18 avril, 2007

Sunshine * * * *


de danny boyle avec chris evans, cilian murphy, rose byrne

2057, une expédition de 8 personnes en route vers le soleil qui se meurt pour
déclencher une explosion qui le réactivera et ramènera l'espoir sur Terre

Il est de ces films que la critique n'épargnera pas parce que trop calibré en
apparence, avec son lot d'incohérences. Mais des films qui transportent totalement,
alliant gros moyens sur les effets spéciaux, aucune complaisance dans le scénario,
réalisme des situations et comportements même dans un contexte de science fiction
totale tout en assumant le statut de film commercial (bref pas "solaris"). des films
qui procurent des sensations rarrissimes au ciné, une sorte de jubilation de l'image
sans honte, parce qu'il y a de l'intelligence, de l'imagination derrière. "contact"
de zemeckis a été un de ces films. il y en a eu d'autres, pas tant que ça. car le
genre a pu être plombé par des films à message (insupportables) et un ton
complaisant, les pires dans le genre depuis 10 ans étant "armageddon" et
"intelligence artificielle". il y a de ces moments magiques dans "gattaca" ou la
première partie de "the island". ici, boyle couronne sa carrière, celle du cinéaste
déjantée de "trainspotting", celle de l'amateur de fantastisque sans concession
dans la délibérement fauché "28 jours plus tard" . les gros moyens de la Fox
n'achétent pas son talent, ce "sunshine" est sombre, pessimiste, gore, dur,
compliqué parfois (et ça sent l"échec vu la fréquentation en 1ere semaine), rappelle
les classique du genre, "alien", "2001". avec des scènes d'espace extraordinaires,
une réalisation de très haut niveau, mettant en images de fantasmes de BD, de
bouquins, comme cette réparation de panneaux solaires alors que le soleil se lève et
se prépare à griller les cosmonautes... et tant d'autres scènes encore, la serre
géante, la découverte du vaisseau abandonné, plein de cendres humaines. alors oui on
devine l'histoire, oui, seul vrai défaut, cet "occupant supplémentaire" sur la fin
n'amène pas grand chose, ne correspond pas au reste du film, oui la fin frise le
mysticisme pas nécessaire et est un peu expédiée. mais boyle a eu le temps de nous
en mettre plein les yeux, pas mal de scènes où on s'accroche au fauteuil - est ce
que cela arrive souvent au ciné ? - c'est envoutant, hypnotisant. et un casting
malin sans stars, même si cilian murphy ("le vent se lève", "breakfast on pluto")
commence à gentiment cartonner. excellente bande son d'Underworld & co. un film
qu'on aimera aimer contre le plus grand nombre, tant pis pour le cliché, c'est un
chef d"oeuvre de la science fiction.

El Bacos.

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