L'univers de LAURENT F. BOLLEE, plus connu sous ses initiales LFB ! BD, course automobile, réflexions personnelles au menu... sans oublier les critiques ciné de notre chroniqueur El Bacos ! Welcome...
28 mars, 2008
Attaque marketing à la Défense !
Bon, je sais, ça fait un peu prétentieux - mais voilà donc ce que l'on peut observer actuellement dans les couloirs de la gare RER à la Défense...
Autre bonne surprise : si vous êtes sages, sachez que je vous montrerai très bientôt la couverture du T2 ! Eh oui, déjà...
Par ailleurs, je vous signale que le site de Griffo, toujours sous la houlette de Christophe Simon, propose jusqu'au 15 avril un concours qui permet de gagner 15 exemplaires de L'ultime Chimère T1 : ici.
Une dotation plus que valable sachant que votre serviteur n'a eu que dix albums lui en tant qu'auteur !
26 mars, 2008
Bienvenue chez les Ch'tis * *
de danny boon avec kad merad, danny boon, anne marivin, zoe felix, philippe duquesne
Cadre dans le Sud à la Poste, Philippe rate ses mutations sur la Cote d'Azur, il est sanctionné et est envoyé en pays Chti, dans le Nord, à Bergues, directeur d'agence.
A y est, c'est fait ! Succès vraiment hors du commun - on est quand même déja deux fois au dessus des Choristes ou Grand Bleu - qui tient à pas mal d'irrationnel mais n'est pas si surprenant, une fois passé le cap des 8 /10 millions. Soit on voit les "films évènements de l'année" à la sortie ("grand bleu", "choristes" d'aileurs'), soit on attend que la grosse vague soit passé parce qu'on ne supporte pas les salles pleines, familiales et acquises d'avance... Difficile en tout cas d'aborder ce genre de film. Ni la complaisance pour un "film populaire", parce qu'un film est un film, et chacun est chacun, alors les goûts et les couleurs, et les vaches sont bien gardées. Ni l'ironie cinéphilique tout autant téléphonée, le cinéma a besoin de ce genre de films, pas juste pour alimenter le CNC, parce qu'on ne fait pas une saison ciné avec "Julia" par exemple... Et puis, tant qu'à avoir un carton, on préfère les Chtis aux Taxis / Bronzés 3/ Asterix 3. Sur un plan marketing, c'est bien foutu, il y a cette étincelle d'un bon lancement, en plein coeur de la saison reine de l'année, avec tout de même Claude Berri - inévitable mais toujours le nez creux - et TF1 Films aux commandes du pognon, certes, et "il suffit" de ces premiers jours et après on fait s'emballer la machine, en communiquant sur des records d'entrées ...atteignables, donnant l"impression que c'est fait, donc "tout le monde l'a vu", donc "faut absolument y aller", et en plus en famille... Pas d'ironie là encore, avec ce produit et ce contexte de lancement, faire autrement sur un plan marketing serait erreur professionnelle. Après, les media jouent leur rôle de promo, telle cette couv bien démago de Match sur "la france fraternelle de Danny Boon" (entre les Chtis et les Provencaux... on connait plus risqué en terme de "fraternité" dans la France de 2008). Et on en a pour l'année, jusqu'au fêtes de fin d'année, le Noël, les bilans, on va bouffer du Chti comme on a bouffé du Choristes... Osera t-on dire quand même que Dany Boon était déjà assez présent à la télé ? Et qu'il nous gonflait déja à ne pas être très drôle à faire le comique de service... mais il sera une icone, si ce n'est déja fait.
Alors ? Eh bien, on passe un bon moment. Meilleur que celui des "Visiteurs", gros succès qui le méritait vraiment pas. C'est efficace parce que consensuel avec les bonnes recettes, sans trop forcer sur les ingrédients, sans prétention, comme on dit. Puisqu'on nage dans les eaux des "Grande Vadrouille" et "Corniaud", il y a le couple disemblable, Boon / Merad, il y a même l'accident de bagnole de la rencontre, comme Bourvil / de Funes. Et après on déroule, sur l'antagonisme, la carricature, la bonne humeur, les quiproquos. Disons quand même que le scénario a un très très sérieux coup de mou une fois Merad conquis par les Chtis, faire un film à partir de sketchs de Boon se révèle périlleux sur la durée. On échappe à un vrai long tunnel de scénario grace à deux passages réussis, la tournée postale arrosée et le faux village de mineurs du Nord abrutis. Et un bétisier final qui permet d'oublier un épilogue expédié à la limite du foutage de gueule, l'impression des fins de comédies de Jean Girault facon "Gendarmes" des années 60, vraiment faiblard. Boon et Merad, fonctionnent bien, ils ont chacun un talent comique, plus Merad en fait, qui sait faire de Funes ET Bourvil. De là à avoir envie de le revoir...
Thierry Gilardi
Bien triste nouvelle ce matin, en apprenant le décès de Thierry Gilardi, à 49 ans. Je ne le connaissais pas personnellement, même si je l'avais croisé évidemment à de très nombreuses reprises dans les années 90 lorsque j'étais à France 2 et que je couvrais l'actualité de tous les sports, notamment le football. Je me souviens d'un déplacement du PSG je ne sais plus où... il était donc là, pendant trois jours, avec toute la presse française, et il ne la ramenait pas, discret, voire même maladroit, se prenant les pieds dans les tapis, se cognant aux portes... Cela m'avait frappé, parce que ça ne correspondait bien sûr pas du tout à sa façon de s'exprimer derrière un micro.
Ensuite, il faut quand même reconnaître qu'il a été frappé de ce mal professionnel mystérieux que personne n'évite, à savoir que d'excellent sur Canal +, il est devenu moyen sur TF1 (même chose avec Denis Balbir sur France 2) alors que je veux bien croire qu'il commentait toujours de la même façon. Un étrange phénomène qui doit venir de notre inconscient qui associe définitivement Canal au foot...
En tout cas, une place est à prendre et je connais quelques confrères dans le métier qui doivent être sur des charbons ardents...
Ensuite, il faut quand même reconnaître qu'il a été frappé de ce mal professionnel mystérieux que personne n'évite, à savoir que d'excellent sur Canal +, il est devenu moyen sur TF1 (même chose avec Denis Balbir sur France 2) alors que je veux bien croire qu'il commentait toujours de la même façon. Un étrange phénomène qui doit venir de notre inconscient qui associe définitivement Canal au foot...
En tout cas, une place est à prendre et je connais quelques confrères dans le métier qui doivent être sur des charbons ardents...
24 mars, 2008
F1 : GP de Malaisie (2/18) - Red district
Pas le Grand Prix du siècle, il faut bien le reconnaître. Malgré tout, pas mal de commentaires qui s'imposent : Raikkonen, quand il le veut et peut, sait être impérial - avez-vous eu comme moi l'impression, dès le début, qu'il allait effectivement gagner ce GP ? Que le feu d'artifice Massa n'allait pas durer ? Ce dernier va devoir se reprendre, car passe encore le fait de "serrer" son coéquipier dès les premiers mètres, mais s'offrir un deuxième tête-à-queue en sept jours (et cette fois fatal) lorsqu'on est pilote Ferrari, ça commence à faire beaucoup. Belle prestation derrière de Kubica, Trulli et Webber, tandis que les Renault sont vraiment à la peine. J'ai parié sur Bwin que Piquet allait marquer des points à au moins quatre reprises cette année... Me serais-je trompé ? Les McLaren, elles, se sont fait larguer, mais elles partaient à mon avis de trop loin pour que cet écart soit représentatif... Il est clair néanmoins que Ferrari a rattrappé le coup et j'avoue que j'attends avec impatience le rendez-vous de Bahrein qui me semble être le circuit idéal pour voir les deux grandes équipes en découdre férocement après avoir chacune remporté une manche...
Quant à Sébastien Bourdais, on va dire que c'est un week-end à oublier. J'avoue que je pressentais un peu un "retour sur terre" après l'euphorie de Melbourne, mais on n'envisageait pas qu'il ne dépasse pas le sixième virage du premier tour... Sur dix-huit GP, il est évident que cela devait arriver une fois, c'est fait. L'objectif de Bahrein est clair : se qualifier en Q2 et faire une nouvelle course solide. Seb en est capable !
Les étoiles de Sepang :
*** : Raikkonen
** : Kubica, Trulli
* : Kovolainen, Webber
Le classement après 2 GP :
Hamilton : 4
Bourdais, Raikkonen, Kubica, Kovolainen : 3
Heidfeld, Rosberg, Alonso, Nakajima, Trulli : 2
Webber : 1
Quant à Sébastien Bourdais, on va dire que c'est un week-end à oublier. J'avoue que je pressentais un peu un "retour sur terre" après l'euphorie de Melbourne, mais on n'envisageait pas qu'il ne dépasse pas le sixième virage du premier tour... Sur dix-huit GP, il est évident que cela devait arriver une fois, c'est fait. L'objectif de Bahrein est clair : se qualifier en Q2 et faire une nouvelle course solide. Seb en est capable !
Les étoiles de Sepang :
*** : Raikkonen
** : Kubica, Trulli
* : Kovolainen, Webber
Le classement après 2 GP :
Hamilton : 4
Bourdais, Raikkonen, Kubica, Kovolainen : 3
Heidfeld, Rosberg, Alonso, Nakajima, Trulli : 2
Webber : 1
21 mars, 2008
10 000 *
de roland emmerich avec steven strait, camilla belle
10 000 ans avant JC, une tribu dans les montagnes, le chasseur D Leh et d'autres, partent au secours de la belle Evolet enlevée, et de pas mal de personnes opprimées
Mauvaise pioche. Resté sur l'excellentissime souvenir de "the day after tomorrow", on a cru que Emmerich avait trouvé la clé pour un vrai divertissement US, du fric juste pour l'action et un scénario efficace au service. On déchante. Le seul intérêt de "10 000 BC" est à chercher dans la confrontation avec les grosses bébéttes, notamment les mammouths, alors belle scène au début, 2/3 autres ensuite avec des zoziaux, et puis ceinture. Le reste est une sorte d'américanerie antique archi pesante, "contes et légendes" lénifiant, dégoulinant de bons sentiments, des personnages et une histoire qui fleurent bon une sorte d'americano-centrisme, tout ce qui rend insupportable des "Troie" et "Gladiator". Et tout est à l'avenant, musique "world antique", acteurs qui jouent vraiment mal, sorte de sous Russell Crowe/Colin Farrell (oui, pas facile à imaginer au niveau jeu d'acteurs...)et comme spectacle familial, même pas le plaisir de jeu de massacres un peu gore, presque pas de sang. Et ca cartonne aux US... bizarre, tellement l'échec a l'air majeur au MK2 Gambetta. Sentant que les bébettes ne sont plus de la partie, on s'endort, on s'endort vraiment, et on se demande soudain pourquoi Tic-Tic, le seul qui a l'air d'avoir un peu de charisme là-dedans, meurt dans les bras de son ami DLeh. si quelqu'un sait ce qui s'est passé juste avant... et pourquoi la copine (moche quand meme) de DLeh ressuscite à la fin alors qu'elle s'est pris un méchant coup de fléche dans le dos, y'a un lien avec une légende d'un enfant aux yeux bleus et un mammouth, mais c'est exliqué au tout début, et comme y'avait deux gars qui bouffaient leur pop- corn juste devant, rien entendu...
19 mars, 2008
Arthur C. Clarke
J'apprends avec émotion l'annonce de la disparition d'Arthur C. Clarke, véritable mythe de la science-fiction et auteur de mon livre, dans ce domaine, préféré. Je veux parler de la saga Rama, qui se décompose en quatre livres. Le premier (Rendez-vous avec Rama) est un chef-d'oeuvre absolu, basé uniquement sur un concept qui marche à tous les coups : l'exploration d'un endroit inconnu (en l'occurence un immense objet cylindrique spatial et forcément extraterrestre). Le mystère y est total et captivant. Trois autres volumes ont suivi, écrit en collaboration avec Gentry Lee : Rama II, Les Jardins de Rama et Rama révélé. A part peut-être les cent premières pages de Rama II, qui sont longuettes, le tout reste génial - jamais, ailleurs, je n'ai eu cette impression de lire quelque chose d'aussi réaliste et fort sur une présence cosmique (voire divine) étrangère. Le personnage de Nicole est inoubliable et on n'a jamais retranscrit pareil voyage vers l'ailleurs et le différent dans notre univers. Tous les cinq ans environs, je relis la totalité de ces romans, et je reste ébloui par tant d'inventions et d'appel à l'évasion planétaire.
Des deux mêmes auteurs, j'ai aussi beaucoup aimé La Terre est un Berceau, notamment la fin. Je continue de vénérer, comme beaucoup, 2001 l'Odyssée de l'Espace - scénario exceptionnel, qui continue de m'inspirer. En revanche, comme beaucoup également, je ne peux pas dire que j'ai été bluffé par les suites (2010, 2061, 3001...), qui sont un peu trop prétextes et moins intéressantes. Je les ai lues en anglais, tout comme The Hammer of God, qui m'avait semblé pas mal. En revanche, je me souviens avoir essayé de lire la série Base Vénus et de ne pas avoir accroché. Le dernier livre de lui que j'ai lu est Lumière des Jours enfuis (avec Stephen Baxter), hélas un peu inégal.
Bref, un auteur dont on ne retient pas tout, mais une vraie sommité et qu'on le veuille ou non, le créateur de Rama - qui mérite d'être un vrai patrimoine de l'humanité en tant qu'oeuvre littéraire.
17 mars, 2008
F1 : GP d'Australie - Lewis et Sébastien up down under !
Je vous jure que c'est vrai : mercredi soir dernier, j'ai été amené à intervenir sur Infosport à propos de Sébastien Bourdais. Discutant après l'émission avec le chef de production, Jérôme Martin, je lui fais part de ma légère inquiétude quant à la perspective des qualifs pour Seb mais je lui dis : "mais même s'il se qualifie 18e et que Vettel est 8e, qui te dit que ce dernier ne va pas s'accrocher au premier virage et que Seb ne va pas finir par remonter dans les points ?" - or, c'est exactement ce qui s'est passé ! (ce serait bien si je pouvais deviner aussi facilement les résultats du loto...).
Tout ça pour dire que j'étais évidemment convaincu que Seb aurait les moyens de faire une belle course, solide, brillante, rapide et endurante. Etre quatrième de son premier GP à deux tours de la fin, c'est tout simplement exceptionnel. Bravo à lui, et honte à tous ceux qui ont pu douter de sa légitimité à rejoindre la F1... Même si la hache de guerre a été enterrée il y a un certain temps, je suis prêt à parier que cela devait faire drôle à Flavio Briatore de voir Seb résister aussi superbement à Alonso en fin de course et que quelques images de l'hiver 2002-2003 sont forcément remontées à la surface !...
Cela fait en tout cas six mois que je dis aussi qu'Hamilton sera champion du monde... Je ne dis pas que ce sera forcément le cas, mais je dis qu'hier c'était lui le patron et qu'il a été tout simplement royal. Ce qui n'a pas été le cas des deux pilotes Ferrari, dont on ne s'attendait pas à tant d'erreurs... Rarement, même, on aura vu course aussi brouillonne à ce niveau !
Les étoiles de Melbourne :
**** : Hamilton
*** : Bourdais
** : Heidfeld, Rosberg, Alonso, Kovolainen, Nakajima
* : Kubica
Tout ça pour dire que j'étais évidemment convaincu que Seb aurait les moyens de faire une belle course, solide, brillante, rapide et endurante. Etre quatrième de son premier GP à deux tours de la fin, c'est tout simplement exceptionnel. Bravo à lui, et honte à tous ceux qui ont pu douter de sa légitimité à rejoindre la F1... Même si la hache de guerre a été enterrée il y a un certain temps, je suis prêt à parier que cela devait faire drôle à Flavio Briatore de voir Seb résister aussi superbement à Alonso en fin de course et que quelques images de l'hiver 2002-2003 sont forcément remontées à la surface !...
Cela fait en tout cas six mois que je dis aussi qu'Hamilton sera champion du monde... Je ne dis pas que ce sera forcément le cas, mais je dis qu'hier c'était lui le patron et qu'il a été tout simplement royal. Ce qui n'a pas été le cas des deux pilotes Ferrari, dont on ne s'attendait pas à tant d'erreurs... Rarement, même, on aura vu course aussi brouillonne à ce niveau !
Les étoiles de Melbourne :
**** : Hamilton
*** : Bourdais
** : Heidfeld, Rosberg, Alonso, Kovolainen, Nakajima
* : Kubica
11 mars, 2008
L'ultime Chimère - les annotations
Sortie aujourd'hui, officielle, du Patient 1167, T1 de cette nouvelle série dont j'ai déjà un peu parlé sur ce blog... Comme promis, pour les premiers lecteurs et les suivants, voici les annotations complètes de ces 46 premières planches - histoire d'en savoir un peu plus sur le travail en profondeur et quelques motivations ou réflexions...
L'ULTIME CHIMERE - Annotations T1
L'ULTIME CHIMERE - Annotations T1
Alain Resnais
Juste pour vous dire que j'étais hier et aujourd'hui au Studios d'Arpajon où mon fils Hugo faisait une silhouette pour le dernier film (dont le tournage a commencé il y a seulement cinq jours) d'Alain Resnais, Les Herbes folles. Tout s'est bien passé, les scènes en question (dans un cabinet de dentiste) se passant avec Emmanuelle Devos. J'ai évidemment aperçu plusieurs fois Sabine Azéma, qui comme chacun sait est la femme d'Alain Resnais tout en demeurant une de nos plus grandes actrices contemporaines. Très sympa en tout cas, avec plusieurs petits mots gentils pour les figurants...
Bref, tout ça pour vous dire que je vois soudain arriver Alain Resnais dans mon dos... Première impression étonnante : à 86 ans, il est vêtu d'une sorte de survêtement noir, avec grosse doudoune, visière de golf rouge sur le front, tennis aux pieds ! Pas grave, un mot à un acteur qui joue aussi une silhouette et poignée de mains à votre serviteur, qui n'en espérait pas tant... Un honneur !
Bref, tout ça pour vous dire que je vois soudain arriver Alain Resnais dans mon dos... Première impression étonnante : à 86 ans, il est vêtu d'une sorte de survêtement noir, avec grosse doudoune, visière de golf rouge sur le front, tennis aux pieds ! Pas grave, un mot à un acteur qui joue aussi une silhouette et poignée de mains à votre serviteur, qui n'en espérait pas tant... Un honneur !
08 mars, 2008
Un monde de bulles, the verdict
Eh bien voilà, ma participation à l'émission de la chaîne Public Sénat consacrée à la BD est désormais effective... La séquence consacrée à votre serviteur est visible entre les minutes 21.55 et 25.45, soit presque quatre minutes sur plus d'une dizaine à l'enregistrement - c'est dans l'ordre des choses !
A noter dans l'émission la participation des charmantes Chloe Cruchaudet et Aude Picault, pour deux albums qui vont vraiment l'air bien.
L'émission était intitulée Dans l'Enfer du Rwanda et vous pouvez la voir sur ce site.
A noter dans l'émission la participation des charmantes Chloe Cruchaudet et Aude Picault, pour deux albums qui vont vraiment l'air bien.
L'émission était intitulée Dans l'Enfer du Rwanda et vous pouvez la voir sur ce site.
05 mars, 2008
J-7
Agréable surprise au courrier aujourd'hui : L'ultime Chimère (on m'a déjà posé la question : j'écris bien ce titre avec un "L" majuscule au début et un "u" minuscule à l'adjectif...) est arrivée ! A sept jours de la sortie officielle de l'album, nous disposons donc des premiers exemplaires et je dois dire que c'est un moment qui n'est pas anodin.
Un livre, c'est vrai, c'est comme un enfant qui naît. Un processus qui a besoin d'une maturation, d'une (pro)création, et d'un accouchement, qui mène donc à la naissance - ou à la sortie. On se sent forcément un peu nerveux, tout en étant content voire fier. On espère surtout que tout se passe bien à partir de là.
Je ne suis pas un auteur blasé, qui sort quinze livres par an. En presque vingt ans de carrière déjà dans la BD, Le Patient 1167 est mon 19e album. C'est surtout le premier en deux ans. Et c'est le premier d'une série de sept qui a tout de même quelque ambition artistico-commerciales.
Comme je suppose la plupart de mes éminents collègues scénaristes, je repasse en ce moment dans mon esprit toutes les étapes qui ont mené à ce que ce premier tome soit ce qu'il est. Telle scène est-elle bien amenée ? Tel dialogue est-il efficace ? Tel personnage est-il crédible ? Tel cadrage est-il le bon ? Bref, une litanie d'interrogations !
Je mettrai la semaine prochaine sur ce blog les annotations complètes de ce Tome 1. Vous devriez déjà apprendre certaines choses. Sachez en tout cas que L'ultime Chimère est un projet qui a été écrit sur pas mal d'années et qui reflète ma volonté de quelques choix (challenges ?) narratifs très précis : les tomes 1, 6 et 7 sont carrément des histoires dans l'histoire, le personnage principal réussit l'exploit de ne pas prononcer un seul mot dans le premier album, et nous nous concentrons avant tout sur les drames intimes des personnages et non sur une histoire biblico-mystique - contrairement à ce que le titre et le résumé de l'histoire peuvent suggérer. En fait, à plusieurs égards, j'ai voulu amener un traitement paradoxal.
L'histoire globale des Tomes 5 et 6 a été conçue il y a assez longtemps. C'est toujours je crois le passage qui me tient le plus à coeur. Je pense néanmoins que les autres tomes devraient être d'une lecture agréable, avec du rythme et des chemins pas forcément attendus. J'ai tout fait pour que le premier album ne soit pas perçu comme un "album de mise en place" (une réflexion à laquelle peu de séries échappent lorsqu'elles démarrent), mais je pense que je ne pourrai pas m'y soustraire... Je pense aussi qu'on m'accusera de surfer sur une vague d'ésotérisme, voire d'uchronie, et on n'aura pas totalement tort. Maintenant, je pense avoir suffisamment de personnalité pour avoir l'occasion de porter au loin une voix propre et originale et non une énième resucée des mêmes thèmes. On verra bien. J'attends avec impatience les premiers commentaires...
Enfin, je voudrais dire que j'ai trouvé chez Glénat des gens formidables, dynamiques et motivés, avec lesquels c'est un plaisir de travailler. Je suis honoré de faire désormais partie de la collection Grafica. Jacques, Franck, Jean, Sophie, Didier, Henri, Patrick, Olivier, Elise - merci à vous !
Un livre, c'est vrai, c'est comme un enfant qui naît. Un processus qui a besoin d'une maturation, d'une (pro)création, et d'un accouchement, qui mène donc à la naissance - ou à la sortie. On se sent forcément un peu nerveux, tout en étant content voire fier. On espère surtout que tout se passe bien à partir de là.
Je ne suis pas un auteur blasé, qui sort quinze livres par an. En presque vingt ans de carrière déjà dans la BD, Le Patient 1167 est mon 19e album. C'est surtout le premier en deux ans. Et c'est le premier d'une série de sept qui a tout de même quelque ambition artistico-commerciales.
Comme je suppose la plupart de mes éminents collègues scénaristes, je repasse en ce moment dans mon esprit toutes les étapes qui ont mené à ce que ce premier tome soit ce qu'il est. Telle scène est-elle bien amenée ? Tel dialogue est-il efficace ? Tel personnage est-il crédible ? Tel cadrage est-il le bon ? Bref, une litanie d'interrogations !
Je mettrai la semaine prochaine sur ce blog les annotations complètes de ce Tome 1. Vous devriez déjà apprendre certaines choses. Sachez en tout cas que L'ultime Chimère est un projet qui a été écrit sur pas mal d'années et qui reflète ma volonté de quelques choix (challenges ?) narratifs très précis : les tomes 1, 6 et 7 sont carrément des histoires dans l'histoire, le personnage principal réussit l'exploit de ne pas prononcer un seul mot dans le premier album, et nous nous concentrons avant tout sur les drames intimes des personnages et non sur une histoire biblico-mystique - contrairement à ce que le titre et le résumé de l'histoire peuvent suggérer. En fait, à plusieurs égards, j'ai voulu amener un traitement paradoxal.
L'histoire globale des Tomes 5 et 6 a été conçue il y a assez longtemps. C'est toujours je crois le passage qui me tient le plus à coeur. Je pense néanmoins que les autres tomes devraient être d'une lecture agréable, avec du rythme et des chemins pas forcément attendus. J'ai tout fait pour que le premier album ne soit pas perçu comme un "album de mise en place" (une réflexion à laquelle peu de séries échappent lorsqu'elles démarrent), mais je pense que je ne pourrai pas m'y soustraire... Je pense aussi qu'on m'accusera de surfer sur une vague d'ésotérisme, voire d'uchronie, et on n'aura pas totalement tort. Maintenant, je pense avoir suffisamment de personnalité pour avoir l'occasion de porter au loin une voix propre et originale et non une énième resucée des mêmes thèmes. On verra bien. J'attends avec impatience les premiers commentaires...
Enfin, je voudrais dire que j'ai trouvé chez Glénat des gens formidables, dynamiques et motivés, avec lesquels c'est un plaisir de travailler. Je suis honoré de faire désormais partie de la collection Grafica. Jacques, Franck, Jean, Sophie, Didier, Henri, Patrick, Olivier, Elise - merci à vous !
03 mars, 2008
Paris * *
de cedric klapish avec romain duris, juliette binoche, fabrice luchini, melanie laurent, albert dupontel
Paris... autour de pierre, malade du coeur et en sursis, aidé par sa soeur elise, la vie de Paris, joies et peines...
Klapish avec ses succès, son acteur fétiche (Duris), ses films dans l'air du temps, a forcément moins bonne presse qu'ill y a 15 ans, à l'époque du "Peril jeune". Et pourtant il faut un vrai talent pour réussir des films aussi différents, un classique comme "un air de famille", ainsi que la doublette "auberge espagnole / poupées russes" qui restera comme des Sautet ou des Truffaut à leur époque, d'un cinéma de son temps, du début des années 2000. On est ici assez loin de "chacun cherche son chat", il y a 12 ans... Inégal, même si globalement agréable. Le film choral est devenu un genre et pourquoi pas pour ce film centré sur une ville. Mais autant le "couple" Duris/Binoche apporte énormément, en profondeur, en émotion, en justesse, autant les autres histoires avancent plus difficilement, moins bien écrits clairement, ça manque de liant, ça avance par à coups, Luchini plutôt bien mais son amourette ne veut pas dire grand chose, les gars de Rungis survolés et on ne parle pas de l'émigré d"Afrique très brouillonné. Qui trop embrasse parfois... Il y a des scènes où on retrouve Klapish, son choix des musiques, une sorte de grâce, notamment quand Pierre revoit ses photos ou son film de spectacle, et la plupart des scènes de Binoche - étonnant comme cette actrice fait encore la différence, parmi ce casting. A côté de cela, et disons le de facon péjorative, il y a du scénario qui rappelle trop... Lelouch. On peut accepter que ce dernier en fasse trop, dans la dramatisation ou les coups de théâtre, mais pas trop de Klapish. Cela étant, on aime le quartier Gambetta / Pere Lachaise de Duris, en hiver (typiquement le genre de film qui doit foutre un gros spleen parisien quand on est à l'étranger). moins sur des détails comme le fait de faire une bande annonce sur une chanson tubesque de Keane qui n'est pas dans le film... Il manque ces plus que pouvaient être l'actrice Kelly Reilly et une chanson de Beth Gibbons dans "les poupées russes".
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