26 août, 2010

Crime d'amour *

de alain corneau avec ludivine sagnier, kristin scott thomas


La Défense, Christine dirige une filiale de multinationale, elle favorise Isabelle, sa jeune protégée. Jusqu'à ce qu'elle se sente trahie et se venge en l'humiliant.


On sait / on sent que Corneau n'est pas en pleine forme. son film échappe au ratage total par quelques bons moments (l'épilogue, le début), mais cela reste globalement médiocre et bien loin du talent du réalisateur. une sorte de film mal foutu, mal filmé (pourtant Yves Angelo à la photo) bancal dés le scénario, comme les flemmards en chef que sont / ont été Chabrol ou Francis Girod sur pas mal de leur films. Mais sans doute d'autres raisons que cela pour Corneau, plutôt rigoureux d'habitude. Ca ne tient pas debout, tout est surjoué, appuyé, sans aucune subtilité, grossier, on pense que cela peut être délibéré, mais dans quel but ? Preuve en est la performance de rendre Scott Thomas et surtout Sagnier... moches. Faut le faire. Mal maquillée, grimaçante, très mal dirigée, elle est vraiment mauvaise dans son interprétation. La vision de la vie en entreprise force tellement le trait qu'on ne peut pas y croire alors qu'il y a de quoi faire. Mais les femmes de pouvoir glaciales, les chefs américains forcément dynamiques et obsédés par le profit, les Blackberry -gros placement de produit, ça a quasiment dû payer le film- incessant, trop, c'est trop. On pense à des bons films sur le milieu professionnel et le harcèlement moral, comme le français "Trois huit" sur le monde ouvrier, ou l'américain "In the company of men" sur les cols blancs, étaient bien plus effrayant.

03 août, 2010

Inception ****

de christopher nolan avec leonardo di caprio, ellen paige, joseph gordon lewitt, marion cotillard



Cobb, espion industriel, pénètre dans les rêves de ses victimes, et les influence dans leur subconscient. il est aussi recherché pour la mort de sa femme, qui l'obsède. il tente un gros coup avec son équipe sur le vol sydney-los angeles conte l'héritier d'une multinationale.

 
Dans quelques... décennies, on se rappellera que des réalisateurs ont eu des périodes fastes, enchainant les grands films, comme on dit de Scorcese ou Coppola des années 70 par exemple. De James Gray, l'américain par exemple sur cette décennie 2000. Ou du british Christopher Nolan dont on savait dès "Memento" que ce gars avait un énorme talent, mais pas certain qu'il puisse avoir les moyens de mettre en scène son imaginaire. la réussite du grandiose "the dark knight", lui permet d'avoir carte blanche chez Warner, et tant mieux. car il y a eu / il y aura peu de films "blockbusters US de l'été" de la qualité et l'exigence de ce "Inception". Scotchant. vertigineux. Pas la même approche noire voire dépressive que le Batman mais un talent de raconter une histoire, totalement dans le genre fantastique, un scénario de très haut vol tout en restant compréhensible, si on s"accroche un peu, rien de ces films à l'apparence brillante mais fumeux et creux, masqués par des effets spéciaux (type "Matrix"). alors oui il y a sans doute du Kubrick comme inspirateur, mais il a la trempe pour le faire, pas comme Spielberg qui semble totalement incapable d'aller dans cette complexité. Ni James Cameron d'ailleurs vu le niveau de complexité très relative d'"Avatar". Ces histoires d'"extraction de rêves", et cette longue séquence du vol en avion, avec quatre niveaux de rêves qui se superposent, est vraiment vertigineuse, des scènes comme celle des bagarres en apesanteur, de la ville moderne au bord de la mer (au dernier niveau du rêve) sont mémorables. des effets spéciaux, bien sûr, mais qui rendent crédible cette histoire folle. Pas besoin de "3D", surtout pas. Le grand mérite de Nolan est de savoir mêler des scènes du film d'espionnage avec les scènes plus intimes autour du personnage de Cobb, laissant même la main - le rythme- à la partie "intime", le rythme se ralentit, plutôt osé alors que le cahier des charges Hollywood demande toujours plus de poursuites et coups de feu . 2h30 tout de mêmes éprouvantes, même si on en a plein les mirettes. La musique de Zimmer pèse parfois par son omniprésence mais pas mal de thèmes de synthé pluton planant sont parfaitement en phase avec le film. Comme Nolan, di caprio enchaine depuis quelques une filmo assez impressionnante de gros films US, à succès, et avec une vraiment ambition.
 
PS : J'interviens rarement sur les critiques ciné d'El Bacos, sauf quand je suis, évidemment, en désaccord avec lui. Pour Inception, j'irais même jusqu'à parler de la déception de l'année, tant a priori tout était réuni pour un enthousiasme légitime. Et puis patatras, un scénario qui se complique exprès et qui se mord la queue, pas si compréhensible que ça en fait, l'enchaînement des rêves imbriqués devenant même une façon de masquer, selon moi, une certaine vacuité. Pendant tout le film, je me suis dit : pourvu qu'il ne se réveille pas dans l'avion à la fin se rendant compte que ce n'était pas ce qu'il croyait... Paf, en plein dedans ! Pas convaincu non plus par Marion Cotillard (est-ce elle ou son personnage, je n'ai pas encore résolu la question) et surtout pas par la scène interminable du nid d'aigle dans la neige (hommage à James Bond époque L'Espion qui m'aimait ?)... Bonnes scènes parisiennes et d'apesanteur en revanche, on est d'accord, bonne idée sur les enfants qui ne tournent pas la tête... Too much à bien des égards malgré tout.

02 août, 2010

F1 : GP de Hongrie - Schumacher pas marrant


A force de le voir un peu largué quand même depuis le début de l'année, on en avait oublié que Schumi était l'auteur du plus grand nombre de coups fourrés dans une carrière de pilote F1... Senna, à côté, fait enfant de choeur. Son aura et sa retraite avaient un peu fait oublier toutes les casseroles qu'il trainaît depuis ses débuts en 92 et dont les accrochages avec Damon Hill (Adelaide 94) et Jacques Villeneuve (Jerez 97) ne sont que les plus connues... Hier encore, il n'a pas pu s'empêcher d'aller tasser Barrichello dans le mur alors que ce dernier lui ravissait la 10e place... C'est évidemment de ce genre de bois dont sont faits les champions d'exception, mais là ça ne fait plus illusion. Ce type est le plus grand mauvais perdant de la planète et pour moi ce n'est pas un compliment.
Sinon, Vettel s'est (encore) pris les pieds dans le tapis et a permis à Webber de signer une nouvelle victoire mais on a cinq pilotes désormais groupés en vingt points seulement et il reste sept GP à disputer... Ca promet.

Les étoiles de l'Hungaroring :
*** : Webber
** : Alonso, Petrov, De La Rosa, Kobayashi
* : Vettel, Hulkenberg, Barrichello

Le classement après 12 GP :
Hamilton : 16
Webber : 15
Alonso : 14
Button : 13
Vettel : 12
Rosberg, Kobayashi, Petrov : 8
Kubica, Sutil : 7
Barrichello : 6
Massa : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Liuzzi : 3
Buemi, Hulkenberg, De la Rosa : 2