30 septembre, 2009

La Machine, out now ?

Sortie théoriquement aujourd'hui de mon 24e album : L'ultime Chimère T4 : La Machine, avec les dessins de Meddour et Griffo, chez Glénat bien sûr. Je dis théoriquement car j'avoue ne pas avoir encore reçu l'album et ne pas m'être rendu chez un libraire ou une grande surface pour voir si la sortie était effective. Aussi je vous posterai mes annotations sur cet album un petit peu plus tard, si vous le voulez bien.
En attendant, je signale qu'un concours est organisé sur le site bedeo.fr pour gagner des exemplaires de cet album...

28 septembre, 2009

F1 : GP de Singapour - Hamilton a mis le ton


Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'ai été déçu par ce GP de Singapour. C'est vrai que l'an dernier, on avait été sans doute "aveuglés" par deux faits majeurs : la découverte de cet environnement urbain et nocturne, et bien sûr la victoire surprise d'Alonso à la suite d'une intervention du safety-car. On sait ce qu'il est advenu de cette histoire depuis, mais le fait est que, sans la découverte ni faits de course majeurs, eh bien on s'est ennuyé. Pire : à chaque fois qu'on a cru qu'Hamilton pourrait être inquiété, une bête pénalité est venue ruiner les efforts de Rosberg et Vettel - c'est malin !

Les étoiles de Singapour :
*** : Hamilton
** : Glock
* : Alonso, Vettel, Button, Barrichello, Kubica

Le classement après 14 GP :
Button : 24
Hamilton, Vettel, Barrichello : 16
Webber : 13
Rosberg, Raikkonen, Glock : 10
Trulli, Alonso : 8
Kubica : 7
Heidfeld : 6
Buemi, Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Bourdais : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

27 septembre, 2009

Les 40 ans de Glénat

J'ai eu la chance d'être invité vendredi à venir fêter les 40 ans de Glénat, ou plutôt les 40 ans de Jacques Glénat éditeur. Rendez-vous avait été donné à Paris Gare de Lyon pour prendre le TGV à destination de Grenoble, où allait se dérouler la grande soirée que le monde de la BD ne pouvait pas rater ! Comme toujours dans ce genre de manifestation, on prend surtout plaisir à retrouver les confrères qu'on ne voit pas assez souvent et à reprendre des discussions passionnées sur les derniers films vus, les derniers albums lus, les dernières polémiques peut-être de notre petit milieu... Je me retrouve dans le train à côté de Didier Pasamonik, qui préfère aussitôt se mettre dans la rangée à côté, pour discuter avec Jean Léturgie. Pas grave, Marc Bourgne vient me tenir compagnie, et je discute pas mal avec Jack Manini et Matthieu Mariolle, dont je fais la connaissance. On salue ensuite nos éditeurs Franck Marguin et Philippe Haury, toujours aussi sympas. avant de tomber sur la "bande" habituelle : Boisserie, Dorison, Vallée, Chabert, Corbeyran, lequel m'apprend qu'il devrait sortir cette année pas moins de 20 nouveaux albums ! Mais comment fait-il le bougre ? En tout cas, je signale au passage que Dargaud a eu la délicate attention de m'envoyer le deuxième volume de XIII Mystery : Irina (un mois et demi avant la parution !) que Corbeyran a signé avec Berthet et qui est vraiment bien, notamment par rapport à la construction de l'intrigue et à ce qui figurait déjà dans l'album XIII Mystery d'origine... Enfin, vous verrez ça par vous-même très bientôt ! Je retrouve surtout mon ami Olivier Mangin, qui tout droit arrivé de Lille est en train de suer actuellement sur L'ultime Chimère T5 mais il y réalise un boulot formidable et c'est lui qui aura la responsabilité complète du T6 qui est à mon avis (je ne devrais pas le dire) le meilleur de la série...

Le soir, direction le couvent Sainte-Cécile, devenue donc le nouveau lieu central des Editions Glénat à Grenoble et on ne peut qu'être impressionné par les lieux, à la fois majestueux, immenses et même ludiques.

Une visite des lieux s'impose aussitôt, que je réalise en compagnie de Védrines, Vallée, Manini et Maester...


Mais ensuite, bonheur sincère et total, je tombe sur une bonne partie de l'équipe de L'ultime Chimère ! Eh oui, Griffo est là, tout comme Mangin, on le savait déjà, et Meddour - ce dernier que je n'avais jamais rencontré ! Un comble, alors qu'il dessine la majeure partie de L'ultime Chimère T4 qui sort dans trois jours ! Je peux d'ailleurs révéler qu'il sera le dessinateur de mon nouveau projet Espace Vital, à venir chez... Glénat, comme de bien entendu ! Bref, super moment passé tous ensemble et évidemment nous l'immortalisons et vous avez donc sur ce cliché les 4/7e de L'ultime Chimère, tout en n'oubliant pas nos deux coloristes Bruno Pradelle et Rémy Langlois.

A un moment, me voici en compagnie de Boisserie et Wolinski à un buffet, où il y a des fruits de mer... Evidemment, je n'en prends pas (désolé, je n'aime ni le poisson ni les fruits de mer...), mais j'entends Pierre vanter les mérites du petit morceau de homard... Saillie de Wolinski : "Oui, c'est bon comme un clitoris !". On est rassuré, il est en forme !

Au moment de partir, on me tend un sac : il y a en plus deux cadeaux ! Une assiette spéciale Glénat pour commencer, avec les principaux personnages humoristiques de la maison en incrustation et un livre : Jacques Glénat éditeur, les auteurs lui disent merci - un livre d'hommages fait en secret par les auteurs maison et qui a été tiré à 1500 exemplaires seulement. A titre anecdotique, j'ai le numéro 481.

24 septembre, 2009

District 9 ***


de neil blomkamp avec shartlo copley, david james, jason cope

Johannesburg, 2010, un camp d'aliens, le District 9, parqués là depuis que leur vaisseau a "échoué" dans le ciel de la ville, 20 ans avant. Wikus se retrouve contaminé, mute en alien, et se réfugie dans le District 9

Film attendu qui ne décoit pas, et vient rejoindre la créme de la crème des films de SF / fantastique, comme "Contact", "28 jours plus tard", "Starship Troopers", "Sushine"... C'est d'ailleurs un mélange de tous ces films, pour résumer. Scénario original servi par les effets spéciaux, juste ce qu'il faut, on est absolument pas débordé par les images numérisées, il suffit d'ailleurs d'une seule pour installer le film, celle de ce vaisseau abandonné suspendu dans la ciel. Il y a bien sur une grosse symbolique sur ce camp de 1 million d'aliens au coeur de la ville, violence, rackets (excellente idée de ces Nigériens qui exploitent les aliens par une mafia... pas trés sympa pour le Nigeria !), en Afrique du sud, surtout. Mais le sous-entendu est simple, pas martelé, et le reste, c'est de l'action. Filmé comme un reportage télé, ce n'est pas nouveau, mais cela rythme parfaitement ce qui se passe, souvent en "live" télé. Johannesburg est bien choisie, ville du futur par sa modernité et sa pauvreté, la paranoia de sécurité et la violence. On a l'impression quasi jouissive que les scénaristes se sont tout permis, leurs fantasmes de SF et que ce néo zélandais -parrainé avec force par Peter Jackson- a filmé, avec gros talent. Pas mal d'humour et de dérision, on craint presque trop (les aliens dépendant à la patée pour chat...), mais bon équilibre. Cette excellente idée de filmer de la SF "sale", de jour, un peu comme le dernier Batman, moins l'impression d'être dans un jeu video, et même pas du tout, ce film est l'anti film pour video games. Le héros est assez apparemment caricatural dans son role d'humain, mais là encore le choix est suprenant mais pertinent, quand il devient "réfugié", il veut sauver sa peau avant tout. Une claque, comme on aime en prendre, intelligente et violente.

22 septembre, 2009

Twitter

Figurez-vous que ne reculant devant aucune modernité, je me suis créé un compte twitter ! Je me dis qu'il y a peut-être de quoi, en effet, communiquer sur mes métiers de manière directe et rapide, histoire de donner encore plus de news "instantanés" (ce qui n'est pas toujours l'esprit sur un blog).

Donc pour ceux qui voudraient suivre mes pas d'encore plus près, c'est ici

21 septembre, 2009

Fish Tank ***


de andrea arnold avec katie jarvis, michael fassbender

Banlieue anglaise, Mia, 15 ans, en rebellion contre sa mère, ses copines, danse seule sur du hip hop. Le nouvel amant de sa mère, Connor, s'intéresse à elle

On pourrait faire un excellent festival de ces films sur des ados tourmentés des banlieues pas gaies du monde occidental. Beaucoup d'américains mais pas seulement, la preuve avec ce "prix du jury" de Cannes 2009 bien mérité. Quand le sujet donne une impression de "déjà traité", il faut marquer sa différence, se souvenir de certaines choses, qui font qu'un "Virgin suicides" par exemple marque l'esprit. Ici, il y a d'abord cette réalisation impressionnante, superbe photo de ces jours d'été, pas du tout dans l'esthétique, mais des plans travaillés qui ne font pas artificiels, ce film a une couleur, chaude, qui lui est propre. Une histoire souvent surprenante, loin de certains clichés, le role de Connor (excellent Fassbender, acteur qui décolle aprés "Hunger" et le mérite, beau gars en plus), ni le sympa ni la salaud, pas évident. Le "passage à l'acte", courageux là où on attendait autre chose, belle scène. Comme dans un genre plus apaisé le pêche de poissons, ou la danse en famlle de la fin. Une ambiance dure, qui prend dés le départ, tension, mais on sait aussi que cela ne sera jamais misérabiliste, on sait que le film ne raconte pas un destin tragque, donc on n'attend pas drame, malgré le ton général et la violence des comportements, surtout de Mia, totalement à cran. La musique aussi, entre reggae et hip hop, Toots et NAS, Bobby Womack qui joue un role important dans le scénario. Voilà ce tout qui fait qu'on se souviendra de ce film, de ce personnage de belle ado en training. Arnold renouvelle le cinéma social "made in UK", sans faire du Ken Loach.

20 septembre, 2009

Flavio Briatore


Je ne me suis pas encore exprimé sur "l'affaire Renault" qui est vraiment en train de défrayer la chronique... En attendant le verdict de la Fédération qui devrait être connu demain lundi 21 septembre, voici ce que j'ai envie de dire. A l'époque du GP de Singapour 2008, j'ai été comme beaucoup de monde assez "amusé" de voir qu'un tête-à-queue de Nelson Piquet avait vraiment servi les intérêts de l'autre voiture de l'équipe. Mine de rien, c'est assez rare que ça arrive à ce point idéalement en sport auto entre deux voitures de la même équipe... Mais on peut supposer que cela était bien le résultat du hasard ! Je n'y pensais plus lorsque j'ai été amené à discuter durant l'intersaison 2008-2009 avec un pilote de F1 qui m'a, à un moment donné, exprimé ses gros doutes sur cette histoire. Alors je me suis dit que nos amis de Renault F1 avaient certainement fait un petit quelque chose.
Aujourd'hui, je ne dis pas que j'ai la certitude qu'ils ont triché à ce point. En revanche, je ne crois pas que la famille Piquet fasse des dépositions aussi importantes et solennelles, aux conséquences potentiellement énormes, à des fins de nuire à un seul homme, sans "biscuits" et vérités derrière. Ce serait une mythomanie jamais vue en matière de faux témoignage ! Donc, il y a bien eu arrangement avec les faits de course. Je pense qu'ils n'avaient pas la certitude de faire gagner Alonso (on ne peut donc pas dire que l'Espagnol a gagné grâce à ce coup) mais c'est évident que c'est tombé à point nommé et que cela lui garantissait quoi qu'il arrive un excellent résultat.
Qu'on le veuille ou non, l'affaire actuelle ressemble à une déchéance assez manifeste de Flavio Briatore et on est en droit de pense que cela pendait au nez de la F1. Souvenons-nous des simili casseroles qu'il traîne déjà depuis 94 et l'époque Benetton-Schumacher... Personnellement, je n'ai aucun mauvais souvenir en interview avec l'Italien, qui est bien comme on le dit : flamboyant, charmeur, charismatique, intelligent pour ne pas dire roublard. Un vrai bandit sympathique, avec ce qu'il faut de sulfureux concernant son passé "d'avant la F1". Mais j'ai toujours fustigé le "système" auquel il appartenait et dont il était presque le symbole : celui d'une F1 jet set, frimeuse et vantarde, hautaine et coupée des réalités économiques, et surtout pas franche du collier, avec notamment ce système absolument incroyable de voir Briatore à la fois patron et agent de pilotes, engageant ses poulains et se reversant donc directement dans la poche un pourcentage de leur salaire par lui-même attribué ! Dingue non ?
Dans mon livre Sébastien Bourdais, Exil gagnant, je raconte comme le Français a refusé de se lier à Briatore, au nom justement d'un gros doute sur ce qu'aurait été son avenir avec le personnage. Longtemps, Bourdais en a payé le prix, traînant une réputation (largement alimentée par Flavio, à coups de petites phrases assassines lâchées à intervalles réguliers) de type pas au niveau, pinaillant et faisant chier tout le monde, n'ayant jamais rien prouvé etc... Aujourd'hui, on ne peut que reconnaître que Seb avait eu les couilles de dire non !

14 septembre, 2009

F1 : GP d'talie - Barrichello au culot


Décidément, le vétéran brésilien ose tout et réussit tout en ce moment, avec une 2e victoire en 3 GP. Il ne sera pas champion du monde pour autant, je vous le dis, car hier j'ai l'impression que c'est avec son dépassement sur Kovalainen dans le premier tour que Button est allé chercher sa couronne mondiale. A quatre GP de la fin, et avec 14 points d'avance sur son coéquipier, je ne vois pas comment il pourrait passer à côté.
Sinon, on a bien apprécié les Force India avec Sutil et Liuzzi, on a frémi en voyant l'accident d'Hamilton et on a souri en voyant les Toyota se livrer une belle bataille fratricide en fin de course...

Les étoiles de Monza :
*** : Barrichello
** : Button, Sutil
* : Raikkonen, Hamilton, Heidfeld, Liuzzi

Le classement après 13 GP :
Button : 23
Vettel, Barrichello : 15
Webber, Hamilton : 13
Rosberg, Raikkonen : 10
Trulli, Glock : 8
Alonso : 7
Kubica, Heidfeld : 6
Buemi, Massa, Sutil : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Bourdais : 2
Nakajima, Liuzzi : 1

10 septembre, 2009

Petites nouvelles de Speedway, en passant

Juste pour vous dire que notre multi champion du monde des rallyes Sébastien Loeb a finalement décliné la proposition de nous faire la préface du T1 de Speedway... demande a été transmise à l'ami Sébastien Bourdais qui a toutefois demandé à lire l'album en avant-première, ce qui est bien normal.
Je vous rappelle que ce projet a été signé en septembre 2001 chez Dargaud et qu'il aura donc eu largement le temps de se faire attendre !
J'ai connu Siro lors d'un déjeuner organisé par François Le Bescond, mon éditeur pour ApocalypseMania. Il était persuadé que nous nous entendrions bien, ce qui fut effectivement le cas. Au point d'assez vite décider de faire un diptyque. Mais attention, ce n'est pas un album sur les courses de sport automobile dans le futur : il s'agit bien d'une histoire de science-fiction se déroulant dans le milieu du sport auto - pas pareil !

Le T1 s'appelle A:XIS Prority et le T2 A:XIS Reality. A:XIS est le nom de la planète-circuit qui accueille la première manche du Championnat de Formule A organisée par la FUSA (Fédération Universelle de Sport Automobile). Mais personne ne sait que la planète a déjà été explorée 500 ans auparavant, presque par hasard, et que les quatre explorateurs ont mystérieusement disparu suite à une rencontre pour le moins surprenante...
L'histoire est très mainstream et direct, sans fioritures, si ce n'est dans les allusions plus ou moins évidentes par rapport au sport auto actuel. Si j'osais, je dirais que c'est mon projet le plus commercial, le plus "entertaining". En relisant l'autre jour le T2, j'ai l'impression que j'ai mis un peu trop de texte, mais bon...

Je viens d'apprendre par mon éditeur Thomas Ragon (qui a donc repris le flambeau) que le T1 sortira en janvier et le T2 en avril 2010. Siro m'a envoyé les deux couvertures (qui se répondent...) qui vont être maintenant travaillées au niveau du graphisme général mais ça rend bien et l'impression sera vraiment forte. Plus que quelques semaines de patience !

Un Prophète ***


de jacques audiard avec tahar rahim, niels arestrup, adel bencherif

Malik, débarque en Centrale, pour 6 ans. Il se retrouve rapidement piègé par les Corses, dont leur chef, César, l'oblige à tuer, en lui garantissant sa protection.

Le plus difficile est de s'abstraire de tout ce qui a été dit sur ce film, cette sortie "événement" aprés le Grand Prix de Cannes, cette sorte de Palme d'Or méritée ou "film français de ces dernières années", de s'imaginer découvrir le film à froid, sans le reste. Quasi impossible. Mais si on n'essaye pas de vérifier si c'est le chef-d'oeuvre annoncé, c'est... un trés grand film. Une claque comme par exemple le mexicain "Amour chiennes", pour le coup sorti de nulle part à la sortie. Il faut se coltiner du cinéma à doses fortes pour se rendre compte que c'est du trés haut niveau. Avec cette intelligence, qui fait que ce film restera, qu'Audiard n'essaye pas de nous sortir le film ultime, c'est un polar, "de prison", un film de genre, mais tellement bien filmé, raconté, joué. Un des gros atouts du film, "il se passe des choses'", ce n'est pas juste l'espace claustro de la tôle, de nombreux personnages, des sorties (les "perm" de Malik), de l'action, tout ce qui fait qu'un film est mémorable, se revoit et n'est pas juste brillant. Les 2h30 se justifient pour à la fois nous raconter une histoire et faire sentir le temps qui passe et l'évolution de Malik de petite frappe en caid. Cela rappelle, dans le genre polar, le superbe "L 627" de Tavernier, l'un des films français des 90's. Ce sera clairement le =as de ce "Prophète" pour les années 2000. Aprés un début trés costaud, violent, Audiard sait aussi ne pas enfermer le spectateur dans une peur de cet univers, suit un long passage de vie quotidienne, d'apprentissage de la prison, d'"éducation" de Malik. Mais la tension est toujours présente. Que dire de cette réalisation sinon qu'elle impressionne parce que jamais gratuite, ne pas faire de la belle image, encore moins que dans ses films précédents, vraiment l'inverse de "Mesrine" (même si le point de vue de Richet se défend), pas évident quand on est aussi doué. Magnifique et sobre. Audiard se construit en quelques films une filmographie digne de celle de James Gray. Interprétation : Rahim et Arestrup impressionnant chacun dans son genre, l'un en débutant, pour "le rôle de sa vie", l'autre, vieux briscard, souvent crispant par son jeu complaisant de type à la dérive mais qui se révèle totalement avec Audiard. Un des grands rôles du cinéma francais, d'ores et déjà. Film réaliste, pas politiquement correct, les Arabes et les Corses qui tiennent les prisons, la corruption, implacable sur la violence de cet univers et celle du monde extérieur.

Inglourious Basterds °


de quentin tarentino avec christoph waltz, melanie laurent, brad pitt

1944, Paris, des "basterds" juifs américains massacrent des nazis tandis qu'une jeune femme, juive, prépare sa vengeance lors le projection d'un film SS en présence d'Hitler

Avec toute la bonne volonté du monde... avec aucun a priori sur ce qu'on peut attendre d'un Tarentino vu les "+" et les "-" de sa carrière... avec un bon tas d'efforts et de patience pendant une bonne moitié du film ... mais, non, pas possible, ce film est une arnaque, une véritable arnaque. On ne dira pas qu'il est nul car Tarentino est un réalisateur trop doué pour cela et il reste toujours son sens de la caméra et du montage. Et trop malin pour ne savoir au fond de lui qu'il arnaque en effet son monde, que son nom fera (encore ... combien de temps ?) vibrer les foules, les sélectionneurs de Cannes, quelques media, mais que cela ne cachera pas le fond de l'affaire : son film est une farce, mais pas une farce brillante, pied de nez provoc etc, juste une farce vide, totalement sans intérêt. Le propos des "basterds" cruels face aux nazis ne mène à rien, un peu de violence gratuite, une scéne de massacre finale impressionnante, et puis rien, même pas drôle (franchement l'accent US de Brad Pitt, on a vite compris...) ni "faisant réfléchir" (à quoi ?...). Pour le reste, il faut se farcir d'interminables scènes de bavardage, comme celle de la taverne, un énorme tunnel, fascinant comme un tel film peut supporter un telle durée de remplissage, QT a totalement perdu la main et se plagie lui même dans ses tchatches à rallonge. Combien de ces films moyens ou ratés faudra-t-il pour se rendre compte que son état de grâce a, à ce jour, duré entre 1994 (Pulp Fiction) et 1998 (Jackie Brown) ? Mais ne l'enterrons pas trop vite, comme on dirait d'un footballeur... Waltz sauve le film de l'ennui avec sa grandiose composition d'un SS suave et brutal. Mais de là à lui donner le Prix à Cannes... Mélanie Laurent joue mal, vraiment mal, c'est suffisamment rare pour le souligner, mais c'est peut être le personnage, ou la direction d'acteurs de Tarentino.

02 septembre, 2009

A propos d'un titre...


Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer la première planche d'Un long Destin de Sang, avec l'excellent Fabien Bedouel au dessin. Deux tomes à paraître chez 12Bis en 2010. Lequel Bedouel partage actuellement l'affiche avec Nury, Merwan et Defrance pour L'Or et le Sang, toujours chez 12Bis. Je ne l'ai pas encore lu, mais on peut faire confiance à tous nos amis pour nous avoir concocté quelque chose de bien... Je suis en tout cas très fier de partager l'affiche avec Bedouel pour ce nouveau projet qui est assez ambitieux puisqu'il s'agit d'une BD chorale se déroulant globalement en 24 heures dans le Paris du 31 mars 1918. La plupart des faits sont historiques et une des figures principales est inspirée sans retenue par Hélène Brion, une institutrice jugée à cette époque pour "pacifisme"... J'espère de tout coeur que l'hameçon prendra et que vous serez séduits par cette histoire sérieuse à la mise en scène particulièrement travaillée.

Nous avons cependant un doute sur le titre. C'est toujours difficile un titre de série. Je suis de ceux qui cumulent généralement les deux caractéristiques suivantes : 1) j'ai tendance à ne pas parvenir à commencer à concevoir un nouveau projet si je n'ai pas déjà le titre en tête (donc je prends beaucoup de retard si je n'en trouve pas car je me sens bloqué) et 2) j'ai beaucoup de mal à en trouver un si cela n'est pas venu immédiatement dans un premier temps. Cette année, j'ai été confronté au problème Abymes : c'est le titre que j'avais trouvé pour un nouveau projet qui devrait voir le jour l'an prochain chez Glénat (trois tomes, le dessinateur est a priori trouvé mais je vous dirai de qui il s'agit quand ce sera définitif) avant d'apprendre par l'ami Griffo que c'était également le nom d'une série chez Dupuis avec Valérie Mangin au scénario. Du coup, il fallait bien que je change car j'allais arriver forcément après. Après des semaines et des semaines de gamberge, on s'est tous arrêté sur Espace Vital. Mais ce fut dur.

Pour Un long Destin de Sang, cela vient tout simplement d'un (très court) poème d'Apollinaire : La nuit descend/On y pressent/Un long destin de sang. Sauf que mon éditeur Laurent Muller trouve que ça fait trop penser à Un long Dimanche de Fiançailles. Il a évidemment raison, même si 1) je n'y avais même pas pensé et 2) on peut être à peu près sûr maintenant qu'ils s'étaient également inspiré de ce poème pour ce titre... Du coup, j'essaye de trouver autre chose mais je n'y arrive pas. Et ça m'énerve, comme dirait l'autre. En plus, c'est vrai que l'autre série de Bedouel chez 12Bis est bien L'Or et le Sang... Deux fois le mot sang, ça fait beaucoup. Bref, on continue de cogiter...

01 septembre, 2009

F1 - GP d'Europe et de Belgique : les têtes à l'envers


On ne pourra pas de plaindre d'avoir eu une année riche en surprises et en coups de théâtre. D'ailleurs, quand ce n'est pas sur la piste, c'est en dehors, avec le feuilleton Schumacher qui nous aura quand même agité pendant dix jours - finalement, il a fallu se contenter d'un Luca Badoer jeté presque malgré lui dans la fosse aux lions et qui aura prouvé à ses dépens qu'on ne peut pas revenir en GP après dix ans d'absence (mais qui en doutait après tout ?).
Mais revenons aux verdicts des chronos et de la piste. Button a gagné six des sept premiers GP ? Il ne fait plus rien depuis deux mois ! Barrichello était voué à pleurnicher jusqu'à la fin de l'année ? Il gagne un GP et se prend à rêver. Ferrari est en pleine crise ? Raikkonen gagne comme d'habitude à Spa. Les Red Bull vont tout emporter sur leur passage ? Elles se font taper par la première Force India venue. Les Toyota sont bien placées aux essais ? Elles s'effondrent en course (et vice versa). Les BMW s'en vont à la fin de l'année ? Tiens, les voilà de nouveau aux avant-postes. Les Force India sont toujours le petit poucet de la F1 ? Elles manquent de s'imposer sur le plus beau circuit du monde ! N'en jetez plus, on croît rêver...
Je reste toujours persuadé que Button sera champion du monde, mais actuellement c'est dans la douleur que ça se passe pour l'Anglais. Tant mieux après tout s'il laisse la porte ouverte à des rebondissements en pagaille...

Les étoiles de Valence :
*** : Barrichello
** : Hamilton, Raikkonen
* : Kovalainen, Rosberg, Alonso, Kubica

Les étoiles de Spa :
*** : Raikkonen, Fisichella
** : Vettel, Kubica, Heidfeld

Le classement après 12 GP :
Button : 21
Vettel : 15
Webber : 13
Barrichello, Hamilton : 12
Rosberg : 10
Raikkonen : 9
Trulli, Glock : 8
Alonso : 7
Kubica : 6
Buemi, Massa, Heidfeld : 5
Fisichella, Kovalainen : 4
Sutil : 3
Bourdais : 2
Nakajima : 1