20 décembre, 2006

Dernier message pour 2006

Hello everybody
Demain, départ avec toute la petite famille pour l'Australie, dans le cadre d'un échange de maison. Une véritable aventure, qui nous laisse sur les rotules tant il faut non seulement préparer nos bagages mais aussi laisser une maison nickel - on se rend compte que ce n'est pas toujours le cas même si on est soigneux et qu'on s'y sent bien. On se met à la place des étrangers qui vont venir et... on croit qu'ils ne vont rien savoir faire marcher ou qu'ils ne vont rien comprendre. J'imagine qu'ils pensent la même chose pour nous, et c'est sûr qu'il va falloir se lancer des deux côtés !
Nous partons donc pour Sydney demain et nous savons déjà qu'il y aura des petites surprises : l'an dernier, le jour de Noël, il y faisait 47° ! On sait aussi que dans le jardin, on risque de trouver un gros lézard de 60cm de long qui ressemble à un serpent, des bébés perroquets qui jacassent dès le lever du jour et des araignées un peu plus grosses qu'en France... Hum ! Mais on sait aussi qu'on va dans une des plus belles villes du monde (la 4e fois pour moi) et que ce sera inoubliable.
Récit des aventures de la famille Bollée à venir !
J'ai passé les trois derniers jours en compagnie de Sébastien Bourdais, et nous avons fait en quelque sorte notre "Promotion Tour" quant à notre livre Exil Gagnant (souvenez-vous : sortie mondiale le 2 janvier !) : Stade de France le samedi, séance photo le dimanche matin suivie de la tournée des médias sportifs (RMC, Motors TV, Canal +, Infosport), direction Le Mans dans la foulée et séance de dédicace au magasin Auchan du Mans Nord le lundi matin : 200 exemplaires vendus et signés en moins de deux heures ! Un authentique succès qui fait plaisir... Retour ensuite express en voiture sur Paris et bise à Sébastien avant qu'il ne reprenne son avion pour Tampa en Floride où l'attend sa femme et sa petite fille Emma, née le 2 décembre et qu'il n'a vue qu'une semaine... On lui souhaite évidemment de trouver en 2007 ce baquet en F1 qu'il mérite tant.
Tiens, pendant que j'y pense, sachez que je reprends en main (avec mon excellent confrère Marc Minari) la présentation de l'émission Motors sur RMC tous les dimanches à midi ! Vive la radio !
Côté BD, j'ai découpé les deux tiers du troisième tome de L'Ultime Chimère, alors que Griffo va attaquer les dessins du premier. Une grande aventure commence aussi, avec première parution prévue en janvier 2008. Quant à ApocalypseMania, nous avons rendez-vous le 17 janvier prochain chez Dargaud pour faire le point, mais nous savons que les ventes du T6 n'ont pas été bonnes. Je crains qu'il ne faille se préparer à conclure la série plus vite que prévue... Sinon, Siro vient de m'envoyer le crayonné final de la planche 17 de Speedway et ça jette !
Voilà, je vous revois à la rentrée et je vous mettrai quelques photos d'Australie à cette occasion. Je vous souhaite un joyeux Noël, de bonnes fêtes et tous mes voeux pour 2007 !

11 décembre, 2006

Seb en F1 !...

... ou du moins en essais F1 ! Ca y est, c'est officiel, ce que (très) peu de personnes savaient depuis plusieurs jours a été confirmé il y a quelques minutes à peine : Sébastien Bourdais effectuera cette semaine (mercredi à vendredi) des tests pour l'équipe Toro Rosso !
La presse spécialisée internationale s'est bien évidemment emparé instantanément du sujet et vous trouverez deux articles intéressants et anglais aux adresses suivantes :
http://www.crash.net/news_View~t~Bourdais-to-test-with-Toro-Rosso-~cid~1~id~141244.htm
http://www.autosport.com/news/report.php/id/55984
Affaire à suivre en tout cas...

08 décembre, 2006

Sebastien Bourdais : la couverture (bis) !


Allez, puisque c'est vous, voici la couv complète, recto-verso...

Speedway, ça roule toujours !

Je ne devrais peut-être pas, mais je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une planche crayonnée de l'ami Siro (le dessinateur d'Aquablue), qui s'est remis à notre projet Speedway (Dargaud). Voici la planche 16, et ça a de la gueule !



Nouvelle formule

Vous aurez remarqué qu'il y a depuis ce matin quelques subtils petits changements au niveau de la présentation de ce blog... C'est mieux non ?

07 décembre, 2006

Sébastien Bourdais, la couverture officielle !


Ca se précise les amis ! Voici la couverture officielle et définitive de la biographie de notre plus grand champion automobile (avec l'autre Sébastien, Loeb bien sûr), écrite en collaboration avec Henri Suzeau.
Le livre sera présenté à l'occasion de la Course des Champions du Stade de France (samedi 16 décembre, à partir de 16 heures) et disponible en librairie à partir du 2 janvier. Sébastien et nous devrions être en dédicace le lundi 17 décembre au magasin Auchan du Mans... Affaire à suivre !

05 décembre, 2006

Casino Royale * *


de martin campbell avec daniel craig, jeffrey wright, eva green

Bond face à Le Chiffre, qui finance le terrorisme mondial, entre Madagascar, Nassau et Venise, en passant par une partie de poker "no limit" au Montenegro

bonne nouvelle, on retrouve le Bond traditionnel, original taste. Pour ceux qui n'aiment pas ce gout de bastons, de poursuites pas très crédibles, de remarques pince sans rires, de gonzesses un peu neuneu mais canons, n'insistez pas. Un certain plaisir jubilatoire de ne plus avoir à se contenter des modèles, mais d'être en plein dans la mythologie du vrai film d'espionnage facon Bond, comme dans les 60's. Une intrigue resserée sur une action moins grand spectacle que ces dernières années (on oublie les menaces nucléaires mondiales ou la toute puissance des media). Normal c'est l'épisode fondateur de la saga. Et elle retrouve en effet une certaine virginité. Un 007 viril, pas super brillant, "brute", comme il faut. le fait d'avoir pris un acteur moyen (craig), pas très expressif, est une bonne idée. il perd en charme mais on ne se disperse pas en subtilités. c'est un violent, un impulsif. comme souvent lu, il y a du Poutine chez ce Craig, un mélange Poutine / Steve Mc Queen, si cela existe. Ceci dit, l'histoire n'est pas très prenante, on traine en route, la partie de poker est longuette (quand on n'aime pas trop les scénarios reposant sur des suspens de poker ou d'échecs, on trouve le temps long), et c'est parfois vraiment du n'importe quoi (cf la poursuite "too much" du début à Madagascar). Il y a comme toujours quelques scènes mémorables. On retiendra celle de Bond, à poil, nu, attaché, qui se fait fouetter par son ennemi... plus crypto gay que cette scène, difficile... les James Bond girls sont décevantes, on passera sur l'italienne, insignifiante (et qui a déjà joué avec Clavier, donc pas crédible), Eva Green gagne aux poings mais son personnage n'est pas très intéressant, pas assez perverse. Comme longuement observé dans la Bertolucci, elle est toujours aussi poitrinaire (à défaut d'être bonne actrice, mais ce n'est pas ce qu'on lui demande).

et pour finir sur une femme vraiment charmante et belle, dans la série hécatombe de l'automne, hommage à Claude Jade, la "femme de Doinel", une nouvelle qui rend bien triste, mélancolique, comme la chanson de Trénet, "que reste t il de nos amours ?"...


El Bacos.

01 décembre, 2006

Playlist : Séries TV

La lecture frénétique du numéro spécial des Inrocks 2 consacrés aux 1000 chansons qu'il faut avoir écouté et aux playlists en général me donne l'envie de proposer de nouveaux classements...
Allez, on y va pour les séries télé, toute époques confondues.

1. Six Feet Under
2. Le Prisonnier
3. Amicalement vôtre
4. Les Envahisseurs
5. X-Files
6. Millenium (Saison 1)

7. Chapeau Melon et Bottes de Cuir
8. Lost
9. Au Coeur du Temps

10. Friends

Au niveau des personnages maintenant :

1. John Steed & Mme Peel
2. N°6
3. Danny Wilde & Brett Sinclair
4. Fox Mulder & Dana Scully
5. Nate Fisher
6. Franck Black
7. David Vincent

8. Jim Profit
9. James West
10. Jack Bauer
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27 novembre, 2006

Babel * * * *


de alejandro gonzalez inarritu avec brad pitt, cate blanchett, gael garcia bernal, rinko kikushi

désert marocain, un gamin tire accidentellement une balle qui blesse une touriste américaine. pendant ce temps là, ses enfants sont emmenés de san diego vers le mexique par leur nourrice pour un mariage. à tokyo, une adolescente sourd muet en crise contre son père

on sait, on sent que inarritu agace, va agacer encore plus. parce qu'en trois films (avec "amours chiennes" et "21 grams"), il a inventé un style, pas juste le concept de film choral mais aussi les liens entre ces histoire, la facon de les filmer, l'ambiance, à la fois glacante et très humaine, émouvante, et que son talent de réalisateur prodige crève tellement l'écran qu'on va le réduire à cette maestria technique. certes, les liens entre ces 4 histoires sont en partis tirés par les cheveux et secondaires (cf le Japon) même si la confrontation entre les paysans de l'Atlas et le couple américain est saisissante de contrastes. mais tout cela est secondaire, on se satisferait que ces récits soient indépendants les uns des autres. on pourra reprocher à innaritu de faire des films trop pleins, trop riches, trop "oeuvre ultime", trop d'ambition. oui, il met encore la barre très haut. et tant mieux. on sort de ce film secoué, marqué physiquement, avec un tas d'images dans la tête. il se passe plein de choses, et les 2h15 passent vite, un peu le même principe que "24 heures", des tas d"évènements sur différents lieux en très peu de temps. et ce mélange des cultures et des lieux très réalistes, de l'exotisme au meilleur sens du terme, comme "amours chiennes" nous faisait pénétrer dans Mexico. il y a des scènes où inaritu fait des prouesses, en met plein les yeux, sans que cela soit gratuit, on pense au mariage mexicain et cette séquence stupéfiante dans le club de Tokyo, où la jeune japonaise sourde s'éclate en dansant. toutes les histoires sont intéressantes, cette nourrice latino torturée par la culpabilité, même brad pitt et cate blanchett, étonnant comme brad, aidé certes par l'age qui avance, les cernes sous les yeux et les cheveux grisonnants est convainquant. en terme d'intrigue, inaritu a aussi l'intelligence d'éviter d'être prévisible, on craint une sorte de fatalité collective, dans la dramatisation, et elle n'arrive pas. il n'y a d'ailleurs pas vraiment de dénouement d"intrigue. un mot aussi sur la musique, très importante, excellente, qui fait le lien entre les histoires. "collision' (oscar 2006) avait ostensiblement essayé de raconter une histoire de la même facon, sauf que ca tournait à vide, faute de talent. ce qui n'est pas le cas de "Babel", un grand moment de cinéma.


El Bacos.

24 novembre, 2006

The Host * * *


de joon ho bong avec soon kang ho, bae doona

séoul. suite au deversement de produits chimiques, un monstre marin a grandi dans le fleuve, s'attaque aux hommes et enlève la petite huyn so. sa famille part à sa recherche.

admettons qu'après le choc de la bande annonce, et vu la tendance de fond de cette année - les meilleurs films sont des films "de genre" et le cinéma asiatique, une fois mis de côté ses prétentions, est celui qui ose le plus et se distingue des archétypes de l'occident, francais ou américain - on avait comme le pressentiment de voir l'un des films de l'année. pas tout à fait quand même. excellent film, surprenant, mais qui aurait pu être encore meilleur (mais comme on le répête dans ces cas là, ca ne sert à rien de repenser un film). on n'attend pas le niveau de "dark water" ou "deux soeurs". à vouloir être original, le réalisateur a eu un peu tendance à se disperser. mélanger le film d'épouvante et le grotesque,glisser un message politique, faire des disgressions. trop longues ces deux heures. on aimerait quelque chose de plus resseré, plus prenant, plus d'horreurs avec la bébête et moins de parlote parfois, moins de dérision peut être aussi, pour avoir vraiment peur. car certaines scènes sont fantastiques, cassant le schéma des films hollywoodiens du genre, les effets spéciaux sont secondaires, c'est de voir cette foule en bord de fleuve, l'été, se faire massacrer par ce monstre sans état d'ame. pas de concession, il dégueule les os de ses cadavres. une musique étonnante, "douce" face à la peur, une tristesse parfois, une mélancolie, qui est peut être la marque de cs films de genre coréen. l'originalité surprend et séduit souvent dans ce film, mais parfois il fait fausse route. mieux maitrisé tout de même que son "memories of murder". la fin est saisissante.

à part ça, c'est l'hécatombe...après anicée alivina, et en ayant laissé de coté francis girod et jack palance, on salue donc robert altman et ce soir philippe noiret. on dira "un grand" et pour le coup, ce sera vrai, pas usurpé, l'un des plus grands au même titre qu'un Trintignant. choix personnel de 5 films, avec 3 Tavernier:"alexandre le bienheureux", "coup de torchon", "la vie et rien d'autre", "le juge et l'assassin", "les ripoux".
El Bacos.

19 novembre, 2006

Le Dahlia noir *


de brian de palma avec josh hartnet, aaron eckhart, scarlett johanson, hilary swank

los angeles, 1946, deux flics, amis, boxeurs, enquètent sur le meutre sadique d'une jeune femme

de palma tourne à vide. au vu de ce qu'il a pu faire dans son passé, pas toujours glorieux, mais avec ce qu'il faut de grands films ("l'impasse") pour le considérer comme un grand dans ses meilleurs moments, on ne peut pas accepter un film pareil. mais le fait que ce soit l'adaptation d'ellroy "sauve" paradoxalement le film, un tel film sans cette caution semblerait totalement raté. "le dahlia noir" vient rejoindre ces nombreux films US formellement parfaits, ambitieux, mais finalement sans ame, creux et de plus en plus ennuyeux. on pense par exemple à l'oscarisée musical "chicago". on est totalement dans l'esthétique "film noir années 40", du grain de l'image, aux éclairages, en passant par la voix off façon "incorruptibles". ca aurait son charme, si le reste décollait, détonnait un peu . mais tout est finalement plat, on ne sent pas, ou peu, cette folie que doit faire ressentir le livre. même la violence, elle aussi totalement déjà vu, alors que de palma a le talent pour innover en la matière. on suit la narration du livre, sans relief, avec des accélérations et des mauvais raccords (sur la fin) qui donnent l'impression d'une certaine paresse, de quelque chose de baclé. oui, ça se regarde, sur un vol transatlantique new york - paris, par une nuit sans sommeil. on aimerait que de palma fasse autre chose qu'un film d'avion. le fait est que sans rentrer dans la catégorie crispant comme colin farell, josh hartnet est fade, lui aussi sans épaisseur, transparent. omniprésent dans le film, il participe à cet ennui. johanson joue les utilités, role sans grand intérêt, talent gaché. y'a guère qu'hillary swank en femme fatale qui soit convainquante. à noter un petit miracle musical quand, à mi parcours, plus ou moins somnolent, les yeux s'ouvrent soudainement au son d'une voix... celle de kd lang, the one and only et unique, qui chante dans un spectacle...


El Bacos.

17 novembre, 2006

Prix de la Critique BD

Tiens, l'excellente Association des Critiques et Journalistes de Bande Dessinée vient de rendre publique sa préselection annuelle de quinze titres pour l'année 2006, en vue de l'obtention de ce prix prestigieux, jadis décerné à Angoulême. Evidemment, en tant que membre de la grande famille de la BD franco-belge, je ne peux que m'y intéresser et faire quelques commentaires.

(Je précise juste au passage que je suis jaloux comme tout le monde de ceux qui recoivent des prix. Ne pas en avoir n'empêche pas de dormir, mais enfin on peut penser que ça fait plaisir ! Lorsqu'on fait un métier, on cherche toujours un peu de reconnaissance, et parfois le monde de la BD est en ce sens très ingrat. Mais c'est comme ça... De mon côté, j'ai été nominé une fois, dans la catégorie "meilleur scénario" pour le T1 d'ApocalypseMania au Festival de Chambéry. Je n'ai pas gagné.)

Bref, la sélection de l'ACBD, dans laquelle figure l'excellent Brieg F. Haslé et 72 autres éminents spécialistes, m'amène à quelques commentaires :

- 7 nominations sur 15 pour Futuropolis ! Record battu ! Dites donc, c'est pas un peu trop parisien tout ça ?
- Aucune nomination pour l'Association ? Ca c'est un événement !
- Aucune nomination pour Dargaud ? L'année du Combat Ordinaire 3 et du Marquis d'Anaon 4 ?
- Aucune nomination pour Trondheim ou Sfar ? Ils sont malades ?
- Comès et Loisel nominés chez Casterman... Vive la relève !
- Le Photographe T3 : euh... la série n'a pas eu assez de prix ?
- Deux nominations pour Aire Libre chez Dupuis : ils n'ont pas d'autre collection chez eux qui puisse être mise en avant ?
- Jack Palmer T13 nominé : le syndrome dessinateur de presse a encore frappé !

Bon allez, je vais arrêter là ! Sincèrement, bravo aux nominés et que le meilleur gagne !
Au fait, vous voulez savoir combien j'en ai lu jusqu'ici, des albums de cette prestigieuse sélection ? La réponse est... zéro. Pas de quoi se vanter ! De toute façons, c'est Kris et Davodeau qui vont l'avoir.
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13 novembre, 2006

Seb Bourdais, le livre arrive !

Au lendemain de sa magnifique victoire à Mexico (la 7e de la saison pour la dernière manche de l'année), avec à la clef un dépassement dans le dernier tour sur l'Anglais Justin Wilson, ex-pilote de F1 chez Jaguar (eh oui...), je reçois ce mail de mon éditeur : "no news, good news ! Le travail suit son cours. Nous coulons les pages en modifiant la feuille de style. Les planches-contact arrivent..."
Bref, encore un peu de patience, et l'oeuvre sera bientôt disponible !
Je rappelle que j'ai écrit la chose en collaboration avec mon confrère Henri Suzeau et que le titre est : Sebastien Bourdais - Exil gagnant. La préface est signée Paul Newman (tout à fait !) et l'avant-propos Henri Pescarolo.
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06 novembre, 2006

Jonathan Littell

Ce désormais personnage connu et important vient donc de se voir attribuer le prix Goncourt pour son roman Les Bienveillantes. Un livre salué un peu partout, et qui est déjà un succès en librairie. Tant mieux pour Littell, qui est né comme moi en 1967 - tout comme également mon ami El Bacos, qui signe sur ce même blog les savoureuses critiques ciné.
Il se trouve que les parcours d'El Bacos et de Jonathan Littell se sont déjà croisés : en 1999, alors qu'ils étaient tous les deux en mission pour Action Contre la Faim à Moscou. Ayant gardé tous les messages de mon ami El Bacos (par ailleurs mon témoin de mariage), je ne peux résister au plaisir de vous offrir, sept ans plus tard, quelques extraits (à l'époque, de véritables chroniques moscovites...) ; on y verra donc apparaître le Johnathan Littell en question... Je ne cherche aucune polémique, juste à apporter un éclairage nouveau sur un écrivain désormais public et à ses anciennes activités dans l'humanitaire, sans doute méconnues.
"Au rayon relationnel, apres pres de 2 mois a Popov City, je vis avec deux extremes : Jonathan, tres libre de ses mouvements, et qui supporte mal de passer son temps de loisir seul, mais a un caractère et une attitude qui me laissent toujours un peu mefiant, pas vraiment fiable..." (22 mars 99)
"Dans le même temps, Gilles et Elodie (ils sont en couple) sont repartis définitivement sur la France, apres une mission semi reussie, ca s'est moyennement passé, ca ne correspondait pas au boulot décrit a l'origine, selon eux. Je deviens donc le vice doyen de la mission, en temps et en age, derrierePascal. RAS sur Jonathan, il me lasse par ces manies, je ne fais plus trop attention. Mais il faut reconnaitre qu'il sait denicher les sortiesculturelles..." (14 avril 99)
"Vendredi dernier, a l'initiative de Jonathan, un concert de musique de jeunes de près de 5 heures. Passons sur un groupe popov un peu trop "Cranberries " et sur un groupe ecossais au style un peu flou. Retenons la prestation (en vedette) de " VV ", un groupe ukainien, tres populaire; je me sentais comme un popov dans un concert de Telephone: ca joue bien, les gens ont l'air de connaitre par coeur, mais pas moi. Deuxieme grand moment, le groupe " Fun Da Mental ", du rap quasi hardcore, pakistano anglais. J'avoue avoir beaucoup aimé et beaucoup ri. Aime parce qu'une grosse rythmique de ce calibre, c'est forcement impressionnant en live (mon premier concert de rap... à presque 32 ans !). Ri parce qu'ils étaient très marqués politiquement, piétinant drapeaux US (" fascisme "), anglais etEuropeen. Et Jonathan, surexcité, qui en rajoutait, hilare..." (22 avril 99)
"N'oublions pas le ciné club de l'Ambassade (je tire un trait quasi définitif sur les nouveaux films, la plupart des gros films US sortent, enVO, vraiment trop chers, genre 50 ff la place...) avec un tres moyen " Prix du danger " (ah...les annees 80.... Lanvin, Lazure...) dans le cadre du festival du veteran Yves Boisset (qui n'a pas fait que des chefs-d'oeuvre). A noter que Jonathan a trouvé que c'etait une merde..." (22 avril 99)
"Hier soir, on a fêté notre installation dans le nouveau bureau ; Jonathanavait vu grand, trop peut-être, avec une 1ere partie tres "relations publiques" avec nos partenaires (tout ce que j'aime...) et une seconde partie plus "soirée " avec ce qu'il faut d'alcool. Deux conclusions tres claires : - la vodka est toujours aussi degueu, mais les russes s'imbibent toujours aussi facilement - les gouts musicaux de Jonathan sont diamétralement opposés aux miens, il balise le genre musiques balkans/Europe de l'Est, ce qui me gonfle profondèment. Pour l'instant, il tient la main, mais je ne désespère pas de m'imposer, quoique les occasions festivo-musicales se font rares. Tant qu'on y est, autant ca se passe toujours bien avec Pascal, tres bien avec Isabelle, la medecin (pour couper court aux rumeurs que j'entends d'ici, elle a son copain qui bosse pourMSF... au Honduras, assez admirable de supporter cette séparation), autant c'est toujours particulier avec Jonathan; pas trop de problemes pour le boulot, mais il a un caractère de cochon, type enfant gâté, pas toujours conscient de sa muflerie et de son manque de savoir-vivre ; il m'a rappellé en quelques occasions mon ex-boss de TF1, le type le plus imbuvable qu'il m'ait été donné de rencontrer. Pour l'instant ca va, mais il tend vraiment la corde, avec nous tous, d'ailleurs..." (30 avril 99)
"Le docteur Philippe L, d'ACF Paris, passe 8 jours ici. Ca fait du bien aussi, on partage une vieille connivence sportivo-cinematographique, je peux enfin parler de Ravanelli et du", ca va toujours pour le boulot, mais son "hypertrophie du moi", comme dirait Isabelle, la medecin, ne me fait vraiment plus rire. J'ai surtout peur pour lui qu'il se marginalise, vu qu'on ne va pas rentrer dans son cinema..." (14 mai 99)
"Question relationnel, Isabelle, la medecin, a vraiment beaucoup de mal avec la vie citadine, elle qui est sensée, depuis 3 mois, aller au fin fond de la steppe. Je suis admiratif de sa résistance et de sa tres forte motivation humanitaire, a sa place, je serais parti de cette mission depuis longtemps. Avec le pere Jonathan, ca s'est "calmé"; il sait se faire oublier ou plutôt être moins crispant dans ses manies - mais difficile d'être vraiment à l'aise avec lui. Heureusement que le ciné nous donne unepasserelle " privée ", même si ses goûts sont globalement opposés aux miens... " (27 mai 99)
"Jonathan est parti 10 jours à Paris pour la réunion annuelle des Chefs demission ACF (pendant ce temps là, je suis "chef de mission par interim"...). Il assistera à l'Assemblée Générale d'ACF, pour laquelle, sans fausse modestie, j'ai pas mal oeuvré, multipliant les articles et " lettre ouverte au Conseil d'Administration " dans le journal interne. Il est vrai qu'à l'appui de mes expériences à MSF et MDM, je ne peux que constater à quel le fonctionnement est une caricature de non démocratie et d'arbitraire. L 'élection de Christian Blanc au CA l'année dernière en est le symbole, personne ne l'a jamais vu, il n'a rien fait, il est juste copain avec la femme du Président. Je préfère prévenir la famille " AirFrance ": j'en ai fait une " tête de turc " (" qu'est ce qu'il fait là ? ") dans ces articles, il peut y avoir des répercussions sur la famille Bacos (rassurez vous, il ne lit pas le journal interne, 'toutes façons...). Jonathan, lui, pensait intervenir en tant que " juif contre le lobby juif". Il n'a pas tort ; les fondateurs / piliers d'ACF sont assez marqués "gauche caviar / Rive Gauche / juif ". Ce qui fait que le CA bloque depuis des années toute mission en Territoires Occupés ou en Irak; quand on sait que la problématique de la faim n'est pas anecdotique en Irak, on comprendqu'effectivement il y a comme un parti pris..." (11 juin 99)
"On est maintenant 10 sur la mission, toujours 3 à Moscou (Jonathan, Pascal et ma pomme), 6 nanas sur les 3 bases de Vladimir, Tambov et Ivanovo (dont 3 médecins) et 1 anglais, Paul, qui reste 1 mois et demi, pour faire une «mission exploratoire » avec Jonathan du 15/8 au 15/9 : ils vont parcourir, avec deux locaux ACF, tout le « Far East », une étendue monstrueuse au bord du Pacifique et près le la Sibérie. Jonathan jubile, il est presque venu ici pour ça, au bout, il pourrait y avoir, en 2000, un programme dedistribution alimentaire pour 250 000 personnes, financé par les USA. Autant dire que ça ferait plein de pépettes à ACF..." (13 août 99)
"La Russie est théoriquement en guerre mais tout cela semble assez loin, la psychose caucasienne terroriste s’est bien calmée à Moscou, les medias ne diffusent plus que des images convenues d’armée en marche (c’est bien la liberté des medias ici, merci Internet - une vraie révolution, quand même -, qui nous permet d’avoir le vrai son de cloche de la guerre en Tchétchénie). Du côté ACF, Jonathan pousse toujours à la roue pour « faire quelque chose » mais le siège de Paris, comme la plupart des ONG, à part les classiques têtes brûlées de MDM, repousse pour l’instant toute intervention faute « d’espace de sécurité ». Cette situation ne peut que mettre mal à l’aise, comment ne pas nier l’évidence de l’urgence humanitaire, l’impunité totale de l’armée popov dans la région, mais comment ne pas voir également l’impasse de l’action humanitaire qui, en intervenant , cours délibérément le risque des vols, prises d’otages et meurtres. Gros piège. Les « nobélisés » de MSF refusent d’y aller." (26 octobre 99)
"Pour les « relations humaines », Jonathan est donc très concentré sur le Caucase, il s’est mis à dos beaucoup de monde par sa façon de court circuiter dans son intérêt la hiérarchie." (26 octobre 99)
"Côté Caucase, à force de pressions et d’investissements personnels, Jonathan a – semble t il – obtenu d’ACF Paris le principe d’une intervention sur l’Ingouchie pour aider les refugiés tchetchènes. Il est vrai que la situation est plus que catastrophique mais, bon, le problème de la securite demeure. Il est prévu de ne pas se déplacer plus d’une journée sur la zone, par sécurité, comment s’assurer alors que l’aide (bouffe, hygiene) ne sera pas détournée ? Bon, on verra, c’est pas mon boulot. Jonathan passant chef de mission « Nord Caucase », mission deconnectée de notre mission « Russie », Pascal devient « chef de mission par interim », ce qui ne change pas grand chose, il faut bien le dire, vu l’implication assez moyenne de Jonathan dans la mission Russie. On s’est un peu énervés l’un l’autre sur des aspects de « rigueur financière » liée à sa gestion du dossier Caucase mais on maintient une sorte pacte de non agression…" (20 novembre 99)
"ACF va donc intervenir dans le Caucase Nord, parmi les réfugiés d’Ingouchie. Le débat a été difficile à ACF Paris mais Jonathan a réussi à les convaincre : une mission « Nord Caucase », distincte de la Russie, est crée; un premier programme de distribution de produits alimentaires / hygiène pourrait se faire fin janvier, avec une présence expatriée très limitée et ponctuelle sur la zone. C’est tout ce que je peux vous en dire vu que je ne suis pas directement concerné, n’acceptant que de faire un soutien technique (comptable) le temps que des expatriés spécifiques - dont un administrateur- débarquent dans les prochaines semaines. Le gros avantage, c’est que Jonathan est beaucoup plus supportable maintenant qu’il n’est plus lié à notre mission (sur un plan concret, on ne vois pas trop la différence), je n’ai plus à surveiller chacune de ces décisions. Après une visite de quelques grands pontes du siège parisien -notamment pour l’Ingouchie -, Pascal a été officiellement nommé « chef de mission » de ACF Russie. Deux de nos médecins sont partis définitivement avant hier, Céline et Ascension, en même temps que Caroline et Perrine pour 2 semaines de vacances. Bref, il ne restera pas grand monde pour ce Millenium. Jonathan ne pouvant pas réaliser son rêve (« jour de l’an à Grozny »), il va tenter de se rabattre sur Sukhumi en Abkhazie; j’ai déjà donné... Il ne restera donc que Pascal et moi, les 4 autres restant sur leurs bases assez éloignées. Il m’invitera à partager un foie gras pour Noel (avec sa femme russe Irina), on se retrouvera sans doute sur la Place Rouge le soir du 31..." (23 décembre 99)
Et je m'arrête là pour ne pas vous lasser ! Disons que chacun d'entre nous ne peut faire l'unanimité, c'est sans doute la loi de la vie en général... En tout cas, bravo à lui pour le Goncourt et longue vie à mon ami El Bacos !

Lectures BD

Alors alors, qu'ai-je lu depuis quelques mois ? Pas mal de BD prises à la bibliothèque ces derniers temps, ce qui permet de rattrapper quelques retards honteux...

La Malédiction du Parapluie (Trondheim) - en fait, on commence avec un livre que je n'ai pas encore lu et que je vais acheter cette semaine ! Un nouvel opus dans la série des carnets autobiographiques de Lewis T., ça ne se rate pas et je sais déjà que je vais adorer ! C'est obligé...

De Cape et de Crocs (Ayroles-Masbou) - a force d'en entendre que du bien, il fallait s'y mettre ! La parution d'une intégrale spéciale sortie chez Delcourt en a été l'occasion. C'est vrai que c'est plaisant, et que c'est plutôt original et même brillantissime par moments. Une vrai lecture-plaisir (du moins pour les trois premiers tomes), même si certaines pages auraient gagné, à mon avis, à être un peu moins denses ou touffues.

Les Stryges (Corbeyran-Guérineau) - Un classique, qu'on ne manque pas. La série mère est pour moi fabuleuse, avec une idée centrale (les créatures, bien sûr) qu'on aurait aimé avoir... Je sais bien que dans le dernier tome, l'action ne progresse pas des masses et qu'on reste même un peu sur sa faim, mais je m'en fiche car j'en accepte le jeu. J'aime savoir qu'on n'en a pas fini, et qu'il y aura dans un an un autre épisode. Nos deux auteurs sont toujours au sommet de leur art, puissent-ils continuer comme ça de nombreuses années...

West T3 (Dorison-Nury-Rossi) - Le meilleur de ce tome, c'est le cadre de l'histoire : Cuba, au début du siècle, avec la présence américaine. Excellent parallèle avec des situations contemporaines ! Ensuite, eh bien il faut apprécier un découpage méga-dense (sans doute trop) qui fait qu'on décroche un peu dans le dernier tiers. Quant à notre ami Rossi, je trouve qu'il n'est toujours pas au niveau de ses deux brillants scénaristes...

La Vengeance du Comte Skarbek (Sente-Rosinski) - Je n'ai lu que le premier tome (il était temps !), et c'est vrai qu'on ne peut qu'être époustouflé par certaines cases (surtout des paysages parisiens) absolument sublimes. L'histoire est intéressante, en tout cas beaucoup plus érotique que je ne pensais. Il paraît que le T2 est encore meilleur, on verra bien...

Voilà, ce doit être tout pour le moment...

Une vérité qui dérange * *



documentaire de davis guggenheim

autour d'une conférence d'al gore, les explications et les enjeux du réchauffement de la planète

sans se prétendre catastrophiste ou écolo militant, le sujet de ce documentaire est tellement vital pour la planète, pour l'Humanité, que ce film ne peut qu'être important. on peut malheuresement se dire qu"'il fera date et qu'on y fera référence longtemps. c'est un bon film, sérieux, documenté, distrayant, pédagogique. il reste limité en terme d'ambition cinématographique par sa mise en scène, en grande partie gore faisant sa conférence, avec tout un tas de chouettes animations pour appuyer son propos (très impressionnant conférencier... entre autres comparaisons, on a bien du mal à imagine son "rival" Bush le jeune en faire autant). autre limite, gore et le film s'éparpillent un peu, problème de construction de l'argumentation. sur un tel sujet, soit on fait très long, soit on va à l'essentiel et ça dure bien moins que 90 mn. à vouloir augmenter le métrage, on perd en force de conviction. le film est pro Gore, mais sans en faire trop, c'est de toute facon autant un film sur lui que sur ce sujet. quelques "américaneries" un peu niaiseuses, le générique par exemple, mais, là encore, plutot sobre. film important, désespérant aussi par ce qu'il sous entend de destinée de la race humaine, si on creuse un peu, on est totalement dans l'égoisme et l'aveuglement avec conséquences déja irrémédiables. une telle remise en cause qu'on sent presqu'elle est impossible et qu'on va effectivement au mur.


El Bacos.

26 octobre, 2006

Jean-Roch Sauer

Terrible nouvelle : mon beau-frère Jean-Roch Sauer est décédé vendredi dernier, à l'âge de 53 ans. On le voit ici en photo, à gauche, au mois de juillet, déjà affaibli par la maladie qui devait l'emporter quelques semaines plus tard... Et pourtant, les dernières nouvelles, consécutifs à de récents examens, étaient bonnes... Mais une hémorragie interne l'a emporté brutalement, alors qu'il avait repris espoir et faisait des projets pour l'avenir.
Vice président des pinceaux Raphaël et des couleurs pour artistes Sennelier, Jean-Roch était un amoureux des arts et l'ami des artistes. On le voit ici en compagnie de Sergio Prata (à droite), qui a passé tout l'été dernier en sa compagnie, avant de repartir vers son pays, le Brésil...
Les obsèques ont été célebrées mardi, à Saint-Brieuc. Une cérémonie très dure, et très belle. Déjà veuf, Jean-Roch laisse mes deux nièces Natalie et Nina orphelines. Inutile de vous dire à quel point c'est un traumatisme pour nous. La famille de ma femme est très unie, nous essayons de faire front face à la tragédie.
Là-haut, puisses-tu, Jean-Roch, voir les plus belles couleurs qui soient... Posted by Picasa

Les Fils de l'Homme * * *


de alfonso cuaron avec clive owen, julianne moore, clare hope ashitey, michael caine

2027, la grand bretagne en état de guerre contre les immigrants, plus aucun être humain n'est né depuis 18 ans, theo se retrouve obligé d'assister une réfugiée enceinte

on croit longtemps tenir le film de l'année, pour ne pas y aller par quatre chemins. ce ne sera pas le cas, mais on s'en est approché. une fois de plus, le film de genre, de science fiction, se révèle le seul à nous emporter au cinéma ces dernières années. et une fois de plus un film britannique avec un scénario / livre sur lequel tout repose. comme "28 jours plus tard", il y a quelques années, autre film UK d'anticipation. la première femme enceinte dans le monde depuis 18 ans, dans une angleterre totalement sécuritaire, cloitrée, hyper violente, quel beau sujet de départ... une représentation de notre avenir plus que réaliste, très peu de high tech dans ce londres, juste des bulles de prospérité et des guettos de violence et de pauvreté. la première partie, plutot urbaine, est une merveille dans le genre, au coeur de la peur, répression et terrorisme, on ne peut pas ne pas sentir que ca nous tend les bras, rien que l'attentat du début... de la lenteur, peu de spectaculaire, surtout une ambiance. et avec pas mal d'humour, bien anglais, y compris la musique, délibérément "vieille" (pas évident de mettre du king crimson en 2027...). respiration dans la country house du "hippie" michael caine. la dernière partie aurait pu être saisissante, la fuite dans un camp de réfugiés en plein chaos, la guerre civile, l'anarchie, très bien rendu, les sons des explosions. mais... l'impression que ca finalement trop vite (suffisamment rare pour le signaler), comme si il fallait boucler une histoire qu'on devine riche en moins de deux heures. on sent le déséquilibre. et on ne comprend pas forcément la violence, un peu "too much" parfois. à ce sujet, on aime suffisamment ce film pour pardonner cette horreur totale d'un plan avec les gouttes de sang qui ont giclé sur la caméra... comme dans "saving private ryan", c'est totalement obscène, ca rappelle, comme il avait été dit pour "ryan", les caméras du tour de france avec les gouttes d'eau... bref, partagé sur cette dernière partie, scotché sur le fauteuil mais on n'est pas loin d'une certaine grandiloquence, avec pas mal de maladresses (le côté "Messie" du bébé). il reste beaucoup d'images comme cette arrivé au camp directement reprise de ce qui se passe à Guantanamo. clive owen est, comme on le sait / sent depuis quelques films, la virilité incarnée, the sexyest symbol possible, ce role va rester. mais il y aussi un grand michael caine, et une julianne moore, qui passe trop vite, mais qui a le temps de rappeler qu'elle est LA plus belle meilleure actrice US...
El Bacos.

The Queen * * *


de stephen frears avec helen mirren, michael sheen, james cromwell, alex jennings

du dimanche 31 aout 2007 au samedi suivant, la semaine qui a suivi la mort de Diana, entre la Reine et Tony Blair

du grand cinéma. stephen frears n'a pa fait que des bons films, mais il en a fait ("the snapper", "les liaisons dangereuses", "mary reilly"...), de très bons. et comme la plupart de grands réalisateurs anglais, il sait s'effacer derrière son sujet. il n'y a pas de "style", de forme voyante mais, lui, eux, ont un vrai scénario. celui ci est passionnant. à la fois drole, grave, brillant. très connu parce que "patrimoine de l'actualité mondiale", mais aussi particulièrement osé, courageux. il faut avoir du cranc de filmer cette Histoire toute chaude, d'y aller franchement, sans se cacher derrière les coulisses, de montrer un Blair en famille, une Reine seule dans la campagne. on n'ose même pas penser à des sujets du même type mis en scène en France. autre talent de Frears, grand merci à lui, il filme des gens célèbres tout en naturel, malgré les enjeux et le protocole. il n'y a pas cette impression insupportable des films sur la grande Histoire que chaque personnage ouvre les guillemets à chaque phrase, déclamant des réflexions définitives, avec un air profond. Le film est d'autant plus convainquant et marquant que ses personnages vivent, que la Reine se promène dans son 4*4, que Cherie Blair fait la cuisine... Et autre atout, même si tout cela est réaliste, Frears n'essaye pas de nous donner l'impression que ca correspond à la réalité, peu importe que la Reine ait dit telle chose ou pas, fait cette grimace ou pas, c'est de la fiction, avec toute la réinterprétation, assumée. Sans oublier la volonté de ne pas être manichéen, Blair à la fois réactif, sensible et lié/ manipulé par son conseiller Alistair, la Reine figée dans ses traditions, mais toujours en mouvement et sachant changer quand il le faut. Certes, Philip, qui ne s'intéresse quà la chasse et méprise tout le monde, et la Queen Mum, aigrie, le verre d'alcool à la main, en prennent pour leur grade, mais c'est plutot mérité, non ?... rien à redire sur helen mirren, au niveau des plus grandes interprétations des films britanniques.
El Bacos.

20 octobre, 2006

Allez Seb !

Grosse activité créatrice en ce moment, avec la suite de mon découpage pour ma nouvelle série chez Glénat (dessinateurs pressentis, entre autres : Griffo, Stalner, Miguel...) et surtout la relecture du manuscrit complet de SEBASTIEN BOURDAIS - EXIL GAGNANT, qui devrait sortir début décembre. Plus de 500 pages à vérifier, mais cela vaut le coup car il s'agit, comme on le sait, d'un authentique champion d'exception. On aura une pensée pour lui ce week-end car il pourrait bien devenir, du côté de Surfers Paradise en Australie, un triple champion Champ Car... Inutile de vous dire que s'il n'est pas champion ce dimanche, on est mal ! Il faudrait en effet attendre la dernière manche au Mexique mi-novembre pour boucler le manuscrit, et ce serait dès lors impossible de sortir le livre avant Noël... Je vous tiens au courant ! Posted by Picasa

12 octobre, 2006

Bathurst 2006

Eh bien voilà, de retour d'une des plus grandes courses du monde : les 1000km de Bathurst ! Une semaine exceptionnelle marquée par un climat incroyablement doux et beaucoup d'émotion avec l'hommage rendu à Peter Brock et le décès de Mark Porter... Nous avons fait 10h30 de direct à deux sans interruption : nouveau record à Motors TV !
Petit souvenir ramené ici : une photo en compagnie de Mark Skaife, qui, s'il est devenu très malchanceux ces derniers temps en matière de résultat, n'en reste pas moins le pilote emblématique du V8 Supercars et l'un des plus intéressants et intelligents qu'il m'ait été donné de rencontrer dans ma carrière de journaliste...
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01 octobre, 2006

Australie

Demain 14h, vol CX260 Paris-Hong-Kong, pour ensuite se diriger vers Sydney... Voilà, c'est un nouveau voyage vers l'Australie qui se prépare... D'ailleurs, dès que j'aurai fini ce message, il va sérieusement falloir préparer la valise ! Je pars donc demain, j'arrive à Kingsford mardi soir à 20h, deux nuits au Sheraton On The Park Hotel, avec un super projet mercredi matin : l'escalade du Harbour Bridge, le grand pont qui se situe non loin de l'Opéra. 3 heures et demi au programme, je pense que ça va valoir le coup ! Je vous raconterai à mon retour...
Jeudi matin, départ pour Bathurst où la course des 1000km a lieu dimanche (en direct et en intégralité sur Motors TV à partir de samedi 23h - heure européenne). Lundi matin, départ de Bathurst et retour à Sydney pour une journée off que je vais passer avec nos amis avec lesquels nous échangerons nos maisons à Noël. Mardi matin : parcours de golf prévu avec Roger ! Mardi 15h : décollage de Sydney et retour à Paris mercredi matin... Snif !
Photos et récit à venir ! A la semaine prochaine ! Je vous en dirai plus également sur le projet Glénat qui a avancé ces derniers jours...

26 septembre, 2006

DTM

A gauche : Bernd Schneider, l'homonyme du capitaine de l'équipe de foot d'Allemagne. Le meilleur pilote allemand de voitures de tourisme. Au milieu : Vanina Ickx, la fille de Jacky. A droite : Tom Kristensen, le plus grand pilote d'endurance de tous les temps, avec sept victoires aux 24 Heures du Mans. Ils étaient au Mans aujourd'hui pour la présentation de la 9e manche du championnat DTM qui s'y déroulera le 15 octobre prochain. Une course que j'aurai le plaisir de commenter en direct et en exclusivité pour Motors TV, vu que nous possédons les droits pour la France de cette série fantastique.

Je ne saurai trop vous encourager à aller au Mans dans trois semaines pour voir ça "en vrai", en tout cas aujourd'hui, après cette conférence de presse, votre serviteur a vécu comme ce qui restera l'un de ses plus beaux souvenirs : un tour du circuit Bugatti en passager dans une Audi A4 DTM pilotée par Tom Kristensen ! Inoubliable, avec une plongée hallucinante lors des phases de freinage... on a vraiment l'impression que notre casque va cogner contre le pare-brise alors qu'on est solidement harnaché !

J'avais déjà été passager dans une WRC (avec Jean Ragnotti), dans une FIA-GT (avec Olivier Beretta), dans une F3 (avec Tiago Monteiro), mais là, c'était sans doute encore plus fort !
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19 septembre, 2006

Le Marquis d'Anaon - T4 La Bête * * * *

Attention, très sérieuse option prise par cet album pour être élu comme le meilleur de l'année dans mon petit classement traditionnel à venir ! C'est en effet une réussite exceptionnelle à tous les niveaux et le plus fort, c'est que ça se sent dès le début.
La magie opère en effet dès que les soldats pénètrent dans le village qu'ils croient désert et qui a été attaqué par "la bête". Je pense à la case 3 de la planche 2, où l'on a véritablement l'impression d'être au milieu des personnages et où l'on devinerait presque le mouvement de caméra tel qu'au cinéma. D'autres cases m'ont également laissé une impression durable (les loups dans la nuit, des silhouettes dans la neige et le brouillard) et j'avoue que c'est dans cet aspect que la série a fait un incroyable bond en avant : dans le dessin de Matthieu Bonhomme, qui gagne selon moi en réalisme-figuratif, si j'ose dire, tout en n'étant pas ultra-réaliste par ailleurs. Son style est donc à mi-chemin entre le "travaillé" et le "stylisé" et il faut bien reconnaître que son sens du cadrage et de la composition dans la case fait merveille. On n'oublie pas les images de cet album, et c'est tout-à-fait rare comme impression. Tout au plus pourrais-je regretter parfois un décor qui mériterait un peu plus de poids...
Le Marquis d'Anaon a toutes les apparences de la BD classique. Récit à base historique, personnage principal qui résoud les énigmes, découpage sans fioritures, pas d'accumulation de cases ni d'esbrouffe dans la mise en scène, intrigues "sages"... Tout cela n'est bien sûr pas entièrement vrai. Le héros a aussi ses fêlures, les intrigues sont souvent en trompe-l'oeil, et le propos général va au-delà des apparences. C'est donc une BD qui ne cherche en aucun cas la facilité, et qui témoigne au contraire d'une véritable propos d'auteur(s). Le classicisme n'est qu'apparent et c'est une loi qu'ont souvent les chefs-d'oeuvres : celle de paraître simple ou évident.
Il est vrai que Dargaud a offert à nos deux amis deux armes imparables qui accompagnent la réussite : un format grand et une pagination augmentée. Tous les auteurs n'ont pas cette chance, mais tant mieux pour eux, c'est mérité. 50 pages, cela permet à Fabien Vehlmann de doser son histoire selon un rythme qui m'a paru lent, certes, et heureusement !, mais surtout fascinant. Il a complétement réussi à trouver le bon équilibre entre "action" et "réflexion", dialogues et silences. On prend le temps de suivre cette traque, en conséquence de quoi on la vit. On la vit de l'extérieur et de l'intérieur, avec une introspection humaine qui s'impose petit à petit. Je lui dis bravo pour cette subtile alchimie et pour montrer que les BD n'ont pas besoin de courses-poursuite en forme d'alibi pour s'imposer. Il faut juste un peu réflechir sur son propos et ne pas se lancer tête baissée à la suite de la première idée qu'on a eu. Tous les scénaristes actuels, hélas, n'ont pas cette qualité.
S'il fallait néanmoins émettre une petite réserve, ce serait au niveau de quelques dialogues : je n'arrive toujours pas à me faire aux "bordel" ou "putain" dans la bouche de personnages du XVIIIe siècle. Peut-être me trompè-je, mais je doute qu'on parlait comme ça à l'époque.
En tout cas, je vais de ce pas demander à Fabien si je ne peux pas récupérer une planche originale en échange d'une d'ApocalypseMania ! Rêvons un peu...
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14 septembre, 2006

Lectures BD

Allez, c'est bientôt la fin de l'été, petit point récapitulatif sur ce que j'ai lu ces derniers mois en matière de BD...

DAREDEVIL - fin de l'exceptionnelle sage de Bendis et Maleev avec les deux derniers trade paperbacks : Decalogue et The Murdock Papers (respectivement Vol. 12 et 13). Je rappelle que je considère cette série comme la meilleure sur le marché depuis plusieurs années. Cela étant, la fin n'est pas à la hauteur du reste et on s'interroge quelque peu sur cette conclusion très décevante. L'efficacité du découpage de Bendis et des cadrages de Maleev reste imparable, mais quelles sont ces histoires ? Un drôle de foetus monstre dans le premier volume (qu'est-ce que ça vient faire là ?) et des soi-disants cahiers secrets dans le second (dont on apprend au milieu qu'en fait ils n'existent pas - quelle révélation ! cela fiche tout en l'air). Même les dernières pages semblent poussives et se chercher. Manifestement, Bendis ne savait pas comment terminer ou a voulu le faire trop vite. C'esg bâclé et du coup presque énervant vu les volumes précédents.

OCEAN - Une production Warren Ellis, mon chouchou du moment avec des séries comme Planetary ou Global Frequency. L'idée de départ est séduisante et j'aime bien l'obsession d'Ellis pour les histoires ayant trait à l'espace ou à l'astronautique. Malgré tout, c'est mineur et ça part un peu de travers à la fin. On doute même que ce soit fini, de cette manière en tout cas.

JOHN LORD - Du duo Filippi et Laumond, aux Humanoïdes Associés. Laumond est un grand ami de Guillaume Nicolle, avec qui je réalise Chinguetti chez EP. Il est vrai que les deux ont des points communs. Une maîtrise graphique époustouflante donc, et une histoire assez fascinante, dont on se demande bien sur quoi elle va déboucher. L'alternance des scènes contemporaines et celles plus anciennes sans dialogue est très réussie. Peut-être que les relations entre Lord et l'héroïne (Clara) auraient mérité d'être un poil moins convenues, mais ça fonctionne.

NEW-MESSIAH.COM - Je ne pouvais manquer cette première réalisation de Pierre-Paul Verelst, qui vient souvent nous rendre visite sur ce blog ! Faire un album qui parle d'un nouveau messie et qui est illustré par un dessinateur qui se prénomme Jesus, il fallait le faire ! L'idée et le contexte de ce premier tome sont très originaux : le personnage principal sort des sentiers battus, et plus généralement tous les thèmes abordés - la surmédiatisation, la surcommunication, les abus des mouvements religieux, les aspirations sociétales... On est dans un cadre haut de gamme, avec des situations et des dialogues très rares en BD. D'ailleurs, puisqu'on en parle, ça bavarde effectivement beaucoup, et on est parfois à la limite de se demander si Pierre-Paul n'aurait pas mieux fait d'écrire un livre tout court plutôt qu'une BD ! Pour moi, l'action manque un peu de changement de lieu et de scènes qui auraient pu être mises en parallèle (ce qui ne peut être fait que par un découpage quasi conceptuel - ce dont je suis adepte). Cela aurait rajouté de la densité et de la profondeur. Dernier point, je suis toujours un peu chiffonné lorsqu'on met en scène les hautes sphères politiques américaines car c'est toujours un peu la même chose. Mais ça ne va pas plus loin, et je répète que pour un premier album, le résultat est plus qu'honorable, et le ton général reflète une grande culture et une vraie volonté de faire une histoire qui vaille le coup. Moi, je voudrai vraiment que One soit le nouveau "vrai" messie, mais sera-ce le cas ?

ALIX - Enfin, suite à opération commerciale estivale de Casterman, j'ai découvert un album d'Alix que je ne connaissais pas : L'Empereur de Chine. Je l'ai beaucoup apprécié, et comme toujours chez Jacques Martin, il y a une vraie profondeur dans l'étude des caractères et des situations de pouvoir chez les hommes. Cet album est incontestablement un des meilleurs des récents Alix, dont les sommets s'appellent toujours Le Dernier Spartiate ou Iorix le Grand, deux albums qui font partie à tout jamais de ma bédéthèque idéale.
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13 septembre, 2006

Soirée Dargaud

Très sympathique moment hier soir, avec la traditionnelle soirée Dargaud de rentrée. Cela se passait au centre culturel Suédois, dans le centre de Paris. Tout le monde pensait à une soirée cocktail, mais il s'agissait bien d'un dîner - de nombreuses tables avaient été dressées dans la cour intérieure.
L'occasion de retrouver les amis de la BD qu'on ne voit pas assez (Nury, Vehlmann, Corbeyran), d'échanger quelques propos avec les "stars" (Mézières, Sfar, Sattouf, Le Tendre), d'apercevoir d'autres stars (Lauzier, Larcenet, Juillard, Christin, Goetzinger, Cestac, Dufaux, Rodolphe), et de retrouver bien sûr les relations professionnelles de chez Dargaud (François, Dominique, Christrophe, Philippe, Hélène, Mali, Raphaëlle). A noter hélas l'absence de Léo et sa femme Isabel.
Philippe (Aymond) était bien sûr là, et il m'a annoncé que Van Hamme allait lui livrer le découpage complet du T4 de Lady S ces jours-ci (soit avec un mois d'avance). Il va donc s'y mettre très vite, et ensuite il se consacrera à ApocalypseMania T7. Il essaye de mettre au point une technique un peu différente pour cet album, mais il doit encore faire des essais. Comme d'habitude, il m'a suggéré quelques idées qui sont d'évidence formidables. C'est vraiment ça qui est magique entre nous.
A notre table : Pierre Boisserie et Eric Stalner (les compères de La Croix de Cazenac), Juanjo Guarnido et sa femme (il m'a avoué aimer beaucoup ApocalypseMania et commencer un nouvel album plus tourné jeunesse), Antonio Parras, Stéphane Brangier (plus connu sous le nom de Siro). Ce dernier m'a fièrement confirmé qu'il se remettait à Speedway, notre vieux projet dont le contrat a été signé il y a déjà quelques années chez Dargaud. Il a déjà fait un tiers du premier album, et ça va donc repartir !
Je vous le disais : une bonne soirée...

12 septembre, 2006

Enfin !

Cela fait plusieurs années que je fais rigoler mes amis et collègues professionnels en leur annonçant régulièrement la retraite de Michael Schumacher pour la fin de l'année en cours. A chaque fois, j'ai été démenti jusqu'à ce 10 septembre 2006 où le septuple-et-peut-être-bientôt-octuple-champion-du-monde nous a enfin annoncé son départ de la F1. Il était temps.
J'avoue en effet que je ne j'ai jamais été un fan du monsieur, ayant toujours déploré son manque de charisme et de profondeur et surtout son esprit sur le terrain. Que de manoeuvres anti-sportives ! Que de coups bas ! Que d'agissements louches et flous ! On ne les compte plus tellement il y en a...
Tiens, un souvenir parmi d'autres (les plus connus, le GP d'Australie 94, le GP de Belgique 95, le GP d'Europe 97, le GP d'Autriche 2002, le GP de Monaco 2006...) : à Bercy, en 94 ou 95, Schumi participe au Elf Masters Karting. Il y arrive en tant que champion du monde et personne ne doute qu'il est un excellent pilote de kart. Or, voilà qu'un problème mécanique le frappe dans une manche de qualification (ça s'appelait peut-être une demi-finale) : bref, il sera obligé de partir dernier de la finale. Qu'à cela ne tienne, voici notre Schumacher qui finit son tour de formation au ralenti, qui soudain se positionne assez loin de l'avant-dernier sur la grille (en continuant de rouler), qui laisse tout le monde s'arrêter pour prendre le départ et, prenant son élan, accélère depuis le dernier virage pour doubler au moins cinq concurrents d'un coup ! Eh oui, M. Schumacher n'avait pas vu mieux que de prendre un départ lancé là où les autres prenaient un départ arrêté pour gagner des places : et cela devant 17 000 spectateurs qui voyaient tout ! Un bel exemple de sportivité dans le cadre d'une manifestation amicale et désintéressée...
Evidemment, on va me dire que c'est cet esprit de combattant à tout prix qui a fait qu'il est devenu le super champion détenteur de tous les records ou presque. Sans doute. Je ne remettrai jamais en cause son implication, sa combativité, son talent - des qualités évidentes et parfois même surnaturelles, qui ont fait de lui un personnage à part. Il m'est arrivé de parfois l'admirer, comme au GP d'Espagne 95, où il a tenu tête à Damon Hill avec une boîte bloquée en 5e... Mais pourquoi a-t-il fallu aussi peu de fair play ? Pourquoi autant de blocages et d'incidents en piste ? Et pourquoi a-t-il fallu que Ferrari le privilégie à ce point, lui offrant plusieurs victoires qu'il ne méritait pas ?
Je crois volontiers que dans le privé, Schumacher est un gars plutôt simple et sans doute sympa, ouvert et "normal". Mais je dis que dans l'environnement de la F1, et compte-tenu de la politique de Ferrari, il n'a pas été le champion exemplaire qu'il aurait dû être.
J'attendais donc la nouvelle de sa retraite avec impatience et je suis persuadé qu'avec la nouvelle génération (Alonso, Raikkonen, Kubica, Vettel, Hamilton...), on va enfin se régaler et retrouver un peu d'esprit sportif qu'on avait perdu depuis longtemps en F1 !

03 septembre, 2006

Miami Vice * *



de michael mann avec colin farell, jamie foxx, gong li

miami, deux agents du FBI, sonny et ricardo, s'infiltrent dans un deal de drogue entre colombie et USA, pour faire tomber le trafic

sentiment bien curieux. qui confirme que michael mann, initiateur de la série TV dans les années 80, n'a pas fait cette adaptation par hasard. comme cette série plutot audacieuse au départ et qui est tombée dans les clichés, on flirte en permanence avec les stéréotypes de polar US grand public, sans tomber dedans, mann jouee avec ces codes, mais sans s'y complaire, il assume l'esthétisme très travaillée (superbes images nocturnes, facon "collateral"), les poses frimeuses de ses héros (lunettes de soleil, cheveux au vent, vestes amples). mais avec un scénario réaliste, sombre, violent, sans temps mort, il peut se le permettre. un mélange étonnant de réalisme et de superficiel, qui fonctionne. deux accrocs à cette belle ouvrage, les histoires "de coeur" de nos deux ami-ami que l'on préfère tombeurs de bimbos comme dans la série... celle de ricardo qui donne un ressort dramatique un peu trop larmoyant (mais fait profiter de sa musculature sous la douche, pour ceux qui aiment), et surtout cette love story totalement improbable entre la trafiquante gong li et le flic colin farrell. un truc de cul, on veut bien, mais une vraie histoire, c'est n'importe quoi, et cela bouffe une bonne partie de ce bon scénario. aussi ridicule, pour rester dans la belle femme asiatique, que par exemple imaginer michelle yeoh avec jean todt... ceci dit, dans le genre "c'est énorme mais on aime bien quand même", la virée en off shore entre miami et la havane de gong et colin est un délice de frime assumée. dans ce role si particulier, digne de don johnson, colin farell fait oublier qu'il est pathétiquement mauvais acteur, il est juste un flic un peu bourrin avec la moustache et des cheveux longs qui vont avec.


El Bacos

01 août, 2006

Mont Blanc

Allez, une petite dernière avec la vue du Mont Blanc depuis le chalet qu'on avait loué à Combloux...
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Stavanger

Et voici les fameuses trois épées géantes plantées dans le sol non loin de Stavanger (Norvège)... Je sais déjà que je vais les utiliser dans ApocalypseMania T10 ! (scoop !)
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Daytona

Et puisqu'on est dans les photos, voici une petite prise sur le Speedway, 45 minutes environ avant le Pepsi 400.
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Rick Parfitt et votre serviteur

Alors ? Elle est pas belle cette photo en compagnie du guitariste-chanteur de Status Quo et de mon ami Philippe ?
Let's rock !
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28 juillet, 2006

U-Myx

Grâce au Pet Shop Boys, je découvre le site www.u-myx.com
Vous pouvez télécharger les pistes du dernier single imparable de nos amis (Minimal) et les modifier : c'est-à-dire les remixer ! Le rêve ultime !
J'y suis allé et sous le nom de LFB, j'ai fait cinq versions :
Old Oder Mix
Classic Instrumental
After Hours Mix
The Calm Before The Storm Mix
And At The End Mix
Et vous ?

Rue Fontaine

Parfois, les miracles du téléchargement... J'avoue que j'écoute pas mal en ce moment Marc Lavoine, dont je constate qu'il vient de sortir un 4e single de son dernier album (J'Espère), qui est tout aussi excellent que les trois précédents... Et voilà que je récupère la version maxi de Rue Fontaine, un de ses sympathiques anciens tubes (pas du niveau de Qu'est-ce que t'es belle ou C'est la Vie, mais qui s'écoutait à l'époque...).
Tout ça pour dire que cette version (7 minutes) est un chef-d'oeuvre absolu, un modèle de ce que doit être une version longue et remix. Il y a tout : le piano, le vibraphone, un beat soft et parfait, un petit bout de synthé imparable... Digne de Danny Tenaglia ! D'ores-et-déjà un des meilleurs maxis (tous genres et toutes nationalités confondus) que je connaisse ! Il fallait le dire !

Manik Shamanik

Je viens de finir il y a quelques minutes à peine le découpage du T7 d'ApocalypseMania, baptisé Manik Shamanik ! Il ne reste plus qu'à mettre au propre...
Sortie envisagée : juin ou septembre 2007.

25 juillet, 2006

Depuis un mois...

Je m'aperçois que cela fait plus d'un mois que je n'ai pas donné de mes nouvelles... C'est fou comme le temps passe vite lorsqu'on est occupé. Depuis mon retour des 24H du Mans, je n'ai en effet pas eu le temps de souffler. Petit résumé pour ceux qui se languissaient :
Trois jours après la classique mancelle, je suis allé deux jours en Angleterre faire un reportage consacré à Rick Parfitt. J'ose espérer que vous savez tous qu'il est le chanteur-guitariste du groupe Status Quo ! Une véritable légende du rock ! Je l'ai retrouvé à Silverstone, où il prenait des cours de pilotage, car la course automobile est sa passion secrète. La rencontre avait été organisée par mon ami Philippe Duponteil, que je n'ai jamais perdu de vue depuis que nous avions été ensemble au même lycée, et qui, outre son statut de haut fonctionnaire à la Commission Européenne, reste LE fan absolu de Status Quo. Il vient d'ailleurs d'écrire la première biographie en français consacré à ce groupe (tout le monde connait les tubes In The Army Now, What You're Proposin', Rockin'All Over The World, Down Down, Caroline...) que je vous recommande chaudement. Plus de précisions ici.
Toujours est-il qu'on a passé un moment super sympa avec Parfitt, qui est arrivé dans une Bentley Continental aux vitres fumées conduite par son chauffeur, avec un cigare aux lèvres et des lunettes de soleil : la rock-star ultime ! Il a été très disponible et s'est prêté de bonne grâce à nos demandes et on a pu faire deux longues interviews. J'ai vraiment le sentiment que le contact a été très bon entre nous et je crois que lui comme son entourage était satisfait. Le bonhomme a quand même vendu plus de 100 millions de disques ! On a fait des photos que je vous montrerai très bientôt... Le reportage s'est finalement intitulé Motorsport Backstage with Rick Parfitt, et il est en diffusion sur Motors TV depuis le 5 juillet dernier.
Quatre jours plus tard, direction les Etats-Unis. Un rêve se réalisait : j'allais enfin assister à une course Nascar ! Je commente cette discipline depuis six ans, et je n'avais jamais vu de course en vrai. C'est chose faite depuis 1er juillet, avec le Wynn-Dixie 250 et le Pepsi 400, respectivement la course Busch Series et Nextel Cup de la Nascar, qui se sont déroulées à Daytona en Floride.
Nous avons décollé le mardi 27 juin, pour Orlando via Newark. Nous avions une heure de transit à New York, mais hélas nous avons été obligés de récupérer nos bagages avant de les déclarer à la douane (pour le matériel de télé) et de réenregistrer. Autant dire tout de suite qu'on a évidemment raté notre correspondance ! Après, ça a été la galère pour finalement arriver à Orlando, mais nous n'avions plus tous nos bagages ! On est arrivés à l'hôtel à 1h du matin au lieu des 18h prévus ! Heureusement qu'on avait la journée du lendemain pour être plus tranquille... Première constatation : la Floride en juillet, il faut savoir que c'est 35° à l'ombre avec un très fort taux d'humidité. L'horreur. Jamais je ne me souvenais avoir autant souffert de la chaleur. Le simple fait de tenir un micro et on était en nage ! Pour moi, honnêtement, c'était too much et j'avoue avoir souffert. Pas autant que mon collègue William qui lui devait se porter la caméra et le pied (plus vingt kilos facile)...
Sur place, pas facile non plus d'approcher les pilotes qui sont de véritables superstars, du niveau de Schumacher en Europe. Une armée d'agents ou de PR (Press Relation) les entoure et on a beau venir de très loin, ce n'est pas pour ça qu'on aura une interview. Le grand moment a quand même été la rencontre avec Dale Earnhardt Jr, véritable idole de l'Amérique. La statue de son père, tragiquement disparu sur ce circuit de Daytona il y a 5 ans, trône d'ailleurs fièrement à l'entrée du Speedway.
Nous sommes rentrés à Paris le lundi 3 juillet, et la semaine a été très chargée avec le montage du Parfitt et de ce Inside Nascar Busch. A peine le temps de voir la demi-finale France-Portugal au milieu !
Sans faiblir, samedi 8 juillet, je suis parti pour deux semaines de vacances. Direction d'abord la Norvège, dans le cadre d'un échange de maison. Nous avons passé une excellente semaine à Stavanger, qui est la 4e ville du pays. Une journée de pluie, deux jours maussades et trois jours ensoleillés pour voir les fjords et des belles architectures scandinaves...
Dès le dimanche 9, bien évidemment, nous avons regardé la finale de la coupe du monde, avec les commentaires norvégiens de la télé nationale. On nous avait dit que la majorité du pays était pour la France, et on sait donc que ça n'a pas suffit. Comme beaucoup de monde, j'ai trouvé qu'on avait plutôt très bien joué, en tout cas dominé, que le penalty transformé par Zidane était assez incroyable à ce niveau, que l'égalisation des italiens n'était pas imméritée mais qu'ils n'avaient rien fait ensuite. Pour tout vous dire, j'avais fait un double pari sur betandwin.com : la France vainqueur en prolongation ou l'Italie aux tirs au but. Hélas, je ne me suis pas trompé sur ce dernier point. Je ne me souviens pas, en effet, avoir vu Barthez décisif dans cet exercice. Cela étant, je l'ai trouvé, pour une fois, digne (dans la défaite quelques minutes après).
Quant à Zidane, évidemment, j'ai été aterré. Comment a-t-il pu se détruire de la sorte ? Comment n'a-t-il pas su résister à la tentation de ce geste à dix minutes de la fin d'une finale de Coupe du Monde ? Evidemment, on ne souhaite à personne de se faire insulter, ni de tendre l'autre joue. Mais donner un coup de tête en mondovision, désolé, ça ne se fait pas. Je ne dis pas ça en vertu de je ne sais quel modèle d'éducation ou d'exemplarité auxquelles je ne crois guère, je dis juste ça par rapport à Zidane lui-même, qui n'aurait jamais dû partir de la scène avec un carton rouge qu'il aurait pu et dû éviter.
Côté sport, vous aurez remarqué que Schumacher est en train de grignoter son retard sur Alonso... Tant mieux pour le spectacle, mais il ne faudrait pas trop que ça dure. Imaginez : Schumacher champion pour la 8e fois et qui annonce qu'il continue ! Non, ça ne se peut pas...
Pour le Tour de France, la dernière semaine a été fantastique et à chaque fois qu'on regarde une étape de montagne alpestre, il faut bien convenir que le cyclisme à ce niveau-là est peut-être le seul sport à écrire sa légende en direct et non a posteriori comme beaucoup d'autres événements. Bravo à Landis, même si j'aurais espéré que les américains soufflent un peu dans leur volonté de gagner.
Après la Norvège, nous avons enchaîné par une semaine de vacances à Combloux, face au Mont Blanc. Nous avions loué un chalet et tout s'est bien passé, même si nous avons, une fois encore, souffert de la chaleur. Maudite canicule !
Au menu : petites virées en voitures, petites balades, un peu de shopping et pas mal de repos, avec aussi de la BD - j'ai terminé le découpage du T7 d'ApocalypseMania et j'ai découpé la moitié du T1 de ce qui va être ma nouvelle grande série : L'ultime Chimère, à paraître chez Glénat. Plus d'infos à venir bientôt...

20 juin, 2006

Pet Shop Boys : Fundamental

Un nouvel album des Pet Shop Boys ! Ceux qui me connaissent savent à quel point c'est un événement majeur ! J'accompagne ce duo depuis 1985, l'année où j'écoutais avec mon transistor le UK Top 40 sur Radio Luxembourg tous les dimanche soir et où West End Girls devenait n°1... J'ai chez moi tous leurs disques (je dis bien : tous, maxis vinyls et CD compris !) et je suis bien évidemment allé les voir en concert lors de leurs trois seuls passages parisiens en vingt ans.

Pour commencer, je précise que j'ai bien sûr acheté l'album sous sa forme "édition limitée", c'est-à-dire avec le bonus CD de remixes appelé Fundamentalism. Mais il y a un gros changement : je ne l'ai pas acheté, je l'ai téléchargé. Sur Itunes. Eh oui. Payer le tout 11,99 euros (avec en plus deux autres bonus tracks -des versions demo-) et non 25 euros à la FNAC, cette fois je n'ai pas hésité. Tant pis pour la pochette, pour les notes, pour les photos. J'ai suffisamment gueulé dans ma vie sur les abus des maisons de disque pour ne pas profiter de la moindre occasion d'avoir des albums moins chers. 11,99 euros, là je dis ok.

Venons en au contenu. C'est un fait que la période d'or des PSB aura été la trilogie Introspective-Behaviour-Very. Depuis, on fait avec, avec alternance de chefs-d'oeuvre et de titres un peu moins essentiels, parfois même médiocres (notamment sur l'album Bilingual, de loin celui que j'aime le moins). Fundamental n'échappe pas au constat : on n'est plus dans le génial, mais forcément, on reste concerné.
Petite revue de détail :
Psychological - au départ, je me suis dit : voilà un titre mineur pour ouvrir l'album. Finalement, plus je l'écoute et plus je l'apprécie. Sa rythmique entêtante à la Planet Claire des B52's n'y est évidemment pas étrangère.
The Sodom and Gomorrah Show - l'idéal aurait été de l'enchaîner directement au précédent par les vocaux sans passer par l'intro grandiloquente et surtout limite variété par le synthé du début qui est complétement à côté de la plaque. Mais après, c'est du solide, un peu dans la veine de Left To My Own Devices. Pourrait faire un éventuel single mais il aurait fallu à mon avis trouver un autre titre.
I Made My Excuses And Left - J'adore cette fois l'intro, assez mystérieuse et trouble, très originale car assez difficile d'accès. Ensuite, hélas, on a droit à une caricature de chanson gay avec des paroles bas de gamme. Un peu comme You Choose dans Release.
Minimal - Voilà le morceau imparable de l'album, qui nous ramène à la grande époque de Heart par exemple. Le passage "light and shade..." est fabuleux.
Numb - Un titre co-signé par quelqu'un d'autre que Tennant et Lowe et on se dit : ce doit être une tuerie, car sinon ils ne se seraient pas associés à un compositeur extérieur. En plus, Dianne Warren a effectivement signé pas mal d'excellents titres par le passé. Mais j'avoue que je m'attendais à un peu mieux. Le "slow" m'a semblé un peu commun.
God Willing - Un petit instrumental relativement inutile. On est loin de la force et de l'impact de The Samurai In Autumn dans Release !
Luna Park - Pas mal du tout, même si je n'adore pas le titre. Mais le titre ne manque pas de grandeur.
I'm With Stupid - Une fois de plus, les PSB n'ont pas su choisir le bon premier single, un phénomène déjà constaté avec Behaviour (So Hard) et Very (Can You Forgive Her). Minimal aurait été le choix évident, mais il semble qu'ils aient voulu sortir ce titre pour dire ce qu'ils pensaient de Bush et Blair. Reste un morceau efficace, surtout dans les couplets.
Casanova In Hell - Belle petite chanson, rien à dire.
Twentieth Century - Là encore, bien fait et sympa, même si un peu trop gentillet je trouve.
Indefinite Leave To Remain - L'album aurait dû se terminer avec ce surperbe titre, dans la lignée des grands morceaux de fin d'album (King's Cross sur Actually, Footsteps sur Nightlife).
Integral - Pas mal, évidemment, mais pas un morceau de fin !
Quant à l'autre CD, je retiendrais :
Flamboyent - de loin la meilleure version de ce titre relativement mineur dans la discographie de nos amis !
In Private - très intéressant duo avec Elton John, même si je n'ai pas reconnu la voix de ce dernier au premier abord. Mais c'est à double tranchant : il faut remonter à une composition des années 90 pour trouver un tube évident !
Vos avis ?

19 juin, 2006

24 Heures du Mans


Peu de nouvelles ces derniers temps, et pour cause : j'étais complétement immergé dans le boulot, avec la préparation des 24 Heures du Mans. Motors TV a en effet obtenu les droits de retransmission paneuropéens pour cette légendaire épreuve et cela faisait donc trois mois que nous étions sur le pont !

L'idée a été simple depuis le début : on faisait tout en direct, et en intégralité ! Cela voulait dire aller aux essais préliminaires, faire un reportage de 24 minutes à cette occasion, monter un studio lors des vérifications techniques et administratives afin d'accueillir les pilotes ou team-managers pour des entretiens, diffuser les essais, la parade et bien sûr la course depuis le warm-up jusqu'au podium ! Plus de cinquante heures de direct, dont 32 en non stop le week-end de la course !

Tout s'est bien passé, très bien même. Osons même dire que ce ne pouvait pas être mieux. Nous sommes tous très fiers de cette opération et nous pensons que notre couverture était (largement) mieux que celle de Canal +. Bien sûr, nous restons une petite chaîne par rapport à ce monstre télévisuel, mais je crois que les gens ont compris où étaient les vrais spécialistes.

J'ai donc passé la semaine au Mans, avec seulement un aller retour sur Paris pour discuter BD avec un grand éditeur qui vient d'accepter un de mes projets (scoop ! Je vous en reparle très bientôt...). Hier soir, après plus de 16 heures de commentaires et seulement dix heures de sommeil morcelé dans les quatre derniers jours, je n'étais pas trop mal. J'ai regardé la 2e mi-temps du match France-Corée du Sud et même l'US Open de Golf. Mais alors ce matin ! J'étais à la ramasse, un vrai zombie. Je n'aurais pas cru avoir un tel contrecoup. La preuve que la passion, l'excitaton et l'adrénaline ça dope !

L'opération Le Mans, pour conclure, est un succès énorme pour Motors TV. Les réactions sur le forum nous ont vraiment touché. Cela fait plaisir. Si cela vous intéresse, cliquez ici pour les voir.

06 juin, 2006

Marie Antoinette * *


de sofia coppola avec kirsten dunst, jason schwartzman, asia argento

la vie de marie antoinette de son mariage avec la futur louis 16, encore ado, à la fuite de Versailles en 1789

difficile d'être plus dubitatif. déçu, clairement, après la réussite *** de "virgin suicides" et la réussite **** de "lost in translation". mais ce n'est pas non plus le ratage que certains ont pu voir. scène par scène, cela tient la route, c'est bien filmé, bien joué, intelligent. grand mérite de la fille coppola de s'attaquer à un tel sujet, en terres étrangères, en époques lointaines. mais que cherchait elle à faire ? on se pose la question en permanence. il manque à l'évidence le charme de ses films précédents, une unité de ton, d'ambiance, qui permet d'accrocher. à force d'avoir un regard différent mais sans chercher l'anachronisme, son film est surtout ennuyeux comme pas mal de films en costumes. elle reste dans les codes de ce genre cinématographique, elle ne trouve pas le moyen de les briser. malgré la cérémonial de Versailles, qu'il faut montrer, on aimerait plus de caméras à l'épaule, plus de discussions "pour de vrai" et pas ces répliques et ces saillies qui font mouche dans "Ridicule" mais endorment ici. on aimerait qu'elle développe plus les relations avec Louis XVII, quitte à les imaginer, ils n'ont quand même pas fait que s'échanger des sourires, ils ont parlé...Elle a vu trop large, ne sachant pas trop controler son sujet. ni ou placer son audace. Et comme sa bande new yorkaise ciné-intello-rock, spike jonze, charlie kaufman et leurs potes musiciens, à force de se savoir talentueux dans un pays qui ne l'est pas toujours, elle fait un peu trop la maligne. elle est encore jeune et deux films ne la protégent pas encore, elle fait du convenable mais sans plus. la bande son pop indé est une nouvelle fois parfaite (merci de reprendre du "Radio Dpt", on est donc deux au moins à les aimer...), et bien vue dans l'anachronisme, excellente idée. mais trop souvent plaquée sur certaines scènes, comme ces 30 secondes de Strokes qui ressemblent vraiment à du copinage. Une vraie réussite quand même, une des plus belles scènes, l'anniversaire de MA, longue fête sur fond de "ceremony" de New Order. Kirsten Dunst est bien, belle. Mais est ce elle ou le rôle mais elle marque bien moins la rétine que Scarlet Johanson, l'impression de moins se donner, plutot en surface. Un film à revoir dans quelques temps, quand la hype sera passé...
El Bacos
PS : A noter que j'avais rencontré l'été dernier Clémentine Poidatz, qui joue dans le film la Comtesse de Provence. Elle est la fille d'une amie artiste à qui j'ai demandé de réaliser deux aquarelles représentant mes enfants en train de jouer sur une plage ! A l'époque, il s'agissait manifestement d'un rôle assez important. Il semble qu'il ait été considérablement raccourci au montage. Dommage.