28 janvier, 2008

Monsieur Jo et Monsieur Jean




D'un côté un trentenaire bobo, pétri de doutes, personnage principal d'une bande dessinée fameuse ; de l'autre un jeune champion qui ne semble, lui, douter de rien et qui est peut-être un vrai héros. Malgré leurs différences, ils ont été les deux héros du week-end.
Je n'allais évidemment pas manquer une finale de grand chelem de tennis où un Français figure. Pour avoir couvert de nombreuses années ce fabuleux sport, je suis toujours très intéressé par l'actualité de la balle jaune. Et là, on a été servi ! Ce qu'a fait Tsonga est évidemment extraordinaire, notamment son match contre Nadal (je n'ai pas vu les autres avant sa 1/2 finale) qui a été surnaturel. Comme beaucoup, je pense que ça aurait été mieux qu'il joue contre Federer en finale car Djokovic est un peu dans le même cas de figure que lui : le jeune qui arrive ambitieux et qui veut gagner. Ca annulait forcément un peu la puissance annoncée de Tsonga. D'un autre côté, on s'est clairement rendu compte pendant un set et demi que Djokovic n'était vraiment pas à l'aise, limite paralysé par l'enjeu. Tsonga en a profité, sans qu'il soit lui-même aussi fort que trois jours auparavant : rien ne dit que Federer, en habitué des finales, ne l'aurait pas haché menu d'emblée... Tout ça pour dire que Djokovic a eu le mérite de ne pas totalement s'écrouler et de tenir vaille que vaille. Tsonga n'a pas eu les ressources pour l'assomer définitivement et on a ensuite senti dans les deux derniers sets que le Français n'y arriverait pas... Quel dommage ! Je nourris beaucoup de regrets car là on tenait quelque chose, pour la première fois depuis 25 ans (je fais partie de ceux qui étaient bien sûr devant leur poste en 1983 pour la victoire de Noah à Roland Garros !). Reste qu'on a quand même un joueur qui a battu les n°9, 8 et 2 mondiaux et qui a été battu assez difficilement quand même en quatre sets par le n°3 qui avait battu en trois sets le n°1 ! Donc, bravo à Jo-Wilfried Tsonga qui nous rappelle aussi Safin par certains aspects et dont on espère qu'il sera plus constant.
Comme tout le monde, on est maintenant curieux de savoir ce qu'il va faire : à mon avis, pas forcément grand chose à Roland Garros, mais ça risque de faire mal à Wimbledon ! Je suis à peu près sûr que Tsonga ne sera pas un feu de paille, et qu'on tient peut-être notre star de demain, tous sports confondus. Je dis aussi : attention à la réaction de Richard Gasquet. L'aventure du Manceau va peut-être lui donner un coup de fouet mental et moral - et c'est peut-être lui qui va en profiter le premier...

Du côté d'Angoulême, dans le même temps, on apprenait que le duo Dupuy-Berberian était proclamé Grand Prix, succédant ainsi à l'Argentin Munoz. Pas grand chose à dire, on couronne là une carrière assez impeccable, un positionnement assez coté et prestigieux dans le monde de la BD. Certes, c'est une oeuvre contemporaire, bien dans l'air du temps, bobo certainement, qui a peut-être même déjà un peu vieilli, mais avec un ton juste et bien étudié, des albums qui se lisent agréablement et qui renvoient à nous tous. Bravo donc à eux, on ne va pas crier au scandale, mais c'est vrai qu'on a en ce moment tendance à préférer M. Jo à M. Jean...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

pas mieux pour Monsieur Jean, pas d'avis sur Monsieur Jo, mais nous on a encore Justine pour quelques temps (enfin j'espère ;-))

salut à toi !

PP