de mia hansen love avec Lola Creton, Ozay Fecht, Sebastian Urzendowsky, Valérie Bonneton, Magne Havard Brekke
Paris 1999, Camille 15 ans, avec Sullivan, un peu plus agé. Folle amoureuse. Mais Sullivan part en Amérique du Sud, ils ne se retrouvent pas, Camille s'isole, déprime. Elle se met en couple avec un architecte, Lorenz, bien plus âgé. En 2007, elle retrouve par hasard Sullivan.
La danoise Hansen Love confirme son talent, surtout vu dans son deuxième film, excellent, "Le père des mes enfants". Un mélange de sa personnalité nordique et de sa culture de film français intimiste. Elle semble perpétuer une tradition, plus proche de Truffaut et Téchiné que de Rohmer, une priorité à la narration et aux personnages plus qu'aux artifices de la langue et au jeu de la séduction. Le sentiment amoureux avant tout, dans son évidence et sa violence cachée. Film attachant car particulièrement sobre, sans en rajouter dans la sentimentalisme, au contraire. Pas évident car il faut accepter pas mal de lenteurs, disons une lenteur mélancolique et silencieuse, qui correspond à la personnalité de Camille, sage en apparence, et dévorée par ses sentiments. Hansen Love filme le portrait d'une ado du début des années 2000, à Paris, qui grandit, s'affirme, et se retrouve, adulte, confrontée à sa passion d'adolescence et à ses choix de vie de femme. Cette partie, le retour de Sullivan dans sa vie, amant caché, est d'ailleurs la meilleure. Une belle alternance de saisons, Paris en hiver, sous la neige, l''Ardéche et la campagne sous le soleil d'été. Film pas toujours évident, en apparence trés (trop) simple, mais qui sait bien rendre le temps qui passe. Le bon film d'auteur français du mois de juillet, par excellence.
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