L'univers de LAURENT F. BOLLEE, plus connu sous ses initiales LFB ! BD, course automobile, réflexions personnelles au menu... sans oublier les critiques ciné de notre chroniqueur El Bacos ! Welcome...
18 décembre, 2007
Gérard Crombac
C'est avec émotion que je suis en train de lire actuellement les mémoires de Gérard Crombac, décédé il y a deux ans tout juste et qui reste(ra) comme LE journaliste le plus célèbre de la F1. A vrai dire, cet homme au look si reconnaissable a été un peu tout dans le paysage de la course automobile des années 60 à 80 et lorsqu'il m'a été donné de le rencontrer pour la première fois, en 1993, je savais déjà qu'il avait par exemple partagé la modeste chambre d'hôtel de Jim Clark la veille de sa victoire à Indianapolis en 1965, qu'il avait créé Sport Auto, qu'il avait été le témoin de mariage de Graham Hill et qu'il allait sur ses 500 GP ! Une légende quoi...
Je l'ai toujours appelé "Gérard" et non "Jabby" comme le faisaient beaucoup, en référence à son surnom officiel. Je n'étais pas assez "ancien" pour le faire. En revanche, issu de la famille Bollée, je n'avais pas eu de mal à me faire accepter par lui et c'était toujours un grand moment que de le retrouver sur certaines opération presse et le titiller un peu sur le sport auto. Chez lui, il n'y avait que la F1 qui comptait, il ne fallait pas lui parler du rallye ou du supertourisme ! Comme il le dit lui-même dans son introduction à ce magnifique livre qui vient de sortir aux Editions Anthese (et dont la préface de Bernie Ecclestone est, il faut bien le dire, exceptionnelle), la F1 c'était sa religion. Je dirais même qu'il en était un ayatollah ! Lorsqu'on lui parlait d'un GP ennuyeux, où il n'y avait eu aucun dépassement et où le vainqueur avait terminé avec 30" d'avance sur le 2e, il disait au contraire que c'était sublime, que c'était l'essence même de la course !
Ses grosses lunettes carrées, sa pipe, son béret, son anglais impeccable mais sans aucun accent british (!) - un personnage, assurément. Un "excentrique", comme le rappelle aussi Jackie Stewart. Mais qui a vécu sa passion à fond, rejetant une confortable situation de famille pour aller voir des courses automobiles à longueur de week-end... J'ai toujours avec moi deux cassettes de tournage où je l'interviewe longuement sur Graham et Damon Hill, Gilles et Jacques Villeneuve et sur la F1 en général. Je les conserve précieusement, parce que ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait rencontrer une telle autorité, doublé d'une personnalité aussi originale !
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2 commentaires:
Il apparait dans plusieurs "Michel Vaillant"...
Tout à fait ! C'est effectivement une preuve supplémentaire qu'il était tellement hors-norme qu'il était devenu naturellement un personnage de fiction encore plus réel qu'en réalité !
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