... Faut-il dès lors plaindre Van Hamme parce qu'il y a été contraint ou lui reprocher une roublardise dénuée de tout scrupule ?
On hésite, tout en saluant la performance de l'artiste, toujours le plus grand scénariste franco-belge vivant. Et comme tout le monde, je lirai ces deux albums...

L'assassinat de Jesse James... * *



de andrew dominik avec brad pitt, casey affleck, sam rockwell

1881, les derniers mois du célèbre outlaw Jessse James, et de celui qui va le tuer après l'avoir tant admiré, le jeune Robert Ford

On aimera, beaucoup, pas trop ou pas vraiment mais on ne sera pas indifférent. Ce réalisateur un peu inconnu met la barre tellement haut avec tellement d'ambition affichée qu'il faut saluer l'oeuvre. Mais avec une telle envie, visible à l'écran, de faire un film "pour la postérité" qu'on lui cherche (et qu'on lui trouve) des pous. L'impression de voir une sorte de "Barry Lyndon" du western. Même longue durée (2h40 ici), même lenteur, la voix off, et surtout cette réalisation et ces images entre esthétisme et beauté stupéfiante, surtout dans la nature enneigée des plaines américaines. En placant la barre aussi haut, on trouve le temps bien long, un peu plus de simplicité aurait fait du bien. l'impression que le film se fait parfois bouffer par son ampleur. Ou aller plus vite à ce qui est le summum du film... la "montée" vers l'assassinat. Ou se concentrer sur l'après, l'exploitation pitoyable et grotesque de sa notoriété par robert ford. impresionnante confrontation entre un jesse james charismatique mais malade, dépressif, mélancolique puis violent et ce robert ford, si impressionné par son héros, si maladroit et si violent, n'assumant pas sa lacheté. Brad pitt : on ne sait plus quoi penser, mais une nouvelle belle composition après "babel". Casey affleck : rôle principal, plus que mémorable. Musique superbe, qui porte le film, pas étonnant qu'on découvre au générique qu'elle est de Nick Cave.

12 novembre, 2007

Ciels (4)



Monterrey, Californie, Octobre 2007

Notes de lectures BD et d'écoute CD



Je m'aperçois que j'ai pas mal de retard sur le compte-rendu de mes dernières acquisitions culturelles...
Côté roman :

Moi, Charlotte Simmons (Tom Wolfe) - Pratiquement le seul auteur contemporain que je lis sans retenue, ayant depuis longtemps considéré Le Bûcher des Vanités comme un chef-d'oeuvre absolu. Ici, nous avons droit à une plongée dans un campus américain huppé, sans doute représentatif de ce qu'est l'enseignement supérieur aux Etats-Unis actuellement. Comme d'habitude, l'histoire est plus maligne qu'il n'y paraît, plus dense qu'on croit, plus profonde aussi. Les dialogues sont, comme toujours chez Wolfe, absolument fabuleux - on entend les personnages parler ! Malgré tout, il me semble assez évident qu'il n'a pas su comment conclure son histoire et il faut bien avouer que les deux cents dernières pages sont poussives et que ça se termine donc un peu en eau de boudin. Vraiment dommage.

Côté BD :

Rosangella (Corbeyran-Berlion, Dargaud) - Je l'ai depuis six mois, je n'ai toujours pas réussi à terminer cet album. Ne croyez pas que je voudrais faire de la peine à mon ami Corbeyran, dont le propos me semble fort et abouti dans ce récit, mais bon, l'histoire ne parvient pas à me toucher. Comme un rendez-vous manqué.

Le long Voyage de Léna (Christin-Juillard, Dargaud) - Là, en revanche, c'est l'inverse. Je craignais le pensum longuet, on a au contraire un récit touchant et même bouleversant par certains aspects. Je trouve que le graphisme de Juillard fait un peu daté parfois, mais il est au service d'une histoire qu'il n'était pas si évident de mettre en image. Une vraie réussite.

Black Op T1, T2, T3 (Desberg-Labiano, Dargaud) - Je rattrappe mon retard avec cette série qui en est déjà à trois volumes. Je ne suis pas féru d'espionnage, et j'aime de moins en moins les histoires qui se passent aux Etats-Unis - trop facile parfois. Là, le récit est plutôt bien mené, les flash-backs intéressants. Difficile d'accrocher malgré tout à un personnage principal qui traverse trois périodes différentes de sa vie et qui donne l'impression de nous échapper en permanence.

Backworld (Corberyan-Rollin, Glénat) - Il faut aimer le monde des jeux vidéos... mais pour l'instant l'histoire manque vraiment d'originalité. La couverture, en revanche, est top.

Voyageur T1 (Boisserie-Stalner, Glénat) - Méga-projet de 13 albums avec les auteurs de La Croix de Cazenac aux manettes... Je ne suis pas fan de l'idée d'un Paris futuriste qui s'appellerait Granparis, mais pourquoi pas. Traiter les voyages dans le temps reste de toute façon quelque chose d'assez jouissif, espérons que ça soit le cas dans les prochains volumes.

Flor de Luna (Boisserie-Stalner-Lambert, Glénat) - Notre ami Boisserie est en pleine forme et on ne l'arrête plus ! Et ce premier tome est ce qu'il a fait de mieux depuis quelques temps...



Capricorne T12 (Andreas, Le Lombard) - Rien que pour la couverture toute blanche... Ah la vache, qu'est-ce que ça rend bien ! Et pas un dialogue à l'intérieur ! On sentait que l'idée obsédait vaguement Andreas, il s'est enfin lancé. Une réussite totale, ou comment un exercice de style n'est pas gratuit.

Côté CD :

Oblivion with Bells (Underworld) - L'album de la maturité. Moins de titres aussi évidents que dans Beaucoup Fish ou Two Months Off, mais plus d'homogeneité dans l'ensemble, et encore plus de maîtrise me semble-t-il. La techno à son sommet et d'ores-et-déjà l'album de l'année. Forcément.

Disco Four (Pet Shop Boys) - Excellent concept : découvrir les remixes d'autres artistes que les Pet Shop Boys, mais faits par ces derniers. L'occasion de découvrir une excellente version de Walking On Thin Ice (Yoko Ono) et surtout d'apprendre à connaître le fabuleux Read My Mind (The Killers).

08 novembre, 2007

L'ultime Chimère, toujours plus !

Et hop, on ne ralentit pas le rythme ! C'est au tour de notre cher ami Philippe Aymond de livrer ses (sept) planches pour ce beau projet dont l'échéance se rapproche... (plus que quatre mois !). Un travail magnifique, comme toujours, qui sera visible en conclusion du T2 au mois de septembre 2008. Là encore, petit bonus pour ce blog avec une case en avant-première :

06 novembre, 2007

L'Ennemi intime * *


de florent emilio siri avec benoit magimel, albert dupontel, marc barbé, aurelien recoing

Algérie, montagnes de Kabylie, 1959, le lieutenant Terrien débarque, avec ses principes et se retrouve confronté aux saloperies des deux bords. Le sergent Dougnac ne se fait plus d'illusions sur les méthodes pour obtenir ce qu'ils cherchent auprès des "Fel"

Le slogan disait "le Platoon français", il y a pas mal de vrai, à la fois une réussite de film de guerre, on dira plutot "film de patrouille", comme on ne sait / savait pas les faire en France (depuis "la 317 eme section", peut etre), spectaculaire, tendu, efficace, c'est l'anti film à effets spéciaux numériques, à l'opposé des films à vision trop large d'eastwood sur le Pacifique, pas besoin de beaucoup de combats, on comprend vite. on est aussi loin d'"Indigènes", la violence est réelle, brute, sans chercher à faire de la belle histoire. et comme "Platoon", il y a un vrai fond, sur les circonstances, les personnages. mais comme ce genre de film US, les caractères sont un peu trop tranchées, prévisibles. Magimel / Terrien,
surtout, dont les revirements et évolutions sont un peu... "téléphonées", au contraire des excellents Dupontel, Barbé et Recoing (quel casting masculin de luxe !). Dommage que le réalisateur ne se soit pas contenté de filmer l'action sans en rajouter. Il y a trop, sur la fin surtout, d'effets visuels, de ralentis, de scènes qui soulignent le propos, "signifiantes". mais de grandes scènes dans des décors prenants, celle spectaculaire du bombardement au napalm, et les différentes embuscades. Un film épuisant, nerveusement, qui plonge complètement dans une ambiance de terreur et de folie progressive.

05 novembre, 2007

Bahrain


(oui, je sais, j'écris le nom de ce royaume du Proche Orient à l'anglaise, avec un "a" alors qu'en français on doit écrire "Bahrein" avec un "e" - mais désolé, c'est du pur snobisme, je trouve que ça fait mieux !)

De retour hier matin du "Desert 400", nom officiel de la course du V8 Supercars australien que je suis allé couvrir à Bahrain. Voyage en business sur Gulf Air, on ne va pas se plaindre, même s'il y avait moins de place pour s'allonger au retour qu'à l'aller alors que là, c'était un vol de nuit ! (Dommage aussi que les bagages des business et first soient sortis en dernier à Roissy, mais ça c'est parce qu'on était de retour en France, il fallait bien qu'il y ait quelque chose qui cloche ou qu'on nous fasse payer nos privilèges !).
J'avoue ne pas avoir été ébloui par le Bahrain : certes dans la capitale Manama on trouve de beaux quartiers avec de beaux buildings et des belles maisons un peu en périphérie, mais une fois sorti de ce "Monaco de l'Orient" on se retrouve dans un désert de caillasse blanche où il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il y a juste un circuit au milieu, un joujou de milliardaire fait pour la F1. Côté météo, c'était parfait voire chaud : entre 30 et 33 degrés tous les jours, avec heureusement un peu de vent...
En tout cas, nos amis australiens se sont une nouvelle fois mis en quatre pour nous accueillir et je reviens même avec une autre grande info : je repars dans trois semaines, cette fois à Melbourne ! Nous irons en effet commenter la grande finale du Championnat sur place, à Philip Island, où se situe un circuit célèbre, utilisé notamment en MotoGP. Ca ne se refuse pas...

30 octobre, 2007

A propos d'une ressemblance...

J'étais ce week-end chez mes beaux-parents, à Saint-Brieuc, et je venais à peine de lire l'intéressante interview de Philippe Aymond à actuabd.com, où l'on me fait l'honneur et l'amitié de parler de moi... Bref, je viens voir ma fille, plongée dans le dernier Harry Potter, et j'aperçois une pile de livres dans la chambre qu'elle occupe. Et là je vois un livre de Bernard Werber : L'ultime Secret.
Je n'en avais jamais entendu parler. Je n'ai lu de lui que Les Fourmis, pas mal effectivement, mais sans que cela me donne envie de lire la suite de sa production. Evidemment, dans ce cas précis, j'avoue avoir eu un petit serrement de coeur en voyant que son titre ressemblait beaucoup à celui de ma série chez Glénat (L'ultime Chimère) dont je parle beaucoup sur ce blog.
Ce n'est pas tout. J'avise la 4e de couverture pour lire le résumé du livre et je m'aperçois que le personnage principal s'appelle Lucrèce Nemrod (quel nom) ! Or, vous verrez bien que Nemrod, en tant que personnage historico-biblique, a une grande importance dans L'ultime Chimère !

Tout cela pour dire que je me vois obligé de jurer sur la tête de mes enfants que des ressemblances pareilles, franchement, c'est incroyable - et que c'est surtout le fruit du hasard ! En tout cas, jamais maintenant je ne lirai L'ultime Secret, par peur de voir d'autres ressemblances...

Pour me consoler, j'avais un message de Fabrice Meddour à mon retour à la maison : il m'envoyait sa première planche, prévue pour le T4 de L'ultime Chimère (c'est-à-dire pour septembre 2009 !) : il ne serait peut-être pas d'accord, mais je vous mets ci-dessous une case extraite de cette planche. Fabuleux, non ?

Une belle photo de sport automobile...



Je ne résiste pas au plaisir de vous poster cette superbe photo de l'Audi R10 de Marco Werner (triple vainqueur en titre des 24 Heures du Mans, quand même) en action dans le célèbre virage du Corkscrew à Laguna Seca, Calfornie. Une photo prise par mon collègue Fabien Gérard et qui n'aurait rien à envier à certaines photos publiées parfois dans les magazines spécialisés...

24 octobre, 2007

Lady S. T4


Bien sûr, petit message en passant pour vous rappeler la sortie du nouveau Lady S, avec aux manettes l'incontournable Jean Van Hamme (dont l'actualité autour de XIII va être chargée en novembre...) et notre ami Philippe Aymond. Un album qui était la semaine dernière en 3e position pour les ventes de BD en, France... Mazette !
J'en profite pour dire que Philippe travaille en ce moment à la fois sur le T7 d'ApocalypseMania et sur les sept planches qu'il doit livrer pour L'ultime Chimère T2... Tout cela arrivera à point pour 2008 !

El Bacos



Pour ceux qui se demandent qui est notre fameux collaborateur et ami, responsable des critiques ciné de ce blog, eh bien voici en photo le vrai Laurent Bacos, ici en compagnie de sa filleule Clea à Lyon le week-end dernier - 40 ans lui aussi, le chantre d'Action Contre la Faim, Libération dans le poche droite... et vingt-cinq ans d'amitié avec votre serviteur !

Michael Clayton ***



de tony gilroy avec george clooney, tom wilkinson; tilda swinton

michael clayton, homme à tout faire d'un gros cabinet d'avocats de New York, vient en aide à un collègue en pleine crise et découvre les mensonges d'une entreprise de l'agrochimie, gros client du cabinet

les sodebergh / clooney n'ont pas toujours réussi leurs "films ambitieux financés par des Ocean's 11-12-13..." mais ils insistent, et celui ci est une splendide réussite. qui sera malheureusement pas célébré comme il le devrait. parce que Clooney joue - à merveille, vraiment une de ses meilleures compositions - un anti héros, ambigu, désabusé, qui rajoute à l'originalité d"un film non prévisible. Parce que délibérément dans la lignée des films "sociaux / politiques" des 70's (facon "trois jours du Condor" voire "les hommes du président"), ce film n'est pas spectaculaire, l'intrigue est complexe, l'ambiance est sombe et triste, le montage – avec flashback - audacieux. enfin un film contemporain sans arsenal technologique pour faire avancer l'intrigue ni réalisation frénétique. digne des meilleurs sodenbergh, sauf qu'il ne réalise pas. ça se joue aussi dans les "détails", l'excellente musique de james newton howard, ou la composition de tilda swanton, la "méchante" de la multinationale, dans le malaise, la culpabilité, grand 2nd role. Un film à contre courant qui prend son temps, qui prend des risques, à contre courant de ce qui plait aux plus grands nombres.

Patrick Weber

Vu sur Actuabd.com, le meilleur site pour les nouvelles du monde de la BD, avec des analyses toujours pertinentes et documentées, une interview de Patrick Weber - à la fois scénariste, journaliste et écrivain, monarchiste et boudhiste (je n'invente rien, voir sur son site patrick-weber.com) Je ne peux que m'incliner devant son parcours éclectique et original, et respecter ses différentes réalisations, même si j'avoue que je n'ai jamais rien lu de lui... Mais cela viendra certainement avec les nouveaux Alix qu'il prépare.
En tout cas, on ne peut que constater que notre ami sait y faire avec les éditeurs ! Voici différents extraits de cette interview, réalisée par Nicolas Anspach :

"Dès que j’ai commencé à présenter mes scénarios, les éditeurs ont été demandeurs."
"Lorsque j’ai rencontré Yves Sente pour lui parler de mes projets..."
"Bruno Lecigne avait lu mes romans historiques au Masque. Il m’a proposé de travailler pour eux lorsqu’il a lancé la collection Dédale..."
"Ce n’est pas mon univers, mais l’éditeur m’a demandé de travailler sur ce projet."
"TF1 a coédité Trust. Ils m’ont demandé de réaliser ce travail d’adaptation."
"Après avoir lu Les Fils de la Louve, Casterman m’a proposé de reprendre Loïs."
"Les éditions Casterman souhaitaient confier le destin d’Alix à deux équipes différentes. J’ai donc commencé à travailler sur celui dessiné par Ferry, puis ils m’ont demandé de reprendre au pied levé L’Ibère."
"L’éditeur des éditions Timée, Denis Lépée, m’a débauché dans un salon du livre."
"Deux éditeurs m’ont contacté pour l’adapter en bande dessinée."


Comme quoi, il y en a qui ont de la chance d'être demandé et contacté à tout bout de champ !
Veinard va...

22 octobre, 2007

Et le champion fut Kimi Raikkonen...

Je ne sais pas si l'on se rend bien compte de ce qu'on a vécu : trois pilotes groupés en un point seulement, la couronne qui a changé plusieurs fois de tête, et un pilote capable de remonter 17 points de retard à deux GP de la fin pour devenir champion du monde - ce qu'on a vécu hier au Brésil est tout simplement incroyable et on n'est pas prêt de revoir un scénario pareil, c'est moi qui vous le dis !
A l'issue de cette saison, plusieurs enseignements me viennent à l'esprit :

- Raikkonen champion : sur la valeur du pilote, rien à dire, il méritait même déjà le titre avant. Un authentique champion, qu'on ne peut que respecter. L'ennui, c'est qu'il reste toujours aussi fade en public ; comme c'est un fêtard de première en privé, on va dire que ça compense. Mais bon, quand on a connu des Stewart, des Prost et des Senna au niveau de l'expression orale, ça fait un peu mal d'entendre deux phrases clichés murmurées à chaque interview. Une saison pas exemplaire pourtant, mais une ténacité exemplaire, et un travail en profondeur qu'on ne soupçonne pas : hier, à Interlagos, le Finlandais a signé son 25e meilleur tour en course... c'est déjà sept de mieux que Senna !

- Hamilton : on est partagé. Il est incontestable qu'on s'est un peu lassé du personnage au fur et à mesure de la saison. Le gamin et son entourage sont là pour bouffer tout le monde, c'est clair, et il ne faudrait donc pas s'arrêter au sourire charmant et aux discours policés : il y a un envers au décor. De plus, en cette fin de saison, on a vraiment l'impression que la Fédération le protège outrancièrement : entre l'affaire du GP de Hongrie, le rythme derrière le safety-car au Japon, le 2e train de pneu interdit pendant les essais libres du Brésil, la gêne provoquée sur Raikkonen aux essais qualifs deux jours plus tard - cela commençait à faire beaucoup, mais il s'en est sorti vierge de toute sanction à chaque fois. On a connu des pilotes qui ont subi les foudres des instances suprêmes pour dix fois moins que ça ! Il ne manquerait plus qu'il récupère le titre sur tapis vert... Pourtant, il faudrait être vraiment aveugle pour ne pas reconnaître et admettre que l'Anglais a bien été le meilleur cette année, qu'il a battu Alonso à armes égales, qu'il a montré des choses fabuleuses, des dépassements d'anthologie, des rythmes en course hallucinants, une autorité naturelle prodigieuse. Quand il est en piste, il se passe quelque chose - comme avec Senna. Je pense donc qu'il méritait le titre (voir le classement de mes étoiles plus bas) et qu'il ne méritait pas en tout cas autant d'infortune dans ces deux derniers GP. Mais il a laissé passer sa chance. Tant pis pour lui. Je suis sûr néanmoins qu'il sera très bientôt complétement imbattable.

- Alonso : la dégradation de ses relations avec McLarent restera comme un épisode absolument inédit et inconcevable de la F1 de ces trente denières années. Comment a-t-on pu en arriver là ? Malgré tout il a fait front, et a dû se battre contre son équipe, son équipier et la Fédération (sa pénalisation au GP de Hongrie restera comme un des grands scandales de la saison). Mais il a globalement déçu, à la fois en se plaignant, et en courant tout le temps derrière Hamilton. Il reste un formidable attaquant, mais ça n'a pas suffi. Il a quand même craqué... Ou alors, on l'a fait craquer.

- Les autres : malgré quelques coups d'éclat sporadiques, je persiste à penser que les Barrichello, Fisichella, Coulthard, Ralf Schumacher et Trulli n'ont plus leur place en F1. Désolé pour eux. Il est clair que les Kubica, Rosberg, Vettel, Kovolainen et autres Sutil les font soudain vieillir encore plus. Au milieu, les Button, Heidfeld et autres Webber s'accrochent avec plus ou moins de réussite, mais ils tiennent leur rang.

- 2008 : allez, je me lance déjà. Hamilton sera champion du monde. Et il n'attendra pas le dernier GP pour être couronné. Sébastien Bourdais, lui, va nous montrer ce qu'un pilote français peut faire au plus haut sommet du sport auto. On le soutiendra de toutes nos forces !

Les étoiles d'Interlagos :
**** : Raikkonen
** : Massa, Hamilton, Rosberg, Kubica
* : Nakajima, Trulli

Classement final 2007 :
Hamilton : 28
Raikkonen : 24
Alonso : 20
Massa : 18
Kubica : 13
Kovolainen : 11
Heidfeld, Rosberg : 8
Vettel : 7
Sato, Wurz, Webber, Coulthard, Trulli : 5
Sutil, Button : 4
Fisichella, Liuzzi : 3
Winkelhock : 2
Speed, RSchumacher, Nakajima : 1

(N'ont donc pas enregistré une seule étoile : Barrichello, Yamamoto et Davidson)

Cumul depuis 1996 (date à laquelle j'ai commencé ces étoiles) :
MSchumacher : 245
Hakkinen : 125
Alonso : 121
Coulthard, Raikkonen : 115
Villeneuve : 100
RSchumacher, Barrichello : 98
Frentzen : 79
Button : 78
Fisichella : 72
Montoya : 71
Trulli : 70
Irvine : 61
Alesi : 58
Massa : 47
Heidfeld : 42
Webber : 32

18 octobre, 2007

Mon remix de Depeche Mode...

Suite à une pression populaire insoutenable, j'ai décidé de mettre en ligne mon remix de Martyr (Depeche Mode), réalisé grâce au logiciel U-myx. En résumé, on a enlevé tout le côté pop-rock-guitar qui était franchement lourd, et on garde un côté dance qui, j'ose le dire, n'était pas si évident au départ... D'où, j'espère, un remix réussi... A vous de me dire !

DEPECHE MODE - MARTYR (The LFB Trancey Mix)

15 octobre, 2007

Détours (7)


Manhattan, juillet 2007.

12 octobre, 2007

Une planche de L'ultime Chimère !

En exclusivité pour ce blog, voici en grande avant-première une planche complète de L'ultime Chimère : d'autant plus en avance que c'est une planche du T3, qui sortira en mars 2009 !
Elle est en tout cas dûe à notre ami Héloret qui fait très fort sur ce coup !


C'EST ICI

09 octobre, 2007

Le casting de L'ultime Chimère au complet !

C'est officiel depuis ce matin, nous avons désormais deux coloristes officiels pour notre beau et grand projet chez Glénat. J'ai donc la joie de vous annoncer que Bruno Pradelle et Rémy Langlois seront nos nouveaux collaborateurs pour les quatre années à venir ! Ce qui fait que nous sommes désormais neuf à travailler pour cette série.

Sachez d'ailleurs que ce matin, j'ai terminé le découpage du T4...

08 octobre, 2007

F1 : GP de Chine (16/17)

Eh bien ça ! Comme beaucoup, je croyais en effet que le titre était plié et que nous allions assister au sacre d'Hamilton... Et le voilà qui va se trouver le seul bac à graviers de tout Shanghai, à cent mètres de son stand dans la voie qui mène aux stands ! Au niveau dramaturgie, difficile de faire mieux pour la grande finale à Interlagos dans quinze jours, c'est la FIA qui doit être contente. Hamilton a donc enfin fait son erreur de rookie à l'avant-dernier GP et c'est sûr qu'on imagine le drame que ce sera s'il n'est finalement pas champion du monde... Je persiste malgré tout à penser qu'il le sera bien, et en plus en access prime-time en Europe : l'heure idéale pour faire un carton plein ! Ou alors, on aura bien ce fameux accrochage Alonso-Hamilton qu'on annonce déjà depuis des semaines... Ce serait tout de même étonnant de voir McLaren tout perdre au dernier GP, même si l'option Raikkonen n'est pas à négliger. Sinon, coup de chapeau à l'équipe Toro Rosso qui marque huit points d'un coup : c'est de bon augure, j'espère, pour Sébastien Bourdais...

Les étoiles de Shanghai :
*** : Raikkonen
** : Vettel, Liuzzi, Button
* : Coulthard, Kubica

Le classement après 16 GP :
Hamilton : 26
Alonso, Raikkonen : 20
Massa : 16
Kovolainen, Kubica : 11
Heidfeld : 8
Vettel : 7
Rosberg : 6
Sato, Wurz, Webber, Coulthard : 5
Trulli, Sutil, Button : 4
Fisichella, Liuzzi : 3
Winkelhock : 2
Speed, RSchumacher : 1

Tout est pardonné * * *



de mia hansen love avec paul blain, maric christine friedrich, victoire rousseau

Vienne, 1995, victor, annette et leur fille pamela, 6 ans. victor ne travaille pas, il se drogue, et essaye de bien aimer sa famille. de retour à Paris, la vie de couple se dégrade

film étonnant, surprenant, qui peut ne pas plaire. difficile de trouver des
références, même si des noms bien différents viennent en tête. assayas, le copain de hansen love, par exemple. ou du rohmer sans jeu ni marivaudage, pour ces longues scènes "de vie", sans intérêt d'intrigue apparent mais qui donnent toute son originalité au film. ou du Pialat sans les pêtages de plomb.mais film unique surtout, premier film, dans une tradition intimiste française qui n'arrivait plus depuis longtemps à sortir de si belles histoires. la réalisatrice prend le temps, ne cherche pas la dramatisation, elle rend son film souvent bouleversant par sa vérité, sa banalité presque d'histoires de couples et de famille.quand, 11 ans après, victor retrouve sa fille de 17 ans, avec toute la timidité et le non dit qu'on imagine,
mais plutot osés au cinéma, on est plus habitué à une émotion prévisible, il se passe vraiment quelque chose de différent. et pourtant, malgré son superbe visage, celle qui joue Pamela, sur-joue trop, mais sans nuire à cette dernière partie, vraiment superbe. le mélange des cultures , "germanique" et francaise, assez courant finalement, est très bien rendu. et grand interprétation de paul blain, acteur différent, pas marqué par le cinéma francais. un film très travaillé, scénario, dialogues, techniques, malgré son apparente sobriété. une expérience simple mais vraiment particulière, qui fait croire encore qu'on peut faire des films ambitieux, sincères avec juste les bases du cinéma.

03 octobre, 2007

A propos des Bollée...



Sur la photo ci-dessus, on arrive à distinguer Amédée Bollée et son fils Léon, les deux grands noms de la famille qui ont été parmi les pionniers de l'automobile mondiale. Rappelons que la première vraie voiture Bollée, L'Obéissante (toujours exposée au Musée des Arts et Métiers de Paris, à côté du Pendule de Foucault) date de 1873, soit treize ans avant la première Mercedes Benz ! Tout ça pour dire que j' étais tombé il y a quelques mois sur un livre (Histoire de l'Automobile, je ne sais plus qui en est l'auteur, désolé) où l'on détaillait les performances sportives des Bollée dans les premières compétitions automobiles de l'histoire. A titre d'information, voici donc ces extraits que j'ai sélectionnés - on se rendra compte que le sport auto n'est pas facile !

1895
11-15 juin 1895 : Paris-Bordaux-Paris
N°24 : Bollée (vapeur)

A bord de la grosse Bollée, tout est prévu –il y a même des toilettes- : le personnel pourra manger et dormir tandis qu'Amédée Bollée Père et ses deux fils, Amédée et Léon, se succéderont au volant que que trois chauffeurs opéreront tour à tour. Précurseur de nos modernes pilotes de rallye, Léon Bollée a effectué le parcours en entier, avec une bicyclette munie d'un appareil relié à la route et qui fait avancer, sur deux rouleaux, une bande de papier où sont notés tous les accidents du terrain, les points d'eau et les ruisseaux, toujours précieux pour un vaporiste (...)
Départ en 6e position.
La Bollée a des ennuis : une bielle chauffe, le coussinet étant trop serré. Après un arrêt d'une quinzaine de minutes, elle repart et arrive bientôt à Angersvilliers. Pendant que les mécaniciens sont affairés à prendre de l'eau, Amédée Bollée Père place un tas de chiffons humides sur la bielle récalcitrante, en vue de la refroidir. Malheureusement, quand il repart, il oublie d'enlever les chiffons qui, en se coincant dans la mécanique, occasionnent de graves dégâts qui compromettent définitivement les chances de la voiture. Après réparation de fortune, les courageux Bollée poursuivent la course mais ils sont très attardés. (...)
Classement : 9e (90h03')


1897
24 juillet : Paris-Dieppe

A Beauvais, le vicomte de Soulier (voiturette Léon Bollée) est en tête mais, peu après, le pneu de sa roue motrice éclate : il est irréparable, c'est l'abandon. Jamin, sur une autre voiturette Léon Bollée, prend la succession de son coéquipier. A Gournay, Amédée Bollée Fils (Amédée Bollée fils) prend le meilleur, devant Jamin (Léon Bollée) et de Dion (de Dion-Bouton à vapeur). A Torcy, au bas d'une rude descente, se trouve un virage à angle droit : prévoyants, le docteur et le curé de l'endroit s'y sont installés à toutes fins utiles. Heureusement, tous les concurrents passent sans encombres. Amédée Bollée augmente de plus en plus son avance quand, à Arques-la-Bataille, sa voiture tombe en panne, un axe de culbuteur brisé.
Les spectateurs l'encouragent à pousser sa voiture, car il ne lui reste que quelques kilomètres à parcourir ; Amédée, qu'accompagne son frère Camille, est bien découragé. Tous deux vont mélancoliquement s'asseoir sur le talus, attendant le passage de leurs poursuivants. Après une vingtaine de minutes, ils attendent toujours ! Les spectateurs les encouragent encore à pousser leur voiture ; ils s'y décident malgré la chaleur.
Dégoulinants de sueur, ils sont en vue de l'arrivée quand Jamin (Léon Bollée) arrive et fonce vers la victoire. D'autres pilotes les passent avant qu'ils terminent leur calvaire.

Classement final :
1. Jamin (Léon Bollée) 4h13'33
5. Pellier (Léon Bollée) 4h43'55
14. A. Bollée (A. Bollée fils) 5h17'22
22. De Nanteuil (Léon Bollée) 5h44'27
23. Diez (Léon Bollée) 5h49'44


1898
Marseille-Nice

"L'épreuve passionne le monde entier, le duel Panhard-Bollée en particulier. Même les journaux américains donnent le compte-rendu de cette compétition. (...) La malchance s'abat sur les Bollée : dans les faubourgs de Nymegen, les curieux sont nombreux et particulièrement imprudents. Aux carrefours, les commissaires, munis de drapeaux rouges, signalent aux pilotes la direction à suivre. La foule inconsciente ne se disperse qu'au tout dernier moment et réoccupe la chaussée dès que la voiture est passée. A. Bollée doit, pour atteindre le bac neutralisé de Nymegen, quitter la voie principale et prendre une rue perpendiculaire. Le commissaire préposé à ce virage s'est placé stupidement à la sortie de celui-ci, si bien que rien n'indique au pilote qu'il doit tourner là. Bien entendu, la foule est nombreuse à l'extérieur du virage. Bollée, habitué à voir celle-ci s'écarter au dernier moment, continue tout droit. La panique s'empare des spectateurs. Bollée n'évite la catastrophe qu'en jetant sa voiture dans la grille de clôture d'une propriété. C'est évidemment l'abandon.
Giraud crève deux fois à proximité de l'arrivée, puis est obligé de nettoyer sa canalisation d'essence, perdant ainsi beaucoup de temps.
Vinet, lâché définitivement par ses bandages pleins, abandonne.
Loysel, très prudent, se maintient en bonne position.
Il ne reste donc que deux Bollée en course."


1899
Nice-Castellane-Nice

"Les Bollée sont en difficulté : les carburateurs de ces voitures sont situés à l'arrière et aspirent la poussière, enduisant les chambres d'explosion d'un magma qui provoque l'auto-allumage et bien d'autres ennuis. Jamin, plus handicapé encore que ses coéquipiers, est contraint à l'abandon."

02 octobre, 2007

Control * * *



de anton corbjin avec sam riley, samantha norton, alexandra maria lara

Manchester, 1973-1980, la vie de ian curtis, suicidé à 23 ans, chanteur de Joy Division, son mariage, sa maladie , ses peurs face à la vie de famille et au succès

étonnante réussite. car on craint comme pour chaque "bio", surtout de quelqu'un de récent, ces artifices de donner de l'importance à n'importe quel geste, d'ouvrir les guillemets à la moindre parole prononcée. rien de cela ici, parce que ce n'est pas ce que sait fait faire corbjin, parce qu'il a connu Curtis et surtout parce que la vie d'un gamin de Manchester n'a rien d'extraordinaire, à part le mythe d"'un chanteur rock qui se tue à 23 ans. un type doué, torturé mais sans être le génie écorché, qui se prend en pleine tronche une vie de famille et des responsabilités très jeune, le succès artistique, le business qui tourne autour, une épilepsie qui le frappe n'importe quand, et une histoire sentimentale qui le culpabilise et le plonge dans la dépression. et cette "banalité" de quelqu'un de pas prêt à affronter cela, corbjin le filme simplement, de plus en plus poignant à mesure que le dénouement approche. c'est bien la force du film, ne pas cherche à trop en faire, ne pas sur signifier, ne pas donner plus d'importance que cela aux futurs membres de New Order (dont Curtis est assez distant, à part Bernard Sumner). c'est l'exact opposé de "last days" Van Sant inspiré de la fin de Cobain qui en rajoutait derrière une apparente retenue sur le signifiant et le mythifiant (pour un mec, Cobain, avant tout totalement camé sur la fin). belles scènes de concert, sobres, marquantes, comme celle où Curtis ne veut pas monter sur scène. autres atouts pour la réussite de ce film, les acteurs, sam riley, vraiment extraordinaire, à la fois sur scène et dans sa mélancolie quotidienne (maria lara aussi, qui joue la maitresse, superbes visage et regard). La réalisation, beau noir et blanc dignes des pochettes (U2, Depeche Mode...) de Corbjin, avec une maladresse de premier film qui le rend encore plus sincère. et la musique, transcription d'une époque et de son chanteur.

01 octobre, 2007

F1 : GP du japon (15/17)

Eh bien, quel Grand Prix ! Comme quoi, quand il pleut, c'est tout de suite meilleur... En tout cas, c'est clair, et je le disais déjà en privé depuis plusieurs semaines, Lewis Hamilton sera donc le champion du monde 2007 : un titre mérité, car c'est bien lui qui a été le patron toute cette saison, et même si on admire la bravoure d'Alonso, ce dernier a le plus souvent couru derrière son adversaire que le contraire. Tout juste regrettera-t-on l'épisode de la Hongrie, qui a peut-être trop pénalisé Alonso et trop favorisé Hamilton, mais je pense sincèrement que ça n'aurait rien changé.
Sinon, bonne nouvelle : les Toro Rosso sont bonnes, voire très bonnes, sous la pluie ! Pourvu qu'il pleuve l'an prochain, que Sébastien Bourdais brille à son tour ! Dommage pour leur fin de course, mais il est clair que Webber et Vettel ont impressionné ce week-end. Enfin, autant j'étais un peu sceptique en début d'année, autant je reconnais maintenant que Sutil est un excellent pilote, peut-être même un grand. Mais il a encore un peu de chemin pour arriver au niveau de Rosberg et Kovolainen, qui sont de plus en plus forts...

Les étoiles de Fuji :
**** : Hamilton
*** : Vettel, Raikkonen
** : Webber, Kovolainen, Sutil, Kubica
* : Massa, Coulthard, Liuzzi

Le classement après 15 GP :
Hamilton : 26
Alonso : 20
Raikkonen : 17
Massa : 16
Kovolainen : 11
Kubica : 10
Heidfeld : 8
Rosberg : 6
Sato, Wurz, Webber, Vettel : 5
Trulli, Coulthard, Sutil : 4
Fisichella : 3
Winkelhock, Button : 2
Speed, RSchumacher, Liuzzi : 1

La vie d'artiste * * *



de marc fitoussi avec denis podalydes, sandrine kiberlain, emilie dequenne, valerie benguigui, maryline canto

Paris, un prof de français qui n'arrive pas à écrire son 2eme livre, un actrice expérimentée qui ne fait que des doublages, une jeune chanteuse qui fait des petits boulots et croit en son talent

une vraie bonne surprise. on attendait "une comédie française de plus" et on a un sacré bon film, qui mériterait bien plus de succès. populaire mais sans jamais racoler, c'est drole, très bien écrit, bien rythmé, toujours léger, évitant trop de gravité mais cernant bien son sujet, l'envie d'être artiste, avoir du talent ou pas et comment vivre avec l'absence de réussite, les "loose" continuelles, comment s'accrocher, ou pas. la remarque est banale mais pour celle fois, elle s'impose, le casting est vraiment excellent, tous attachants, justes, kiberlain comme on l'aime bien, dirigée, drole et belle (comme dans "c'est le bouquet" et "filles uniques", par exemple), dequenne et podalydes comme presque toujours. y compris les 2nds roles, maryline canto, une des actrices avec le plus de charme du ciné français, un plaisir de la voir jouer et simplement la regarder, (peu de premiers roles, malheureusement), et bonne idée de faire jouer en couple les très 70's, kalfon / maria schneider. en terme de fil rouge du ciné français depuis, allez, une bonne trentaine d'années, à noter que kiberlain habite dans ce fameux immeuble "vert" face au Front de Seine, coté 75016, avec vue sur Seine, au moins un film par an là bas, donc surement un bon producteur qui y squatte.

28 septembre, 2007

Détours (6)


Amiens, 2007.

26 septembre, 2007

Trois jours bien remplis...


Lundi 24 septembre - Réunion au sommet chez Glénat, pour continuer de préparer L'Ultime Chimère. Je fais la connaissance de plusieurs personnes importantes, comme Jean Pacciuli, le nouveau directeur général, et je retrouve Franck Marguin, mon éditeur, sans oublier l'incontournable Henri Filippini, véritable sommité mondiale de la BD. D'autres personnes, de la presse, du marketing, se joignent à nous, et aussi Brice Goepfert, un des six dessinateurs du projet. Ses planches sont superbes, comme sont celles de Griffo et Héloret, qui ont déjà bossé à une vitesse stupéfiante ! Je suis emballé, et je dois dire que l'accueil qui m'a été réservé par Glénat fait chaud au coeur. Une véritable dynamique s'est créée, et je suis très motivé. Le T1 sortira à la mi-mars 2008, juste avant le Salon du Livre. Les couvertures seront signées par Griffo, et nous avons décidé quel sera le coloriste : Bruno Pradelle. Les sept albums sortiront chaque année en mars et septembre, le dernier étant prévu pour janvier 2011. Mine de rien, ça va aller vite ! Le projet fera partie de la collection Grafica. Que des bonnes nouvelles !

Mardi 25 septembre - Réveil à 5h, TGV à 7h20 pour aller à Avignon, avant de rejoindre par la route Alès. Au menu : une journée passée en compagnie de Romain Dumas, grand pilote auto - 3e des dernières 24H du Mans avec le Pescarolo Sport, victorieux six fois aux Etats-Unis avec les Porsche RS Spyder de Roger Penske. Ca ne vous dit peut-être rien, mais dans le milieu, croyez-moi, c'est énorme. Et Romain est sans doute devenu un des cinq meilleurs pilotes de protos et d'endurance au monde. Et en plus, il est nature et il dit ce qu'il pense. Ses parents se sont joints à nous pour déjeuner et c'était très sympa. Le reportage passera dans un prochain numéro d'Endurance Mag, sur Motors TV. Retour à Paris le soir à 22h40, couché vers 1h du matin. Ouf.

Mercredi 26 septembre - Réveil à 6h30 pour toute la famille. Nous sommes attendus à Versailles pour faire figurants sur le nouveau film de Bruno Podalydes (photo) : Bancs Publics. Nous tournons le matin, au square des Francines. Serons-nous dans le plan et le champ ? Peut-être mais pas sûr... Accueil en tout cas très sympa de la part de la production, service impeccable le midi à la cantine. L'après-midi, hélas, il pleut, et un grand plan général avec tous les acteurs est annulé. Discussion en tout cas rapide avec Bruno Podalydes, rencontre d'un 3e frère dans la famille (Laurent), conversations avec les doublures de Denis Podalydes (hélas absent), Didier Bourdon et Chiara Mastroianni... Et puis soudain, apparition d'Emmanuelle Devos, avant que les éléments ne se déchaînent. Espérons que le film soit aussi réussi que Versailles Rive Gauche et Dieu Seul Me Voit, chef-d'oeuvres incontournables du cinéma français de la fin du XXe siècle...

20 septembre, 2007

Petite réflexion sur un problème de scénario



Je regardais hier soir La Tourneuse de Pages sur Canal +. Un film pas dénué de qualités, notamment au niveau de l'interprétation et d'une certaine atmosphère trouble et ambiguë entre les deux personnages féminins. Ca manque un poil de rythme, mais on va dire que c'est raccord avec le "décor" du film, que ce soit la grande maison bourgeoise ou plus généralement la musique classique.

Je n'ai malheureusement pu que bondir au début lorsqu'une grande erreur de scénario nous saute à la figure. Nous suivons donc une fillette d'une dizaine d'années qui s'en va passer un concours de piano. L'instant est grave pour elle, on la sent et on la sait tendue. Elle attend son tour. Arrive alors le jury, en tête duquel on voit Catherine Frot, qui est une grande pianiste dans le film. Elle aussi a l'air assez grave, pénétrée peut-être de son importance face à tous ces yeux d'enfant et d'adultes qui l'ont reconnu et qui la dévisagent. Une femme, justement, s'approche d'elle et lui demande un autographe. Elle refuse, disant : "ce n'est pas le moment". Elle s'enferme avec ses collègues dans la salle d'examen.

La jeune Mélanie est alors appelée. Elle pénètre dans la salle et se retrouve face au jury qui lui demande de commencer. Elle s'éxécute, toujours tendue mais concentrée. Tout se passe bien jusqu'au moment où la porte s'ouvre et où une femme (est-ce la même que la première fois, j'avoue que je ne sais plus - mais qu'importe) vient, en essayant d'être la plus discrète possible, demander un nouvel autographe à Catherine Frot - qui le signe avec un grand sourire. Evidemment, ce remue-ménage a troublé et dérangé l'enfant au piano, qui s'est arrêtée. La grande pianiste lui dit alors qu'il ne fallait pas qu'elle s'arrête et lui demande de continuer. Mélanie reprend sa partition, mais elle n'y est plus et elle accumule les fautes. Elle sera bien évidemment recalée.

Je voudrais bien qu'on m'explique comment il se fait que Catherine Frot refuse de signer un autographe avant les examens, sous prétexte que "ce n'est pas le moment" (ce que l'on comprend fort bien puisque l'instant appartient d'évidence à ce concours et à ces enfants concentrés et anxieux) - et que l'on puisse accepter ensuite que la même (ou une autre) femme vienne carrément déranger une candidate pendant sa prestation au même motif et que cette fois ça ne pose aucun problème ! Ce n'est tout simplement pas logique, même si on me dit que cela illustre le fait que la pianiste n'a pas pu résister à flatter son égo. Car à ce moment là, elle aurait signé le premier autographe, qui plus est devant tout le monde. Pire : ce n'est même pas le fait de signer le deuxième autographe qui est gênant : c'est le fait qu'une groupie puisse venir dans la salle d'examen en plein concours pour un motif dont on sait qu'il n'a pas été accepté au préalable! C'est tout simplement impossible.

Dans ces cas-là, je me demande toujours comment ces artifices de scénario peuvent être conservés. La plupart du temps, on ne peut que se dire que le scénariste a été paresseux, préférant s'appuyer sur une scène séduisante sur le papier mais qui ne fonctionne pas en réalité. Rageant !

17 septembre, 2007

F1 : GP de Belgique (14/17)

Poétiquement surnommé "le pot de chambre de la Belgique", le circuit de Spa est resté sec tout le week-end. Dommage. On aurait certainement eu de l'action s'il avait plu. Car hormis le premier tour, rien à dire. Les quatre premiers sur la grille ont terminé aux quatre premières places, circulez y a rien à voir. Non, ce qu'il faut retenir c'est la prestation foireuse des quatre grands anciens de la F1 (Coulthard, Barrichello, Fisichella et Ralf Schumacher), tous plus anonymes les uns que les autres alors que certains petits jeunes se mettaient en évidence : Rosberg, Sutil, Sato, Kubica... Il est vraiment temps qu'il y ait un changement de génération en F1.
Quant à Alonso-Hamilton, ça ne clashe pas encore totalement mais on a eu chaud. C'est pour bientôt, rassurez-vous.

Les étoiles de Spa :
*** : Raikkonen
** : Sutil
* : Rosberg, Kubica


Le classement après 14 GP :
Hamilton : 22
Alonso : 20
Massa : 15
Raikkonen : 14
Kovolainen : 9
Heidfeld, Kubica : 8
Rosberg : 6
Sato, Wurz : 5
Trulli : 4
Fisichella, Webber, Coulthard : 3
Vettel, Winkelhock, Button, Sutil : 2
Speed, RSchumacher : 1

14 septembre, 2007

Jacques Martin, l'empereur des Grosses Têtes



Eh bien les amis, je vous le dis comme je le pense : la disparition de Jacques Martin me touche. Tout simplement parce que ce type a quelque part été très présent dans ma jeunesse. Je ne parle pas ici de l'animateur télé un peu pépère qu'il était devenu (mais personne ne pourra jurer n'avoir pas regardé et ri devant L'Ecole des Fans), ni du passionné de cuisine qui avait, dit-on, le talent d'un chef, ni du chanteur d'opérette ou lyrique, ni même de l'animateur du Petit Rapporteur, cette émission que je me souviens avoir regardé étant petit (comme le faisait la France entière, tout en chantant en rigolant "à la pêche aux moules-moules-moules"...), et encore moins, évidemment !, l'ancien mari de Cécilia S., celle qui est pote avec Kadhafi.

Non, je veux au contraire me remémorer ces jours de 1980, je crois, à quelques mois près, où j'ai découvert Les Grosses Têtes, déjà présentées par Philippe Bouvard. Mon père et mon grand-père maternel ne manquait pas une émission et à les voir éclater de rire, j'en suis venu à prêter attention. J'avais 13-14 ans et c'est aussi de là que remonte mon intérêt pour l'audiovisuel. Dès lors, moi non plus, pendant deux-trois ans je n'ai pas quitté cette émission qui avait alors la chance de posséder un trio d'invités absolument phénoménal : Jean Yanne, Olivier de Kersauzon et Jacques Martin. Le talent, la culture, la drôlerie, la férocité, la provocation, le génie comique - tout cela était réuni autour de la table de RTL pour une grande déconnade dont je suis sûr que les jeunes n'ont pas idée du niveau qu'elle atteignait... Franchement géniale. Je pense notamment à l'épisode "Montluçon", où les trois rigolos (rejoints ce jour-là par Yves Mourousi) ont fait une demi-heure d'improvisation sur cette ville... qui n'a jamais été aussi célèbre et ne le sera jamais plus ! A l'époque, j'avais enregistré les best of des Grosses Têtes sur K7 audio, ça a été un drame de ma vie de perdre ces extraits lors de mes déménagements... Je ne vois en tout cas aucun équivalent de nos jours dans la scène "music-hall" pour atteindre le niveau atteint à cette époque-là...

Je crois qu'au début des années 90 était paru un double CD "best of Grosses Têtes", avec tous les meilleurs moments de cette glorieuse époque, mais je ne l'ai jamais trouvé. Et je n'ai jamais compris pourquoi le CD du 25e anniversaire, paru il y a quelques années, ne contenait aucun extrait avec Jacques Martin. S'était-il fâché avec Bouvard ?...

En tout cas un grand monsieur, le Serrault de la télé et de la radio !

11 septembre, 2007

Roger, Tiger, Michael... et Lewis


Petite réflexion en passant sur quatre des plus grandes superstars du sport mondial. J'ai l'impression en effet que je ne parle pas assez de sport sur ce blog, alors que je suis journaliste sportif à la base. Bref. J'ai regardé dimanche soir la finale de l'US Open entre Roger Federer et Novak Djokovic, brillamment remportée par le premier. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas regardé un match de tennis en entier, alors que j'ai joué pendant vingt-cinq ans à ce sport (meilleure perf : 15/2) et que j'ai couvert, à titre professionnel, nombre et nombre de tournois. Une fois achevé le match, je suis tombé sur les derniers trous du BMW Open Championship, troisième manche de la Fedex Cup de golf, où Tiger Woods a remporté une nouvelle victoire.
C'est vrai qu'on ne peut que mettre en parallèle la carrière et la façon d'être de ces deux champions. Autant le dire tout de suite, je crois vraiment qu'on est en train de vivre un moment exceptionnel, avec les deux plus grands sportifs de tous les temps. Dans mon panthéon personnel, personne ne pourra jamais remplacer Ayrton Senna, mais Federer est celui qui s'en rapproche le plus. Car il possède la classe absolue, le charisme naturel propre aux légendes, et il fait des coups que personne ne sait faire. Il domine tellement son domaine qu'il donne l'impression de choisir quand et comment faire évoluer la dramaturgie d'un match. Dimanche soir, cela était frappant : parfois dominé ou menacé, il a toujours serré le jeu aux moments importants pour ne donner aucune illusion à son adversaire et aux spectateurs - c'est bien lui qui gagnerait, même les dieux devaient en convenir.
Woods est tout aussi impressionnant, d'autant plus que, pour m'être mis au golf il y a cinq ans de cela (index actuel : 20.9), je peux jurer que ce sport est plus dur que le tennis, techniquement et mentalement parlant du moins. Dominer ce sport comme il le fait implique donc clairement une extraterrestrialité, si j'ose dire, du bonhomme. En fait, Woods, comme Federer, ne dominent pas leur sport : ils dominent leur époque, voir leur temps. Toutes disciplines et valeurs confondues. Il faut sincérement s'extasier sur ce(s) phénomène(s).
A l'heure actuelle, je pense qu'ils seront vite rejoints par Lewis Hamilton, dont l'histoire n'est pas sans rappeler celle de Woods (enfant prodige, ascension méthodique vers le sommet, style et mental déjà unique). Le grand exploit actuel d'Hamilton, à mon avis, n'est pas de pouvoir être champion du monde dès sa première saison de F1, ce qui serait pourtant historique. Non, c'est d'avoir d'un coup d'un seul, en quelques mois seulement, relégué Michael Schumacher aux oubliettes, en tout cas au rayons des souvenirs anciens. Vous souvenez-vous que l'Allemand était encore au départ des GP il y a un an ? Peut-être, mais n'avez-vous pas l'impression que son époque semble bien plus ancienne déjà ? Comme si on avait changé d'époque ! Comme si Schumi appartenait à un ancien temps !
Schumacher était un guerrier, toujours féroce, souvent mauvais, rarement fair-play. Federer, Woods et Hamilton ne sont pas des saints, forcément pas. Mais au moins ont-ils une attitude naturelle qui confine à l'état de grâce. Eux, ce sont des seigneurs de la guerre sportive.

F1 : GP d'Italie (13/17)

Comme toujours à Monza, il ne se passe pas forcément grand chose mais il y a vraiment une atmosphère qui se dégage de ce circuit. Pour la petite histoire, sachez que j'y suis allé pour la première fois... en avril dernier ! Eh oui, en quinze ans de couverture du sport automobile, jamais je n'avais été à Monza - heureusement, la première manche des Le Mans Series est passée par là, une course plus importante qu'on croit puisque c'est donc là, le 15 avril dernier, que la Peugeot 908 a remporté sa première course. Et on peut penser que cette voiture va devenir au moins aussi légendaire que la fameuse 905 des années 91-93.
Trêve de bavardage, revenons à ce 13e GP de l'année. C'est clair, McLaren a frappé très fort, et a surtout appuyé là où ça fait vraiment mal pour Ferrari. Alonso a été impérial, mais si, comme tout le monde, je suis lassé de le voir faire la gueule à tout bout de champ. Hamilton nous a fait deux dépassements somptueux, je crois que ce sera vraiment (comme ces deux dernières années où il brillait dans les disciplines inférieures et où seuls les spécialistes se régalaient déjà) sa marque de fabrique, cette capacité à retarder ses freinages et à quand même passer !
Pas mal d'animateurs aussi dans cette course, en espérant que la FIA ne tombe pas dans le grotesque dans deux jours en sanctionnant plus que de raison McLaren. A mon avis, ils vont sanctionner l'équipe, mais ne peuvent pas se permettre de toucher aux pilotes, sinon gros scandale en vue...

Les étoiles de Monza :

*** : Alonso
** : Hamilton
* : Kubica, Rosberg, Button



Le classement après 13 GP :

Hamilton : 22
Alonso : 20
Massa : 15
Raikkonen : 11
Kovolainen : 9
Heidfeld : 8
Kubica : 7
Sato, Wurz, Rosberg : 5
Trulli : 4
Fisichella, Webber, Coulthard : 3
Vettel, Winkelhock, Button : 2
Speed, RSchumacher : 1

07 septembre, 2007

Précisions sur L'ultime Chimère

Le projet de L'ultime Chimère avance toujours - une grande réunion est d'ailleurs prévue chez Glénat le 24 septembre prochain pour en quelque sorte lancer l'opération à tous les niveaux. En attendant, je reçois des planches des uns et des autres, notamment de Brice Goepfert qui a déjà fini ses 29 planches qui ne figureront pourtant que dans le T2 ! Il n'est d'ailleurs pas le seul, parce que Griffo a déjà fini, lui, toutes ses planches des trois premiers tomes et qu'Héloret travaille activement à sa réalisation (19 planches) du T3. Aymond m'a également confirmé avoir déjà fait deux planches, qui seront elles dans le T2.

Voici d'ailleurs dans le détail la participation de chacun pour les 7 tomes prévus :

T1 - Griffo 43 planches, Héloret 3.
T2 - Goepfert 29, Griffo 10, Aymond 7
T3 - Héloret 19, Mangin 15, Griffo 12
T4 - Meddour 30, Griffo 16
T5 - Mangin 39, Griffo 7
T6 - Mangin 46
T7 - Griffo 46


Ci-dessous, un extrait de la planche 24 du T2, signé Goepfert...

Le retour d'Albert Jeanjean ?

Je déposais mes enfants à l'école ce matin quand soudain j'avisais une feuille scotchée sur un horodateur. Curieux, je m'en approchais et constatais qu'il s'agissait de prévenir les habitants du quartier du futur tournage d'un film à proximité. Et quel film ! Bancs Publics (Versailles Rive-Droite) ! Les plus connaisseurs et cinéphiles d'entre vous auront tout de suite identifié la chose comme étant le nouvel opus des frères Podalydès, Bruno et Denis. Soit les auteurs pour l'éternité des deux chefs-d'oeuvre que sont Versailles Rive-Gauche (un moyen métrage) et Dieu seul me voit (Versailles Chantiers), ce dernier étant devenu depuis mon film français préféré et que j'ai bien dû voir au moins une quinzaine de fois.

Voilà donc une excellente nouvelle, car il s'agit bien d'un retour aux sources qui sera, on l'espère, couronné de succès. Avouons en effet que le fait de quitter l'environnement versaillais n'avait pas été la meilleure idée des Podalydès, et ce ne sont pas leurs trois derniers films qui nous ont ébahis, même si Liberté-Oléron se tenait et qu'il y avait des trouvailles fabuleuses dans Le Mystère de la Chambre jaune et Le Parfum de la Dame en Noir, ce dernier souffrant hélas d'un gros problème de rythme.

Ne faisons pas la fine bouche, cette annonce est pour moi un événement, et j'ai hâte d'en savoir plus sur cette production qui nous permettra peut-être de retrouver le meilleur personnage du cinéma français de ces vingt dernières années, le lunaire et maladroit Albert Jeanjean (Denis Podalydès), tellement irrésistible dans Dieu seul me voit...

04 septembre, 2007

Par avion (4)


Australie, outback, 2005.

4 mois 3 semaines 2 jours * * * *



de christian mungiu avec anamaria marinca, laura vasiliu, vlad ivanov

Roumanie, 1987, otilia , étudiante, aide son amie gabita à avorter, clandestinement,
dans une chambre d'hotel, elle rentre en contact avec l'avorteur

la question s'étant souvent posée dans le passé, la réponse sera clair, ce film est
au niveau, largement, de ce qu'on doit attendre d'une Palme d"'Or. difficile
d"'écrire dessus et de faire comprendre pourquoi ****. à la fois rien d"original,
dans la forme et le sujet, mais un film qui restera, unique. parce qu'il ne
s'éparpille pas, va à l'essentiel de son sujet, et que la réalisation de ce cinéaste
roumain est totalement au service de l'histoire. une sobriété totale, des plans
séquences, aucun jugement (et vu le sujet, pas évident), pas de pathos, de
scénarisation, "le sort ne s'acharne pas" sur ces deux amies, gabita ne subit
d'attroces souffrances, il y a juste les faits, froids et comment elles le vivent,
surtout otilia. excellente idée de ne suivre vraiment qu'elle, celle qui assiste,
pas gaita, celle qui subit. tout comme de limiter le film à quelques heures d'une
journée, réussi, il n'en est que plus fort et mémorable. l'avorteur est un salaud,
mais un autre ne serait pas pire que lui, on sent tout l'individualisme de la
société dictatoriale où chacun se démerde. avec aussi cette relation forte entre les
deux amies, mais sans démonstration forcée, juste des faits. l'échappée forcée de
oitilia pour un diner d'anniversaire est un moment poignant, flippant. on pense
quand même beaucoup à kieslowski, facon Décalogue, une même froideur et rigueur, et
les mêmes couleurs et décors, verdatres, froid et boueux d'une ville de l'Est dans
les années 80... avec un sujet social qui rapproche de Loach ou des Dardennes Bros.
la scène du foetus sur le sol de la salle de bain vient finalement naturellement,
pas du tout spectaculaire, comme on pouvait le craindre, et est tout à fait
cohérente dans ce film. pas de jugement, donc, le film "ne fait pas réfléchir", ce
n'est pas le but, même si on n"évitera pas les discussions post visionnage sur
l'avortement et les conditions de vie sous Ceaucescu (un bon conseil, allez y
seul...). il est juste vrai. un film difficile, on ne va pas au cinéma que pour ça,
mais on est heureux qu'il existe. l'actrice marinca est aussi mémorable que le film.