02 octobre, 2007

Control * * *



de anton corbjin avec sam riley, samantha norton, alexandra maria lara

Manchester, 1973-1980, la vie de ian curtis, suicidé à 23 ans, chanteur de Joy Division, son mariage, sa maladie , ses peurs face à la vie de famille et au succès

étonnante réussite. car on craint comme pour chaque "bio", surtout de quelqu'un de récent, ces artifices de donner de l'importance à n'importe quel geste, d'ouvrir les guillemets à la moindre parole prononcée. rien de cela ici, parce que ce n'est pas ce que sait fait faire corbjin, parce qu'il a connu Curtis et surtout parce que la vie d'un gamin de Manchester n'a rien d'extraordinaire, à part le mythe d"'un chanteur rock qui se tue à 23 ans. un type doué, torturé mais sans être le génie écorché, qui se prend en pleine tronche une vie de famille et des responsabilités très jeune, le succès artistique, le business qui tourne autour, une épilepsie qui le frappe n'importe quand, et une histoire sentimentale qui le culpabilise et le plonge dans la dépression. et cette "banalité" de quelqu'un de pas prêt à affronter cela, corbjin le filme simplement, de plus en plus poignant à mesure que le dénouement approche. c'est bien la force du film, ne pas cherche à trop en faire, ne pas sur signifier, ne pas donner plus d'importance que cela aux futurs membres de New Order (dont Curtis est assez distant, à part Bernard Sumner). c'est l'exact opposé de "last days" Van Sant inspiré de la fin de Cobain qui en rajoutait derrière une apparente retenue sur le signifiant et le mythifiant (pour un mec, Cobain, avant tout totalement camé sur la fin). belles scènes de concert, sobres, marquantes, comme celle où Curtis ne veut pas monter sur scène. autres atouts pour la réussite de ce film, les acteurs, sam riley, vraiment extraordinaire, à la fois sur scène et dans sa mélancolie quotidienne (maria lara aussi, qui joue la maitresse, superbes visage et regard). La réalisation, beau noir et blanc dignes des pochettes (U2, Depeche Mode...) de Corbjin, avec une maladresse de premier film qui le rend encore plus sincère. et la musique, transcription d'une époque et de son chanteur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas encore vu, mais bienvenue au club des amateurs de Joy Division / New Order. Il m'est difficile de complétement séparer les deux, pcq comme tu le sais, Peter Hook - le bassiste - avait déjà imprimé son style dans le groupe précurseur, et New Order est donc une suite logique de la formation menée par Ian Curtis. New Order, c'est Joy Division qui a évolué avec son temps, et bien sur une voix plus pop, Bernard Sumner n'ayant pas la gravité de Curtis. Salut à toi !