26 novembre, 2007

Dernière veillée...

Je vous écris ce petit message assis sur mon lit où j'aurais déjà du avoir posé ma valise (encore vide, hélas) depuis de nombreuses minutes - mais j'ai soudain une poussée de flemme et j'en profite pour prendre le MacBook (pas pro) et rédiger ce que vous êtes en train de lire.

Demain matin, départ pour l'Australie de nouveau, la 5e fois en trois ans. Cette fois, direction Melbourne, ou plus précisément Phillip Island, où va se dérouler sur le circuit du même nom la grande finale du V8 Supercars. Quatre pilotes sont en lice pour le titre, séparés par quelques points seulement après 35 courses ! Etre le commentateur français exclusif de ce championnat fabuleux aura vraiment été une des grandes chances de ma vie, car aller régulièrement dans ce pays ne se refuse pas. Je pars cette fois avec Singapore Airlines, et je vais découvrir Melbourne - je sens que je vais adorer, c'est quasiment obligé. De toute façon, on a déjà prévu d'y aller en famille pour Noël 2008 ! Ce sera donc un repérage...

Je n'écrirai rien a priori jusqu'au 5 décembre. D'ici là, vous saurez si Sébastien Loeb est bien champion du monde des rallyes pour la 4e année consécutive et si les trains fonctionnent toujours en France. Côté BD, à mon retour, j'aurai les premiers essais de couleurs pour L'ultime Chimère T1 (faites par Bruno Pradelle et Rémy Langlois) ainsi que les premiers tests pour le lettrage. Tout cela avance vite et bien, il ne reste plus que le sieur Griffo qui se fait désirer pour la couverture !

Tiens, hier soir, j'ai lu les deux derniers XIII. J'ai été hyper déçu par le dessin de Giraud (T18), mais pas trop par les histoires finalement... Il y avait eu trop de pistes avant cette conclusion pour que la fin soit satisfaisante, mais ça aurait pu être pire.

A part ça, j'ai pété mon rétro avant droit hier soir en rentrant la voiture dans le garage - allez hop, deux cents euros de réparation à prévoir chez le garagiste ! Ah, ces commentateurs de sport automobile...
Enfin, dites donc, vous m'écoutez toujours sur RMC quelques fois le dimanche, entre midi et quatorze heures ? Comment me trouvez-vous à l'antenne ? J'accepte toutes les critiques ! Prochaine session en tout cas de votre serviteur : le dimanche 9 décembre prochain !

Allez, on y croit...

22 novembre, 2007

L'ultime Chimère : deux synopsis pour le prix d'un !

Nous sommes à quatre mois maintenant de la sortie du T1 de L'ultime Chimère (Le Patient 1167) chez Glénat. Il y a quelques semaines, l'administrateur du site de Griffo (www.griffo-bd.net) m'a demandé le pitch de la série. Un exercice toujours délicat, sachant que le synopsis original faisait 18 pages et qu'il était avant tout un descriptif détaillé de tout ce qui se passe dans chacun des sept tomes. Voici en tout cas ce à quoi je suis parvenu :

"En 2129, soixante après qu'un tsunami a ravagé une partie du Nord de l'Europe, une jeune médecin d'un asile psychiatrique suédois se rend compte qu'un de ses patients possède une particularité extraordinaire. Compte tenu de la situation des archives nationales et médicales du pays, pour la plupart détruites, et de l'état de santé du patient n°1167 (il ne parle pas, reste prostré), c'est comme si personne ne s'était rendu compte de la situation. Mais les faits semblent être irréfutables : cet homme, du nom de Morgan Shepherd, est interné depuis 162 ans ! Et il n'a que quarante ans à peine...
Dans le même temps, un des hommes les plus puissants du monde, Arthur Witzler, le Bill Gates du XXIIe siècle, qui vit dans sa station orbitale en forme de pyramide où il a délocalisé le siège social de son entreprise principale (WitzlerInc.), apprend l'existence de ce cas surnaturel, le premier à paraître crédible depuis qu'il avait financé une fondation destinée à justement découvrir et élucider les mystères du monde. Le vieux magnat, qui vit ses derniers instants, décide d'intervenir...
L'apparente vérité du mystère se fait jour petit à petit et elle est encore plus étonnante que prévue. Tout est lié, en effet, à un objet mystérieux, sacré et divin, maléfique et maudit, qui a traversé les âges depuis le XXVIe siècle avant Jésus-Christ : la flèche de Nemrod. Un objet qui aurait blessé Dieu dans les temps immémoriaux et qui garderait la trace de son sang. Un objet qui existe toujours..."


Je vous invite maintenant à aller visiter le site www.glenatbd.com où vous pourrez cliquer (en haut à droite) sur le "Preview Glénat BD janvier-mars 2008". Vous y découvrirez une page consacrée à L'ultime Chimère avec un nouveau texte de présentation, dû au journaliste Damien Pérez :

"Elle a décapité des rois, maté des peuples, fait défaillir de terreur des guerriers qui se seraient pourtant damnés pour avoir l'honneur de la porter.
Elle est la flèche de Nemrod. L'arme la plus puissante du monde. Dont on dit qu'elle blessa jusqu'à Dieu, qui laissa sur sa pointe une trace de son sang... XXe siècle après J.-C. Année 2129.
La Terre vit un jour historique avec l’inauguration dans son orbite de la plate-forme spatiale Hadden, premier siège social de l’humanité installé dans l’espace.
Arthur Witzler, l'homme le plus riche du monde, qui a financé une bonne partie de ce gigantesque projet, contemple ce qui sera vraisemblablement sa dernière grande réalisation. Car le puissant magnat, âgé de 80 ans, s'apprête à confier son empire à Olin Browne, un jeune loup prétentieux qui l'a d'ores et déjà convaincu de fermer la Fondation Witzler, une étrange organisation chargée de recenser tous les mystères de la Terre depuis l’origine des temps.
Sacrifié sur l'autel de la rentabilité, la Fondation, qui n'est jamais parvenu à découvrir le moindre phénomène inexplicable à la lumière de l'intelligence humaine, s'apprête donc à vivre ses dernières heures.
Jusqu'à ce qu'une jeune psychiatre suédoise la contacte pour lui parler d'un étrange patient, découvert dans les tréfonds de l'établissement spécialisé où elle travaille. L'homme, qui porte le numéro 1167, semble doté de particularités tout à fait incroyables. Il serait en effet capable de défier la marche du temps. Et serait dépositaire de bien des secrets.
Des secrets autour de vieilles légendes. Où il serait question du sang de Dieu... Arthur Witzler réunit immédiatement les baroudeurs et hercheurs chevronnés qui composent sa Fondation.
Une terrible et grande aventure vient de commencer..."


Si avec tout ça, vous n'avez pas envie d'en savoir plus... !

21 novembre, 2007

Le Rêve de Cassandre *



de woody allen avec ewan mc gregor, colin farell, ayley hatwell, tim wilkinson

Londres, deux frères, Terry et Ian, ont de gros besoins d'argent. Leur riche oncle Howard peut les aider mais ils devront leur rendre un service, tuer un homme

Pendant un bonne partie du film, film noir, dur, tragique, on essaye de lutter contre nos habitudes, celle de ne pas imaginer Allen faire ce genre de films, donc d'avoir cette impression que cela ne fonctionne pas. Oui, il est courageux, après une telle carrière, de s'essayer à ce genre qu'on imagine plus du Hitchcock, alors que le Allen "sérieux", s'inspire plus de Bergman. Il sait réaliser, il a un ton, une qualité de dialogues, une direction d'acteurs qui lui sont propres mais, et la dernière partie le confirme, dès que cela devient vraiment sérieux, quand il s'agit d'un meurtre à faire, ça ne va plus, on n'y croit pas et on a envie de lui dire de ne pas aller sur ce terrain là. Tout comme le meutre final de "Match Point", incongru et hors sujet, venait ternir un peu cet excellent film. Ce "cassandra's dream" est vraiment interminable, surtout parce que très prévisible sur la fin. Miracle de rendre Colin Farell "présentable", mais, là encore, incongruité de allen de prendre un acteur qui reste bien limité. La copine actrice, Ayley Hatwell, est une petite bombe à suivre. Un peu comme allen sait les découvrir, mariel hemingway, il y a 30 ans, ou charlize theron, plus récemment.

19 novembre, 2007

Yvan Muller



Ce matin, j'ai vraiment mal au ventre quand je pense à ce qui est arrivé ce week-end à Yvan Muller, qui était en lutte pour devenir champion du monde WTCC (autrement dit le championnat du monde des voitures de tourisme). La preuve que la malchance existe quand même et que le sport auto est bien cruel parfois.
Explication de texte : Yvan (pilote SEAT) est arrivé à Macao pour l'ultime manche de la saison ex aequo en tête du championnat avec Andy Priaulx (pilote BMW, déjà double champion du monde en titre). En qualif, Yvan a signé un superbe 2e chrono (avec pourtant 60 kg de lest à son désavantage), là où Priaulx s'embourbait à la 12e place. Le Français a ensuite pris la tête dès le départ de la 1ère course, ce qui était vital sur ce circuit atypique où doubler relève parfois de la mission impossible. A deux tours de l'arrivée, Yvan était un solide et brillant leader, loin devant Priaulx qui végétait en 11e position. (Je précise que je n'ai rien contre l'Anglais, qui est un magnifique champion ; seulement, là, il n'y avait pas photo).

Et puis soudain, drame. Yvan se voit contraint de s'arrêter pour un problème de pompe à essence. Dans l'avant-dernier tour ! Pire : stoppant, il provoque un petit regroupement derrière lui, ce qui envoie les pilotes Farfus et Tarquini au contact. Moralité : en quelques secondes seulement, Priaulx passe directement de la 11e à la 8e place. Ce qui change tout, car non seulement il marque de ce fait un point, mais en plus il a l'assurance de partir en tête de la course 2 où l'on inverse les 8 premières positions sur la grille par rapport au résultat de la course 1. Vous voyez le tableau ? Yvan Muller pouvait raisonnablement compter sur un 10-0 lors de la première course, et il serait alors certes parti 8e de la course 2, mais toujours trois places devant son adversaire... En un instant, le score est passe à 0-1, avec en plus une pole position offerte sur un plateau !

La fin de l'histoire ? Priaulx a effectivement remporté la 2e course et il est devenu champion du monde WTCC pour la 3e fois. Dur.

15 novembre, 2007

Une planche de Griffo


Comme vous le savez, Griffo réalise environ un tiers des planches de L'ultime Chimère, ainsi que les couvertures. J'en profite pour dire que c'est évidemment un merveilleux dessinateur et un bonhomme extra. Il est belge, il habite aux Canaries, on s'entend très bien ! Je ne vous rappellerai pas qu'il est l'auteur de Giacomo C. (avec Dufaux) et SOS Bohneur (avec Van Hamme). Et il ne manque pas de souffle puisqu'il travaille à un rythme record, livrant chaque année entre deux et quatre albums !
Je vous invite en tout cas à aller sur son site perso : www.griffo-bd.net, excellemment administré par Christophe Simon. Quelques planches y sont visibles, et j'en profite pour vous montrer à mon tour la 23e du T1. Vous y reconnaîtrez une vision de Stockholm en l'an 2129 absolument surprenante mais ô combien efficace...

13 novembre, 2007

A propos de XIII



C'est donc aujourd'hui que sortent coup sur coup les deux derniers (?) albums de la grande série XIII - une incontestable réussite de la BD franco-belge. Cela donne forcément matière à réflexion.
XIII, j'ai découvert cette série alors que déjà quatre albums étaient parus. Et pourtant, à l'époque, il y avait moins de titres qui sortaient : l'on voyait donc bien mieux les nouveautés car les mises en place des séries étaient plus avantageuses que maintenant. Malgré tout, disais-je, je n'ai repéré cette série qu'au 4e album ! Cet exemple me sert encore aujourd'hui pour expliquer la difficulté qu'ont les nouveaux projets de se faire remarquer pour les lecteurs, littéralement submergés de nouveautés et de rééditions.
Comme tout le monde, je me suis alors laissé tenter et j'ai acheté le T1. Nous devions être en 1987 et 1988. Il faudrait être bien malhonnête pour ne pas reconnaître que j'ai été accroché, comme tout le monde, par une histoire prenante et, comme toujours chez Van Hamme (qui mériterait cent fois un Grand Prix à Angoulême, bon dieu !), superbement mise en scène et, surtout, extraordinairement dialoguée et dessinée (j'ai toujours adoré le trait de William Vance, que j'avais découvert avec Bob Morane et Bruno Brazil). Bon, dès le début, j'ai regretté que l'action se passe aux Etats-Unis dans l'entourage du Président (c'est une de mes marottes que de considérer ce cadre comme trop convenu), et que le thème de l'amnésique ne soit pas si original que ça. Mais le découpage de Van Hamme est si efficace qu'on ne peut pas bouder son plaisir.
Je reste tout de même persuadé que la série a une première fois pris fin au T8, lorsqu'on a su qui était le n°1 (à ce propos, petite réflexion de forme : l'album 8 n'aurait jamais dû s'appeler "Treize contre un" mais bien "XIII contre I" - ou, au pire, "Treize contre Un"). Ensuite, la magie opérait moins, car on avait l'impression que l'histoire principale avait déjà été racontée. Il était pourtant assez évident qu'il fallait aller jusqu'au T13, histoire de boucler la boucle. Le courage des auteurs aurait peut-être été de vraiment s'arrêter là...
Ils ne l'ont pas fait. Dommage ou tant mieux, c'est selon. Moi, j'ai un peu décroché à ce moment-là. J'ai quand même continué à lire les albums, mais plus par curiosité ou conscience professionnelle que par passion. Pour moi, le T15 est le plus creux de tous, et il possède en plus un titre qui me semble regrettable car ne ressemblant à rien : Lâchez les Chiens... En revanche, je me souviens avoir été captivé par le T17 (L'Or de Maximilien) et son décor fantastique... Comme quoi, les grandes séries ne meurent jamais !
Ce qui me gêne aujourd'hui, c'est non pas l'opération médiatique (tout le monde ferait pareil à la place de l'éditeur), non pas l'opération éditoriale qui consiste à récupérer Giraud-Moebius pour faire un coup (on me l'aurait proposé, j'aurais dit oui, bien sûr), c'est l'aveu de Van Hamme qu'il a hésité jusqu'au bout sur l'identité réelle de XIII. Comme il le dit candidement dans plusieurs interviews, il avait le choix et jusqu'au dernier moment il ne savait pas quelle option retenir... Je ne suis pas sûr que l'immense JVH avait intérêt à le dire comme ça. Car on sait maintenant que l'identité de XIII, eh bien ça aurait tout aussi bien pu en être une autre ! Ca fait un peu bizarre tout de même. Aurait-on fabriqué une fin parce qu'il le fallait bien ?... Faut-il dès lors plaindre Van Hamme parce qu'il y a été contraint ou lui reprocher une roublardise dénuée de tout scrupule ?
On hésite, tout en saluant la performance de l'artiste, toujours le plus grand scénariste franco-belge vivant. Et comme tout le monde, je lirai ces deux albums...

L'assassinat de Jesse James... * *



de andrew dominik avec brad pitt, casey affleck, sam rockwell

1881, les derniers mois du célèbre outlaw Jessse James, et de celui qui va le tuer après l'avoir tant admiré, le jeune Robert Ford

On aimera, beaucoup, pas trop ou pas vraiment mais on ne sera pas indifférent. Ce réalisateur un peu inconnu met la barre tellement haut avec tellement d'ambition affichée qu'il faut saluer l'oeuvre. Mais avec une telle envie, visible à l'écran, de faire un film "pour la postérité" qu'on lui cherche (et qu'on lui trouve) des pous. L'impression de voir une sorte de "Barry Lyndon" du western. Même longue durée (2h40 ici), même lenteur, la voix off, et surtout cette réalisation et ces images entre esthétisme et beauté stupéfiante, surtout dans la nature enneigée des plaines américaines. En placant la barre aussi haut, on trouve le temps bien long, un peu plus de simplicité aurait fait du bien. l'impression que le film se fait parfois bouffer par son ampleur. Ou aller plus vite à ce qui est le summum du film... la "montée" vers l'assassinat. Ou se concentrer sur l'après, l'exploitation pitoyable et grotesque de sa notoriété par robert ford. impresionnante confrontation entre un jesse james charismatique mais malade, dépressif, mélancolique puis violent et ce robert ford, si impressionné par son héros, si maladroit et si violent, n'assumant pas sa lacheté. Brad pitt : on ne sait plus quoi penser, mais une nouvelle belle composition après "babel". Casey affleck : rôle principal, plus que mémorable. Musique superbe, qui porte le film, pas étonnant qu'on découvre au générique qu'elle est de Nick Cave.

12 novembre, 2007

Ciels (4)



Monterrey, Californie, Octobre 2007

Notes de lectures BD et d'écoute CD



Je m'aperçois que j'ai pas mal de retard sur le compte-rendu de mes dernières acquisitions culturelles...
Côté roman :

Moi, Charlotte Simmons (Tom Wolfe) - Pratiquement le seul auteur contemporain que je lis sans retenue, ayant depuis longtemps considéré Le Bûcher des Vanités comme un chef-d'oeuvre absolu. Ici, nous avons droit à une plongée dans un campus américain huppé, sans doute représentatif de ce qu'est l'enseignement supérieur aux Etats-Unis actuellement. Comme d'habitude, l'histoire est plus maligne qu'il n'y paraît, plus dense qu'on croit, plus profonde aussi. Les dialogues sont, comme toujours chez Wolfe, absolument fabuleux - on entend les personnages parler ! Malgré tout, il me semble assez évident qu'il n'a pas su comment conclure son histoire et il faut bien avouer que les deux cents dernières pages sont poussives et que ça se termine donc un peu en eau de boudin. Vraiment dommage.

Côté BD :

Rosangella (Corbeyran-Berlion, Dargaud) - Je l'ai depuis six mois, je n'ai toujours pas réussi à terminer cet album. Ne croyez pas que je voudrais faire de la peine à mon ami Corbeyran, dont le propos me semble fort et abouti dans ce récit, mais bon, l'histoire ne parvient pas à me toucher. Comme un rendez-vous manqué.

Le long Voyage de Léna (Christin-Juillard, Dargaud) - Là, en revanche, c'est l'inverse. Je craignais le pensum longuet, on a au contraire un récit touchant et même bouleversant par certains aspects. Je trouve que le graphisme de Juillard fait un peu daté parfois, mais il est au service d'une histoire qu'il n'était pas si évident de mettre en image. Une vraie réussite.

Black Op T1, T2, T3 (Desberg-Labiano, Dargaud) - Je rattrappe mon retard avec cette série qui en est déjà à trois volumes. Je ne suis pas féru d'espionnage, et j'aime de moins en moins les histoires qui se passent aux Etats-Unis - trop facile parfois. Là, le récit est plutôt bien mené, les flash-backs intéressants. Difficile d'accrocher malgré tout à un personnage principal qui traverse trois périodes différentes de sa vie et qui donne l'impression de nous échapper en permanence.

Backworld (Corberyan-Rollin, Glénat) - Il faut aimer le monde des jeux vidéos... mais pour l'instant l'histoire manque vraiment d'originalité. La couverture, en revanche, est top.

Voyageur T1 (Boisserie-Stalner, Glénat) - Méga-projet de 13 albums avec les auteurs de La Croix de Cazenac aux manettes... Je ne suis pas fan de l'idée d'un Paris futuriste qui s'appellerait Granparis, mais pourquoi pas. Traiter les voyages dans le temps reste de toute façon quelque chose d'assez jouissif, espérons que ça soit le cas dans les prochains volumes.

Flor de Luna (Boisserie-Stalner-Lambert, Glénat) - Notre ami Boisserie est en pleine forme et on ne l'arrête plus ! Et ce premier tome est ce qu'il a fait de mieux depuis quelques temps...



Capricorne T12 (Andreas, Le Lombard) - Rien que pour la couverture toute blanche... Ah la vache, qu'est-ce que ça rend bien ! Et pas un dialogue à l'intérieur ! On sentait que l'idée obsédait vaguement Andreas, il s'est enfin lancé. Une réussite totale, ou comment un exercice de style n'est pas gratuit.

Côté CD :

Oblivion with Bells (Underworld) - L'album de la maturité. Moins de titres aussi évidents que dans Beaucoup Fish ou Two Months Off, mais plus d'homogeneité dans l'ensemble, et encore plus de maîtrise me semble-t-il. La techno à son sommet et d'ores-et-déjà l'album de l'année. Forcément.

Disco Four (Pet Shop Boys) - Excellent concept : découvrir les remixes d'autres artistes que les Pet Shop Boys, mais faits par ces derniers. L'occasion de découvrir une excellente version de Walking On Thin Ice (Yoko Ono) et surtout d'apprendre à connaître le fabuleux Read My Mind (The Killers).

08 novembre, 2007

L'ultime Chimère, toujours plus !

Et hop, on ne ralentit pas le rythme ! C'est au tour de notre cher ami Philippe Aymond de livrer ses (sept) planches pour ce beau projet dont l'échéance se rapproche... (plus que quatre mois !). Un travail magnifique, comme toujours, qui sera visible en conclusion du T2 au mois de septembre 2008. Là encore, petit bonus pour ce blog avec une case en avant-première :

06 novembre, 2007

L'Ennemi intime * *


de florent emilio siri avec benoit magimel, albert dupontel, marc barbé, aurelien recoing

Algérie, montagnes de Kabylie, 1959, le lieutenant Terrien débarque, avec ses principes et se retrouve confronté aux saloperies des deux bords. Le sergent Dougnac ne se fait plus d'illusions sur les méthodes pour obtenir ce qu'ils cherchent auprès des "Fel"

Le slogan disait "le Platoon français", il y a pas mal de vrai, à la fois une réussite de film de guerre, on dira plutot "film de patrouille", comme on ne sait / savait pas les faire en France (depuis "la 317 eme section", peut etre), spectaculaire, tendu, efficace, c'est l'anti film à effets spéciaux numériques, à l'opposé des films à vision trop large d'eastwood sur le Pacifique, pas besoin de beaucoup de combats, on comprend vite. on est aussi loin d'"Indigènes", la violence est réelle, brute, sans chercher à faire de la belle histoire. et comme "Platoon", il y a un vrai fond, sur les circonstances, les personnages. mais comme ce genre de film US, les caractères sont un peu trop tranchées, prévisibles. Magimel / Terrien,
surtout, dont les revirements et évolutions sont un peu... "téléphonées", au contraire des excellents Dupontel, Barbé et Recoing (quel casting masculin de luxe !). Dommage que le réalisateur ne se soit pas contenté de filmer l'action sans en rajouter. Il y a trop, sur la fin surtout, d'effets visuels, de ralentis, de scènes qui soulignent le propos, "signifiantes". mais de grandes scènes dans des décors prenants, celle spectaculaire du bombardement au napalm, et les différentes embuscades. Un film épuisant, nerveusement, qui plonge complètement dans une ambiance de terreur et de folie progressive.

05 novembre, 2007

Bahrain


(oui, je sais, j'écris le nom de ce royaume du Proche Orient à l'anglaise, avec un "a" alors qu'en français on doit écrire "Bahrein" avec un "e" - mais désolé, c'est du pur snobisme, je trouve que ça fait mieux !)

De retour hier matin du "Desert 400", nom officiel de la course du V8 Supercars australien que je suis allé couvrir à Bahrain. Voyage en business sur Gulf Air, on ne va pas se plaindre, même s'il y avait moins de place pour s'allonger au retour qu'à l'aller alors que là, c'était un vol de nuit ! (Dommage aussi que les bagages des business et first soient sortis en dernier à Roissy, mais ça c'est parce qu'on était de retour en France, il fallait bien qu'il y ait quelque chose qui cloche ou qu'on nous fasse payer nos privilèges !).
J'avoue ne pas avoir été ébloui par le Bahrain : certes dans la capitale Manama on trouve de beaux quartiers avec de beaux buildings et des belles maisons un peu en périphérie, mais une fois sorti de ce "Monaco de l'Orient" on se retrouve dans un désert de caillasse blanche où il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il y a juste un circuit au milieu, un joujou de milliardaire fait pour la F1. Côté météo, c'était parfait voire chaud : entre 30 et 33 degrés tous les jours, avec heureusement un peu de vent...
En tout cas, nos amis australiens se sont une nouvelle fois mis en quatre pour nous accueillir et je reviens même avec une autre grande info : je repars dans trois semaines, cette fois à Melbourne ! Nous irons en effet commenter la grande finale du Championnat sur place, à Philip Island, où se situe un circuit célèbre, utilisé notamment en MotoGP. Ca ne se refuse pas...