28 février, 2010

Man at work (4)

Désolé d'être si immodeste, mais voici une nouvelle fois votre serviteur en action micro à la main, à la récente présentation du programme de Peugeot Sport pour 2010... Avec dans l'ordre des interviewés : Alexander Wurz, Nicolas Minassian et Stéphane Sarrazin.



25 février, 2010

A Single Man **



de tom ford avec colin firth, julianne moore, nicholas hoult

californie, 1962, une journée de la vie de george, prof, homo, resté dépressif et solitaire à la mort de son compagnon, ses rencontres, sa soirée avec sa vieille amie Charley

Les premiers films d'artistes confirmés dans un autre art... pas évident, cf Dugain avec "L'exécution...". Le couturier Tom Ford réussit le passage, en assumant totalement sa sensibilité, adaptation d'un livre sur les tourments très noirs d'un homo d'age mûr, mise en scène et en images esthétique pour ne pas dire esthétisante. Ce qui coince d'ailleurs dans une première partie du film, le chromo californien classe des 60's est tellement appuyé, que cela en devient agaçant, les plans stylisés presque à l'extrême bouffent l"émotion du sujet, trop belle œuvre. Comme du Wong Kar Wai ou parfois David Lynch. Tout le monde est parfaitement habillé, Tom Ford oblige... Et tous beaux, y compris seconds rôles comme l'amant défunt ou le jeune étudiant. Mais progressivement, alors qu'on décroche quelque peu, tout se met en place, avec une 2e partie vraiment excellente, un crescendo, quand George passe la soirée avec son amie ex-amante (Moore), quand il rencontre le jeune étudiant dans un bar. Le récit est plus simple, et au fur et à mesure qu'il accepte des moments de plaisirs simples, que le passé n'est pas qu'une épreuve, le film devient vraiment touchant, profond et même bouleversant sur la fin. Colin Firth est vraiment, mais alors vraiment époustouflant. Et Julianne Moore, toujours excellente. Musique superbe, mémorable, digne de celles de Wong Kar Wai, justement.

22 février, 2010

Le week-end prochain...

... ne ratez pas cette expo-vente de planches originales de BD qui concerne deux de "mes" auteurs : Philippe Aymond et Guillaume Nicolle !

19 février, 2010

Arena - coming soon

Les couleurs du dernier Tome d'ApocalypseMania sont terminées. Guillaume Nicolle a une nouvelle fois fait un boulot remarquable. Arena sort début mai et ce sera donc l'ultime volet de cette grande saga... Voici en avant-première quelques belles images qu'on y trouvera :




A propos des B.O.F.

Il fut une époque où je n'écoutais que des musiques de films. Genre vers 12-15 ans, quand je voulais vraiment devenir réalisateur. Et puis j'ai quand même découvert le monde de la pop et du rock et les bandes originales de films (BOF) me sont devenues moins essentielles. Tout cela pour dire que j'ai acheté cette semaine la musique de Sherlock Holmes et je crois que c'est seulement la 3e en une décennie ! (les deux autres étant respectivement Breaking and Entering et Sunshine, pour cause de présence du groupe Underworld !).

Il faut bien reconnaître que le film se laisse vraiment voir, avec un excellent esprit anglais mystérieux fin XIXe, malgré quelques petits défauts et surtout des longueurs. Je n'ai pas été bluffé par le jeu de Downey Jr, plus par celui de Jude Law : à mon avis, il aurait fallu tout simplement inverser les rôles ! En tout cas, la musique de Hans Zimmer y est omniprésente et il faut bien avouer qu'elle est assez géniale.

Ce qui me donne l'envie de dresser une petite playlist de mes 10 BOF préférées (sans ordre particulier) :

Blue Velvet (Angelo Badalamenti)
Il était une Fois dans l'Ouest (Ennio Morricone)
Il était une Fois en Amérique (Ennio Morricone)
La Lune dans le Caniveau (Gabriel Yared)
37°2 le Matin (Gabriel Yared)
La Dolce Vita (Nino Rota)
Le dernier Empereur (Ryuichi Sakamoto/David Byrne)
Les Uns et les Autres (Francis Lai/Michel Legrand)
Orange Mécanique (Various)
Virgin Suicides (Air)

17 février, 2010

Bright Star **


de Jane Campion avec Abbie Cornish, Ben Whishaw, Paul Schneider

Angleterre, 1818, Fanny Brawne fréquente le jeune poète désargenté John Keats. Ils se tournent autour et tombent amoureux l'un de l'autre.

Film assez déroutant de Jane Campion, portrait original d'une héroïne dans la lignée de celles de "The Piano", "Portrait de femme" ou "An Angel at my Table", son vrai chef-d'œuvre. Film "d'époque et en costumes", qui fait du bien dans un premier temps, loin des comportements un peu caricaturaux du genre et des héroïnes farouches et fiévreuses jouées par Keira Kneightley. Fanny est une jeune fille avec un fort caractère, de la répartie, brillante, qui se veut indépendante et résiste à l'attirance qu'elle a pour Keats. L'originalité de cette liaison est qu'elle n'a rien d'impossible et de tragique en apparence - la mère de Fanny, par exemple, étant de son côté. Mais c'est peut-être la limite aussi de cette histoire : ils s'aiment, se séparent, se retrouvent, chastement certes, mais on a du mal à voir le péril, le danger, à part la maladie... Il y a des scènes de déclaration, d'intimité qui devraient être bouleversantes, mais elles sont avant tout belles (la photographie du film est grandiose), sans l'émotion qu'on attend. Campion n'a pas voulu d'un mélo, tant mieux, mais on ne sent pas (assez) la passion de cette relation. Sauf sur la fin, superbement triste. Excellente actrice, d'une beauté aussi différente des classiques du genre. On retient plus le jeu du "mécène" de Keats, Paul Schneider, que celui de Ben Whishaw, un peu trop "Jim Morrison du 19ème" par moments. Très beau titre.
 
PS : j'ai vu aussi ce film en tout début d'année et je dois dire que j'irais bien jusqu'à mettre trois étoiles et non deux. Très beau et sensible, parlant beaucoup de poésie et faisant ressortir que le choix littéraire de certains mots, associés à d'autres, eh bien c'est justement la magie de la poésie qui peut en découler... Keats a tout du poète maudit, et cela fait du bien de (re)découvrir une plume romantique, tragique et superbe. Et je trouve que justement, Ben Whishaw est parfait pour le rôle...

10 février, 2010

Un long Destin de Sang, 4e de couverture

Stats

Bon, je ne vais pas vous parler du démarrage de Speedway, qui m'a l'air très modeste (aucun buzz, même pas un petit sujet de forum sur BD Gest, 115e meilleure vente à la FNAC -j'ai regardé ce matin-, bref pas de quoi pavoiser...), mais évoquons plutôt ce modeste blog qui en est à sa deuxième année d'existence.

Le 9 février 2009, on en était à 13 270 visites. Hier, j'ai arrêté le compteur à 28 650. Ce qui fait donc 15 380 visites depuis un ans, soit une augmentation de presque 14% dans la période. Eh bien, c'est toujours ça et je remercie bien évidemment les 42,13 visiteurs quotidiens en moyenne de leur intérêt quant à ma modeste personne et de leur fidélité. On garde le rythme !

05 février, 2010

A:XIS Priority

Sortie aujourd'hui de A:XIS Priority, T1 de ma nouvelle série Speedway (qui ne sera guère qu'un diptyque), mon 25e album de BD. Au passage, c'est mon 9e album chez Dargaud. Le T2 sortira en avril prochain, on n'aura donc pas à attendre trop longtemps pour savoir comment l'histoire se termine !

C'est la première et dernière fois que je parlerai de sport automobile en BD. J'ai toujours voulu, en effet, bien séparer mes deux métiers, mais il était sans doute inévitable et normal qu'un jour je fasse une concession. Je l'ai fait avec plaisir (quand même !) mais pour moi Speedway n'est pas une histoire de courses automobiles dans le futur - c'est une histoire de science-fiction qui a pour toile de fond une course automobile, nuance !

C'est en juin 2001 qu'à l'initiative de mon éditeur François Le Bescond j'ai rencontré Stephane Brangier (dit Siro) pour la première fois. Le courant est bien passé et je lui ai proposé la trame globale de Speedway dans la foulée. Nous avons signé le contrat en septembre 2001. Le premier tome sort donc en janvier 2010...

J'ai pu croire à un moment donné que le projet ne verrait jamais le jour. Mais je savais que Stephane y tenait, quand bien même il s'était engagé sur Aquablue. J'ai donc été patient ! Le découpage du T1 a été terminé dans le premier semestre 2002 mais j'avoue que j'ai attendu 2007 pour me mettre sur le T2. Je n'ai pas spécialement corrigé le T1, qui sort aujourd'hui dans sa version quasi originelle. On peut donc dire qu'il s'agit encore d'une oeuvre de jeunesse... C'est en tout cas une histoire assez simple, j'espère efficace et agréable à la lecture, très grand public. Les allusions au monde du sport auto actuel sont évidemment légions, sachez qu'il n'y a pas un seul nom qui ne fasse pas référence à des pilotes contemporains - les vrais initiés verront ça très vite !

Précision : le héros s'appelle Froilan. Il faut prononcer FROI-LANE. Je peux révéler qu'il s'agit d'une filiation directe avec le pilote José Froilan Gonzalez, Argentin, né en 1922, et qui est le pilote qui a fait gagner pour la première fois Ferrari en F1 (GP de Grande-Bretagne 1951).

Pour ce T1, il y a une préface signée par Sébastien Bourdais, le dernier pilote français en F1 à temps plein (2008-09). Je précise aussi que les couleurs sont dûes à Christophe Araldi, une mention qui a hélas été oubliée lors de l'impression...

Bonne lecture donc à tous, et en guise de cadeau, je vous offre la première page du T2 :


04 février, 2010

Man at work (3)



Votre serviteur en action avant-hier à l'Automobile Club de France, pour la présentation officielle du Championnat du Monde des Rallyes. Me voici à l'assaut de Sébastien Loeb et Kimi Raikkonen !

In The Air ***


de jason reitman avec george clooney, vega farmiga, anna kendrick

Ryan passe son temps en voyage, aéroports et avions, pour traverser les Etats Unis et annoncer des licenciements. sa vie perso consistant à ne pas s'engager, et à accumuler des "miles"...

Premier bon film de la saison 2010, Reitman confirme après "thank you for smoking" et "juno", dans un registre pas évident de film grand public bien écrit bien dans son temps, bon mélange de film de studio et film indé US. Ici, pas évident, il donne l'impression de filmer facile, léger, insouciant... sans céder à la facilité de scénario, noirceur et ironie viennent contrebalancer des situations prévisibles, notamment quand Ryan semble se découvrir plus sédentaire. Un film qui peut se voir comme une comédie à l'américaine, dans la bonne tradition du genre, à l'ancienne, haut de gamme, bref... un bon film d'avion !... mais qui traite de sujets graves sans en faire des alibis : la perte d'emploi dans un pays comme les US, "s'installer" ou pas dans une vie à deux, familiale. Dans le registre fun, Ryan et ses bagages, ses salons d'aéroport, ses hotels de luxe, ses "miles" (excellente scène finale à ce sujet). Clooney dans un rôle pas vraiment sympa mais qui le met en valeur, comme souvent... toujours cette coolitude qui en fait un acteur mémorable même si pas époustouflant, comme Cary Grant, une fois de plus.... plus de risques dans "Michael Clayton" ou "Syriana" quand même. De nouveau une grosse mention - surtout esthétique - à l'ukrano-américaine Vega Farmiga, aprés "never forever" notamment. La petite chanson d'elliott smith qui va bien quand ryan lui fait découvrir ses lieux de jeunesse à Omaha, Nebraska.

01 février, 2010

Angoulême 2010, un bref commentaire

La grand-messe de la BD s'est donc achevée hier avec le 37e Festival International d'Angoulême et en tant que professionnel de la profession qui publiera vendredi prochain son 25e album, je m'autorise les commentaires suivants : (roulements de tambour)
1. ça me fait toujours chier de ne pas y être alors que beaucoup des petits camarades du métier doivent y être...
2. un fauve d'or remis à Jean-Jacques Sempé : une sorte de prix d'honneur qui vient récompenser une carrière extraordinaire et évidemment un talent qui ne l'est pas moins. Bravo !
3. la présidence de Blutch : m'est apparue tout simplement excellente, avec un grand esprit de rassemblement et d'intégrité, d'honnêteté aussi, essayant pour une fois de dépasser certains clivages qui n'ont pas lieu d'être. De loin, je le félicite franchement.
4. le grand prix à Baru : personne ne va crier au scandale, c'est évidemment un auteur qui compte, que je lisais déjà dans Pilote étant adolescent. Andreas devra encore attendre une année supplémentaire et encore, j'ai bien peur que ce soit beaucoup plus...
5. le fauve d'or du meilleur album à Riad Sattouf pour le T3 de Pascal Brutal : je ne sais pas, j'ai pas lu (ni le T1 ni le T2), mais je veux bien croire que c'est fendard. J'ai un peu peur cependant qu'on ait là une nouvelle manifestation de ce que j'appelle le "cumul des mandats", à savoir que plus on est récompensé... plus on est récompensé ! Après Winschluss l'an dernier, Sattouf cette année : ils sont déjà au sommet, réalisateurs de films (des vrais hein ?, avec des dizaines de personnes qui travaillent sous leurs ordres et des producteurs qui les financent et qui sont vus par des centaines de milliers de spectateurs, voire qui sont nommés aux oscars !) (vous imaginez déjà leur place dans la profession ?), mais ça ne peut pas suffire, il faut en plus qu'ils soient fauve d'or à Angoulême ! Tant mieux pour eux évidemment, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y avait bien d'autres albums dans la sélection officielle qui auraient fait un meilleur fauve d'or.
6. Le prix pour Messire Guillaume : de nos amis Gwen de Bonneval et Mathieu Bonhomme (photo) - bien content pour eux, et je rappelle avec une petite fierté que Bonhomme a gentiment participé à ApocalypseMania, fournissant un dessin exclusif pour le T7 Manik Shamanik l'an dernier...