28 novembre, 2008

Sébastien Loeb et autres réflexions


J'étais hier sur le circuit du Castellet, à l'invitation de Peugeot Sport et Citroën Sport car Sébastien Loeb essayait la Peugeot 908, tandis que Stephane Sarrazin avait lui droit à un baptême en C4 WRC. Pour l'occasion, une bonne partie de la presse spécialisée était conviée à assister à ce sympathique échange de baquet.
L'occasion pour moi de m'entretenir avec le quintuple champion du monde des rallyes (l'interview est visible sur www.motorstv.com) et de discuter avec les membres de l'équipe d'endurance de Peugeot. Nous nous connaissons bien en effet vu que je commente tout au long de l'année une bonne partie de leurs courses !
Confirmation en tout cas que Loeb est bien une superstar. C'est vraiment la première fois qu'on voit un pilote de rallye avoir la même notoriété qu'un champion du monde de F1. Il faut en être conscient : il est désormais du même poids médiatique qu'Alain Prost en son temps ! La frénésie des photographes autour de lui ne trompe pas...

Vous le savez, je travaille actuellement sur le T2 de mon diptyque Speedway, avec Siro qui doit paraître l'an prochain chez Dargaud. L'histoire raconte ce qui se passe sur une planète lors d'une course automobile au XXVIe siècle. Je l'ai juré : c'est la seule fois où je ferai une BD où l'on parle de sport auto. Je ne veux pas, en effet, mélanger mes deux activités plus que ça. Ce sera donc Speedway et rien d'autre, même si mon ami Franck Marguin de Glénat a déjà essayé de me soudoyer.
Tout ça pour dire que je vais m'atteler maintenant à ce que notre ami Loeb me fasse bien une petite préface pour Speedway T1 ! Encore un challenge à relever !
Enfin, toujours à propos de Speedway, j'ai terminé avant-hier le découpage "brouillon" du T2. Il faut mettre au propre, cela devrait me prendre une quinzaine de jours. Siro, quant à lui, a déjà fait le crayonné des dix premières planches de ce même T2. Comme vous le voyez, on fonce !

20 novembre, 2008

Two Lovers ***


de james gray avec joachim phoenix, vinessa shaw, gwyneth paltrow, isabella rosselini

New York, Leonard, dépressif aprés une rupture, est retourné chez ses parents et bosse avec son père, dans un pressing. Il rencontre Sandra, la fille d'un collègue de son père. Et sa voisine, Michelle.

James Gray ne réussira pas en 2008 la passe de trois, classer un 3eme film n°1 de l'année (aprés "the yards" en 2000 et "we own the night" en 2007). Mais cela justifiait qu'on se fende d'une séance le jour de la sortie, ce qu'on ne faisait que pour Coppola à une époque... Filiation évidente avec Gray d'ailleurs. Même si ce n'est que de l'écume sans intérêt, on comprend cependant pourquoi le film a été mal accueilli à Cannes : il est déstabilisant, surprenant, Gray fait un pari qu'on adhérera à son histoire. Mais on peut ne pas le faire... parce qu'on est loin de l'ambiance si particulière de ses films noirs précédents (avec "little odessa") au moins en apparence. Parce qu'il faut accepter un quasi mélo, une histoire d'amour, deux histoires, simples, directes, au 1er degré, sans les codes habituels du cinéma pour traiter ces scénarios. Presque constamment en mode "casse gueule", mais sans jamais tomber dans l'invraisemblance ni miévrerie ou mélo dégoulinant. Tout cela sonne finalement trés vrai. Sans artifice. Y compris dans pas mal de scénes entre comédie et grotesque, ben oui les love story ont aussi leur ridicule. Beaucoup repose sur ce personnage de Leonard, bien sûr trés surprenant car on ne retrouve pas le Phoenix bad boy des films précédents, il est maladroit, un peu immature, puis soudain en pleine séduction (superbe scène où il s'éclate dans le night club), mec simple, spontané, luttant contre ses instincts dépressifs. Belle composition vraiment pas évidente. Partagé entre "la femme qu'il lui faut" et "celle qu'il ne devrait pas aimer", c'est du classique mais tellement bien foutu. Et ce réalisateur a un putain de talent. Il filme New York mais comme un européen, tant mieux qu'il n'ait pas attendu 7 ans avant de retourner ! On regrette quand même que le beau personnage de Sandra soit un peu trop survolé. Mais autre belle prouesse de Gray : il rend la Paltrow désirable, ce qui n'était pas gagné. Comme cette première scène de rencontre, superbe séductrice pour la première fois. Trés beau passage de passion et presque d'aveuglement amorureux de Leonard sur la fin. Vraiment pas le genre de film avec la discussion derrière à la sortie du ciné, car il sera facile de se moquer et pas évident d'expliquer pourquoi on est touché. Bref y aller seul ou sans pipelette de fin de séance. Il n'a pas fait un grand film mais un vrai beau film. qui vieillira bien.

17 novembre, 2008

Aire Libre


Je viens de finir Le Roman d'Aire Libre, un ouvrage qui raconte l'histoire de la collection Aire Libre de Dupuis. La plume alerte de Thierry Bellefroid nous restitue avec force détails la gestation de la collection (dans un premier temps) puis sa gestion au quotidien, les relations entre éditeurs et auteurs, les affres de la création, les succès incertains ou les certains insuccès, c'est selon. La grande force de ce livre est à mon avis qu'il est sincère et franc : bien sûr, on est là pour dire tout le bien que l'on pense du produit, mais rien ne semble occulté, et à la rigueur tout le monde en prend un peu pour son grade. Mais c'est gagnant, car ce sont souvent les petites histoires qui font l'Histoire.

En 1988, je me souviens parfaitement avoir vu cette collection émerger et le premier volume que j'ai acheté était SOS Bonheur (Van Hamme-Griffo). Or, il se trouve que vingt ans plus tard, je travaille avec les deux ! Etonnant raccourci. Le dernier que je me suis procuré est Quelques Mois a l'Amélie (Jean-Claude Denis), mais j'avoue que les dernières sorties me sont un peu passées au-dessus. Globalement, ce sont toujours d'excellents albums et c'est vrai que cette collection fait honneur à la BD franco-belge. Il va de soi qu'y être édité fait partie de mes voeux secrets concernant ma carrière de scénariste et peut-être sera-ce le cas un jour...

En lisant Le Roman..., j'ai été surpris d'apprendre que certains titres avaient été retirés du catalogue. Il est vrai que leurs titres et couvertures ne me disaient rien, sans doute pas un hasard. En tout cas, ce doit être assez cruel, j'imagine, que d'avoir été "effacé" alors que la collection a généré bon nombre de best-sellers et de prix...

J'avoue humblement ne pas avoir lu des oeuvres sans doute essentielles : Le Bar du vieux Français, Azrayen', Sarajevo-Tango, Houppeland, Le Photographe et tant d'autres, par faute de temps et d'argent. Je me suis en revanche un peu plus attardé sur les Cosey, Servais, David B, Denis et Van Hamme... Je crois que mon préféré reste Le Capitaine écarlate, de David B et Guibert. Sublime !

Bonne idée, enfin, que de montrer à la fin du livre toutes les couvertures de tous les albums, éditions intégrales comprises. Après réflexion, mes cinq visuels préférés sont (sans ordre de préférence) : Le Corbeau T2 (Gibrat), Sarajevo-Tango (Hermann), Zeke Raconte des Histoires (Cosey), Demi-Tour (Boilet-Peeters), Prosopopus (De Crécy).

Quantum Of Solace **


de marc forster avec daniel craig, olga kurylenko, mathieu amalric, juddi dench

Italie, Haiti, Autriche, Bolivie, Bond de plus en plus incontrolable, à la poursuite d'un business man qui deale avec un dictateur sur le retour, pour le controle d'une territoire riche de biens naturels.

En dehors de la conviction depuis "Casino Royale", que Craig est l'homme qu'il faut pour Bond (sexy, physique, brut, énigmatique, un peu dépressif sur les bords, violent...), le principal atout pré vision était ce titre sorti de nulle part, qui claque comme rarement... Mais le film en lui-même n'est pas à la même hauteur - sans vraiment décevoir toutefois. Tout y est : rythme, cascades, moments de bravoure, un scénario heureusement pas si vaporeux que cela, qui se comprend assez bien, mais la sauce a du mal à prendre. Peut-être que passée la découverte de Craig, l'effet de surprise ne joue pas et on en revient à des films forcément usés, surtout depuis les Jason 'matt damon' Bourne, pauvrets en scénario, mais trés efficaces. Bref, l'ensemble est finalement standard, même si cette histoire place Bond dans un "aprés" (il déprime) et un "avant" (il va assurer le boulot pour X épisodes, passé le traumatisme). Le "méchant" Amalric est bien mais mais il peut faire mieux, l'Ukrainienne subira le sort de la plupart des JB Girls ("elle jouait dans quel Bond encore ?"...). Même si craig assure vraiment haut la main, superbe condition physique et il porte bien les costards Tom Ford, on regrette quand même trop de scénes au-delà de la vraisemblance, la preuve étant le nombre important d'effets spéciaux sur les acteurs. Ca donne trop l'impression -surement la réalité- que certaines scènes d'action ne servent qu'à faire le lien avec le jeu video du film. Et les inombrables placements de produits, surtout les bagnoles, ca passerait mieux si le film avait plus de consistance et de personnalité...

12 novembre, 2008

Dernières lectures BD

Il a fallu que je rattrappe le temps perdu à la rentrée avec pas mal d'albums dont on avait beaucoup parlé mais que je n'avais pas encore eus le loisir de lire. Il faut dire qu'en ce moment, dès que j'ai un moment de libre, je fais de la BD plutôt que d'en lire, vous me pardonnerez ! Mais voici quand même ce que j'ai pu accrocher à ma table de nuit :


XIII Mystery - La Mangouste (Dorison-Meyer, Dargaud)
Vous pensez bien que je me suis senti concerné par ce premier opus de cette nouvelle prestigieuse collection dont j'ai l'honneur de faire partie, tout en ne sachant absolument pas quand et avec qui mon album (Billy) se fera. Je viens juste de terminer les 27 premières planches du découpage, soit la moitié. Mais il me faudra peut-être corriger si Jean Van Hamme estime que c'est nécessaire. Toujours est-il que La Mangouste me semble être impeccable, tant au niveau du cahier des charges par rapport à la série mère qu'au niveau de sa force propre. Le parcours de notre ami chauve est vraiment intéressant, parfois captivant. Et j'avoue que la fin, où l'on voit comment XIII reçoit sa fameuse balle à la tempe, est carrément superbe. Aux autres de jouer maintenant !

Long John Silver - T2, Neptune (Dorison-Lauffray, Dargaud)
Du même Dorison, voici le deuxième tome d'une série dont je n'ai toujours pas lu le premier volume. Ici, tout se passe à bord d'un navire qui fait route vers l'Amérique du Sud et la tension monte : c'est sombre, cruel, violent, humide - tout ce qu'on aime ! Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris à la tactique qu'emploie Silver contre le Capitaine et qui se retourne contre lui avant de finalement basculer de son côté, mais l'essentiel est bien dans l'atmosphère que nous offre les deux auteurs. C'est splendide, du grand spectacle, bien découpé et avec des dessins aux cadrages superbes et osés.

Jason Brice - T1, Ce qui est écrit (Alcante-Milanovic, Dupuis)
Je me suis laissé tenter par ce premier tome qui rassemble quelques thèmes fédérateurs autour du paranormal (quoique...) et du début du siècle. Tout est question d'apparence, et la vérité ne se trouve pas là où on croit qu'elle puisse se situer. Dans un premier temps, la progression de l'intrigue ne semble peut-être pas très originale, mais la fin est franchement fine et subtile. Donc c'est une réussite car on sent un vrai travail de scénariste et c'est évidemment ce qui m'intéresse avant tout. Les dessins sont toutefois très réussis. Je suis curieux de voir comment va "rebondir" le personnage principal.

Le Complexe du Chimpanzé - T3, Civilisations (Marazano-Ponzio, Dargaud)
Un cas difficile. Le premier tome était déroutant : on accrochait mais on butait un peu sur une intrigue peut-être un chouïa "too much" (Armstrong, Aldrin, Gagarine sont toujours vivants et les deux premiers reviennent même sur Terre !) et où une petite fille parlait comme une adulte et en voulait à sa mère de l'abandonner... le deuxième tome enlevait en revanche tout sur son passage, avec une exploration d'une base russe martienne à couper le souffle. Je dois avouer que j'étais très curieux de voir ce que mon confrère Marazano allait nous réserver pour ce troisième et dernier tome. Je ne vais pas tout révéler ici, mais disons qu'on reste un peu dans le flou quand même, ce qui ne me gêne pas car je suis persuadé que certains projets sont mieux avec des zones d'ombres ou des portes qui restent ouvertes. J'ai donc aimé cette part d'interprétation que nous aurons tous. Reste que je me pose toujours quelques questions sur certains pans entiers de l'histoire ! Il faudra que j'en parle un jour à mon collègue... On a quand même une superbe ambiance SF.

Il était une Fois en France - T2, Le Vol noir des Corbeaux (Nury-Vallée, Glénat)
On sait tout le bien que je pensais du premier tome, déjà encensé sur ce blog. Le "choc" est peut-être ici moins fort, mais on est installé dans l'histoire et on veut aller au bout, toujours autant fasciné par le parcours de Joanovici. Une BD intelligente, exigeante, très travaillée et impeccablement réalisée, avec le découpage toujours bien senti de Fabien et le dessin si expressionniste de Sylvain. Je leur adresse mes sincères félicitations de nous proposer cette oeuvre et mieux : je les envie...

Back World, T2 (Corbeyran-Rollin, Glénat)
Pas facile de retranscrire le monde des jeux vidéos ou virtuels en BD, mais l'intérêt de ce tome est qu'on se concentre sur les hommes qui sont derrière l'entreprise qui commercialise le jeu. On ne sait pas trop où on va aller et arriver, mais les dialogues sont bons et efficaces.

Dantès - T2, Six Années en Enfer (Boisserie-Guillaume-Juszezak, Dargaud)
Notre ami Pierre Boisserie touche enfin le jackpot avec cette excellente série au rythme imparable et à l'histoire moderne. Ca se dévore et on prend un vrai plaisir de lecture "feuilletoniste" - normal que ça marche, c'est mérité. Je ne suis juste pas convaincu qu'on puisse vraiment accuser Alexandre de meurtre à la fin du T1 vu les circonstances dudit meurtre et sans trop savoir quoi ou même pourquoi, j'aurais peut-être aimé un autre "méchant" (apparemment !) qu'un président de parti d'extrême-droite. Mais je chipote, car franchement c'est bien, très bien même !

The Visitor ****


de tom mc carthy avec richard jenkins, haaz sleiman, danai gurida, hiam habbas

New York, Walter Vale, un prof de fac, veuf, trouve un syrien et une sénégalaise, installés chez lui. Ils sympthisent mais Tarek est arrêté, il est clandestin. Walter le soutient, aidé par la mère de Tarek.

On est bien dans le "money time" de l'année, ces quelques semaines avant Noël où il y a encore de la place pour des films à mettre en haut du palmarès. Et comme souvent, c'est un film US indépendant qui prend une (belle) place. Il y a quelques années, le précédent film de Mc Carthy avait raflé la mise du Top 5 dans le "extra money time", pile le 25 décembre, avec "The station agent"... ce gars est définitivement un très (trés) bon, capable de transmettre avec histoire simple (mais superbemement ficélé et dialogué) et réalisation classique toute l'humanité de la société US. Gros risque potentiel avec un sujet pareil -le solitaire fermé sur les autres, les africo-orientaux qui débarquent, l'injustice etc- de tomber dans le politiquement correct bien pensant. Absolument pas le cas. C'est d'une telle justesse que le film en devient vraiment émouvant. Pas de naiveté, pas d'angélisme ou de révolte à deux balles contre le systéme, y'a du fatalisme, on ne sent pas de happy end, mais le sujet -le clandestin retenu- n'est pas central, c'est la transformation de Walter, conquis d'abord par le djembé et les CD de Fela Kuti de Tarek, puis par sa mère... Belle histoire d'un moment dramatique avec dans le même temps une renaissance pour Walter face à cette épreuve. Intelligence de ne pas faire un film à thème, mais de rentrer aussi dans d'autres histoires, sentimentales, de se référer par petites touches au passé (le piano pour Walter). Le message sur l'immigration est ce qu'il faut appuyé mais pas matraqué. Vision trés juste des "autorités US" (police, prisons) apparemmment "civilisés" mais qui appliquent la loi sans états d'âme et dans l'arbitraire. Un beau film sur New York aussi, des migrants, de ces destins qui se rencontrent, quelque chose de "Maria pleine de grâce" qui venait de Colombie. Cherry sur le gateau, avoir choisi la trés belle Hiam Habbas, (celle des "Citronniers" et autres) pour jouer la mère de Tarek. Richard jenkins également impressionnant, une grande part du film se joue sur lui, "enfermé" mais pas sourd à ce qui se passe. Et parfois le détail remporte encore plus la mise comme quand ils font une ballade en ferry vers Staten Island sans débarquer, juste parce que c'est gratuit et que c'est agréable, bien vu. Grand film, c'est tout.

07 novembre, 2008

Mesrine : l'Instinct de Mort ***


de jean-francois richet avec vincent cassel, gilles lelouche, gerard depardieu, cecile de france, elena anaya

jacques mesrine , de l'armée en Algérie en 1959 à son statut d'ennemi public n°1 à Montreal au début des 70's, sa vie parisienne entre les deux, femme et 3 enfants et la vie de gangster

Un parti pris de JF Richet qui ne plaiera pas à tous pour ce qui est sensé être "le film francais le plus attendu de l'année patati tata" (enfin, là, la 1ère partie). mais c'était sans doute le meilleur choix de scénario/mise en scène de la part de ce réalisateur. Ne pas s'embarquer dans une bio compliquée d'un personnage forcément pas facile à fictionner. Bref, un film d'action, noir, de gangsters, qui va vite, très vite, réalisation nerveuse comme on dit, à l'essentiel. C'est trés efficicace, "à l'américaine", dira-t-on, presque trop parfois quand il fait exploser des voitures, vu le sujet, pas la peine de "se faire plaisir"... Pas mal de violence aussi mais bien mise en scène, sans complaisance, qui permet de mieux saisir Mesrine, souvent charmeur voire drôle, mais qui ne déclenche aucune empathie, et ce dés le début. Belle réussite du film la dessus car c"était casse gueule. Richet réussit à rendre l'ambiance parisienne 60's de conformisme familial et de violence du milieu ainsi que l'atmosphère early 70's assez étonnant du Canada, notamment les scènes de prisons, dignes de quelques films US de l'époque. Cassel... oui, aprés Demaison en Coluche, on a de nouveau une composition extraordinaire. On a beau ne pas avoir une grande sympathie pour l'acteur, il est vraiment impressionnant, car pouvant jouer à la fois sur son bagout, son sex-appeal et faire vraiment peur par ses félures et sa violence (comme dans "Irréversible", qu'il faudra bien réhabiliter un jour). Définitivement un acteur à part, dans le genre "action", il est quand même plus proche d'un Steve McQueen que de Jean Reno... et excellents 2nd role, Lelouche enfin vraiment convainquant et le Gégé aussi, parfait dans ce rôle de "parrain" en bout de course des années 60. Sans oublier Elena Anaya, la femme espagnole, qui appaise, en apparence le film et Mesrine, avant une scène de bagarre avec son mec impressionnante. Encore un détail qui fonctionne bien : la musique, de Beltrami, elle n'a rien de particulier en apparence, sauf que c'est une vraie musique de film, à l'ancienne.

06 novembre, 2008

Manik Shamanik


Allez, en exclusivité pour ce blog, la couverture définitive du prochain ApocalypseMania ! Cet album sera à la fois le T7 de la série, le T2 du Cycle 2 et aussi le T1 d'un dyptique de fin... (simple, non ?)

03 novembre, 2008

F1 : GP du Brésil - Quarante secondes pour une vie...


Pour commencer, je dirais que nos amis d'Abu Dhabi ont la pression : c'est en effet là-bas qu'aura lieu le dernier GP en 2009. Or, difficile de faire mieux que les Brésiliens qui, depuis trois ans, nous offrent à chaque fois une manche finale d'anthologie. On avait déjà eu le titre d'Alonso en 2006 (et le dernier GP de Schumacher, souvenez-vous : sa crevaison, sa remontée...), l'incroyable rebondissement de 2007 (Hamilton s'écroule et Raikkonen coiffe tout le monde au poteau...), on a maintenant l'inoubliable dernier tour de 2008 (avec deux pilotes champions du monde à tour de rôle dans les quarante dernières secondes...) !

Felipe Massa a gagné avec 38"907 très précisément d'avance sur Lewis Hamilton. Mais il faudra se souvenir que lorsqu'il a franchi la ligne d'arrivée, le Brésilien était effectivement champion du monde ! Vingt secondes plus tard, il ne l'était plus, mais tout le monde ne s'en est pas rendu compte tout de suite. J'avoue que j'ai tout de suite vu qu'Hamilton doublait bien Glock à trois virages de la fin, mais entre Kubica qui venait de se dédoubler et Vettel qui venait de s'offrir Hamilton, on regardait tout le monde sauf une Toyota ! Le clan Massa aurait quand même dû avoir un doute, et je les plains sincèrement d'y avoir cru et d'avoir entamé la danse de la victoire alors que le destin venait d'être très cruel avec eux...

Aujourd'hui, chez McLaren, on déclare à qui veut l'entendre qu'on dominait la situation et qu'on savait que cela ne servait à rien de se battre avec Vettel car Glock était à l'agonie avec ses pneus pour le sec dans le dernier tour... Moi, je dis que ce n'est pas possible : oui, bien sûr, cela s'est terminé comme cela, mais vous n'allez pas me faire croire qu'on a attendu exprès les derniers mètres pour aller chercher un titre de champion du monde ! Non, il faut en être peruadé : comme tout le monde, McLaren et Hamilton (plus la famille et les amis de ce derniers) ont forcément dû croire que c'était fichu, et je n'ose imaginer la gueule de bois qu'ils auraient ce matin si un coup du sort assez inattendu n'était arrivé...

Sur ce dernier GP, on savait que Ferrari et Massa jouaient à domicile et qu'ils seraient durs à battre. On savait aussi que le petit Brésilien devait absolument terminer dans les deux premiers s'il voulait entretenir l'espoir : une 3e place, quoi qu'il arrivât à Hamilton, ne lui suffisait effectivement pas... Eh bien il l'a fait, et de manière superbe. Seul sur sa planète, même si les formidables Alonso et Vettel lui ont parfois mis la pression. Chapeau. Et surtout, j'ai trouvé magnifique son comportement et ses déclarations d'après-course, alors que le ciel lui était tombé sur la tête. A la fois digne, fair-play et sport. Rien à dire.

De l'autre côté, Hamilton devait assurer une place dans les cinq premiers pour être tranquille. La surprise est venue de cette obligation : on ne pensait pas que ce serait si difficile pour McLaren et Hamilton qui l'ont constamment joué petit bras et qui du coup se sont mis en difficulté. Je ne dis pas qu'il fallait la jouer bravache, au contraire. Mais il fallait peut-être être un peu plus agressif quand même... Bref, à l'issue de ce dernier tour, on se dit qu'on est globalement satisfait sur l'ensemble de la saison qu'Hamilton soit titré (et j'ose révéler que j'avais parié sur ce résultat sur bwin.com -eh oui, j'y ai un compte, j'ai honte- le 10 janvier dernier...) mais que si Massa avait dû gagner hier la couronne, eh bien on n'aurait pas pleuré pour autant car on a trop joué avec le feu chez les gris et que ça a failli se retourner contre eux...

Une course formidable en tout cas, qui vient conclure une saison relativement exceptionnelle avec beaucoup d'action et de rebondissements : cela fait deux ans de suite que l'écart entre le premier et le deuxième du Championnat n'est que d'un point, il faut se dire que ça n'arrivera peut-être pas à chaque fois... Merci aussi à la météo qui souvent cette année est venue perturber les débats : sans elle, on s'ennuierai un peu plus.

Les étoiles d'Interlagos :
**** : Massa
*** : Vettel
** : Alonso, Raikkonen, Glock
* : Hamilton, Trulli

Le classement final 2008 :
Hamilton : 30
Massa : 22
Vettel : 20
Alonso : 17
Kubica : 14
Heidfeld, Raikkonen : 13
Glock, Trulli : 11
Kovalainen : 9
Nakajima, Bourdais, Piquet : 8
Rosberg : 7
Webber : 6
Barrichello : 5
Sutil, Coulthard : 3
Fisichella : 1