20 juin, 2011

Rory McIlroy

Le Masters, en avril dernier, aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Le jeune irlandais avait déjà mené les 3,5/4 de l'épreuve de manière nette et autoritaire, avant de s'écrouler dans les neuf derniers trous spectaculairement. On avait mis ça sur le compte d'une euphorie qui s'était cruellement dégonflée et on l'avait plaint. Maintenant, on sait que ce sont les autres qu'il faut plaindre. McIlroy est grand, et il va le devenir encore plus.
Sa victoire à l'US Open ce week-end est de celles qui marquent les esprits. On peut aussi y voir des symboles à foison, le plus évident étant que c'est lui qui s'impose alors que Woods est absent - genre passation de pouvoir évidente. C'est sans doute vrai, en tout cas on n'avait pas eu depuis l'émergence de Woods en 99-00 autant l'impression qu'on avait sous les yeux la future star des fairways et des greens. Tout le monde a été médusé par son talent sur les trois premiers jours (il a en effet été un peu moins flamboyant lors du 4e tour) et on se rend compte maintenant qu'il a failli remporter haut la main les deux premiers majeurs de l'année et que le grand chelem aurait même été carrément envisageable !
De manière amusante, je vois en tout cas un parallèle assez évident entre Sebastian Vettel et lui : à peu près le même âge, la même figure un peu "enfantine" et les mêmes certitudes d'être les plus forts de leurs sports.

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