29 juillet, 2011

Super 8 **

de JJ Abrams, avec Joel Courtney, Kyle Chandler, Elle Fanning, Riley Griffiths

Dans une ville de l'Ohio, une bande de pré-ados tournent un film à l'aide d'une caméra Super 8 et sont les témoins involontaires d'un déraillement de train. Puis, c'est une créature sans doute extraterrestre qui sème la terreur dans les parages...

Vu en avant-première, avec ce que l'on imaginait qui s'est vérifié : ce sera difficile d'échapper au label "ET des années 2000". C'est un peu quand même une histoire semblable, en évidemment plus spectaculaire et plus gore, époque oblige. Et en plus, c'est Spielberg qui produit et dont le nom est aussi grand qu'Abrams sur l'affiche, ce qui entretient la confusion. Reste que le créateur de Lost garde une partie de sa patte perso, notamment sur une séquence où les enfants tombent sur des vieux films "secrets" de l'armée - un procédé qui marchait déjà très bien dans Lost justement. L'argument principal (les enfants tournant un film) est intéressant et malin, c'est clair, et on se prend au jeu de leur histoire. Le scénario est pourtant un peu baclé en fin de film et part un peu dans toutes les directions - il ne faut pas s'attacher à trop de logique (là encore, comme dans Lost vous me direz). A retenir une superbe première image du film, très forte et émouvante, et l'utilisation de Don't Bring Me Down d'ELO dans la bande-son.

25 juillet, 2011

F1 : GP d'Allemagne - Hamilton sehr gut

J'avoue que je pensais que Vettel remettrait les pendules à l'heure chez lui après sa défaite régulière face à Alonso à Silverstone - eh bien pas du tout. Non seulement le jeune champion du monde n'a jamais semblé souverain, mais il signe même son plus mauvais résultat de l'année (4e tout de même). Tant mieux pour le spectacle après tout, et il n'est pas illogique de voir qu'Hamilton le rejoint dans le grand livre d'or de la F1 avec 16 victoires. La course a été intéressante avec trois pilotes de trois équipes différentes en bagarre presque jusqu'au bout et ce n'est pas tous les jours qu'on voit deux champions du monde, sur leurs terres, partir en tête à queue au même endroit pour les mêmes raisons !

Les étoiles du Nürburgring :
*** : Hamilton
** : Alonso, Sutil
* : Webber, Rosberg, Kobayashi

Le classement après 10 GP :
Vettel : 20 étoiles.
Hamilton, Alonso : 13.
Button : 10.
Webber, Kobayashi : 8.
Perez, Schumacher, Rosberg : 5.
Heidfeld, Petrov, Massa : 4.
Buemi, Alguersari, Sutil : 3.
Barrichello, Di Resta : 2.
Maldonado, Liuzzi : 1.

18 juillet, 2011

Un Amour de Jeunesse ***

de mia hansen love avec Lola Creton, Ozay Fecht, Sebastian Urzendowsky, Valérie Bonneton, Magne Havard Brekke

Paris 1999, Camille 15 ans, avec Sullivan, un peu plus agé. Folle amoureuse. Mais Sullivan part en Amérique du Sud, ils ne se retrouvent pas, Camille s'isole, déprime. Elle se met en couple avec un architecte, Lorenz, bien plus âgé. En 2007, elle retrouve par hasard Sullivan.

La danoise Hansen Love confirme son talent, surtout vu dans son deuxième film, excellent, "Le père des mes enfants". Un mélange de sa personnalité nordique et de sa culture de film français intimiste. Elle semble perpétuer une tradition, plus proche de Truffaut et Téchiné que de Rohmer, une priorité à la narration et aux personnages plus qu'aux artifices de la langue et au jeu de la séduction. Le sentiment amoureux avant tout, dans son évidence et sa violence cachée. Film attachant car particulièrement sobre, sans en rajouter dans la sentimentalisme, au contraire. Pas évident car il faut accepter pas mal de lenteurs, disons une lenteur mélancolique et silencieuse, qui correspond à la personnalité de Camille, sage en apparence, et dévorée par ses sentiments. Hansen Love filme le portrait d'une ado du début des années 2000, à Paris, qui grandit, s'affirme, et se retrouve, adulte, confrontée à sa passion d'adolescence et à ses choix de vie de femme. Cette partie, le retour de Sullivan dans sa vie, amant caché, est d'ailleurs la meilleure. Une belle alternance de saisons, Paris en hiver, sous la neige, l''Ardéche et la campagne sous le soleil d'été. Film pas toujours évident, en apparence trés (trop) simple, mais qui sait bien rendre le temps qui passe. Le bon film d'auteur français du mois de juillet, par excellence.

11 juillet, 2011

F1 : GP de Grande-Bretagne - Alonso saute sur l'occasion

Est-ce parce qu'il a bénéficié d'un tour en piste supplémentaire par rapport à ses petits camarades qu'il a gagné ? Toujours est-il qu'Alonso a bien piloté la Ferrari de 1951 avec laquelle José Froilan Gonzalez s'était imposé à Silverstone, entamant en cela 60 ans de victoires pour la Scuderia... La boucle a été bouclée et l'histoire est forcément belle. Après, qu'il y ait eu une sorte d'arrangement pour qu'effectivement Ferrari ait les moyens de gagner est un autre problème. Alonso l'a fait, et ce n'était peut-être pas aussi évident que cela. Quant à Red Bull, on a eu droit à une nouvelle gué-guerre, Webber refusant de se ranger derrière Vettel (mais ne le doublant pas pour autant). C'est vrai qu'on n'a sans doute pas besoin de protéger Vettel à ce point, il est suffisamment grand pour aller chercher tout seul son 2e titre de champion du monde.

Les étoiles de Silverstone :
*** : Alonso
** : Hamilton, Perez, Schumacher
* : Massa, Rosberg, Alguersari, Di Resta.

Le classement après 9 GP :
20 étoiles : Vettel
11 : Alonso
10 : Button, Hamilton
7 : Kobayashi, Webber
5 : Perez, Schumacher
4 : Heidfeld, Petrov, Rosberg, Massa
3 : Buemi, Alguersari
2 : Barrichello, Di Resta
1 : Maldonado, Liuzzi, Sutil

07 juillet, 2011

Omar m'a tuer **

de roschdy zem, avec sami bouajila, denis podalydes, maurice benichou

1991, le meurtre de Ghislaine Marchal et l'arrestation d'Omar Raddad, en parallèle, en 1994, l’enquête d"un écrivain qui ne croit pas en sa culpabilité

Comme on pouvait s'y attendre, de l'ouvrage très honnête et sobre de la part de Roschdy Zem, un film engagé, pour Omar Raddad, mais avec suffisamment de recul... on n'est pas dans le film politique dénonciateur des 70s facon Boisset. Il s'appuie sur l’enquête de Jean-Marie Rouard, mélange de reconstitution des faits et d'étude psychologique sur le cas Raddad. Bouajila est en effet impressionnant, transmettre les émotions de quelqu'un qui ne sait pas ou peu écrire et ne maitrise pas la langue de ses interlocuteurs. On se replonge totalement dans l'univers des années 90, avec de nouveau la personnalité unique de Jacques Vergés, l"avocat de Raddad. Film sans surprise, donc,à la fois son mérite et sa limite.

04 juillet, 2011

Thomas Levet & Novak Djokovic

Grande après-midi de sport à la télévision hier, avec d'une part la dernière journée de l'Open de France de golf et d'autre part la finale de Wimbledon. Mais j'avoue que j'ai plus suivi le golf, car il m'est assez vite apparu que Nadal n'était pas dans un bon jour et que Djokovic allait contrôler la situation. Et mine de rien, je repense à cette fameuse demi-finale de Roland-Garros, la seule défaite de l'année pour le Serbe lorsqu'il était tombé sur un Federer redevenu magique. J'ai toujours pensé que le tirage au sort avait fait la différence à Roland-Garros : si Djokovic était tombé sur Nadal en demi-finale, il l'aurait battu et il l'aurait aussi battu en finale (où je rappelle que si Federer y a connu un terrible passage à vide, Nadal n'a pas été souverain non plus...). Tout ça pour dire que Djokovic aurait finalement dû remporter les trois premiers tournois du grand chelem de l'année ! Et du coup le vrai grand chelem, historique, mythique, était jouable à l'US Open. Il ne faudrait pas cependant que nos grands matches de tennis à venir du trio Nadal-Federer-Djokovic tournent à des échecs mentaux à chaque fois - en d'autres termes, il ne faudrait pas que Federer craque maintenant tout le temps face à Nadal, et ce dernier tout le temps face à Djoko... On veut des combats de titan !
Côté golf, comme presque toujours, le suspense a été fabuleux à St Quentin, dont le parcours est franchement top et sera parfait pour la Ryder Cup en 2018. On parlait de mental, demandez à l'Anglais Foster ce qu'il en pense : le pauvre s'est écroulé en deux trous sur le retour et a abandonné tous ses espoirs en moins de temps qu'il ne fallait pour simplement l'imaginer. Thomas Levet en a profité, tant mieux pour lui, mais c'est mérité - et comme toujours dans ce sport qui souffre encore d'un déficit d'image qui s'estompera bien un jour, on ne soupçonne pas la pression qu'il avait et la difficulté d'exécution que le golf représente à chaque coup.