28 juin, 2010

F1 : GP d'Europe - Vettel, en avant la Mannshaft !


Quelques minutes avant le match Allemagne-Angleterre de la Coupe du Monde qui a vu la large victoire des joueurs de la première équipe sur ceux de la seconde, le ton avait été donné à Valence dans le cadre du GP d'Europe : Vettel et son équipe ont eux aussi surclassé la concurrence et plus particulièrement les Anglais de chez McLaren ! Autre parallèle : que retiendra-t-on de ce match de foot dans les années à venir ? Juste le fait qu'un ballon anglais avait bien passé la ligne et que le but refusé était bien valable. Même chose en F1 : on ne se rappellera pas de cette victoire de Vettel, mais bien de l'accident de Webber, hyper spectaculaire en forme de grand looping au-dessus de la piste... Image choc et un Webber qui, à mon avis, va de plus en plus compter les occasions perdues.
On se souviendra aussi de :
- Lewis Hamilton qui double plus ou moins un safety car : une question de timing ultra précis et ambigu, mais une fois de plus le pilote McLaren est à la limite d'un réglement...
- le coup de gueule d'Alonso : il crie à la manipulation du résultat et n'a pas de mots assez forts pour fustiger l'attitude d'Hamilton. A sa place, j'en serais aussi malade, mais je crois qu'il n'y avait pas 36 autres issues à ce problème et que c'est surtout pas de chance.
- l'exploit de Kobayashi : qui nous fait une stratégie plus qu'osée et nous offre deux derniers tours de folie - on en redemande !
- Schumacher et le feu rouge : pas de chance également pour le Baron Rouge qui se retrouve de manière assez injuste bloqué aux stands mais on aurait dû se douter chez Mercedes que cela allait arriver...

Les étoiles de Valence :
*** : Vettel, Kobayashi
** : Barrichello
* : Hamilton, Sutil, Buemi

Le classement après 9 GP :
Hamilton : 14
Button : 11
Alonso : 10
Webber, Vettel : 9
Kubica : 7
Rosberg, Sutil : 6
Petrov : 5
Schumacher, Alguersari, Kobayashi : 4
Massa, Liuzzi, Barrichello : 3
Buemi : 2
Hulkenberg : 1

22 juin, 2010

Indispensable !

Satisfaction personnelle, évidemment, à la lecture des "20 BD indispensables de l'été" sélectionnées par la prestigieuse Association des Critiques de Bande Dessinée (ACBD) qui a dû trier parmi 2035 albums parus entre novembre 2009 et juin 2010... Un long Destin de Sang y figure en effet, et c'est un honneur que de se retrouver dans cette short list où l'on retrouve des sommités du métier ! Merci à l'ACBD pour cette reconnaissance et cette marque de confiance. On va continuer à mouiller le maillot !

Voici la sélection officielle de ces "indispensables" du 1er trimestre (par ordre alphabétique) :

• « Blast T1 : Grasse carcasse » de Manu Larcenet, Dargaud
• « Le Bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh, Glénat
• « Coney Island Baby » de Nine Antico, L’Association
• « Le Dernier des Mohicans » de Cromwell et CatMalou [d’après James Fenimore Cooper], Soleil
• « Dolor » de Catel et Philippe Paringaux, Casterman
• « Gaza 1956. En marge de l’histoire » de Joe Sacco, Futuropolis
• « George Sprott : 1894-1975 » de Seth, Delcourt
• « Jack Palmer T14 : Enquête au paradis » de René Pétillon, Dargaud
• « J’ai pas tué de Gaulle mais ça a bien failli... » de Bruno Heitz, Gallimard-Bayou
• « Long John Silver T3 : Le Labyrinthe d’émeraude » de Mathieu Lauffray et Xavier Dorison, Dargaud
• « Lulu femme nue T2 : Second livre » d’Étienne Davodeau, Futuropolis
• « Lydie » de Jordi Lafebre et Zidrou, Dargaud Bénélux
• « Magasin général T5 : Montréal » de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, Casterman
• « Le Montespan » de Philippe Bertrand et Jean Teulé, Delcourt
• « Les Passagers du vent T6.2 : La Petite fille Bois-Caïman Livre II » de François Bourgeon, 12 bis
• « Pluto T1 à T3 » de Naoki Urasawa [d’après Osamu Tezuka], Kana
• « Quai d’Orsay T1 : Chroniques diplomatiques » de Christophe Blain et Abel Lanzac, Dargaud
• « Secrets : L’Angélus T1 » de José Homs et Frank Giroud, Dupuis
• « Tous à Matha T1 : Première partie » de Jean-Claude Denis, Futuropolis
• « Un long destin de sang T1 : Acte 1 » de Fabien Bedouel et Laurent-Frédéric Bollée, 12 bis

21 juin, 2010

Deux histoires de sport...

Il ne sera pas dit que je ne m'exprimerai pas sur la tempête cataclysmique qui secoue l'équipe de France de football. Si j'ai voulu devenir très jeune journaliste, notamment sportif, c'est parce que le sport véhicule quand même certaines valeurs auxquelles je crois. Dans le désordre : la dramaturgie (que d'histoires exceptionnelles, que de moments magiques, que de destins étonnants !), le talent (eh oui, on l'oublie, mais être un des meilleurs du monde dans un domaine c'est admirable et certainement pas un dû), l'effort (on n'a rien sans rien, il faut tout donner) mais aussi le courage et la prise de responsabilités (eh oui, quand il faut se lancer, eh bien on a peur ou l'on n'ose pas), voire un rôle d'éducation ou de régulation sociale qui existe (tous égaux devant un ballon ou une raquette !). A un deuxième niveau, je rajouterais des notions de courtoisie, de fair-play et de modestie qui, pour dépassées qu'elles sont sûrement, représentent encore pour moi quelque chose. Voilà pourquoi, en regard de toutes ces valeurs, je voue une admiration sans borne à un champion comme Rafael Nadal, qui me semble être la quintessence actuelle de ce que viens d'évoquer.


La photo ci-dessus est celle de Nicolas Anelka de retour à Londres après son exclusion de l'équipe de France. On reste presque sans voix devant le scandale et le malaise suscités par cette affaire affligeante, mais dans ce cliché je vois la frime, la morgue, le mépris et la vulgarité réunis. Désolés si je suis carricatural, mais Anelka l'est. Peut-être est-il sympa et marrant en privé, mais je m'en fous. Je l'accuse de crime contre le sport plus que contre l'équipe de France de football, et son attitude m'a choqué. Tout comme m'ont choqué la chasse à la sorcière relayée par Patrice Evra, les faux-fuyants d'Escalettes, les pas de danse de Domenech qui s'en était presque bien sorti face à Anelka mais qui est retombé tout seul dans sa fange, dont il continue de se badigeonner avec allégresse semble-t-il. (Je n'irai pas aussi loin pour Ribéry, qui est aussi une carricature à lui tout seul, mais j'ai vu en lui un joueur qui au moins courait sur le terrain et qui a eu le courage de venir s'exprimer à Téléfoot - bien sûr, son intervention était ridicule, mais il ne faut pas sous-estimer l'émotion de l'instant - il n'y a que ceux qui ne sont jamais passés à la télé qui peuvent juger et condamner un discours tenu en direct devant des caméras...)
Bref, un fiasco, une honte - et le foot étant tellement important et universel, je crains qu'en plus il soit symbolique de ce qui traverse notre pays depuis pas mal de temps maintenant : la vulgarité justement, le j'men foutisme, le terre à terre procédurier et autoritaire, la radicalisation, le désenchantement - la France de Sarkozy quoi.


Voici maintenant une photo de Grégory Havret, qui la nuit dernière, a failli gagner l'US Open de Golf, sur l'un des plus beaux et difficiles parcours du monde (Pebbles Beach), devant tous les génies de la discipline (Woods, Mickelson...). Ce qu'il a fait (2e au final, à un coup du vainqueur), c'est comme si un jeune pilote français inconnu avait terminé 2e de son premier GP avec une Hispania en devançant Hamilton et Button ! Enorme ! Personne n'en a parlé, évidemment (c'était loin et c'est du golf) mais ça me redonne espoir. Tout n'est pas foutu.


14 juin, 2010

F1 : GP du Canada - Hamilton a mis le ton


Attention, attention : n'est-on pas en train d'assister à une double prise de pouvoir - celle de McLaren sur Red Bull et celle d'Hamilton sur le championnat ? Pas impossible au terme de l'excellente prestation effectuée par le Britannique lors de ce week-end canadien, par ailleurs toujours aussi plaisant, spectaculaire et animé. Jusqu'à la mauvaise gestion de ses pneus (par son équipe), Webber m'a en tout cas semblé encore assez souverain sur son sujet, mais Vettel stagne dangereusement. Il serait temps pour l'Allemand de frapper très vite un grand coup s'il veut conserver ses chances. Quant à Alonso, certes il tient bien la baraque mais jusqu'à quand ? Button, lui, nous épate mais je pense que le sens de l'histoire ira plus vers Hamilton et Schumacher se rappelle au bon souvenir de tout le monde lorsqu'on veut le dépasser : c'est niet !

Les étoiles de Montréal :
*** : Hamilton
* : Button, Alonso, Webber, Rosberg, Buemi, Liuzzi

Le classement après 9 GP :
Hamilton : 13
Button : 11
Alonso : 10
Webber : 9
Kubica : 7
Vettel, Rosberg : 6
Sutil, Petrov : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Massa, Liuzzi : 3
Barrichello, Hulkenberg, Kobayashi, Buemi : 1

08 juin, 2010

Dans ses Yeux **


de juan jose campanella avec ricardo darin, solledad villamil

 
Argentine, 1974, Benjamin enquète sur un viol et meurtre d'une jeune femme. 25 ans après, il écrit un roman sur cette histoire, en lien avec sa jeune collègue Irène dont il était amoureux à l'époque. il la retrouve pour qu'elle lise ce manuscrit. il poursuit son enquête.

 
Oscar du film étranger, loin du "Prophète" ou "Ruban blanc", mais ce thriller argentin se défend bien. Réalisateur clairement ambitieux, plutot habile avec sa caméra, quelques prouesses... parfois impressionnantes (le travelling aérien sur le match de foot et toute la poursuite qui suit), même si quelque peu gratuites. Mais l'atout de ce film est de traiter cette histoire avec un ton surprenant, un peu loufoque, en tout cas drôle, sur la période 70's, malgré l"histoire. Déconcertant mais on s'y fait. Tout comme cette excellence idée des deux sujets, celui autour de la recherche du coupable et cet amour secret de Benjamin pour Irène. D'ailleurs là est le meilleur de ce film, la période "passée", l'Argentine des années de dictature, et les relations entre deux (+ l'adjoint alcoolo de Benjamin). Car "la période actuelle", est bien moins convaincante, la suite de l'intrigue policière se perd dans des méandres compliqués, la fin en devient grandiloquente, plus dans la prétention que l'intelligence. Excellente scène où Irène fait craquer le criminel en ... l'excitant. Ricardo Darin, le "Daniel Auteuil" argentin, est toujours aussi royal. Un film avec quelques défauts agaçants à vouloir trop en faire mais rien que pour cette mélancolie d'un homme hanté par la compréhension d'un crime et qui sent le vide en pensant à sa vie, c'est à voir.

07 juin, 2010

XIII Mystery - la feuille de route !

Je reçois ce matin une belle plaquette en provenance de Dargaud Benelux qui en dit un peu plus sur la série XIII Mystery à laquelle j'ai l'honneur de participer. Le T3 (Little Jones)sortira le 1er octobre prochain, et comme vous pouvez le voir ci-dessous, la feuille de route est désormais officielle, à raison d'un album par an :


Ce sera donc en 2013 que mon album paraîtra... Perspective encore lointaine mais qui demeure excitante, évidemment. Steve Cuzor commencera à dessiner dès la fin de cette année (une fois fini le dernier volume de sa magnifique série O'Boys) et il s'y consacrera totalement en 2011. Il n'y aura donc aucun problème sur les délais à respecter.
Vous voulez un petit scoop ? La première case de la première planche est complétement rouge.

04 juin, 2010

Man at work (4)

Il faut que je vous dise qu'après chaque rallye du Championnat du Monde WRC, nous réalisons une émission "talk" en studio et dans les conditions du direct avec un invité à chaque fois. C'est une coproduction Motors TV et Sport24.com (groupe Le Figaro). Cette semaine, nous avons eu le plaisir de recevoir Daniel Elena, le copilote de Sébastien Loeb et voici quelques photos qui ont immortalisé ce sympathique moment avec dans l'ordre : le plateau, la régie, et votre serviteur en compagnie de Daniel Elena, 6 fois champion du monde des rallyes tout de même !






03 juin, 2010

La paix des braves chez Red Bull


Quatre jours après leur accrochage en Turquie, voici la photo que Red Bull diffuse à toutes les rédactions du monde entier. Tout se terminerait donc par un sourire pour Vettel et Webber ? On se plait pourtant à imaginer qu'une fois la photo prise, ils sont repartis chacun de son côté et serrant les mâchoires encore plus forts... En tout cas, le cliché est sympa et le coup de communication est réussi.

01 juin, 2010

Copie conforme **



de abbas kioristami avec juliette binoche, william shimell


James, écrivain anglais en promo en Toscane. Approché par une femme française, vivant dans la région avec son fils.


Mitigé... ca serait trop facile de "casser" un film en apparence plutôt bavard, creux, insignifiant... parce qu'au bout du compte il y a une belle œuvre, subtile, sur le couple, l'amour qui dure... ou pas trop. Belle réalisation, très belle photo, beaux travelling arrière sur le couple en ballade (le film, c'est ça, la ballade d'un homme et une femme, une après midi, en Toscane, ça a le mérite de la simplicité narrative). Peut être qu'un moyen métrage aurait suffit, il y a des temps vraiment longs, inutiles... Ce basculement étonnant (et convainquant) à mi-film quand l'écrivain et l'antiquaire deviennent... mari et femme depuis 15 ans. Alors voilà il y a en permanence une certaine exaspération et un vrai charme. Comme le jeu de la Binoche, crispant ou grandiose comme elle sait le faire. William Shimell entre Clooney et Jeremy Irons, une présence forte, charme de l'age mûr... Le plaisir ausside jouer sur trois langues, italien, français et anglais. La beauté de la Toscane... qu'on ne voit pas assez, trop de scènes d'intérieur... Mitigé, on vous disait.