30 octobre, 2007

A propos d'une ressemblance...

J'étais ce week-end chez mes beaux-parents, à Saint-Brieuc, et je venais à peine de lire l'intéressante interview de Philippe Aymond à actuabd.com, où l'on me fait l'honneur et l'amitié de parler de moi... Bref, je viens voir ma fille, plongée dans le dernier Harry Potter, et j'aperçois une pile de livres dans la chambre qu'elle occupe. Et là je vois un livre de Bernard Werber : L'ultime Secret.
Je n'en avais jamais entendu parler. Je n'ai lu de lui que Les Fourmis, pas mal effectivement, mais sans que cela me donne envie de lire la suite de sa production. Evidemment, dans ce cas précis, j'avoue avoir eu un petit serrement de coeur en voyant que son titre ressemblait beaucoup à celui de ma série chez Glénat (L'ultime Chimère) dont je parle beaucoup sur ce blog.
Ce n'est pas tout. J'avise la 4e de couverture pour lire le résumé du livre et je m'aperçois que le personnage principal s'appelle Lucrèce Nemrod (quel nom) ! Or, vous verrez bien que Nemrod, en tant que personnage historico-biblique, a une grande importance dans L'ultime Chimère !

Tout cela pour dire que je me vois obligé de jurer sur la tête de mes enfants que des ressemblances pareilles, franchement, c'est incroyable - et que c'est surtout le fruit du hasard ! En tout cas, jamais maintenant je ne lirai L'ultime Secret, par peur de voir d'autres ressemblances...

Pour me consoler, j'avais un message de Fabrice Meddour à mon retour à la maison : il m'envoyait sa première planche, prévue pour le T4 de L'ultime Chimère (c'est-à-dire pour septembre 2009 !) : il ne serait peut-être pas d'accord, mais je vous mets ci-dessous une case extraite de cette planche. Fabuleux, non ?

Une belle photo de sport automobile...



Je ne résiste pas au plaisir de vous poster cette superbe photo de l'Audi R10 de Marco Werner (triple vainqueur en titre des 24 Heures du Mans, quand même) en action dans le célèbre virage du Corkscrew à Laguna Seca, Calfornie. Une photo prise par mon collègue Fabien Gérard et qui n'aurait rien à envier à certaines photos publiées parfois dans les magazines spécialisés...

24 octobre, 2007

Lady S. T4


Bien sûr, petit message en passant pour vous rappeler la sortie du nouveau Lady S, avec aux manettes l'incontournable Jean Van Hamme (dont l'actualité autour de XIII va être chargée en novembre...) et notre ami Philippe Aymond. Un album qui était la semaine dernière en 3e position pour les ventes de BD en, France... Mazette !
J'en profite pour dire que Philippe travaille en ce moment à la fois sur le T7 d'ApocalypseMania et sur les sept planches qu'il doit livrer pour L'ultime Chimère T2... Tout cela arrivera à point pour 2008 !

El Bacos



Pour ceux qui se demandent qui est notre fameux collaborateur et ami, responsable des critiques ciné de ce blog, eh bien voici en photo le vrai Laurent Bacos, ici en compagnie de sa filleule Clea à Lyon le week-end dernier - 40 ans lui aussi, le chantre d'Action Contre la Faim, Libération dans le poche droite... et vingt-cinq ans d'amitié avec votre serviteur !

Michael Clayton ***



de tony gilroy avec george clooney, tom wilkinson; tilda swinton

michael clayton, homme à tout faire d'un gros cabinet d'avocats de New York, vient en aide à un collègue en pleine crise et découvre les mensonges d'une entreprise de l'agrochimie, gros client du cabinet

les sodebergh / clooney n'ont pas toujours réussi leurs "films ambitieux financés par des Ocean's 11-12-13..." mais ils insistent, et celui ci est une splendide réussite. qui sera malheureusement pas célébré comme il le devrait. parce que Clooney joue - à merveille, vraiment une de ses meilleures compositions - un anti héros, ambigu, désabusé, qui rajoute à l'originalité d"un film non prévisible. Parce que délibérément dans la lignée des films "sociaux / politiques" des 70's (facon "trois jours du Condor" voire "les hommes du président"), ce film n'est pas spectaculaire, l'intrigue est complexe, l'ambiance est sombe et triste, le montage – avec flashback - audacieux. enfin un film contemporain sans arsenal technologique pour faire avancer l'intrigue ni réalisation frénétique. digne des meilleurs sodenbergh, sauf qu'il ne réalise pas. ça se joue aussi dans les "détails", l'excellente musique de james newton howard, ou la composition de tilda swanton, la "méchante" de la multinationale, dans le malaise, la culpabilité, grand 2nd role. Un film à contre courant qui prend son temps, qui prend des risques, à contre courant de ce qui plait aux plus grands nombres.

Patrick Weber

Vu sur Actuabd.com, le meilleur site pour les nouvelles du monde de la BD, avec des analyses toujours pertinentes et documentées, une interview de Patrick Weber - à la fois scénariste, journaliste et écrivain, monarchiste et boudhiste (je n'invente rien, voir sur son site patrick-weber.com) Je ne peux que m'incliner devant son parcours éclectique et original, et respecter ses différentes réalisations, même si j'avoue que je n'ai jamais rien lu de lui... Mais cela viendra certainement avec les nouveaux Alix qu'il prépare.
En tout cas, on ne peut que constater que notre ami sait y faire avec les éditeurs ! Voici différents extraits de cette interview, réalisée par Nicolas Anspach :

"Dès que j’ai commencé à présenter mes scénarios, les éditeurs ont été demandeurs."
"Lorsque j’ai rencontré Yves Sente pour lui parler de mes projets..."
"Bruno Lecigne avait lu mes romans historiques au Masque. Il m’a proposé de travailler pour eux lorsqu’il a lancé la collection Dédale..."
"Ce n’est pas mon univers, mais l’éditeur m’a demandé de travailler sur ce projet."
"TF1 a coédité Trust. Ils m’ont demandé de réaliser ce travail d’adaptation."
"Après avoir lu Les Fils de la Louve, Casterman m’a proposé de reprendre Loïs."
"Les éditions Casterman souhaitaient confier le destin d’Alix à deux équipes différentes. J’ai donc commencé à travailler sur celui dessiné par Ferry, puis ils m’ont demandé de reprendre au pied levé L’Ibère."
"L’éditeur des éditions Timée, Denis Lépée, m’a débauché dans un salon du livre."
"Deux éditeurs m’ont contacté pour l’adapter en bande dessinée."


Comme quoi, il y en a qui ont de la chance d'être demandé et contacté à tout bout de champ !
Veinard va...

22 octobre, 2007

Et le champion fut Kimi Raikkonen...

Je ne sais pas si l'on se rend bien compte de ce qu'on a vécu : trois pilotes groupés en un point seulement, la couronne qui a changé plusieurs fois de tête, et un pilote capable de remonter 17 points de retard à deux GP de la fin pour devenir champion du monde - ce qu'on a vécu hier au Brésil est tout simplement incroyable et on n'est pas prêt de revoir un scénario pareil, c'est moi qui vous le dis !
A l'issue de cette saison, plusieurs enseignements me viennent à l'esprit :

- Raikkonen champion : sur la valeur du pilote, rien à dire, il méritait même déjà le titre avant. Un authentique champion, qu'on ne peut que respecter. L'ennui, c'est qu'il reste toujours aussi fade en public ; comme c'est un fêtard de première en privé, on va dire que ça compense. Mais bon, quand on a connu des Stewart, des Prost et des Senna au niveau de l'expression orale, ça fait un peu mal d'entendre deux phrases clichés murmurées à chaque interview. Une saison pas exemplaire pourtant, mais une ténacité exemplaire, et un travail en profondeur qu'on ne soupçonne pas : hier, à Interlagos, le Finlandais a signé son 25e meilleur tour en course... c'est déjà sept de mieux que Senna !

- Hamilton : on est partagé. Il est incontestable qu'on s'est un peu lassé du personnage au fur et à mesure de la saison. Le gamin et son entourage sont là pour bouffer tout le monde, c'est clair, et il ne faudrait donc pas s'arrêter au sourire charmant et aux discours policés : il y a un envers au décor. De plus, en cette fin de saison, on a vraiment l'impression que la Fédération le protège outrancièrement : entre l'affaire du GP de Hongrie, le rythme derrière le safety-car au Japon, le 2e train de pneu interdit pendant les essais libres du Brésil, la gêne provoquée sur Raikkonen aux essais qualifs deux jours plus tard - cela commençait à faire beaucoup, mais il s'en est sorti vierge de toute sanction à chaque fois. On a connu des pilotes qui ont subi les foudres des instances suprêmes pour dix fois moins que ça ! Il ne manquerait plus qu'il récupère le titre sur tapis vert... Pourtant, il faudrait être vraiment aveugle pour ne pas reconnaître et admettre que l'Anglais a bien été le meilleur cette année, qu'il a battu Alonso à armes égales, qu'il a montré des choses fabuleuses, des dépassements d'anthologie, des rythmes en course hallucinants, une autorité naturelle prodigieuse. Quand il est en piste, il se passe quelque chose - comme avec Senna. Je pense donc qu'il méritait le titre (voir le classement de mes étoiles plus bas) et qu'il ne méritait pas en tout cas autant d'infortune dans ces deux derniers GP. Mais il a laissé passer sa chance. Tant pis pour lui. Je suis sûr néanmoins qu'il sera très bientôt complétement imbattable.

- Alonso : la dégradation de ses relations avec McLarent restera comme un épisode absolument inédit et inconcevable de la F1 de ces trente denières années. Comment a-t-on pu en arriver là ? Malgré tout il a fait front, et a dû se battre contre son équipe, son équipier et la Fédération (sa pénalisation au GP de Hongrie restera comme un des grands scandales de la saison). Mais il a globalement déçu, à la fois en se plaignant, et en courant tout le temps derrière Hamilton. Il reste un formidable attaquant, mais ça n'a pas suffi. Il a quand même craqué... Ou alors, on l'a fait craquer.

- Les autres : malgré quelques coups d'éclat sporadiques, je persiste à penser que les Barrichello, Fisichella, Coulthard, Ralf Schumacher et Trulli n'ont plus leur place en F1. Désolé pour eux. Il est clair que les Kubica, Rosberg, Vettel, Kovolainen et autres Sutil les font soudain vieillir encore plus. Au milieu, les Button, Heidfeld et autres Webber s'accrochent avec plus ou moins de réussite, mais ils tiennent leur rang.

- 2008 : allez, je me lance déjà. Hamilton sera champion du monde. Et il n'attendra pas le dernier GP pour être couronné. Sébastien Bourdais, lui, va nous montrer ce qu'un pilote français peut faire au plus haut sommet du sport auto. On le soutiendra de toutes nos forces !

Les étoiles d'Interlagos :
**** : Raikkonen
** : Massa, Hamilton, Rosberg, Kubica
* : Nakajima, Trulli

Classement final 2007 :
Hamilton : 28
Raikkonen : 24
Alonso : 20
Massa : 18
Kubica : 13
Kovolainen : 11
Heidfeld, Rosberg : 8
Vettel : 7
Sato, Wurz, Webber, Coulthard, Trulli : 5
Sutil, Button : 4
Fisichella, Liuzzi : 3
Winkelhock : 2
Speed, RSchumacher, Nakajima : 1

(N'ont donc pas enregistré une seule étoile : Barrichello, Yamamoto et Davidson)

Cumul depuis 1996 (date à laquelle j'ai commencé ces étoiles) :
MSchumacher : 245
Hakkinen : 125
Alonso : 121
Coulthard, Raikkonen : 115
Villeneuve : 100
RSchumacher, Barrichello : 98
Frentzen : 79
Button : 78
Fisichella : 72
Montoya : 71
Trulli : 70
Irvine : 61
Alesi : 58
Massa : 47
Heidfeld : 42
Webber : 32

18 octobre, 2007

Mon remix de Depeche Mode...

Suite à une pression populaire insoutenable, j'ai décidé de mettre en ligne mon remix de Martyr (Depeche Mode), réalisé grâce au logiciel U-myx. En résumé, on a enlevé tout le côté pop-rock-guitar qui était franchement lourd, et on garde un côté dance qui, j'ose le dire, n'était pas si évident au départ... D'où, j'espère, un remix réussi... A vous de me dire !

DEPECHE MODE - MARTYR (The LFB Trancey Mix)

15 octobre, 2007

Détours (7)


Manhattan, juillet 2007.

12 octobre, 2007

Une planche de L'ultime Chimère !

En exclusivité pour ce blog, voici en grande avant-première une planche complète de L'ultime Chimère : d'autant plus en avance que c'est une planche du T3, qui sortira en mars 2009 !
Elle est en tout cas dûe à notre ami Héloret qui fait très fort sur ce coup !


C'EST ICI

09 octobre, 2007

Le casting de L'ultime Chimère au complet !

C'est officiel depuis ce matin, nous avons désormais deux coloristes officiels pour notre beau et grand projet chez Glénat. J'ai donc la joie de vous annoncer que Bruno Pradelle et Rémy Langlois seront nos nouveaux collaborateurs pour les quatre années à venir ! Ce qui fait que nous sommes désormais neuf à travailler pour cette série.

Sachez d'ailleurs que ce matin, j'ai terminé le découpage du T4...

08 octobre, 2007

F1 : GP de Chine (16/17)

Eh bien ça ! Comme beaucoup, je croyais en effet que le titre était plié et que nous allions assister au sacre d'Hamilton... Et le voilà qui va se trouver le seul bac à graviers de tout Shanghai, à cent mètres de son stand dans la voie qui mène aux stands ! Au niveau dramaturgie, difficile de faire mieux pour la grande finale à Interlagos dans quinze jours, c'est la FIA qui doit être contente. Hamilton a donc enfin fait son erreur de rookie à l'avant-dernier GP et c'est sûr qu'on imagine le drame que ce sera s'il n'est finalement pas champion du monde... Je persiste malgré tout à penser qu'il le sera bien, et en plus en access prime-time en Europe : l'heure idéale pour faire un carton plein ! Ou alors, on aura bien ce fameux accrochage Alonso-Hamilton qu'on annonce déjà depuis des semaines... Ce serait tout de même étonnant de voir McLaren tout perdre au dernier GP, même si l'option Raikkonen n'est pas à négliger. Sinon, coup de chapeau à l'équipe Toro Rosso qui marque huit points d'un coup : c'est de bon augure, j'espère, pour Sébastien Bourdais...

Les étoiles de Shanghai :
*** : Raikkonen
** : Vettel, Liuzzi, Button
* : Coulthard, Kubica

Le classement après 16 GP :
Hamilton : 26
Alonso, Raikkonen : 20
Massa : 16
Kovolainen, Kubica : 11
Heidfeld : 8
Vettel : 7
Rosberg : 6
Sato, Wurz, Webber, Coulthard : 5
Trulli, Sutil, Button : 4
Fisichella, Liuzzi : 3
Winkelhock : 2
Speed, RSchumacher : 1

Tout est pardonné * * *



de mia hansen love avec paul blain, maric christine friedrich, victoire rousseau

Vienne, 1995, victor, annette et leur fille pamela, 6 ans. victor ne travaille pas, il se drogue, et essaye de bien aimer sa famille. de retour à Paris, la vie de couple se dégrade

film étonnant, surprenant, qui peut ne pas plaire. difficile de trouver des
références, même si des noms bien différents viennent en tête. assayas, le copain de hansen love, par exemple. ou du rohmer sans jeu ni marivaudage, pour ces longues scènes "de vie", sans intérêt d'intrigue apparent mais qui donnent toute son originalité au film. ou du Pialat sans les pêtages de plomb.mais film unique surtout, premier film, dans une tradition intimiste française qui n'arrivait plus depuis longtemps à sortir de si belles histoires. la réalisatrice prend le temps, ne cherche pas la dramatisation, elle rend son film souvent bouleversant par sa vérité, sa banalité presque d'histoires de couples et de famille.quand, 11 ans après, victor retrouve sa fille de 17 ans, avec toute la timidité et le non dit qu'on imagine,
mais plutot osés au cinéma, on est plus habitué à une émotion prévisible, il se passe vraiment quelque chose de différent. et pourtant, malgré son superbe visage, celle qui joue Pamela, sur-joue trop, mais sans nuire à cette dernière partie, vraiment superbe. le mélange des cultures , "germanique" et francaise, assez courant finalement, est très bien rendu. et grand interprétation de paul blain, acteur différent, pas marqué par le cinéma francais. un film très travaillé, scénario, dialogues, techniques, malgré son apparente sobriété. une expérience simple mais vraiment particulière, qui fait croire encore qu'on peut faire des films ambitieux, sincères avec juste les bases du cinéma.

03 octobre, 2007

A propos des Bollée...



Sur la photo ci-dessus, on arrive à distinguer Amédée Bollée et son fils Léon, les deux grands noms de la famille qui ont été parmi les pionniers de l'automobile mondiale. Rappelons que la première vraie voiture Bollée, L'Obéissante (toujours exposée au Musée des Arts et Métiers de Paris, à côté du Pendule de Foucault) date de 1873, soit treize ans avant la première Mercedes Benz ! Tout ça pour dire que j' étais tombé il y a quelques mois sur un livre (Histoire de l'Automobile, je ne sais plus qui en est l'auteur, désolé) où l'on détaillait les performances sportives des Bollée dans les premières compétitions automobiles de l'histoire. A titre d'information, voici donc ces extraits que j'ai sélectionnés - on se rendra compte que le sport auto n'est pas facile !

1895
11-15 juin 1895 : Paris-Bordaux-Paris
N°24 : Bollée (vapeur)

A bord de la grosse Bollée, tout est prévu –il y a même des toilettes- : le personnel pourra manger et dormir tandis qu'Amédée Bollée Père et ses deux fils, Amédée et Léon, se succéderont au volant que que trois chauffeurs opéreront tour à tour. Précurseur de nos modernes pilotes de rallye, Léon Bollée a effectué le parcours en entier, avec une bicyclette munie d'un appareil relié à la route et qui fait avancer, sur deux rouleaux, une bande de papier où sont notés tous les accidents du terrain, les points d'eau et les ruisseaux, toujours précieux pour un vaporiste (...)
Départ en 6e position.
La Bollée a des ennuis : une bielle chauffe, le coussinet étant trop serré. Après un arrêt d'une quinzaine de minutes, elle repart et arrive bientôt à Angersvilliers. Pendant que les mécaniciens sont affairés à prendre de l'eau, Amédée Bollée Père place un tas de chiffons humides sur la bielle récalcitrante, en vue de la refroidir. Malheureusement, quand il repart, il oublie d'enlever les chiffons qui, en se coincant dans la mécanique, occasionnent de graves dégâts qui compromettent définitivement les chances de la voiture. Après réparation de fortune, les courageux Bollée poursuivent la course mais ils sont très attardés. (...)
Classement : 9e (90h03')


1897
24 juillet : Paris-Dieppe

A Beauvais, le vicomte de Soulier (voiturette Léon Bollée) est en tête mais, peu après, le pneu de sa roue motrice éclate : il est irréparable, c'est l'abandon. Jamin, sur une autre voiturette Léon Bollée, prend la succession de son coéquipier. A Gournay, Amédée Bollée Fils (Amédée Bollée fils) prend le meilleur, devant Jamin (Léon Bollée) et de Dion (de Dion-Bouton à vapeur). A Torcy, au bas d'une rude descente, se trouve un virage à angle droit : prévoyants, le docteur et le curé de l'endroit s'y sont installés à toutes fins utiles. Heureusement, tous les concurrents passent sans encombres. Amédée Bollée augmente de plus en plus son avance quand, à Arques-la-Bataille, sa voiture tombe en panne, un axe de culbuteur brisé.
Les spectateurs l'encouragent à pousser sa voiture, car il ne lui reste que quelques kilomètres à parcourir ; Amédée, qu'accompagne son frère Camille, est bien découragé. Tous deux vont mélancoliquement s'asseoir sur le talus, attendant le passage de leurs poursuivants. Après une vingtaine de minutes, ils attendent toujours ! Les spectateurs les encouragent encore à pousser leur voiture ; ils s'y décident malgré la chaleur.
Dégoulinants de sueur, ils sont en vue de l'arrivée quand Jamin (Léon Bollée) arrive et fonce vers la victoire. D'autres pilotes les passent avant qu'ils terminent leur calvaire.

Classement final :
1. Jamin (Léon Bollée) 4h13'33
5. Pellier (Léon Bollée) 4h43'55
14. A. Bollée (A. Bollée fils) 5h17'22
22. De Nanteuil (Léon Bollée) 5h44'27
23. Diez (Léon Bollée) 5h49'44


1898
Marseille-Nice

"L'épreuve passionne le monde entier, le duel Panhard-Bollée en particulier. Même les journaux américains donnent le compte-rendu de cette compétition. (...) La malchance s'abat sur les Bollée : dans les faubourgs de Nymegen, les curieux sont nombreux et particulièrement imprudents. Aux carrefours, les commissaires, munis de drapeaux rouges, signalent aux pilotes la direction à suivre. La foule inconsciente ne se disperse qu'au tout dernier moment et réoccupe la chaussée dès que la voiture est passée. A. Bollée doit, pour atteindre le bac neutralisé de Nymegen, quitter la voie principale et prendre une rue perpendiculaire. Le commissaire préposé à ce virage s'est placé stupidement à la sortie de celui-ci, si bien que rien n'indique au pilote qu'il doit tourner là. Bien entendu, la foule est nombreuse à l'extérieur du virage. Bollée, habitué à voir celle-ci s'écarter au dernier moment, continue tout droit. La panique s'empare des spectateurs. Bollée n'évite la catastrophe qu'en jetant sa voiture dans la grille de clôture d'une propriété. C'est évidemment l'abandon.
Giraud crève deux fois à proximité de l'arrivée, puis est obligé de nettoyer sa canalisation d'essence, perdant ainsi beaucoup de temps.
Vinet, lâché définitivement par ses bandages pleins, abandonne.
Loysel, très prudent, se maintient en bonne position.
Il ne reste donc que deux Bollée en course."


1899
Nice-Castellane-Nice

"Les Bollée sont en difficulté : les carburateurs de ces voitures sont situés à l'arrière et aspirent la poussière, enduisant les chambres d'explosion d'un magma qui provoque l'auto-allumage et bien d'autres ennuis. Jamin, plus handicapé encore que ses coéquipiers, est contraint à l'abandon."

02 octobre, 2007

Control * * *



de anton corbjin avec sam riley, samantha norton, alexandra maria lara

Manchester, 1973-1980, la vie de ian curtis, suicidé à 23 ans, chanteur de Joy Division, son mariage, sa maladie , ses peurs face à la vie de famille et au succès

étonnante réussite. car on craint comme pour chaque "bio", surtout de quelqu'un de récent, ces artifices de donner de l'importance à n'importe quel geste, d'ouvrir les guillemets à la moindre parole prononcée. rien de cela ici, parce que ce n'est pas ce que sait fait faire corbjin, parce qu'il a connu Curtis et surtout parce que la vie d'un gamin de Manchester n'a rien d'extraordinaire, à part le mythe d"'un chanteur rock qui se tue à 23 ans. un type doué, torturé mais sans être le génie écorché, qui se prend en pleine tronche une vie de famille et des responsabilités très jeune, le succès artistique, le business qui tourne autour, une épilepsie qui le frappe n'importe quand, et une histoire sentimentale qui le culpabilise et le plonge dans la dépression. et cette "banalité" de quelqu'un de pas prêt à affronter cela, corbjin le filme simplement, de plus en plus poignant à mesure que le dénouement approche. c'est bien la force du film, ne pas cherche à trop en faire, ne pas sur signifier, ne pas donner plus d'importance que cela aux futurs membres de New Order (dont Curtis est assez distant, à part Bernard Sumner). c'est l'exact opposé de "last days" Van Sant inspiré de la fin de Cobain qui en rajoutait derrière une apparente retenue sur le signifiant et le mythifiant (pour un mec, Cobain, avant tout totalement camé sur la fin). belles scènes de concert, sobres, marquantes, comme celle où Curtis ne veut pas monter sur scène. autres atouts pour la réussite de ce film, les acteurs, sam riley, vraiment extraordinaire, à la fois sur scène et dans sa mélancolie quotidienne (maria lara aussi, qui joue la maitresse, superbes visage et regard). La réalisation, beau noir et blanc dignes des pochettes (U2, Depeche Mode...) de Corbjin, avec une maladresse de premier film qui le rend encore plus sincère. et la musique, transcription d'une époque et de son chanteur.

01 octobre, 2007

F1 : GP du japon (15/17)

Eh bien, quel Grand Prix ! Comme quoi, quand il pleut, c'est tout de suite meilleur... En tout cas, c'est clair, et je le disais déjà en privé depuis plusieurs semaines, Lewis Hamilton sera donc le champion du monde 2007 : un titre mérité, car c'est bien lui qui a été le patron toute cette saison, et même si on admire la bravoure d'Alonso, ce dernier a le plus souvent couru derrière son adversaire que le contraire. Tout juste regrettera-t-on l'épisode de la Hongrie, qui a peut-être trop pénalisé Alonso et trop favorisé Hamilton, mais je pense sincèrement que ça n'aurait rien changé.
Sinon, bonne nouvelle : les Toro Rosso sont bonnes, voire très bonnes, sous la pluie ! Pourvu qu'il pleuve l'an prochain, que Sébastien Bourdais brille à son tour ! Dommage pour leur fin de course, mais il est clair que Webber et Vettel ont impressionné ce week-end. Enfin, autant j'étais un peu sceptique en début d'année, autant je reconnais maintenant que Sutil est un excellent pilote, peut-être même un grand. Mais il a encore un peu de chemin pour arriver au niveau de Rosberg et Kovolainen, qui sont de plus en plus forts...

Les étoiles de Fuji :
**** : Hamilton
*** : Vettel, Raikkonen
** : Webber, Kovolainen, Sutil, Kubica
* : Massa, Coulthard, Liuzzi

Le classement après 15 GP :
Hamilton : 26
Alonso : 20
Raikkonen : 17
Massa : 16
Kovolainen : 11
Kubica : 10
Heidfeld : 8
Rosberg : 6
Sato, Wurz, Webber, Vettel : 5
Trulli, Coulthard, Sutil : 4
Fisichella : 3
Winkelhock, Button : 2
Speed, RSchumacher, Liuzzi : 1

La vie d'artiste * * *



de marc fitoussi avec denis podalydes, sandrine kiberlain, emilie dequenne, valerie benguigui, maryline canto

Paris, un prof de français qui n'arrive pas à écrire son 2eme livre, un actrice expérimentée qui ne fait que des doublages, une jeune chanteuse qui fait des petits boulots et croit en son talent

une vraie bonne surprise. on attendait "une comédie française de plus" et on a un sacré bon film, qui mériterait bien plus de succès. populaire mais sans jamais racoler, c'est drole, très bien écrit, bien rythmé, toujours léger, évitant trop de gravité mais cernant bien son sujet, l'envie d'être artiste, avoir du talent ou pas et comment vivre avec l'absence de réussite, les "loose" continuelles, comment s'accrocher, ou pas. la remarque est banale mais pour celle fois, elle s'impose, le casting est vraiment excellent, tous attachants, justes, kiberlain comme on l'aime bien, dirigée, drole et belle (comme dans "c'est le bouquet" et "filles uniques", par exemple), dequenne et podalydes comme presque toujours. y compris les 2nds roles, maryline canto, une des actrices avec le plus de charme du ciné français, un plaisir de la voir jouer et simplement la regarder, (peu de premiers roles, malheureusement), et bonne idée de faire jouer en couple les très 70's, kalfon / maria schneider. en terme de fil rouge du ciné français depuis, allez, une bonne trentaine d'années, à noter que kiberlain habite dans ce fameux immeuble "vert" face au Front de Seine, coté 75016, avec vue sur Seine, au moins un film par an là bas, donc surement un bon producteur qui y squatte.