31 mai, 2007

L'ultime Chimère, la première planche !

Décidément, je reçois beaucoup de planches en ce moment, et en exclusivité pour ce blog, voici ce qui sera la première planche du T1 de l'Ultime Chimère ! Elle est signée Héloret, et j'en suis très content ! A noter que la couleur et les textes seront rajoutés dans un deuxième temps, vous l'aviez compris.

Une planche de Chinguetti

Je reçois de Guillaume Nicolle quelques planches du T2 de Chinguetti, à paraître chez EP Editions. J'en profite pour vous en montrer une et vous annoncer que j'ai décidé d'écrire une novelisation de cette BD, ce qui à vue de nez devrait me prendre un an de travail. Je vous tiendrai au courant !

29 mai, 2007

Le Scaphandre et le Papillon * * *

de julian schnabel avec mathieu amalric, emmanuelle seigner, anne consigny, marie
jozé croze

jean dominique bauby est totalement paralysé après une attaque cérébrale. seul son
battement de paupière lui permet de communiquer. il écrit un livre sur lui, avec
l'aide de quelques femmes qui l'entourent

on peut ne pas aimer et on comprendra qu'on ait du mal avec ce film. mais il est et
restera marquant, unique, en grande partie parce que cette histoire vraie a quelque
chose d'exceptionnel, en terme de destinée, de vécu "humain". et à partir de ce
sujet hors norme qu'est le livre de bauby, on peut tout faire comme film. alors
schnabel, malgré une finesse et un talent évident, n'évite pas vraiment la
sensiblerie. ça pourrait être bien pire mais parfois on se sent un peu poussé dans
le lacrymal. il y a de tout, de ces scènes un peu trop émouvantes et du reste, aussi
dans l"émotion, mais bien moins balisé et plus prenant. une réalisation virtuose,
qui accompagne bien le propos. en fait, mais était ce possible, on aimerait être
beaucoup moins dans le médical, dans bauby / amalric "en légume", ou en rééducation.
un peu comme on se dit qu'amalric est tout sauf "un acteur à Oscars", qui aurait
besoin d'un role d'handicapé pour prouver son talent, il est rayonnant dans le
reste, les souvenirs du passé, cette virée à Lourdes ou le rasage de son père, et
dans la voix en off, également. on aimerait plus de ces souvenirs, de ce contraste
entre le flambeur parisien d'avant et ce qui se passe après. dans ce avant, plus de
scènes avec marina hands. et dans le après, plus de anne consigny et marie jozé
croze. oui ces trois là, est ce un hasard, sont parmi les plus belles apparitions de
ces dernières années, esthétique et talent. et rien que la scène où la québecoise
marie jozé engueule amalric, avec ce plan quasi fixe de la caméra subjective du
regard de amalric - comme isabelle carré, dans "la femme défendue"... - est à
tomber par terre tellement ...euh, tellement ! il y a toutes ces scènes, ce qui rend
ce film si particulier, mais pas toujoursle bon dosage pour en faire un film
vraiment exceptionnel. on en ressort secoué, marqué, avec ce sentiment de l'éphèmère
de pas mal de choses. schnable sort sans surprise une BO rock crédible, Velvet, U2,
Tom Waits.
El Bacos
PS : Suis-je le seul à me souvenir de ce reportage, "réalisé" par Beineix pour Envoyé Spécial, sur le même sujet, à la différence près qu'il s'agissait du vrai Bauby ? Un sujet qui était déjà très fort, et il me semble, a priori, qu'une fiction, en l'occurence, ne puisse pas rivaliser avec un documentaire. Je me trompe peut-être...

28 mai, 2007

40 ans : mon Top 40 12" Singles

Avant-dernière playlist "spéciale 40 ans", avec certainement la catégorie la plus difficile : celle des maxis, ou plus exactement des "extended versions" ou autres "remixes" - tout ce que je n'ai cessé de me procurer depuis plus de 20 ans déjà. Choix toujours délicat entre parfois quelques secondes seulement de rajoutées à un morceau, sans changement de production, jusqu'à une refonte complète et un changement de genre ! Pour tout vous dire, je suis arrivé à une première sélection de 67 titres, et cela a été très difficile de redescendre à 40, mais bon...
Classement sans ordre particulier, avec noms de la version et du remixer :
Mountains (Extended Version) - Prince & The Revolution
Cloudbusting (The Organon Re-Mix) - Kate Bush
Alright (House Mix) - Janet Jackson/CJ Mackintosh
Celebrate The World (The People Unite Remix) - Womack & Womack/Blaze
Loving You More (Oakenfold & Osborne Mix) - BT/Paul Oakenfold & Steve Osborne
Wonderful Person (MAW Vocal Mix) - Black Masses/Masters At Work
Anything (Classic Club Mix) - Sydney Youngblood/Frankie Knuckles
I Want To Know What Love Is (Extended Version) - Foreigner
I'm In The Mood (Classic Club Mix) - Ce Ce Peniston/David Morales
The Future Of The Future (Stay Dark Remix) - EBTG/Deep Dish
Native New Yorker (Big Apple 97 Mix) - Blackbox
Tomorrow (Warehouse Mix) - Tongue & Cheek/Frankie Knuckles
Break Every Rule (Rock Mix) - Tina Turner
In Your Wildest Dreams (Paradise Mix Edit) - Tina Turner & Barry White/Deep Dish
Equinox (The Heavenly Mix) - Code 708/Danny Tenaglia
Who Do You Think You Are (Strobelights & Plaform Shoes Mix) - Saint Etienne/Roger Sanchez
Eye To Eye (The Horizontal Mix) - Go West
We Come One (Dave Clarke Remix) - Faithless/Dave Clarke
I'm So Grateful (Angel's Smooth Mix) - KOT/Angel Moraes
Where Do We Go (Armand's Last Hustle In Paris Mix) - Wamdue Project/Armand Van Helden
Common People (Motiv 8 Club Mix) - Pulp/Motiv 8
Ruined In A Day (Reunited In A Day Remix) - New Order/K-Klass
It's My Life (US Mix) - Talk Talk
Someday I'm Coming Back (Classic Club Mix & Instrumental) - Lisa Stansfield/Frankie Knuckles & David Morales
Everything Will Get Better (Sax On The Beach Mix) - Lisa Stansfield/Danny Tenaglia
Groovin' (Club Mix) - War
Itchycoo Park (Beautiful Instrumental) - M People/David Morales
One Man (Dub) - Chenelle/Uno Clio
Dove (Dub-A-Rub Remix) - Mony/Robbie Riviera
Young Offender (Trip O Matic Fairy Tale Mix) - Pet Shop Boys/Jam & Spoon
Never Can't Say Goodbye (Unnamed Club Extended Version) - Communards
He Is (Club Mix) - Sunburst Band/Joey Negro
Out Of The Storm (Planet E Mix) - Incognito/Carl Craig
Special (DM Mix) - Robbie Craig/David Morales
Movin'On (Bumpin Mix) - Bananarama
Remember The Time (Late Night Mix) - Michael Jackson/E-Smoove
Love Will Find A Way (Remix) - Victor Romeo/Deep Dish
Can't Stop Loving You (Sleaze Mix) - Richard Rogers/David Morales
Feel What You Know (Remix) - Big Muff/Kerri Chandler
Chenko (tenka-io) (No Reservations Mix) - Red Box

F1 : GP Monaco (5/17)

Pas grand chose à dire : GP plutôt soporifique malgré le cadre toujours sublime, les deux McLaren franchement impressionnantes, leurs deux pilotes aussi, et le reste atomisé. Situation exceptionnelle ou d'ores-et-déjà la preuve que le championnat est joué en leur faveur ?

Les étoiles :
* * * : Alonso
* * : Hamilton
* : Fisichella, Wurz, Speed

Le classement après 5 GP :
Hamilton : 10
Massa, Alonso : 7
Heidfeld : 6
Raikkonen, Rosberg, Sato, Kubica : 3

Trulli, Kovolainen, Coulthard, Fisichella : 2
Wurz, Speed : 1

Talking Loud And Clear


En parlant haut et fort, en effet, je peux vous assurer que j'ai passé une excellente soirée vendredi dernier - avec la venue d'Orchestral Manoeuvres In The Dark (OMD) à Paris, dans cette excellente salle qu'est l'Olympia (dans laquelles je n'étais pas revenu depuis, je crois, le passage de Mike & The Mechanics il y a bien 15 ans !).

OMD, c'est typiquement le groupe "années 80" qui n'a pas vieilli (au contraire selon moi du Depeche Mode de l'époque par exemple, sans parler de Duran Duran), avec un nombre impressionnant de hits qui, s'ils ont pu parfois avoir l'air un peu "gentillets", ressortent continuellement car imparables.

OMD fait partie de ces groupes que je ne mets pas spontanément au niveau des Pet Shop Boys ou de Prefab Sprout, pour citer les deux meilleurs dans le registre de la pop anglaise, mais dont j'ai acheté régulièrement les maxis, séduits et toujours admiratifs de leur sens mélodique.

Bref, la venue de MM. Andy McCluskey et Paul Humphreys n'était à manquer sous aucun pretexte ! Par hasard, je me suis retrouvé au premier rang de la mezzanine, à exactement un mètre de la loge des familles, où l'on pouvait reconnaître sans trop de souci la progéniture McCluskey - toujours marrant comme impression.

Si tout a été à ce point réussi dans cette soirée, c'est donc par ce placement impeccable, certes, mais aussi et surtout par la construction du concert et l'énergie déployée. Si nos amis Tennant-Lowe m'apparaissent rétrospectivement comme ayant été un peu "mous" lundi dernier au Grand Rex, et en plus avec un choix de titres finalement discutable sur la globalité, on ne pourra pas faire ce reproche à McCluskey qui souvent était visiblement et sincèrement épuisé.

La première partie comprenait la réinterprétation de l'album Architecture & Morality, à deux ou trois omissions près selon moi. Rappelons qu'il y a trois tubes dans cet album : Souvenir, Joan Of Arc, Maid Of Orleans, sans oublier l'excellent She's Leaving. Les trois premiers ont été enchaînés après une vingtaine de minutes de concert : grand, très grand moment, et une ambiance dans la salle qui commençait à vraiment monter. Et puis, au bout de quarante minutes, McCluskey dit : "maintenant, Architecture & Morality, c'est fini !" (en français dans le texte). Et là, on comprend donc qu'on va avoir le reste du best of - je n'en étais pas totalement sûr et du coup, là, on était obligé de se mettre debout et de danser franchement, avec le petit parfum de nostalgie qui va avec : Enola Gay, So In Love, Messages, Electricity, Pandora's Box, tous ou presque y sont passés (sauf Dreaming). J'avoue que cette idée de faire un album entier d'abord, puis les greatest hits ensuite, me semble excellente. Interprétation impeccable par-dessus le marché, communion avec le public sincère, ambiance joyeuse, franchement une réussite : tout le monde était content d'être là !

25 mai, 2007

40 ans : mon Top 40 chansons françaises

Pas facile, celui-là, avec tout ce que ça peut supposer comme choix un peu "ringards", mais on assume !
Sans ordre particulier :

La Baie (Etienne Daho)
Chanson Perdue (Yves Montand)
Michèle (Gérard Lenorman)
Warum (Mein Vater) (Gérard Lenorman)
Faux Rêveur (Marc Lavoine)
Quand j'étais Chanteur (Michel Delpech)
Ces Mots-là (Michel Delpech)
Confidence pour Confidence (Jean Schultheis)
Voyage Voyage (Desireless)
On est tous des Imbéciles (Mylène Farmer)
Gentleman Cambrioleur (Jacques Dutronc)
Chanson Populaire (Claude François)
Le Vent nous portera (Noir Désir)
Partir quand même (Françoise Hardy)
Le Lien défait (Jean-Louis Murat)
Il voyage en Solitaire (Gérard Manset)
Par Hasard (Mikado)
Yaka dansé (Raft)
Le Coup de Folie (Thierry Pastor)
Evidemment (France Gall)
C'est en Septembre (Gilbert Bécaud)
Toi et Moi (Jil Caplan)
Tout c'qui nous sépare (Jil Caplan)
Les Parfums de sa Vie (Art Mengo)
Quand Paris s'éteint (Jean-Louis Aubert)
Ballade pour ma Mémoire (BO Les Uns et les Autres)
Quand tu pars (Rose Laurens)
Le Sud (Nino Ferrer)
Lipstick Polychrome (Daniel Balavoine)
Banale Song (Alain Souchon)
On n'oublie rien (Jacques Brel)
Lolita Go Home (Jane Birkin)
Je reviendrai à Montréal (Robert Charlebois)
Lily (Joe Dassin)
Juste quelqu'un de bien (Enzo Enzo)
Au fur et à mesure (Liane Foly)
Trompe moi (Gérard Berliner)
Jaloux de tout (Julien Clerc)
Je suis de celles (Bénabar)
Je voulais te dire que je t'attends (Michel Jonasz)

23 mai, 2007

Valery Larbaud


J'ai comme ça mes périodes poésie. D'abord parce que j'ai toujours aimé le genre, peut-être aussi parce que je m'y essaie régulièrement dans le plus grand secret (ce n'en est plus un maintenant !). Enfin, bref, je relis depuis quelques jours Les Poésies de A.O. Barnabooth de Valery Larbaud, absolument remarquables, et j'avais juste envie de vous citer ce petit passage, la dernière strophe d'Ode. A chaque fois que je lis ces quelques lignes, l'émotion me submerge.

Ah ! Il faut que ces bruits et que ce mouvement
Entrent dans mes poèmes et disent
Pour moi ma vie indicible, ma vie
D'enfant qui ne veut rien savoir, sinon
Espérer éternellement des choses vagues.

Ciels (3)

Un massif des Alpes depuis Combloux, le soir, 2006.

22 mai, 2007

40 ans : mon Top 40 Albums

On continue avec cette playlist quasiment ultime, avec cette fois-ci la liste des albums, également appelés LPs.
Classement sans ordre particulier :

A Night At The Opera (Queen)
A Day At The Races (Queen)
The Wall (Pink Floyd) ***best album***
The Final Cut (Pink Floyd)
Around The World In A Day (Prince)
Parade (Prince)
Sign 'O' The Times (Prince)
Avalon (Roxy Music)
Behaviour (Pet Shop Boys)
Very (Pet Shop Boys)
The Colour Of Spring (Talk Talk)
Time (Electric Light Orchestra)
Secret Messages (Electric Light Orchestra)
Magical Mystery Tour (The Beatles)
'The White Album' (The Beatles)
Beaucoup Fish (Underworld)
Seventh Wave (System 7) ***best techno album***
The Understanding (Royksopp)
Bob Sinclar (Bob Sinclar)
The Disappointed (XTC)
Heartbeat City (The Cars)
Rhythm Nation 1814 (Janet Jackson)
The Joshua Tree (U2)
From Langley Park To Memphis (Prefab Sprout)
Jordan : The Comeback (Prefab Sprout)
Parallel Lines (Blondie)
Café del Mar Volumen 4 (Various, compilation by José Padilla) ***best compilation album***
Ministry Of Sound : The Sessions 1 (Various, mixed by Tony Humphries) ***best mixed album***
Listen Without Prejudice (George Michael)
The Ups And Downs (Stephen Duffy)
Breakfast In America (Supertramp)
Shazz (Shazz)
Temperamental (EBTG)
Live 75-85 (Bruce Springsteen) ***best live (triple !) album***
Trip O Matic Fairy Tales 2001-2002 (Jam & Spoon)
Voyager (Momus)
Welcome To The Pleasure Dome (FGTH)
Stars (Simply Red)
Revenge (Eurythmics)
Sacrebleu (Dimitri From Paris)

My heart started missing a beat...


... hier soir sur les coups de minuit, lorsque avisant la sortie du Grand Rex à Paris, où les Pet Shop Boys venaient de donner leur 4e concert français en seize ans (et il va de soi que c'était bien la 4e fois que je les voyais), je vis une fille sortir précipitamment du bâtiment et héler énergiquement un taxi. J'eus aussitôt l'intuition que nos amis Neil Tennant et Chris Lowe allaient s'y engouffrer sans tarder. Le temps de traverser le Boulevard Poissonière (car avec mes amis El Bacos, DJ Sven et Stéphanie nous étions du mauvais côté de la rue), nous pouvions espérer arriver à la sortie du Grand Rex et peut-être ! leur dire un mot et, voire !, leur serrer la main... Hélas, il nous a manqué pas plus de dix secondes, car ils sont alors sortis très vite du hall et se sont effectivement engouffrés dans le taxi. Nous n'étions pas assez près pour établir le contact, et je me suis donc contenté d'apercevoir ces idoles de toujours à une dizaine de mètres seulement de distance.

Pas de drame, mais le sentiment diffus d'avoir raté quelque chose qui ne se reproduira plus. Car rencontrer Neil Tennant de manière concrète, au-delà d'un concert, est vraiment un de ces souhaits "fous" qui me poursuivent depuis plus de vingt ans maintenant.

Sinon, le concert était vraiment bien. Le début était peut-être un peu "poussif", mais l'ambiance et la qualité est allée crescendo, et la 2e partie était franchement impeccable. Belle surprise que d'entendre pas mal de titres des années 80, période Please et Actually, comme Heart, Shopping, Suburbia, It's A Sin, Always On My Mind, West End Girls... sans oublier des titres qui fonctionnent bien sur scène comme Se A Vida E, Where The Streets Have No Name/Can't Take My Eyes Off You, et aussi le très beau Dreaming Of The Queen. Très beau moment que la conclusion sur Being Boring, la chanson de toute une génération, hélas un peu ratée au niveau de l'interprétation par notre ami Neil, peut-être déstabilisé par un léger problème de son - mais l'émotion était là.

Les célébrations pour le 40e anniversaire continuent vendredi prochain avec un nouveau concert : OMD (à l'Olympia). Là encore, quelques Souvenir au programme...

21 mai, 2007

Zodiac *


de david fincher avec jake gyllenhall, mark ruffalo, robert downey jr, anthony
edwards, chloe sevigny


californie, fin des années 60, un tueur en série, se fait appeler Zodiac, un
journaliste, un cartooniste, un flic enquètent, des années, sans le coincer, malgré
les indices cryptés


il y a quelques films comme celui là, dont on attend beaucoup mais qui se révèlent
une grosse déception. pas un ratage mais un film bien en deça de qu'il devrait être,
de ce qu'il prétend être aussi. pas si étonnant si on considère que fincher n'est
pas un cinéaste de haut niveau. oui, "seven", mais en dix ans, ce polar, certes
copié et re copié, a pas mal vieilli. "fight club", désolé, est un film
insupportable de prétention et de complaisance. alors il reste un vrai bon film,
excellent, "alien 3". pour ce Zodiac, délibérément sobre dans la réalisation - bon
point - il a sur le papier de quoi faire un de ces polars mémorables, facon "les
affranchis", "the yards", "carlito"s way", et quelques uns, pas si nombreux. un
casting en or massif, une histoire de serial killer sur des années, reposant sur des
faits réels. mais voilà le problème, tellement évident qu'on se demande comment on
peut faire 2h35 de film derrière. dans le "réel", comme dans le film, le Zodiac ne
fait rien après 1970 à peu près. le début est excellent, les crimes, violents,
l'enquète, mais au bout d'une petite heure... plus rien pour maintenir la tension,
rien de rien, c'est en roue libre, juste des mecs qui enquètent, sans vraiment
trouver. rien qu'à voir la fausse tension autour de l'enquète de gyllenhall sur la
fin, on comprend que ce polar ne fonctionne pas, faute d'un scénario qui passe
l'écran. un long tunnel qui dure plus d'une heure et demie... et ce casting
d'acteurs parmi les meilleurs ne tient pas ses promesses, fincher n'est pas vraiment
un bon directeur d'acteurs. downey jr est crispant dans ce role de journaliste
faussement cool, et le rendre alcoolo / shooté n'est pas la meilleure idée qui soit
vu la vie de l'acteur, gyllenhall se démène plutot mal sur le fin, mark ruffalo
tient son film, par contre, le personnage central, à la hauteur d'un talent qui
crève les yeux. on aime bien aussi anthony "docteur greene" edwards... et faire
jouer les utilités de second plan à chloé sevigny, quel gachis... en traversant
ainsi les 70's, on pouvait espérer, à l'image d'un scorcese, une BO de choc. dix
secondes de marvin gaye et trois accords de steely dan, c'est frustrant, à l'image
de l'ensemble. .un film qui décevra sans doute beaucoup, boosté par Cannes et le
passé de Fincher. pas condamnable mais qui passe à côté...

16 mai, 2007

F1 : GP d'Espagne (4/17)

Les étoiles de Barcelone, un GP plutôt ennuyeux mais marqué par une ambiance hors-piste absolument extraordinaire - la F1 en Espagne, ça marche !

* * * : Massa
* * : Sato, Kubica, Coulthard
* : Hamilton, Rosberg, Kovolainen
Classement après 4 GP :
Hamilton : 8
Massa : 7
Alonso, Heidfeld : 4
Raikkonen, Rosberg, Sato, Kubica : 3
Trulli, Kovolainen, Coulthard : 2
Fisichella : 1

11 mai, 2007

Dominique Burdot

J'apprends avec stupeur que Dominique Burdot quitte son poste de directeur général des Editions Glénat. Je ne suis au courant de rien concernant cette affaire, tout ce que je peux dire est que cela m'attriste car Dominique est (était ?) clairement un éditeur qui honore la profession et c'était un plaisir que d'avoir enfin conclu quelque chose avec lui... Je veux bien sûr parler de la série L'Ultime Chimère, dont le T1 sort dans maintenant huit mois. Franchement, c'est une nouvelle que je regrette et je lui souhaite bonne chance pour son (nouveau ?) parcours.

Julien Rezak


Julien est un fervent lecteur d'ApocalypseMania et le moins que l'on puisse dire est qu'il a plusieurs cordes à son arc... Voici l'affiche pour son prochain concert, en espérant que cela vous intéresse, et que le succès sera au rendez-vous pour lui !


10 mai, 2007

40 ans : mon Top 40 cinéma

Allez, pour mes 40 ans, j'inaugure une série de quatre listes qui résument mes "top 40" à moi, dans cinq catégories :
- meilleurs films
- meilleurs songs
- meilleures chansons françaises
- meilleurs remixes
- meilleurs albums
Cela fait quelques semaines que je me suis penché sur la question et je me lance ! Il va de soi que la limite de cet exercice est qu'on n'a pas pu penser à tout, et que forcément, on a oublié un titre qu'on aurait forcément mis s'il nous était revenu à l'esprit ! Mais tant pis, il faut se lancer, et on commence aujourd'hui par mon best of "Films". Commentaires bienvenus !
(par ordre alphabétique) :
2001 L'Odyssée de l'Espace (Stanley Kubrick) ***film préféré***
37°2 Le Matin (Jean-Jacques Beineix)
Abyss (James Cameron)
Aliens (James Cameron)
Amarcord (Federico Fellini)
Apocalypse Now (Francis Ford Coppola)
Birdy (Alan Parker)
Citizen Kane (Orson Welles)
Contact (Robert Zemeckis)
Cube (Vincenzo Natali)
Le Cuirassé Potemkine (SM Eisenstein)
Le Diable par la Queue (Philippe de Broca)
Dieu seul me voit (Bruno Podalydès) ***film français préféré***
Il était une Fois en Amérique (Sergio Leone)
Le dernier Métro (François Truffaut)
Les Enfants du Paradis (Marcel Carné)
La Fille du Puisatier (Marcel Pagnol)
Les Feux de la Rampe (Charles Chaplin)
Les grandes Manoeuvres (René Clair)
Le Guépard (Lucchino Visconti)
La Liste de Schindler (Steven Spielberg)
La Lune dans le Caniveau (Jean-Jacques Beineix)
Les Lumières de la Ville (Charles Chaplin)
La Règle du Jeu (Jean Renoir)
La Rose pourpre du Caire (Woody Allen)
Le Silence des Agneaux (Jonathan Demme)
Les Uns et les Autres (Claude Lelouch)
Les Vestiges du Jour (James Ivory)
Ludwig (Lucchino Visconti) ***meilleure performance acteur : Helmut Berger***
Mes meilleurs Copains (Jean-Marie Poiré)
Minority Report (Steven Spielberg)
Mulholland Drive (David Lynch)
Playtime (Jacques Tati)
Pulp Fiction (Quentin Tarantino)
Quand passent les Cigognes (Mikhail Kazalotov)
Singing In The Rain (Stanley Donen & Gene Kelly)
Twin Peaks Fire Walk With Me (David Lynch)
Un Eléphant ca trompe énormément (Yves Robert)
Vincent François Paul et les Autres (Claude Sautet)
Witness (Peter Weir)
(pour la petite histoire, n'ont pas été loin de passer le cut :
Mort à Venise, La Soif du Mal, Rusty James, Chinatown, Sur la Route de Madison, Seven, Blue Velvet, Les Vacances de M. Hulot, Jour de Fête, Midnight Cowboy, Marathon Man, The Yards, La Dolce Vita, Les Bronzés font du ski, Tandem... et j'en oublie sûrement !)

Prise de Bec (si j'ose dire)

Très forte activité scénaristique pour Christophe Bec, dont on ne compte plus les nouvelles séries récemment ! Bravo à lui. J'ai voulu en savoir plus et j'ai donc acheté les premiers tomes de trois de ces séries afin de voir ce que ça valait. De Bec, je ne connaissais, comme beaucoup de monde, que Sanctuaire - une série incontestablement efficace, très bien découpée, même si à mon avis tout aurait pu être raconté en deux tomes plutôt que trois.
J'ai lu en tout cas ses dernières productions :



Pandemonium T1 - à mon avis, le moins bon des trois. Non pas que l'histoire soit inintéressante (au contraire), non pas que ce soit mal agencé dans le récit (au contraire), mais plus par le fait que je trouve encore l'album trop long ; je sais bien qu'il faut installer le contexte, planter le décor, et laisser la place aux personnages (tout cela est vital), mais je ne peux m'empêcher de ressentir le fait que ce premier tome s'étire un peu trop. Il manque peut-être un vrai coup de théâtre à la fin, qui aurait "débordé" sur ce que sera le T2. Dessin impeccable, cependant.




Carthago T1 - Le thème est excellent et fascinant, et certains dessins franchement supers (pas toujours côté personnages malgré tout). Cela fait penser à la série télé Surface, peut-être un peu trop. On regrette aussi le fait que le milliardaire industriel ait un visage masqué derrière une cagoule noire : pas très vraisemblable, même si un accident de la vie peut arriver à tout le monde. Mais ça se dévore, et on est impatient de connaître la suite. Dommage que certains dialogues soient, à mon humble avis, trop vulgaires (même si vraisemblables pour le coup... Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais aimé les "gros mots" en BD... Je cherche toujours des équivalents un peu plus "classieux"... un côté un peu rétro sans doute...)


Bunker T1 - Le meilleur des trois, par son atmosphère, ses décors, son histoire très étrange, ses personnages typés et forts. Je trouve peut-être que l'exploration finale de la grotte est un peu rapide et obscure, mais il y a une vrai création d'univers. Surtout : le glossaire et l'emploi de certains mots s'avèrent fabuleusement expressifs. Une vraie réussite et une magnifique couverture qui plus est.

09 mai, 2007

40

Eh bien voilà, le drame absolu est arrivé. J'ai 40 ans. On va pas faire une dépression, mais bon, c'est pas anodin quand même. Allez, la vie continue - ma fille a ouvert hier son blog perso (à 9 ans !), mon fils va voir tout seul sur Ebay (à 6 ans !) les cartes Pokémon qui sont en vente... Faudra être à leur hauteur pour la suite.

08 mai, 2007

Destricted * *


film collectif de 7 court / moyen métrages dont larry clark, gaspar noe, s taylor
wood...

7 films d'auteurs très différents autour du sexe et de la pornographie
c'est pas beau, ça ? de vrais films de boules en compagnie du public
intello-convenable du mk2 beaubourg, hommes et femmes et avec les deux mains bien
dégagées. un vrai film de cul, interdit aux moins de 18, avec pipes à gogo,
sodomies, sperme dégoulinant et tout ça (voilà, c'est dit). l'exercice est
intéressant, intriguant, vraiment. parce que la nouvelle frontière, la dernière
frontière du ciné actuel un minimum exigeant pourrait être de montrer (enfin) le
sexe. alors que l'ultra violence se banalise à l'écran, alors que la société est de
plus en plus "sexuelle", on reste dans les codes d'ellipses au cinéma. certains ont
essayé, avec réussite, de transgresser, bruno dumont, des réalisateurs coréens,
chéreau avec "intimité", larry clark. c'est d'ailleurs son moyen métrage qui est le
meilleur moment de ce "destricted". un docu sur le casting de jeunes américains pour
tourner un film porno, un bon résumé de cette culture porno US, à la fois drole et
significatif sur ce qu'une jeune génération a dans la tête, des questions de clark
jusqu'au passage à l'acte avec actrice pro qui pousse ses gémissements mécaniques.
le reste, clairement inégal, comme prévu. un peu branlette - ben oui, fallait la
placer... - intello dans pas mal mais le fait d'être dans l'explicite donne un
intérêt à la plupart. y compris à celui, final, de gaspar noe, pas mal de sièges qui
ont claqué, il nous a ressorti la douce ambiance de son "irréversible". original,
quand même. souvent pénible mais dérangeant, mettant mal à l'aise par son
insistance, y compris au mk2 beaubourg. donc ça fait du bien.

07 mai, 2007

A propos d'hier...

Certains d'entre vous auront peut-être remarqué l'absence de tout message relatif à l'actualité française de ces six derniers mois, à savoir depuis le moment où la véritable campagne présidentielle a commencé. J'ai longtemps hésité à traiter cette élection majeure dans ce blog, qui est quand même un espace comparable à un certain journal intime. Le fait est que je n'ai finalement pas retenu ce choix, car j'ai estimé -peut-être à tort- que ces pages informatiques servaient avant tout à "ma vie, mon oeuvre", pour reprendre une formule bien prétentieuse, plutôt que "mes pensées", surtout politiques.
Sachez pourtant qu'en tant que journaliste, je serais bien en mal de vous dire que je ne me suis pas passionné pour cette présidentielle. Comme toujours, dès que l'actualité est "chaude", je sens monter en moi "la pression de l'événement" - un réflexe quasi physique d'excitation issue sans doute de mes nombreuses années passées sur le terrain pour la télévision publique française, fussent-elles presque exclusivement sportives. J'ai donc passionnément suivi, journalistiquement parlant, cette campagne et comme tout citoyen, j'avais bien sûr mon opinion et mes avis. J'ai bien sûr voté lors des deux tours, même si certains s'offusqueront peut-être de savoir qu'un de mes votes 2007 (et c'est une des deux seules choses que je révélerai) à été blanc...
Voilà... Tiens, en passant : j'ai beaucoup regardé BBC World hier soir, en direct depuis le toit d'un immeuble sur les Champs-Elysées pour une émission spéciale "French Presidential Elections" - toujours très intéressant de voir comment les télés étrangères (et aussi respectables que la BBC) traite de la France. Je dois dire que Christine Ockrent, femme de l'homme politique qui aurait ma voix à coup sûr s'il se présentait (2e révélation !), parle très bien anglais !

03 mai, 2007

Intox T4


Petit coup de pouce au passage au dernier album d'Olivier Mangin (sur un scénario de Gilles Chaillet, editions Glénat), avec lequel je vais avoir le plaisir de travailler sur l'ultime Chimère (dont le premier tome avance... Encore sept petits mois de patience !).