Décidément, nos grands prix d'Angoulême sont contrastés : après le trublion-branché-jeune-nouvelle vague Lewis Trondheim (parfaitement mérité), voici le glorieux-ancien-argentin José Munoz, récompensé pour l'ensemble de sa carrière. Comme beaucoup, je l'ai découvert dans les années 80 dans les pages du magazine A Suivre, et j'avoue que je trouvais son noir et blanc un peu radical et par trop "déformé" quant aux personnages. Mais les histoires d'Alack Sinner m'ont toujours paru percutantes et très fortes, et c'est pour cela, tout comme pour Schuiten (avec Peeters il y a quelques années à Angoulême), on ne pourra pas dissocier Munoz de Carlos Sampayo pour ce grand prix. En tout cas, au fur et à mesure des années, j'ai appris à apprécier le graphisme de Munoz ; sa stature internationale, son propos adulte et sans concession, autant de qualités qu'on ne peut nier et qui méritent le respect. Je ne peux donc qu'exprimer ma satisfaction à cette distinction, ce qui n'est pas toujours le cas à Angoulême ! (dernier exemple : Wolinski).
Maintenant, et comme par jeu, je ne peux m'empêcher de jouer à décerner moi aussi les grands prix d'Angoulême. Il y a à mon avis plusieurs catégories :
- ceux qui devraient pouvoir l'avoir à tout moment et qui gravitent dans la BD franco-belge : Andreas, Van Hamme, Rosinski, Hermann, Martin, Sfar (si son prix des Fondateurs ne l'empêche pas de l'avoir), Larcenet
- ceux qui devraient pouvoir l'avoir à tout moment mais qui ne sont pas dans la BD franco-belge : Moore, Gaiman, Taniguchi
- ceux qui pourraient l'avoir un jour : Bourgeon, Comès, Cosey... et j'en oublie certainement !
1 commentaire:
désolé, rien à voir avec ton article, mais juste un salut amical de la part d'un ancien de SJP, Célian Moullé-Berteaux, qui te remercie aussi de l'avoir remis sur la trace du bon vieux LB, à qui tu transmettras mon plus amical souvenir.
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