21 mai, 2007

Zodiac *


de david fincher avec jake gyllenhall, mark ruffalo, robert downey jr, anthony
edwards, chloe sevigny


californie, fin des années 60, un tueur en série, se fait appeler Zodiac, un
journaliste, un cartooniste, un flic enquètent, des années, sans le coincer, malgré
les indices cryptés


il y a quelques films comme celui là, dont on attend beaucoup mais qui se révèlent
une grosse déception. pas un ratage mais un film bien en deça de qu'il devrait être,
de ce qu'il prétend être aussi. pas si étonnant si on considère que fincher n'est
pas un cinéaste de haut niveau. oui, "seven", mais en dix ans, ce polar, certes
copié et re copié, a pas mal vieilli. "fight club", désolé, est un film
insupportable de prétention et de complaisance. alors il reste un vrai bon film,
excellent, "alien 3". pour ce Zodiac, délibérément sobre dans la réalisation - bon
point - il a sur le papier de quoi faire un de ces polars mémorables, facon "les
affranchis", "the yards", "carlito"s way", et quelques uns, pas si nombreux. un
casting en or massif, une histoire de serial killer sur des années, reposant sur des
faits réels. mais voilà le problème, tellement évident qu'on se demande comment on
peut faire 2h35 de film derrière. dans le "réel", comme dans le film, le Zodiac ne
fait rien après 1970 à peu près. le début est excellent, les crimes, violents,
l'enquète, mais au bout d'une petite heure... plus rien pour maintenir la tension,
rien de rien, c'est en roue libre, juste des mecs qui enquètent, sans vraiment
trouver. rien qu'à voir la fausse tension autour de l'enquète de gyllenhall sur la
fin, on comprend que ce polar ne fonctionne pas, faute d'un scénario qui passe
l'écran. un long tunnel qui dure plus d'une heure et demie... et ce casting
d'acteurs parmi les meilleurs ne tient pas ses promesses, fincher n'est pas vraiment
un bon directeur d'acteurs. downey jr est crispant dans ce role de journaliste
faussement cool, et le rendre alcoolo / shooté n'est pas la meilleure idée qui soit
vu la vie de l'acteur, gyllenhall se démène plutot mal sur le fin, mark ruffalo
tient son film, par contre, le personnage central, à la hauteur d'un talent qui
crève les yeux. on aime bien aussi anthony "docteur greene" edwards... et faire
jouer les utilités de second plan à chloé sevigny, quel gachis... en traversant
ainsi les 70's, on pouvait espérer, à l'image d'un scorcese, une BO de choc. dix
secondes de marvin gaye et trois accords de steely dan, c'est frustrant, à l'image
de l'ensemble. .un film qui décevra sans doute beaucoup, boosté par Cannes et le
passé de Fincher. pas condamnable mais qui passe à côté...

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