31 janvier, 2012

Clap de fin

Les amis, il faut parfois savoir s'arrêter (un peu). Je profite de ce dernier jour de janvier pour vous dire que je stoppe ce blog et que c'est comme ça, c'est la vie. Après six ans de bons et loyaux services, ce n'est pas un drame, non ?
Avoir deux métiers ne facilite pas les choses et vous savez que lorsque je ne suis pas derrière un micro, je suis à ma table à écrire et faire mes petites cases ! Il ne reste vraiment pas beaucoup de temps libre ensuite... Donc, au moins pour cette année 2012, je vais faire une pause. Vous retrouverez mes étoiles F1 sur le blog de Motors TV et mes annonces concernant la BD (ou des messages que je voudrais délivrer) sur ma page Facebook. Je suis moins prolixe sur Twitter mais je vais continuer, ça ne prend pas trop de temps.
Je remercie bien évidemment mon fidèle compagnon de route El Bacos qui m'a autorisé tout ce temps à reproduire ses excellentes critiques ciné et j'embrasse les 63 000 et quelques personnes qui m'ont suivi depuis février 2008 quand j'avais installé un compteur sur ce blog...
Si vous voulez me contacter d'une manière un peu perso, je vous invite à me laisser un message sur l'adresse the_lfb@yahoo.fr
Je n'exclus pas de revenir un peu plus tard dans l'année avec un nouveau blog, mais celui-ci serait consacré à l'Australie et à mon roman graphique... Je vais y réflechir et vous tenir au courant !
A bientôt !

06 janvier, 2012

dBD Awards 2011

C'était hier soir la 2e soirée des dBD Awards, sous l'égide de Frédéric Bosser et de son magazine dBD, avec les prix dans différentes catégories du meilleur de la BD 2011. On se souvient que l'an dernier, j'avais eu l'honneur de recevoir le prix du meilleur scénario et meilleur premier tome pour Un long Destin de Sang. Cette année, que ce soit moi ou mon collègue Fabien Bedouel, pas de nominations, ce qui, j'espère, ne signifie pas que notre Acte 2 a déçu ! Les lauréats en tout cas, avaient tous fière allure : David B., Fabien Nury, Brüno, Bastien Vivès... sans oublier l'excellent (un authentique maître !) Marc-Antoine Mathieu (photo) à qui j'ai eu l'honneur de remettre le prix du meilleur scénario pour son formidable livre 3"...

Autre photo, prise durant la soirée et qui a valeur de document : sur ce mur sont en train d'oeuvrer en parallèle François Boucq à gauche et Hermann à droite... Pas mal non ?

30 décembre, 2011

Bilan BD 2011 (final) / Ma BD de l'année

Allez, le dernier post 2011, pour revenir une nouvelle fois sur la BD. Le fameux rapport de l'excellent Gilles Ratier est donc paru et comme d'habitude on y apprend plein de choses. Il a comptabilisé l'incroyable chiffre de 5 327 livres de bande dessinée parus cette année, soit l'incroyable moyenne de 14,59 sorties par jour ! Je préfère néanmoins nuancer ce chiffre avec celui des strictes nouveautés et créations 2011 (qui est celui qui me concerne après tout) et là on ne totalise plus que 1 577 albums (soit tout de même 4,32 albums par jour...).
Ayant sorti deux albums en 2011, j'ai donc participé à l'effort collectif à hauteur de... 0,12%. Je fais partie des 1 487 auteurs ayant au moins trois albums publiés et un contrat en cours. Le chiffre tombe à 273 lorsqu'on ne compte que les scénaristes qui ne sont pas dessinateurs, ce qui est mon cas. 273, c'est finalement une petite communauté non ?
A titre personnel, je constate qu'aucun de mes albums ne fait partie des 200 meilleurs tirages de l'année. C'est dommage pour Un long Destin de Sang dont l'Acte 2 fait bien partie des "50 albums de 2011 que les membres de l'ACBD ont choisi de retenir en priorité". Qu'ils en soient une nouvelle fois remerciés. Cela avait déjà été le cas l'an dernier pour le T1 - je peux donc être fier de mon travail !

Comme d'habitude depuis 1979, je vais maintenant me livrer au petit jeu de décerner le prix honorifique de ma BD de l'année. Côté franco-belge, j'ai adoré les T1 et T2 de Barracuda (Dufaux-Jérémy, Dargaud) et c'est d'ores-et-déjà un prétendant pour l'année prochaine si le T3 est à la hauteur. Voyage aux Iles de la Désolation (Lepage, Futuropolis) m'a également marqué, sans oublier 3" (Mathieu, Delcourt). Côté révélation : Horacio d'Alba T1 (Le Gris-Siner, 12 Bis). D'autres valeurs sûres sont à noter et honorent leurs auteurs (Il était une Fois en France T5, XIII Mystery T4, Urban T1, Reconquêtes T1, Les Epées de Verre T2...) mais je vais une fois de plus jeter mon dévolu sur un comics.

En fait, pour la première fois, je vais récompenser une série et non un album. Parue entre 2002 et 2008, j'ai enfin lu en entier la grande saga Y The Last Man (Vaughan-Guerra, Vertigo) et c'est donc mon choix 2011. 10 albums de compilation, 60 issues en tout, c'est une grande oeuvre de la BD contemporaine qui raconte pratiquement au jour le jour l'itinéraire du dernier homme sur terre après qu'un fléau a tué tous ses congénères. Le découpage est évidemment ultra efficace et sacrément bien foutu, et même s'il y a des longueurs, on suit avec passion les cheminements des personnages. Le dessin n'est pas génial mais c'est surtout la qualité (drôlerie, ironie, intelligence) des dialogues qui a fait la différence. J'ai également été surpris par un dernier chapitre assez noir et désabusé.


Voici à titre indicatif les anciens lauréats :
1979 - Ici-Même (Forest-Tardi, Casterman)
1980 - La Foire aux Immortels (Bilal, Dargaud)
1981 - Le Comptoir de Juda (Les Passagers du Vent T3 - Bourgeon, Glénat)
1982 - Silence (Comès, Casterman)
1983 - Les Disparus d'Apostrophes (Jack Palmer T4 - Pétillon, Dargaud)
1984 - Fragments + Passages (Rork T1+2 - Andreas, Le Lombard)
1985 - La Fièvre d'Urbicande (Les Cités obscures T2 - Peeters-Schuiten, Casterman)
1986 - Lulu s'maque (Lucien T3 - Margerin, Les Humanoïdes associés)
1987 - Le grand Pouvoir du Chninkel (Van Hamme-Rosinski, Casterman)
1988 - Watchmen (Moore-Gibbons, DC)
1989 - V For Vendetta (Moore-Lloyd, DC)
1990 - L'Origine (Julius Corentin Acquefacques T1 - Mathieu, Delcourt)
1991 - Dream Country (Sandman T3 - Gaiman-Various, DC)
1992 - Froid Equateur (Bilal, Les Humanoïdes Associés)
1993 - The Books of Magic (Gaiman-Various, DC)
1994 - Fables & Reflections (Sandman T6 - Gaiman-Various, DC)
1995 - A Dame To Kill For (Sin City T2 - Miller, Vertige)
1996 - Il faut le croire pour le voir (Forest-Bignon, Dargaud)
1997 - From Hell (Moore-Campbell, Kitchen Sink)
1998 - Bloody Hell in America (The Invisibles T4, Morrison-Jimenez, DC)
1999 - Vacances de Printemps (Les formidables Aventures de Lapinot T5 - Le Gall-Trondheim, Dargaud)
2000 - Le Capitaine écarlate (David B, Dupuis)
2001 - Le Singe et la Sirène (Dumontheuil-Angeli, Casterman)
2002 - Born in Fire (Rising Stars T1 - Straczynski-Various, Top Cow/Image)
2003 - Lowlife (Daredevil T6 - Bendis-Maleev, Marvel)
2004 - L'Orme du Caucase (Taniguchi-Utsumi, Casterman)
2005 - Olivia Sturgess 1914-2004 (Rivière-Floc'h, Dargaud)
2006 - La Bête (Le Marquis d'Anaon T4, Dargaud)
2007 - L'Empire de Monsieur Joseph (Il était une Fois en France T1 - Nury-Vallée, Glénat)
2008 - Le petit Livre Rock (Bourhis, Dargaud), Le Goût du Chlore (Vivès, KSTR)
2009 - Loin d'être parfait (Tomine, Delcourt), Megan (West T5 - Dorison-Nury-Rossi, Dargaud)
2010 - Strychnine Lives (100 Bullets T9 - Azzarello-Risso, DC)

26 décembre, 2011

Mission : Impossible Protocole Fantôme *

de brad bird avec tom cruise, jeremy renner, paula patton

l'agence de ethan hunt est dissoute, ils vont agir en solo pour dénouer une attaque nucléaire, de Moscou à Mumbai en passant par Dubai

Encore un des ces films où on se fait avoir. Certes de la grosse prod US, blockbuster de l'automne mondial, mais avec une critique bien positive, sur l'efficacité du produit en question. Raté, c'est plutôt mauvais, bien en-dessous du minimum syndical. Cruise tente The comeback avec ce 4eme "MI", sauf que le petit Tom a choisi d'assurer en faisant dans la surenchère du genre, un (trop) plein de scènes d'action, de musique plus que saoûlante, d'explosions, de montage frénétique, une intrigue globalement incompréhensible, rien de crédible, tout dans l'exagération, et peu, vraiment trop peu, de dérision et d''humour. Brad Bird excellait dans le film d'animation, qu'il y reste, un film d'action n'est pas "Ratatouille", quelle bizarre idée de l'avoir engagé. Tom assure physiquement, notamment la seule scène qui fasse frémir, sur la Tour de Dubai, mais toujours aussi limité dans son jeu. Lea Seydoux promène son joli minois de blonde boudeuse pour son premier film US, pas d'une grande crédibilité en jeune tueuse française...

17 décembre, 2011

Top 10 objectifs BD

Petit jeu artificiel, sans doute vain, mais pas totalement inintéressant et en tout cas sincère sur ce qu'il me reste à obtenir dans ce métier qui est aussi le mien : auteur BD. Voici mes dix aspirations (pour 2012 et au-delà) classées en ordre d'importance décroissante...

1. VIVRE DE LA BD !
Voilà vingt ans que j'essaye d'atteindre ce nirvana, et je n'y arrive toujours pas - cela est évidemment dû à l'absence d'un best-seller dans ma bibliographie qui pourrait me permettre d'engranger des royalties régulières... On doit donc se contenter des avances sur droits et ça ne suffit pas à tenir annuellement. Il faut donc faire un autre métier...

2. ANDREAS ACCEPTE DE DESSINER UN DE MES PROJETS !
J'ai tellement d'admiration pour Andreas que j'ai bien souvent rêvé qu'il disait "oui". Contacts il y a eu, réponse positive jamais il n'y a eu. Son imaginaire est tellement riche que je peux comprendre qu'effectivement il n'ait pas besoin de moi... Mais sait-on jamais ?

3. ETRE EDITE PAR DELCOURT ET FUTUROPOLIS !
Je n'ai aucun a priori contre personne dans ce métier, mais après le Vaisseau d'Argent, Dargaud, Casterman, Emmanuel Proust, Glénat et 12Bis, j'estime que d'autres maisons d'éditions pourraient m'accueillir. Dupuis, Bamboo, Le Lombard, Soleil, Quadrants, je veux bien. Delcourt et Futuropolis, je veux énormément.

4. ETRE TRADUIT EN ANGLAIS !
Parce que c'est la langue des comics et la langue universelle, et que ça signifierait évidemment une présence sur le marché américain et anglais... Si ça ne se fait pas avec mon roman graphique Terra Australis, là je ne comprendrais plus rien.

5. ECRIRE UN SCENARIO A DEUX !
Il faudra quand même bien un jour qu'un de mes collègues scénaristes se laisse tenter par le fait de travailler avec moi sur un projet ! Je ne sais pas ce que ça pourrait donner, mais n'étant pas d'une nature conflictuelle, je pense que ça pourrait être intéressant...

6. PARTICIPER A UN PROJET COLLECTIF !
Un peu dans la lignée du précédent point. Je ne parle pas ici d'un projet où plusieurs dessinateurs sont impliqués : j'ai connu ça avec L'ultime Chimère et ça m'a bien plu. Non, je parle d'un projet-concept façon Delcourt (7, Le Casse, Jour J...) où je serais sollicité et où il faudrait se creuser les méninges... Je suis disponible !

7. ECRIRE UN BLAKE & MORTIMER !
Parce que je crois que c'est un peu le phantasme de tous les scénaristes de la profession... Je jure ici que j'ai évidemment une idée déjà prête si on faisait appel à moi et que je crois sincérement qu'elle est bonne !

8. AVOIR DU FIXE DANS MES CONTRATS !
Je rigole un peu mais j'ai tellement entendu parler de cette clause mirifique et seulement réservée à une élite que j'aimerais bien, ne serait-ce qu'une fois, voir ce que ça fait...

9. ETRE PLUS SOUVENT INVITE DANS LES FESTIVALS !
Là en revanche, je ne rigole plus parce que c'est vraiment quelque chose qui me manque. Je ne suis pas dessinateur, on est d'accord, mais bon, j'ai tout de même l'impression qu'on pourrait penser à moi un peu plus souvent ! Mais il est vrai qu'avec mon autre métier, il n'est pas toujours facile de se libérer... Maudit cercle vicieux !

10. ETRE FINALISTE POUR LE GRAND PRIX ACBD ET ETRE NOMINE A ANGOULEME !
Je regroupe ces deux notions qui sont complémentaires finalement et qui symbolisent notre désir à tous de reconnaissance et de (petite) gloire. Il faut rester humble face à cela et je ne suis pas habitué aux honneurs. Mais c'est une notion qui existe, et qui prouverait déjà qu'on a été lu, compris, approuvé, voire envié. Et ça ne peut faire que du bien et donner confiance.

Vous remarquerez que je n'ai pas parlé d'adaptation audiovisuelle d'un de mes scénarios, notamment au cinéma. C'est sûr que c'est là aussi un objectif qui serait formidable. Mais je crois sincérement que ça n'arrivera jamais !

14 décembre, 2011

Shame ***

de steve mc queen avec michael fassbender, carey mulligan

New York, Brandon, multiplie les conquêtes, mais plus sex-addict que séducteur. L'arrivée de sa soeur, instable, va révéler son mal-être.

Deuxième film de Steve McQueen, aprés "Hunger", pareillement maitrisé et ambitieux, on est à l'évidence face à un déjà grand réalisateur, rappelant l'irruption de James Gray à la fin des 90"s. Le sujet n'est pas évident, attention à bien choisir sa séance de ciné et sa salle, l'affiche, ratée, ainsi qu'un "pitch" (un playboy new-yorkais accro au sexe) pouvant tromper... Mais plus le film avance, plus il plonge dans l'autodestruction, plus cela devient intimiste, un vrai film indé, qui dérange, met mal à l'aise. Pas totalement abouti, il manque le mélange de perversion assumée et de tristesse totale qu'avait "le dernier tango à Paris" auquel on pense. le sujet dépasse le thème d'un homme dépendant, son incapacité à s"émouvoir, à accepter la séduction (avec sa collègue de bureau), sa fuite dans le footing dans les rues de NYC (superbe scène nocturne). Un peu démonstratif sur la fin, avec cette scène "de cul à trois" trop mise en scène. Grande interprétation de Fassbender et de Carey Culligan, bien plus convaincante que dans "Drive". La relation entre le frère et la sœur, déterminante dans leur évolution respective, rarement aussi bien montrée au cinéma. Et New York, si souvent filmée, une nouvelle fois fascinante et mémorable.

08 décembre, 2011

Sydney 2011

Je rentre tout juste d'une semaine passée à Sydney, l'occasion pour moi d'aller me "ressourcer" dans cette ville et ce pays, l'Australie, extraordinaires, que j'aime de plus en plus. L'occasion aussi pour moi d'aller poursuivre quelques recherches dans le cadre de mon roman graphique qui paraîtra au mois d'octobre prochain et dont le titre vient d'ailleurs de changer : ce ne sera plus Bandaiyan (le titre sera conservé pour le Livre III de l'album) mais bien Terra Australis. Je travaille au projet de lancer aussi courant 2012 un blog exclusivement consacré à cette oeuvre, qui sera forcément la plus importante de ma carrière de scénariste BD. L'occasion enfin d'aller voir quelques amis sur place et d'assister à la finale du championnat V8 Supercars qui se déroulait au parc olympique d'Homebush. Bref, six jours pleins et bien occupés, hélas tempérés par une météo capricieuse et des températures très moyennes (17-21 degrés), les plus froides pour un début d'été austral depuis 50 ans !
Voici trois photos qui résument un peu la semaine :

Un bateau de croisière semble défier l'Opéra en plein Port Jackson,
la preuve surtout que ces immeubles flottants sont d'une taille gigantesque...

Le Cadmans Cottage, en plein quartier The Rocks, construit en 1816, le plus vieux souvenir
des constructions des premiers colons de Sydney Cove...

Et enfin un avion qui s'envole de Botany Bay, où est situé l'aéroport international,
un soir où un beau coucher de soleil était visible depuis mon appartement...

F1 : GP du Brésil - Webber sauve l'honneur

Le rideau s'est fermé sur la saison 2011 au pays de Senna, à l'issue d'un GP curieusement morne et peu intéressant alors que ce pays et ce circuit d'Interlagos nous avait offert trois années d'anthologie entre 2006 et 2008 lorsque le championnat s'y était joué. Webber a donc gagné, et on ne saura sans doute jamais si ce fut mérité et normal ou si c'est quand même un jeu d'équipe qui a été mis en place, avec la complicité bienveillante de notre incontestable champion du monde de l'exercice, Vettel. Lequel termine l'année avec 36 étoiles, soit le score le plus élevé jamais obtenu pour une année complète depuis que ces étoiles existent, à savoir depuis 1996 ! Le voilà peut-être le nouveau Senna...

Les étoiles d'Interlagos :
*** : Webber
** : Button, Sutil
* : Vettel, Kobayashi, Petrov

Le classement final 2011 : 1. VETTEL, 36 étoiles. 2. Button : 23. 3. Hamilton : 22. 4. Alonso : 18. 5. Webber : 14. 6. Schumacher, Kobayashi : 10. 8. Alguersari, Sutil : 8. 10. Perez, Di Resta : 7. 12. Rosberg, Buemi, Petrov : 6. 15. Heidfeld, Massa : 4. 17. Maldonado, Senna : 3. 19. Barrichello : 12. 20. Liuzzi, Karthikeyan, Kovalainen : 1.

Le classement depuis 1996 : 1. MSchumacher : 264 étoiles. 2. Alonso : 191. 3. Button : 147. 4. Raikkonen : 140. 5. Barrichello : 130. 6. Hamilton : 126. 7. Hakkinen : 125. 8. Coulthard : 118. 9. Vettel : 114. 10. Villeneuve : 100. 11. RSchumacher : 98. 12. Trulli : 91. 13. Massa : 87. 14. Webber : 86. 15. Frentzen : 79. 16. Fisichella : 77. 17. Montoya : 71. 18. Heidfeld : 69. 19. Irvine : 61. 20. Alesi : 58. 21. Kubica : 50. 22. Rosberg : 49. 23. Kobayashi : 28...

Les Neiges du Kilimandjaro ***

de robert guediguian avec jean pierre darroussin, ariane ascaride, gerard meylan, maryline canto, gregoire leprince ringuet

Marseille, Michel perd son travail au Port, mais profite de sa famille, avec Marie-Claire, sa femme. Ils se font braquer violemment un soir. Michel retrouve l'un des agresseurs.

Qualité et justesse de scénario, interprétation, toujours aussi impeccables. Guediguian film depuis 25/30 ans avec la même bande, ils sont devenus vieux mais leurs histoires sonnent toujours juste, encore plus quand ils se retournent sur ce qu'ils sont devenus. le sujet même de ce film, confrontés à la misère sociale manifestée par la violence, alors qu'ils veulent profiter de leur famille, de leurs habitudes. Une histoire qui sait gratter à rebrousse-poil. comme ces deux scènes dérangeantes, des gifles aux leçons de "morale" de Michel/Darroussin face à son pote de lutte Meylan, qui veut que leur agresseur paye le maximum, et celle de Marie-Claire/Ascaride face à la "mère indigne" qui ne s'occupe pas de ses enfants, et lui explique qu'elle n'a pas voulu de cette vie. Bien sûr, ce film reste, comme souvent chez Guédigian, un conte. Un épilogue pas réaliste, mais qui célèbre quand même une fraternité et une bienveillance de ces personnages. Darrousin, royal une fois de plus, tous les "jeunes" de la distribution s’intègrent parfaitement dans la troupe, et mention spéciale à l'indispensable Mayline Canto.

28 novembre, 2011

La Femme du Vème

de pawel pawlikovski avec ethan hawke, kristin scott thomas, johanna kulig

Tom, écrivain américain sans inspiration, débarque à Paris, se fait chasser par son ex femme qui lui interdit de voir leur fille, se fait dépouiller, atterrit dans un hôtel sordide, rencontre une femme mystérieuse qu'il retrouve dans le Vème arrondissement.

Film surprenant, pas du tout le romanesque qu'on pourrait attendre d'un roman de Douglas Kennedy. Un film bien plus "polonais", de l'Est, qu'anglo-saxon, comme son réalisateur, qui rappelle clairement une culture, une ambiance, qu'on retrouve chez Polanski, entre thriller et film fantastique. ou une autre vision d'un étranger à Paris, comme dans le récent "love and bruises". Une fois encore dans le décor pas glamour autour des gares du nord de Paris : c'est ambitieux, mais difficile d'accrocher... un certain ennui, ou l'impression d'un film pas vraiment abouti. Peut-être à cause d'un Ethan Hawke qui en fait beaucoup pour avoir l'air perdu... Sa relation avec la Polonaise, la plus saisissable dans une histoire mélangeant délibérément réalité et imagination, a plus de charme.

22 novembre, 2011

Coffret L'ultime Chimère

Sympathique initiative de Glénat qui sort le 7 décembre prochain (soit l'idéal avant les fêtes de fin d'année) un coffret comprenant les 7 albums de L'ultime Chimère, ma série réalisée entre 2008 et 2011 et admirablement illustrée  par Griffo, Olivier Mangin, Fabrice Meddour, Héloret, Brice Goepfert et Philippe Aymond. L'occasion de (re)découvrir en une quasi intégrale cette grande sage qui couvre 40 siècles - comme le dit joliment la (nouvelle) couverture... Dernière précision : le coffret est vendu 75 euros, soit 20% d'économie par rapport au prix cumulé des albums...

14 novembre, 2011

Contrats BD

Allez, je peux le dire, maintenant que les contrats sont signés... Depuis quelques mois, on trvaillait à de nouveaux projets qui verront donc le jour à partir de 2012. Ce sont :

DEADLINE - avec Christian Rossi, Glénat. Un one-shot se passant aux Etats-Unis, de la Guerre de Sécession au début du XXe siècle, mettant en scène un soldat sudiste dont nous suivrons en quelque sorte la vie... Une nuit particulière de 1864 sera le grand tournant de son existence... Je ne peux que confirmer ici l'extrême excitation que je ressens à développer ce projet avec l'un des plus grands dessinateurs réalistes actuels. Nous sommes très ambitieux par rapport à ce livre qui essaiera d'aller au plus profond d'un homme confronté à ses choix et à ses doutes, notamment en temps de guerre lorsqu'il se retrouve face à un prisonnier pas comme les autres...

MATT PETERSON (titre provisoire) - avec Jean-Yves Delitte, Casterman. Une série grand public réalisée en partenariat avec un grand journal de sport... L'occasion d'essayer de percer quelques portes du monde du sport moderne, avec en toile de fond les grands événements internationaux. Inutile de préciser que le T1 aura pour cadre les Jeux Olympiques de Londres. Au-delà du contenant, je ne peux que confirmer qu'il s'agit d'une vraie oeuvre personnelle, l'occasion pour moi de faire une sorte de Lady S.

LES AMANTS DE CARCASSONNE  - avec Luca Malisan, Glénat. J'en ai déjà parlé sur ce blog, une coédition avec les Monuments Nationaux où l'on verra la ville et la Cité de Carcassonne, principalement durant l'été 1944 au moment de la Libération de la ville, avec l'écrivain Joë Bousquet en personnage principal...

F1 : GP d'Abu Dhabi - Vettel crève, Hamilton crève l'écran

Alors que le soleil se couche sur la saison F1 2011, on doit vous avouer qu'on est de plus en plus impressionné par Sebastian Vettel... J'irais presque à penser qu'on est peut-être en train d'assister à la prise de pouvoir incontestable pour le titre de meilleur pilote de tous les temps. En tout cas, double champion du monde à son âge, il n'a pas eu la possibilité de rajouter une 3e victoire à Abu Dhabi en autant de GP, suite à une incroyable défaillance de roue arrière droite. Presque dommage, même si c'est bien de laisser aussi la place aux autres !
Bravo donc à Hamilton, Alonso et Button qui ont pu briller dans la nuit de ce palais des 1001 nuits qu'est le circuit d'Abu Dhabi, toujours aussi peu intéressant mais au cadre assez unique en son genre...

Les étoiles de Yas Marina :
*** : Hamilton
** : Alonso
* : Sutil, Kobayashi

Le classement après 18 GP :
35 étoiles : Vettel ; 22 : Hamilton ; 21 : Button ; 18 : Alonso ; 11 : Webber ; 10 : Schumacher ;
9 : Kobayashi ; 8 : Alguersari ; 7 : Perez, Di Resta ; 6 : Rosberg, Buemi, Sutil ; 5 : Petrov ; 4 : Heidfeld, Massa ; 3 : Maldonado, Senna ; 2 : Barrichello ; 1 : Liuzzi, Kovalainen, Karthikeyan

06 novembre, 2011

Portrait

Au passage, voici ma nouvelle photo "officielle" de chez Dargaud... Copyright Rita Scaglia.

Intouchables ***

de eric Toledano et Olivier Nakache. Avec François Cluzet, Omar Sy, Anne Le Ny.

Paris, beaux quartiers, Philippe, tétraplégique, embauche Driss, qui sort de la banlieue, comme aide à domicile

Comédie de l'automne, sans doute, salle pleine au Pathé de Lyon et c'est mérité. l'a priori favorable après la réussite "Nos Jours heureux" sur les colonies de vacances, se confirme : ces réalisateurs ont un vrai talent de comédie, une denrée rarissime dans le cinéma français, ils ont les idées, le sens des dialogues, le ton, le rythme. Sur un sujet casse-gueule, ils trouvent le ton juste, ni gnangnan ni juste méchant. Un talent qui se voit dans des détails, qui n'en sont pas. Cette entame de film avec Driss au volant d'un bolide, percutant, qui met le film sur les rails. Ou encore la musique, inspiration funk/soul qui se confirme chez ces réalisateurs, pour les chansons. Et le thème musical du film, plus mélancolique, apporte la touche émotionnelle qu'il faut. C'est souvent drôle, très drôle, vannes du personnage de Driss surtout, son imitation des myopathes du Téléthon est grandiose. Comme Joey Starr crevait l'écran dans "Polisse", Omar Sy est royal dans "Intouchables", en état de grâce, on peut même dire, un festival de composition comique, et pas seulement. Et comme pour Joey, il se lâche dans une scène de danse... Cluzet impeccable dans l'humour, dans ce rôle à Oscars qui casse tous les codes des zandicapés au ciné. Une alchimie rare d'une comédie populaire qui restera, on va la (re) voir souvent.

The Artist **

de michel hazanavicius avec jean dujardin, bérénice béjo

fin des années 20, Hollywood, George Valentin est la star du muet. Il lance la carrière de la jeune Peppy Miller. Mais l'arrivée du parlant, qu'il refuse, lui sera fatal.

Film évènement, certainement par un certain culot d'oser un film grand public en noir et blanc et totalement muet. De là à le mettre sur un piédestal... Il y a de très belles idées de mise en scène, des vrais instants de grâce, notamment au début, entre Valentin et Peppy (les différentes prises de leur scène de danse), une belle idée de happy end final, sans musique... de la belle ouvrage, plus proche de l'exercice de style que du film personnel finalement, trop référencé. Mais avec un vrai problème de rythme. Cette idée de mise en scène nécessite aucun temps mort, et il y en a. La déchéance/descente aux enfers de Valentin est interminable. Elle noircit par ailleurs le film qui devait être vraiment léger pour fonctionner. Dommage. Pas sûr que la composition de Dujardin soit au niveau d'un Prix à Cannes (= sûr du contraire) mais Bérénice Béjo est resplendissante, superbe.

Polisse ***


de maiween le besco avec joey starr, karin viard, marina fois, frederic pierrot, nicolas duvauchelle

Paris Est, le quotidien de la BPM, Brigade de Protection des Mineurs. Une jeune photographe suit le groupe.Maiween a sans doute réalisé le film de sa vie, ce moment unique, d''une certaine grace cinématographique, enfanté sans doute dans la douleur vu le sujet, en surrégime par rapport à son talent de réalisatrice, mais ce film existe. Avec sa force implacable, cette capacité à raconter le quotidien de ses flics entre le sordide des afffaires traitées, leur vie en collectivité et leur vie privée souvent cabossée. Maiween avance au pas de charge, pas toujours léger, pas toujours pertinent -la scène de l'accouchement, même aprés réflexion, est inutile-, beaucoup de franches déconnades, on y croit et on rigole, Karin Viard toujours royale dans ce domaine. Le risque du casting (que des têtes connues ou presque) est largement évité, on croit aux personnages de chacun, notamment la glaçante Marina Fois. Joey est bien SuperStarr, son charisme en impose, on sent bien que Maiweeen le chouchoute. Avec aussi une certaine complaisance pour leur relation amoureuse. une chronique de flics, qui saute parfois trop vite d'une histoire à l'autre, qui peut rappeler les (très bonnes) séries télé en la matière, ou plus loin "L 627" de Tavernier (qui reste un bon cran au dessus, Tavernier ayant bien plus de métier) ou encore "Le petit Lieutenant" de Beauvois. Film courageux, sans doute sorti des tripes, qui restera.

18 octobre, 2011

F1 : GP de Corée du Sud - Guess who ?

Vettel a encore gagné, mais franchement on était persuadé que ce serait au tour de Lewis Hamilton de renouer avec la victoire. Mais notre nouveau champion du monde est d'évidence au-dessus du lot et a contrôlé comme jamais sa course. On aura en tout cas apprécié de voir ce GP se dérouler sur le sec et moins apprécié le décor en forme de marécage et de chantier industriel bordant le circuit...


Les étoiles de Yeongam :
*** : Vettel
** : Hamilton
* : Alguersari, Buemi, Kovalainen

Le classement après 16 GP :
32 étoiles : Vettel
19 : Button, Hamilton
16 : Alonso
11 : Webber
9 : Schumacher
8 : Kobayashi
7 : Perez, Di Resta, Alguersari
6 : Rosberg, Buemi
5 : Petrov, Sutil
4 : Heidfeld, Massa
3 : Maldonado, Senna
2 : Barrichello
1 : Liuzzi, Kovalainen

10 octobre, 2011

Projets perso ou de commande ?

Après 15 mois d'attente, j'ai enfin signé un nouveau contrat BD il y a quelques jours. Deux autres devraient suivre assez vite, me voilà rassuré. Quand on est auteur, on a des choses à raconter. Les éditeurs sont là pour vous faire confiance et vous permettre de le faire. Acessoirement, on essaye d'en vivre.
Généralement, les idées d'albums viennent des auteurs, qui ont des envies. Ils proposent donc un projet original, et ils espérent que justement, ce sera original, fort, marquant et toutes ces sortes d'adjectifs flamboyants. Souvent, sur le moment, ils y croient. C'est ce qu'on appelle aussi le processus de création. Des projets personnels, issus d'un songe, d'un livre ou d'une idée capturée puis qui fait son bout de chemin...
Il arrive aussi que des éditeurs vous appellent et vous font part d'un projet qu'ils ont eu, eux. Soit pour une adaptation, soit pour un concept, soit pour une thématique précise, en fonction par exemple d'un dessinateur qu'ils aimeraint bien publier. Ce fut le cas pour Un long Destin de Sang : 12 Bis m'a sollicité pour seconder Fabien Bedouel qui souhaitait faire une BD sur la première guerre mondiale. J'ai gambergé six mois et je crois avoir trouvé une histoire et un mode de narration qui valait le coup. Chez Emmanuel Proust, j'avais aussi fait deux adaptations (Le Bonheur dans le Crime et Mongo le Magnifique) et cela m'avait beaucoup plu.
Tout cela pour dire que je n'ai rien contre les commandes, bien au contraire. L'envie n'est peut-être pas la même, effectivement, mais c'est un bon moyen de se (re)motiver, de se documenter, d'apprendre des choses. Ca peut même ressembler à un défi. Et il y a toujours moyen de retomber sur ses pattes, d'exprimer des idées vraiment persos, d'en faire une oeuvre à soi.
C'est le cas avec ce nouveau projet : Les Amants de Carcassonne, qui sera dessinée par l'Italien Luca Malisan. L'album s'inscrit dans la collection Monuments Nationaux, coédité par Glénat. Pour résumer : il faut mettre un scène un monument national, en l'occurence la Cité de Carcassonne. Et si la règle du jeu m'oblige forcément à évoquer le célèbre épisode des cathares et du siège de la ville en 1209, eh bien vous verrez que j'ai réussi à mettre en scène principalement un écrivain handicapé et une romance bizarre se déroulant sur fond de deuxième guerre mondiale... et que j'en suis très content. Sortie prévue en 2012.

30 septembre, 2011

La Guerre est déclarée ***

de valerie donzelli avec valerie donzelli, jeremie elkaim

Paris, Juliette rencontre Roméo, ils ont un enfant, Adam. Mais l'enfant est malade, il a une tumeur, il faut l'opérer. Ses parents et ses proches veulent se battre.

Film français évènement de la rentrée et sans doute de l'année, il le mérite, c'est une œuvre à part, forcément, car les deux acteurs racontent leur histoire. un mélange d'impudeur assumée, et de film d'une époque, celle des années 2000 parisiennes. En bien moins morbide et extrême, le même effet coup de poing que "les nuits fauves" de cyril collard au début des 90's. Et pourtant, un film centré sur un enfant, gravement malade, dans les milieu hospitalier, pouvait refroidir, il est bien sur facile de faire de l'émotion avec ce sujet. Sujet finalement pas si central, comme le (superbe) titre l'indique, il s'agit de la détermination d'un couple "normal", jeune, à lutter, ensemble, malgré tout, pour traverser l'épreuve, à exprimer qu'il y a la vie, malgré tout. le plus émouvant est sans doute que ce couple de cinéma soit l'ex couple dans la vie de cette histoire, il faut du cran pour faire revivre ce qu''ils ont vécu. avec tout ce qu'il faut de mise en scène originale, de fantaisie dans des moments tendus, pour que cela ne soit pas un documentaire, une vraie légèreté par moments, pas de ton artificiel (contrairement à "la reine des pommes", son précédent film), la voix off met de la distance. Donzelli et Elkaim sont deux très beaux acteurs, on se souviendra de leur composition. Rajoutons les choix musicaux, variés, excellent, juste qu'à nous faire redécouvrir "Rectangle" de Jacno en générique de fin.

F1 : GP de Singapour - Singin' in the night for Vettel !

Il ne lui manque plus qu'un point pour être champion du monde (face à Button), mais il n'y a plus de suspense : Sebastian Vettel sera de nouveau couronné en 2011, et franchement on ne peut qu'être admiratif face à ses performances actuelles. Il est clairement phénoménal, et à 24 ans... Button est en train de prendre le pas sur Hamilton, qui nous agace un peu avec ses manoeuvres désespérées, mais on reste persuadé qu'une éventuelle bataille Vettel-Hamilton pourrait être aussi forte que celle entre Prost et Senna en leurs temps. En attendant, force est de constater que ce GP de Singapour tient bien sa place dans le calendrier et qu'on est même content de retrouver des courses qui durent deux vraies heures !

Les étoiles de Marina Bay :
*** : Vettel
** : Button, Di Resta
* : Webber, Alonso, Hamilton, Perez

Le classement après 14 GP :
29 étoiles : Vettel
19 : Button
17 : Hamilton
16 : Alonso
11 : Webber
9 : Schumacher
8 : Kobayashi
7 : Perez, Di Resta
6 : Rosberg, Alguersari
5 : Buemi, Petrov, Sutil
4 : Heidfeld, Massa
3 : Maldonado, Senna
2 : Barrichello
1 : Liuzzi

29 septembre, 2011

Simply Red

Au passage, mention plus que bien pour un album sorti en mai dernier et que je n'ai découvert que lors de cette rentrée : Simply Red Farewell - Live in Concert at Sydney Opera House. L'occasion de se remémorer une fois de plus les années 80 et 90, quand ce groupe enchaînait vraiment les succès. J'ai toujours entendu dire que Mick Hucknall était une vraie peau de vache en tournage ou en interview, le fait est que sa voix n'a pas pris une ride. L'occasion aussi de découvrir quelques morceaux un peu plus récents qu'on ne connaissait pas forcément et qui sont pas mal, en plus d'avoir été enregistrés à Sydney (je croyais au passage que le concert avait lieu à l'intérieur de l'opéra, mais non, c'était bien à l'extérieur...). Excellent album live donc, même si on aurait aimé que le public ait la possibilité de chanter un peu plus seul sur certains morceaux car je trouve toujours ça très fort...

Simply Red Top 10 subjectif, sans ordre particulier :
Your Mirror
Holding Back The Years
For Your Babies
Fairground (LP Version)
Fairground (Rollo & Sister Bliss Mix)
Wonderland
Stars (PM Dawn Remix)
Never Never Love
Enough
Money's Too Tight (To Mention)

19 septembre, 2011

Présumé coupable ***

De vincent garenq avec philippe torrenton, wladimir yordanoff, noemie lvosky, raphael ferret

Outreau, alain marecaux, huissier de justice, est arrêté en 2001, accusé de pédophilie. Malgré l’absence de preuves, il est maintenu en prison par le juge Burgaud.

Après « Omar m’a tuer », l’année 2011 fait froid dans le dos sur les erreurs de la justice francaise. Encore plus avec cette affaire Outreau, avec un peu de recul un scandale incroyable, d’avoir suivi ceux qui accusaient (portraits gratinés de ces chtis dans le film) et maintenu les accusations (composition impressionnante du juge Burgaud). Film assez sobre, sans en rajouter dans le pathos, il faut dire que les faits concernant Marecaux suffisent à eux-mêmes. Torreton porte le personnage avec son talent d’acteur 4 étoiles. On peut moins aimer la phase « à l’américaine » avec la perte de kilos, ca met toujours mal à l’aise. Pas de happy end, la réalité est ce qu’elle est, ces accusés ont eu leur vie bousillé, Marecaux en tête.

14 septembre, 2011

Jean-Paul Mougin

C'est non sans une certaine émotion que j'apprends le décès de Jean-Paul Mougin, ancien rédacteur en chef du magazine BD (A Suivre). Je me souviens encore de ma visite dans son bureau, au début des années 90... Je venais de publier mon premier album (Les 13 Transgressions, avec Godard et Coutelis, Vaisseau d'Argent) et je venais lui "vendre" l'idée d'une série divisée en sept histoires de vingt pages : l'évocation de quelques figures historiques et authentiques qui seraient toutes passées par un même lieu, fictif celui-ci. Cela s'appelait Cabaret des Espoirs, en collaboration avec Jeanne Puchol, et j'avais évidemment le rêve secret que cela soit publié in fine dans la prestigieuse collection Romans (A Suivre) qui a bercé toute mon adolescence (Pratt, Comès, Servais, Munoz et Sampayo)... J'étais déjà dans la vie active mais Mougin avait cette réputation d'être le gourou d'(A Suivre) et de Casterman et on n'entrait pas forcément conquérant dans son bureau. Mais il m'avait écouté avec intérêt et trois histoires avaient finalement été publiées dans (A Suivre) dans les mois qui allaient suivre. Cela reste une de mes grandes fiertés d'auteur BD, même si ces soixante pages n'ont jamais été réunies en album.
Voici une case extraite de la première histoire, consacrée au poète maudit Tristan Corbière. Par un raccourci asses saisissant, j'ai appris la mort de Mougin au moment même où j'ai eu confirmation que j'allais bien retravailler avec Casterman, pour un nouveau projet dont je vous parlerai bientôt...

Cabaret des Espoirs, Le Poète contumace, Bollée & Puchol, 1990.

13 septembre, 2011

Bandaiyan, fin de l'écriture

Emotion hier soir avec le mot "fin" que j'ai officiellement tapé sur mon script de Bandaiyan, mon roman graphique consacré à la naissance de l'Australie. Voilà, après une année entière (2008) consacrée à travailler en amont sur ce projet (lectures, recherche de documentation, visite de musées, demande de renseignement, ébauches de plan...), j'avais véritablement lancé le mode écriture en 2009. Il m'aura donc fallu deux ans et demi pour écrire environ 475 pages de bande dessinée qui devraient sortir en 2012.
Inutile de dire que c'est jusqu'ici la grande oeuvre de ma vie et que je continue d'être époustouflé par le travail de Philippe Nicloux. J'ai dans la tête d'ouvrir un nouveau blog pour début 2012 qui serait entièrement consacré aux annotations et autres coulisses de ce projet... Car il y aura des choses à dire pour compléter la BD, croyez-moi !

F1 : GP d'Italie - Vettel, trois ans après...

Oui, c'est bien sur ce circuit de Monza que Vettel avait remporté son premier GP - en 2008, avec une Toro Rosso... Imagine-t-on aujourd'hui Buemi remporter le GP d'Italie devant les Red Bull, McLaren et Ferrari ? Non, pourtant Vettel l'avait fait, et sous la pluie en plus ! La course qu'on voit désormais devant lui est celle qui mène à un deuxième titre de champion du monde et avec huit victoires en treize courses, il n'y aura rien à redire, ce ne sera que justice.

Les étoiles de Monza :
*** : Vettel
** : Button, Schumacher, Alguersari, Senna
* : Alonso, Hamilton, Di Resta, Perez

Le classement après 13 GP :
26 étoiles : Vettel
17 : Button
16 : Hamilton
15 : Alonso
10 : Webber
9 : Schumacher
8 : Kobayashi
6 : Rosberg, Perez, Alguersari
5 : Buemi, Petrov, Sutil, Di Resta
4 : Heidfeld, Massa
3 : Maldonado, Senna
2 : Barrichello
1 : Liuzzi

08 septembre, 2011

Karting avec Sébastien Bourdais !

Je vous laisse découvrir ce petit film réalisé il y a deux jours... Nous sommes au Mans et j'ai la possibilité d'essayer le kart électrique qui sera utilisé à Bercy en fin d'année. Je me lance à l'assaut de la piste Alain Prost avec une fougue non feinte et tout cela sous les yeux d'un Sébastien Bourdais qui se marre bien ! 

(c) Motors TV - 2011

07 septembre, 2011

Billy (suite) - quand la réalité rejoint la fiction

Incroyable... Quelques jours après la soirée XIII Mystery, voilà que je tombe sur cet article où l'on apprend qu'un certain Deryl Dedmon, 18 ans, a tué le 26 juin dernier une personne de couleur noir au hasard, dans la rue au Mississipi (http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/05/01003-20110905ARTFIG00488-un-crime-raciste-emeut-l-amerique.php)... Un fait divers ignoble qui fait écho à Billy, dans la mesure où mon personnage tue effectivement, au hasard aussi, six personnes dans la rue et qu'il est âgé de 19 ans ! Ce n'est pas tout : la ressemblance est même frappante entre Dedmon et le Billy dessiné dans Toutes les Larmes de l'Enfer par William Vance.
Comme me l'écrit ce matin Jean Van Hamme dans un mail : "Le choix de Billy comme personnage principal d'un XIII Mystery est certainement le plus inattendu de toute la panoplie. Mais il n'a jamais été contesté car formidablement représentatif d'un mal être des jeunes issus d'un monde surencombré qui font malheureusement la une des faits divers comme l'article le démontre une fois encore"...

31 août, 2011

XIII Mystery Party

De retour de Bruxelles où j'ai participé hier soir au séminaire des représentants Dargaud, et à cette occasion l'accent a été mis sur les séries XIII et XIII Mystery et on sait que j'ai l'honneur de participer à l'aventure de cette dernière. Mes collègues auteurs et moi avions donc fait le déplacement et nous avons pu au micro exprimer notre sentiment sur les personnages dérivés de la série XIII (qui redémarre bien le 18 novembre prochain, et le XIII Mystery n°4 sortira aussi le même jour) que nous avons eus à traiter. Jean Van Hamme, évidemment présent, a eu un mot sympa en assurant publiquement que mon personnage était "très émouvant".
Mon album sur Billy Stockton (XIII Mystery n°6) sortira en 2013, et toute l'année 2012 sera consacrée par Steve Cuzor à dessiner l'album et personne ne doute que ce sera top. J'aurais évidemment largement l'occasion de revenir sur cette actualité ô combien importante pour moi...

Petit souvenir de la soirée : votre serviteur, Maître Jean Van Hamme,
Joël Callède (scénariste du XIII Mystery n°7) et Didier Alcante (scénariste du XIII Mystery n°4).

30 août, 2011

F1 : GP de Belgique - Vettel a la frite

On a appris après la course qu'on avait eu peur chez Red Bull à cause de choix risqués de réglages qui auraient pu menacer la vie des pneumatiques des deux voitures et donc engendrer des accidents... à l'arrivée, le directeur technique Adrian Newey (photo) ne cachait pas son soulagement et son émotion. Et c'était paradoxalement le plus beau résultat qui soit : victoire de Vettel (la 7e de la saison), doublé pour Red Bull (le 2e). Bref, tout roule pour l'équipe qui s'apprête une nouvelle fois à tout rafler en 2011 et personne ne pourra y trouver à redire.

Les étoiles de Spa :
*** : Vettel
** : Webber, Button, Schumacher, Sutil, Maldonado
* : Rosberg, Petrov, Senna

Le classement après 12 GP :
23 étoiles : Vettel
15 : Hamilton, Button
14 : Alonso
10 : Webber
8 : Kobayashi
7 : Schumacher
6 : Rosberg
5 : Perez, Buemi, Petrov, Sutil
4 : Heidfeld, Massa, Di Resta, Alguersari
3 : Maldonado
2 : Barrichello
1 : Liuzzi, Senna

29 août, 2011

Melancholia ****

de lars von trier avec kirsten dunst, charlotte gainsbourg, kiefer sutherland, stellan skarsgard, charlotte rampling

Fête de mariage de Justine et Michael, organisé par Claire, la soeur de Justine et son mari. tensions familiales, Justine s"isole. Pendant ce temps là, une planète, Melancholia, se rapproche de la Terre.

Comme "the tree of life", le concurrent mystérieux pour la Palme, "Melancholia" divisera sans doute, pour les mêmes raisons, ce mélange entre une histoire contemporaine et une vision cosmique / métaphysique de l'existence, ici la menace d'explosion de la Terre, bref de fin du monde. Et pour le coup, on adhère, totalement, une vraie claque, pas au sens violent de films comme "breaking the waves" ou "dogville", celui là est finalement bien plus calme à l'écran, en apparence, une "mélancolie" qui plane. Mais d'une part la tristesse profonde de la dépression de Justine, rarement aussi bien montrée, Lars von Trier ayant une certaine expérience... Longue séquence nocturne du banquet de mariage, de plus en plus tendu, au fur et à mesure que Justine lâche le monde qui l'entoure. le portrait de deux femmes opposées et dont les caractères se croisent face au danger cosmique. Et cette reconstitution de "fin du monde qui approche", impressionnante, tout ou presque dans les têtes, avec ce qu'il faut de vision du danger, la nature, la lumière, entre enthousiasme du rationnel scientifique (Kiefer S, parfait, loin de Jack Bauer), et angoisses des deux soeurs. La musique de Wagner pourrait souligner un peu lourdement la tragédie qui se déroule mais elle correspond bien à ce que veut montrer Von Trier, affronter jusqu'au bout ce scénario unique de catastrophe prévue. "Il faut rentrer dedans", comme on dit souvent de ces films ambitieux, c'est le cas, ici. et souvent l'impression de ressentir ce qu'il peut y avoir de mieux au cinéma, en émotion et originalité.

02 août, 2011

Vacances

Départ demain pour les vacances d'été - nous allons cette fois dans le Sud-Ouest, une région que nous ne connaissons pas du tout et on espère y trouver un peu de soleil et un minimum de chaleur... On verra bien ! Ce seront des vacances également marquées par du travail sur quelques projets BD qui continuent d'avancer malgré le fait que les contrats ne soient pas encore signés. Ainsi, je peux dire que je suis retenu pour faire un album de la collection Monuments Nationaux chez Glénat et je m'occupe de la Cité de Carcassonne. Le dessinateur est Luca Malisan, qui avait déjà oeuvré dans la collection avec le premier volume consacré à Cluny (scénario de mon excellent ami Alcante). Sortie prévue : 2012. Un deuxième album concernant un autre monument est à l'étude et devrait pouvoir se faire aussi, mais il est un peu moins avancé.
Je vais travailler sur un autre projet initié par Casterman, mais il vous faudra attendre un peu pour que je vous en dise plus, désolé.
Enfin, j'ai déjà commencé le découpage de ce one-shot pour lequel un grand dessinateur contemporain s'est engagé avec enthousiasme et là aussi je vous demanderais un peu de patience avant de tout vous dire.
Je n'ai pas forcément le culte du secret, mais il faut parfois être patient...
Bon mois d'août à tout le monde et à très bientôt !

01 août, 2011

F1 : GP de Hongrie - Button en maître de la pluie

Les trompettes de la gloire pour Button et Vettel ! On est bien obligé de constater que dès qu'il y a de la pluie, eh bien forcément le spectacle devient plus intense et plus indécis... ! On n'a pas totalement revécu le festival du GP du Canada en Hongrie, mais on a bien eu le même vainqueur et ça n'est sans doute pas un hasard. L'histoire est d'autant plus belle pour Button qu'il prenait son 200e départ en F1 et que c'était là qu'il avait remporté son premier GP en 2006. Néanmoins, on a le sentiment qu'Hamilton aurait vraiment dû gagner, mais c'était sans compter sur la glorieuse incertitude du sport, pour une fois pas une légende...

Bref, force est de constater que les Red Bull n'ont gagné qu'à une seule reprise dans les cinq dernières courses et ça n'est pas une mauvaise nouvelle pour le spectacle. Maintenant, on peut faire confiance à Vettel pour bien gérer sa fin de saison et il sera un beau champion du monde 2011. Une fois de plus, on s'apercevra alors que bien démarrer une année est la clef absolu des triomphes futurs.

Les étoiles de l'Hungaroring :
*** : Button
** : Hamilton, Di Resta, Buemi
* : Alonso, Alguersari

Le classement après 11 GP :
20 étoiles : Vettel
15 : Hamilton
14 : Alonso
13 : Button
8 : Webber, Kobayashi
5 : Perez, Schumacher, Rosberg, Buemi
4 : Heidfeld, Petrov, Massa, Di Resta, Alguersari
3 : Sutil
2 : Barrichello
1 : Maldonado, Liuzzi

29 juillet, 2011

Super 8 **

de JJ Abrams, avec Joel Courtney, Kyle Chandler, Elle Fanning, Riley Griffiths

Dans une ville de l'Ohio, une bande de pré-ados tournent un film à l'aide d'une caméra Super 8 et sont les témoins involontaires d'un déraillement de train. Puis, c'est une créature sans doute extraterrestre qui sème la terreur dans les parages...

Vu en avant-première, avec ce que l'on imaginait qui s'est vérifié : ce sera difficile d'échapper au label "ET des années 2000". C'est un peu quand même une histoire semblable, en évidemment plus spectaculaire et plus gore, époque oblige. Et en plus, c'est Spielberg qui produit et dont le nom est aussi grand qu'Abrams sur l'affiche, ce qui entretient la confusion. Reste que le créateur de Lost garde une partie de sa patte perso, notamment sur une séquence où les enfants tombent sur des vieux films "secrets" de l'armée - un procédé qui marchait déjà très bien dans Lost justement. L'argument principal (les enfants tournant un film) est intéressant et malin, c'est clair, et on se prend au jeu de leur histoire. Le scénario est pourtant un peu baclé en fin de film et part un peu dans toutes les directions - il ne faut pas s'attacher à trop de logique (là encore, comme dans Lost vous me direz). A retenir une superbe première image du film, très forte et émouvante, et l'utilisation de Don't Bring Me Down d'ELO dans la bande-son.

25 juillet, 2011

F1 : GP d'Allemagne - Hamilton sehr gut

J'avoue que je pensais que Vettel remettrait les pendules à l'heure chez lui après sa défaite régulière face à Alonso à Silverstone - eh bien pas du tout. Non seulement le jeune champion du monde n'a jamais semblé souverain, mais il signe même son plus mauvais résultat de l'année (4e tout de même). Tant mieux pour le spectacle après tout, et il n'est pas illogique de voir qu'Hamilton le rejoint dans le grand livre d'or de la F1 avec 16 victoires. La course a été intéressante avec trois pilotes de trois équipes différentes en bagarre presque jusqu'au bout et ce n'est pas tous les jours qu'on voit deux champions du monde, sur leurs terres, partir en tête à queue au même endroit pour les mêmes raisons !

Les étoiles du Nürburgring :
*** : Hamilton
** : Alonso, Sutil
* : Webber, Rosberg, Kobayashi

Le classement après 10 GP :
Vettel : 20 étoiles.
Hamilton, Alonso : 13.
Button : 10.
Webber, Kobayashi : 8.
Perez, Schumacher, Rosberg : 5.
Heidfeld, Petrov, Massa : 4.
Buemi, Alguersari, Sutil : 3.
Barrichello, Di Resta : 2.
Maldonado, Liuzzi : 1.

18 juillet, 2011

Un Amour de Jeunesse ***

de mia hansen love avec Lola Creton, Ozay Fecht, Sebastian Urzendowsky, Valérie Bonneton, Magne Havard Brekke

Paris 1999, Camille 15 ans, avec Sullivan, un peu plus agé. Folle amoureuse. Mais Sullivan part en Amérique du Sud, ils ne se retrouvent pas, Camille s'isole, déprime. Elle se met en couple avec un architecte, Lorenz, bien plus âgé. En 2007, elle retrouve par hasard Sullivan.

La danoise Hansen Love confirme son talent, surtout vu dans son deuxième film, excellent, "Le père des mes enfants". Un mélange de sa personnalité nordique et de sa culture de film français intimiste. Elle semble perpétuer une tradition, plus proche de Truffaut et Téchiné que de Rohmer, une priorité à la narration et aux personnages plus qu'aux artifices de la langue et au jeu de la séduction. Le sentiment amoureux avant tout, dans son évidence et sa violence cachée. Film attachant car particulièrement sobre, sans en rajouter dans la sentimentalisme, au contraire. Pas évident car il faut accepter pas mal de lenteurs, disons une lenteur mélancolique et silencieuse, qui correspond à la personnalité de Camille, sage en apparence, et dévorée par ses sentiments. Hansen Love filme le portrait d'une ado du début des années 2000, à Paris, qui grandit, s'affirme, et se retrouve, adulte, confrontée à sa passion d'adolescence et à ses choix de vie de femme. Cette partie, le retour de Sullivan dans sa vie, amant caché, est d'ailleurs la meilleure. Une belle alternance de saisons, Paris en hiver, sous la neige, l''Ardéche et la campagne sous le soleil d'été. Film pas toujours évident, en apparence trés (trop) simple, mais qui sait bien rendre le temps qui passe. Le bon film d'auteur français du mois de juillet, par excellence.

11 juillet, 2011

F1 : GP de Grande-Bretagne - Alonso saute sur l'occasion

Est-ce parce qu'il a bénéficié d'un tour en piste supplémentaire par rapport à ses petits camarades qu'il a gagné ? Toujours est-il qu'Alonso a bien piloté la Ferrari de 1951 avec laquelle José Froilan Gonzalez s'était imposé à Silverstone, entamant en cela 60 ans de victoires pour la Scuderia... La boucle a été bouclée et l'histoire est forcément belle. Après, qu'il y ait eu une sorte d'arrangement pour qu'effectivement Ferrari ait les moyens de gagner est un autre problème. Alonso l'a fait, et ce n'était peut-être pas aussi évident que cela. Quant à Red Bull, on a eu droit à une nouvelle gué-guerre, Webber refusant de se ranger derrière Vettel (mais ne le doublant pas pour autant). C'est vrai qu'on n'a sans doute pas besoin de protéger Vettel à ce point, il est suffisamment grand pour aller chercher tout seul son 2e titre de champion du monde.

Les étoiles de Silverstone :
*** : Alonso
** : Hamilton, Perez, Schumacher
* : Massa, Rosberg, Alguersari, Di Resta.

Le classement après 9 GP :
20 étoiles : Vettel
11 : Alonso
10 : Button, Hamilton
7 : Kobayashi, Webber
5 : Perez, Schumacher
4 : Heidfeld, Petrov, Rosberg, Massa
3 : Buemi, Alguersari
2 : Barrichello, Di Resta
1 : Maldonado, Liuzzi, Sutil

07 juillet, 2011

Omar m'a tuer **

de roschdy zem, avec sami bouajila, denis podalydes, maurice benichou

1991, le meurtre de Ghislaine Marchal et l'arrestation d'Omar Raddad, en parallèle, en 1994, l’enquête d"un écrivain qui ne croit pas en sa culpabilité

Comme on pouvait s'y attendre, de l'ouvrage très honnête et sobre de la part de Roschdy Zem, un film engagé, pour Omar Raddad, mais avec suffisamment de recul... on n'est pas dans le film politique dénonciateur des 70s facon Boisset. Il s'appuie sur l’enquête de Jean-Marie Rouard, mélange de reconstitution des faits et d'étude psychologique sur le cas Raddad. Bouajila est en effet impressionnant, transmettre les émotions de quelqu'un qui ne sait pas ou peu écrire et ne maitrise pas la langue de ses interlocuteurs. On se replonge totalement dans l'univers des années 90, avec de nouveau la personnalité unique de Jacques Vergés, l"avocat de Raddad. Film sans surprise, donc,à la fois son mérite et sa limite.

04 juillet, 2011

Thomas Levet & Novak Djokovic

Grande après-midi de sport à la télévision hier, avec d'une part la dernière journée de l'Open de France de golf et d'autre part la finale de Wimbledon. Mais j'avoue que j'ai plus suivi le golf, car il m'est assez vite apparu que Nadal n'était pas dans un bon jour et que Djokovic allait contrôler la situation. Et mine de rien, je repense à cette fameuse demi-finale de Roland-Garros, la seule défaite de l'année pour le Serbe lorsqu'il était tombé sur un Federer redevenu magique. J'ai toujours pensé que le tirage au sort avait fait la différence à Roland-Garros : si Djokovic était tombé sur Nadal en demi-finale, il l'aurait battu et il l'aurait aussi battu en finale (où je rappelle que si Federer y a connu un terrible passage à vide, Nadal n'a pas été souverain non plus...). Tout ça pour dire que Djokovic aurait finalement dû remporter les trois premiers tournois du grand chelem de l'année ! Et du coup le vrai grand chelem, historique, mythique, était jouable à l'US Open. Il ne faudrait pas cependant que nos grands matches de tennis à venir du trio Nadal-Federer-Djokovic tournent à des échecs mentaux à chaque fois - en d'autres termes, il ne faudrait pas que Federer craque maintenant tout le temps face à Nadal, et ce dernier tout le temps face à Djoko... On veut des combats de titan !
Côté golf, comme presque toujours, le suspense a été fabuleux à St Quentin, dont le parcours est franchement top et sera parfait pour la Ryder Cup en 2018. On parlait de mental, demandez à l'Anglais Foster ce qu'il en pense : le pauvre s'est écroulé en deux trous sur le retour et a abandonné tous ses espoirs en moins de temps qu'il ne fallait pour simplement l'imaginer. Thomas Levet en a profité, tant mieux pour lui, mais c'est mérité - et comme toujours dans ce sport qui souffre encore d'un déficit d'image qui s'estompera bien un jour, on ne soupçonne pas la pression qu'il avait et la difficulté d'exécution que le golf représente à chaque coup.

28 juin, 2011

F1 : GP d'Europe - Vettel (Va)lence les hostilités

Il faut maintenant le dire franchement : il y a 80% de chance que le jeune homme conquérant qui apparaisse sur cette photo soit bien le champion du monde 2011. Et nul doute que Vettel apporte une très solide valeur ajoutée à celle de sa voiture, car une fois de plus derrière, eh bien Webber s'est fait battre par un autre pilote, en l'occurence un tenace Alonso. Bien sûr, la Red Bull est la meilleure voiture, mais sans Vettel où serait-elle exactement ?
L'Allemand est donc toujours aussi exceptionnel et c'est finalement sa performance d'ensemble qui sera à retenir d'un GP franchement décevant sur une piste qui l'est tout autant.

Les étoiles de Valence :
*** : Vettel
** : Alonso, Alguersari
* : Webber, Sutil

Le classement après 8 GP :
20 étoiles : Vettel
10 : Button
8 : Hamilton, Alonso
7 : Kobayashi, Webber
4 : Heidfeld, Petrov
3 : Rosberg, Perez, Massa, Buemi, Schumacher
2 : Barrichello, Alguersari
1 : Di Resta, Maldonado, Liuzzi, Sutil

24 juin, 2011

Une Séparation ****

De Asghar Farhadi Avec Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini,

Téhéran, Simin quitte Nader pour retourner chez sa mère. Elle laisse leur fille jeune ado et le père de Nader, malade d'Alzheimer. Nader engage une aide, Razieh, pour s'occuper de lui.

Débarqué en période post-Cannes avec la réputation du grand film de ce début d'année, Ours d'Or de Berlin, "Une Séparation" confirme : c'est du bon, de l'excellent cinéma. Parce que même si l'ambiance iranienne est centrale, cette histoire, ce thriller, est d'une maitrise... internationale, digne de grands réalisateurs européens ou américains. Un scénario à la fois simple, l’enquête sur un "crime" qu'aurait commis Nader en quelques secondes, un fait divers, et complexe par tout ce qu'il couvre, sur la confrontation entre une famille plutôt aisée, à, l'occidentale, et une famille pauvre, plus attachée à la religion, omniprésente. sur les relations de couple entre Simin et Nader, leur "séparation" jamais vraiment au centre du récit, mais qui détermine l'avancée de l'intrigue. On retient surtout une tension croissante, c'est là que le film impressionne par son efficacité, la suite des événements que subit Nader, la fatalité des faits et des caractères de chacun, comme l'intransigeance de Nader. Loin de l'Iran, il y a quelque chose des histoires implacables de Kielowski, le polonais. Les personnages ne sont pas manichéens, tous victimes à titres divers de ce qui leur arrive. Une interprétation de très haut vol. Comme la petite fille de Razieh, témoin de tout ce qui se passe. Et le couple qui se sépare, l'un et l'autre impressionnant de justesse dans leur jeu, une prime à Leila Hatami, une beauté, tout simplement. Comme un film indépendant US, avec pas mal de moyens, un effort remarquable sur la réalisation, les décors et la lumière, superbe. Bref, mémorable par l'intrigue, les personnages et cette ambiance d'une ville qui vit, où on se parle, se dispute, loin des clichés de ce qu'on peut imaginer .

21 juin, 2011

Indispensable again... et situation BD juin 2011

Les éminents critiques membres de l'Association des Critiques de Bande Dessinée (ACBD) me font l'honneur aujourd'hui, et ce pour la 2e année consécutive, de distinguer Un long Destin de Sang, plaçant l'Acte 2, dans la short list finale des 20 indispensables de ce premier semestre 2011... Je les en remercie évidemment beaucoup et c'est un honneur que de se retrouver aux côtés de noms aussi illustres que Bilal, Larcenet, Blain, Juillard, Tardi, Lepage sans oublier mes autres confrères que je félicite chaleureusement.
A titre indicatif, voici la liste par ordre alphabétique des titres et je ne peux qu'encourager les visiteurs de ce blog à aller voir d'un peu plus près toutes ces excellentes oeuvres :

- « Alter Ego tome 1 et 2 » de Mathieu Reynès, Benjamin Benéteau et Pierre-Paul Renders, Denis Lapière, éditions Dupuis
- « Les Aventures de Philip et Francis tome 2 : Le Piège machiavélique » de Nicolas Barral et Pierre Veys, éditions Dargaud
- « Blast tome 2 : L'Apocalypse selon Saint Jacky » de Manu Larcenet, éditions Dargaud
- « Le Chanteur sans nom » de Olivier Balez et Arnaud Le Gouëfflec, éditions Glénat
- « Comédie sentimentale pornographique » de Jimmy Beaulieu, éditions Delcourt
- « Elmer » de Gerry Alanguilan, éditions çà et là
- « En cuisine avec Alain Passard » de Christophe Blain, éditions Gallimard
- « Les Enfants de Jessica tome 1 » de Laurent Hirn et Luc Brunschwig, éditions Futuropolis
- « L'Île aux cent morts » de Jason et Fabien Vehlmann, éditions Glénat
- « Julia & Roem » d'Enki Bilal, éditions Casterman
- « Lomax : collecteurs de folk songs » de Frantz Duchazeau, éditions Dargaud
- « Les Longues traversées » de Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau, éditions Dupuis
- « Mezek » d’André Juillard et Yann, éditions Le Lombard
- « Polina » de Bastien Vivès, éditions Casterman-KSTR
- « La Position du tireur couché » de Jacques Tardi [d'après Jean-Patrick Manchette], éditions Futuropolis
- « Renée » de Ludovic Debeurme, éditions Futuropolis
- « Trop n'est pas assez » de Ulli Lust, éditions çà et là
- « Un long destin de sang tome 2 : Acte 2 » de Fabien Bedouel et Laurent-Frédéric Bollée, éditions 12 Bis
- « Le Viandier de Polpette tome 1 : L'Ail des ours » de Julien Neel et Olivier Milhaud, éditions Gallimard
- « Voyage aux îles de la Désolation » d’Emmanuel Lepage, éditions Futuropolis

A titre personnel, il ne me déplaîrait pas, évidemment, de voir se conclure cette belle aventure d'Un long Destin de Sang par une présence dans la Sélection officielle du prochain Festival d'Angoulême... mais bon, on va prendre les choses une par une.
J'en profite également pour vous donner quelques nouvelles de mon métier de scénariste BD, puisque nous sommes à la fin du premier semestre. Le mauvais point, c'est que je n'ai toujours pas signé de nouveaux contrats au moment où je vous parle. Je reste donc avec mes trois projets en cours, dont deux sont déjà signés et effectifs depuis plusieurs années : XIII Mystery, Bandaiyan et Espace Vital. La faute sans doute à une conjoncture difficile où je vois bien que les éditeurs sont beaucoup plus difficiles à convaincre qu'avant et où le fait d'arriver sans dessinateur dans un projet donné s'avère être un handicap. Même mes fidèles amis de Dargaud, Glénat ou 12Bis ne m'ont pas donné de blanc-seing pour ce que je leur ai proposé récemment... Les temps sont durs pour les éditeurs et les auteurs, c'est une évidence.
Le bon point, quand même !, c'est qu'il y a quand même des projets qui sont en train de se monter et dont je n'ose imaginer qu'ils ne voient pas le jour - chez un grand éditeur et avec un grand dessinateur notamment. Et puis, j'attends d'autres réponses concernant d'autres projets, même si je reste prudent... Bref, j'espère vous en dire plus très vite mais pour l'instant, on est encore dans l'expectative.