28 octobre, 2008

Philippe Aymond superstar !


J'en profite pour vous dire que notre ami Philippe A., dessinateur de Lady S. et ApocalypseMania, était le week-end dernier l'invité d'honneur du Rendez-Vous International de la BD de Gatineau, au Québec et qu'il a même eu droit à une exposition baptisée : "Philippe Aymond, du réél à la BD". Tabernacle !
J'en suis bien content pour lui, il le mérite évidemment mille fois. Et puisque je suis d'humeur joyeuse, eh bien sachez que nous avons donc terminé le T7 d'ApocalypseMania, qui devrait paraître au premier semestre 2009, et que je vous en offre même une planche en avant-première !

23 octobre, 2008

Angoulême 2009


Comme chaque année, la sélection des albums en compétition pour le prix du meilleur album au prochain festival d'Angoulême va susciter réactions et polémiques et j'essaie traditionnellement d'y apporter un petit commentaire de mon modeste poste d'observation du monde de la BD...
Pour tout vous dire j'étais hier à la conférence de presse commune de Jacques Glénat et Luc Besson concernant la naissance de cette intéressante entité baptisée EuropaGlénat (aurai-je un jour un projet qui sera mis en option pour le cinéma ou la télévision ? Je suppose qu'il faut toujours y croire...) et je félicitais l'excellent Sylvain Vallée pour l'imparable réussite d'Il était une Fois en France (avec Fabien Nury, Glénat, je rappelle que j'avais élu le T1 ici-même comme la meilleure BD 2007...) quand il m'apprit que le T2 ne figurait pas parmi la sélection officielle. Outre le fait que cette non présence constitue un authentique raté pour ne pas dire un scandale, j'ai donc compris que la liste d'Angoulême était donc sortie le jour même et qu'elle était forte de 56 albums.
D'un strict point de vue comptable, j'avoue ne rien connaître du tout de 23 d'entre eux : les auteurs me sont inconnus et je n'ai jamais vu les couvertures. Soit quand même 41% du total ! Je ne sais toujours pas si je dois me lamenter ou si l'on doit me condamner pour cela, ou si c'est au contraire le reflet d'un incroyable élitisme de la part du plus grand festival de BD européen qui met en avant des albums que la plupart des acteurs du marché ne connaissent pas...
Il y en a quand même 31 dont je connais les auteurs, mais que je n'ai pas lu. Ouf, c'est la majorité ! Mais on en vient alors à la question qui tue : combien en ai-je lu ? Seulement deux : Le Goût du Chlore (Vives, Casterman) et Le Marquis d'Anaon T5 (Vehlmann-Bonhomme, Dargaud)! Diable !
Sinon, j'ai été rassuré sur ceux qui sont systématiquement nominés : Menu, Blain, Guibert, Dumontheuil - ils sont bourrés de talent, certes, ce sont même des maîtres, mais bon, ça manque finalement d'orginalité que de les mettre en avant à chaque fois. L'événement vient plutôt du fait qu'on ne retrouve pas un seul Sfar ou Trondheim dans la sélection : ça doit être la première fois depuis facilement dix ans. Il y a de toute façon une ouverture indéniable vers le grand public à travers des noms comme Binet, Letendre, Vehlmann, Bonhomme, Dorison, Lauffray, Gibrat, Margerin... ce qui est très bien et me semble équilibré.
Pour finir, on reste un peu surpris qu'une telle annonce et sélection arrive trois mois avant l'événement et cite des albums qui ne sont pas encore sortis (comme le Gus 3 de Blain). Trop fort : Angoulême refuse Il était une Fois en France mais invente la sélection automatique pour d'autres !

21 octobre, 2008

F1 : GP du Japon et de Chine - en attendant la finale


Eh bien nous voici au sortir d'une campagne asiatique qui a été assez contrastée : d'un côté un GP du Japon un peu fou avec les deux prétendants au titre qui se prennent les pieds dans le tapis et de l'autre un GP de Chine où il ne se passe rien et les mêmes pilotes terminent 1 et 2... Difficile de faire plus dissemblable !
Néanmoins, avec sept points d'avance, Hamilton a toutes les cartes en main pour aller chercher son premier titre mondial et on continue de penser que ce sera mérité. Tout est en place pour un grand final haletant au Brésil (sur un circuit fabuleux où il faudra peut-être partir du principe que Ferrari et Massa y seront imbattables) avec aussi quelques outsiders qu'on continuera de surveiller du coin de l'oeil : Renault/Alonso et Toro Rosso notamment.
A ce propos, il est évident que la cote de notre ami Sébastien Bourdais est fortement remonté ces derniers temps - il ne lui manque plus qu'une course pour nous faire un dernier bon résultat dans les points, en rageant une nouvelle fois contre la pénalité qui lui a été infligée au Japon et qui le prive de son meilleur résultat de la saison... Seb aura quand même été en tête d'un GP pour la première fois ! Décidément, il aura tout connu et voilà pourquoi on se dit aussi que s'il restait, tout cela ne lui arriverait plus l'an prochain...

Les étoiles de Fuji :
*** : Alonso
** : Kubica, Piquet, Bourdais
* : Raikkonen, Trulli, Vettel

Les étoiles de Shanghai :
*** : Hamilton
* : Raikkonen, Alonso, Heidfeld, Kubica, Glock, Piquet

Le classement après 17 GP :
Hamilton : 29
Massa : 18
Vettel : 17
Alonso : 15
Kubica : 14
Heidfeld : 13
Raikkonen : 11
Glock, Trulli : 10
Kovalainen : 9
Nakajima, Bourdais, Piquet : 8
Rosberg : 7
Webber : 6
Barrichello : 5
Sutil, Coulthard : 3
Fisichella : 1

Vicky Cristina Barcelona ***


de woody allen avec scarlett johanson, javier bardem, rebecca hall, penelope cruz

Barcelone, deux jeunes amies new yorkaises passent l'été à Barcelone. Toutes deux attirées par le peintre Juan Antonio, Vicky torturée en passe de se marier, Cristina concrétise, mais se retrouve confronté à l'ex-femme de Juan Antonio.

Du petit lait... Woody Allen avait fait un classique londonien avec "Match Point", il en fait un barcelonais avec ce film (à quand le parisien... ?). Un film brillant, mémorable, avec scénarios/dialogues vraiment inspirés, ça coule tout seul, sans à- coups, dés la première minute. On a pu en avoir un marre d'allen et de sa trés longue filmo, mais il sait, sans changer son style -surtout pas- mettre au service d'un sujet ses 40 ans d'expérience et son talent, pas à chaque fois, mais, là, oui. Toujours aussi subtil dans l'étude des rapports amoureux, sans jamais donner l'impression de compliquer les choses, mais c'est quand même vraiment fin, surtout du point de vue des personnages féminins. Mélange de fantaisie, presque de "fable", la voix off joue beaucoup, mais avec un fond qui sait rester grave. Les personnages ne sont pas des archétypes, Bardem est trés ... sexué (superbe invitation au resto aux deux filles), faut bien le dire, mais loin d'être bien clair, même le mari yuppy est cohérent dans son comportement. Johanson... plus grand chose à dire, elle est dans le décor, en haut du panier, esthétique, de présence, il faut définitivement faire avec elle pour le cinéma US. Pénélope n'a pas le rôle facile, elle s'en sort, encore plus dans ce "couple" si particulier avec Bardem. Film qui baigne dans l'ambiance estivale de l'espagne, pas facile de ne pas tomber dans des clichés pour touristes US, et pourtant, même si ce n'est pas sa marque de fabrique, Allen installe un climat de sensualité, de désir des corps, de revenir aux simples envies (avec de la casse ensuite), plutot surprenant de sa part. A force de s'infliger un bon lot de films mal tournés et mal écrits, un Woody Allen, dans sa simplicité, et quand il tient son sujet, reste un vrai régal.

16 octobre, 2008

Entre les Murs ***


de laurent cantet avec francois begaudeau

Une année scolaire dans une classe de 4ème de collège difficile à Paris, autour de Francois, prof de français

L'ombre de la Palme d'Or de Cannes 2008 est plutot pesante. On se demande forcément, même si la question est bête, "est ce mérité ?". Pas facile. On est loin de l'erreur historique de "fahrenheit 9/11" de Michael Moore, en 2004, Palme contre toute crédibilité artistique. Mais un film aussi délibérément simple et direct que "entre les murs" n'a pas forcément besoin de ce type de piédestal. Pas la peine de chercher une consécration / provocation. Son superbe premier film, "ressources humaines" aurait mieux fait l'affaire. Il a en tout cas la qualité évidente de bien plus marquer l'esprit qu'on ne le pense, aprés 2 longues heures pendant lesquels on s'ennuie parfois, sortant de certaines scènes, on ne suit pas le film comme un autre. Et pourtant, ça bouscule, fortement, longuement. Cantet est suffisamment fin -on le savait- pour éviter deux pièges : le film minimaliste d'une part, car il y a un gros travail de mise en scène, impressionnant par sa discrétion justement, jamais rien de trop dans l'image ou le jeu des acteurs. Et, d'autre part, le discours bien pensant, on dira "progressiste", pour sortir un cliché. On sort plus inquiet que rassuré, c'est bien la réalité de l'école d'aujourd'hui, d'une génération d'ados "métissée", que l'on fréquente en permanence, extremment crispante par son comportement prévisible et bourrin tout en étant attachant parce que tout reste à faire. Les mêmes de cette classe quelques années aprés, adultes, on s'en fout, tant pis pour eux. à 13/15 ans, on a encore envie de penser que tout n'est pas écrit. C'est tout cela que transmet ce film, une réalité tellement banale, tellement désespérante par ce qu'on voit et devine, que c'en est saisissant, car ce n'est pas un documentaire, il n'y a pas de triche. Begaudeau joue son role de prof, pas du tout parfait, pas du tout héros, qui se plante aussi malgré son éloquence, et qui s'enferme dans certains échecs. Un film sur la pédagogie, comment faire, comment s'en sortir, comment convaincre sans lachetés ou artifices. Avec cette identification avec Begaudeau, inévitable, que ferait-on à sa place ? Ce n'est pas une grande oeuvre, beaucoup passeront à côté, avec raisons, car il y a peu de tensions, une trop forte concentration sur la salle de classe peut-être, un peu de "autres décors/autres personnages" aurait fait du bien. Mais il y a toujours cette justesse, situations souvent rageantes, ou drôles, mais pas du tout distrayantes.

15 octobre, 2008

Jean Bollée

Jean Bollée est mon grand-père paternel. Il est né le 15 octobre 1908. Il fête donc aujourd'hui ses 100 ans ! Une petite fête officielle a été organisée dans la maison de retraite où il se trouve, à La Chapelle Saint Mesmin, dans le Loiret. Il est ensuite prévue une grande réunion familiale le 1er novembre prochain, où j'aurai d'ailleurs l'honneur de prononcer un discours.
Tous les Bollée sont évidemment très fiers de ce superbe centenaire qui, s'il ne marche effectivement plus, n'en a pas moins gardé toute sa tête, son intelligence et sa vivacité d'esprit. Un vrai bonheur que de saluer notre "Apé" (son nom dans toute la famille), qui a encore de beaux jours devant lui !
Il y a cnq ans, histoire de marquer un coup pas si fréquent que ça, nous avions réalisé une photo avec quatre générations de Bollée, à savoir mon grand-père Jean, mon père Jean-Loup et mon fils Hugo. La relève est assurée !

06 octobre, 2008

On the road again...

Départ demain pour l'Australie, la huitième fois en ce qui me concerne. Moment toujours spécial que d'aller là-bas, avec la passion que j'éprouve pour ce pays depuis ma jeunesse. Atterrissage à Sydney mercredi soir puis direction Bathurst le jeudi, via les Blue Mountains, pour aller commenter la 10e manche du V8 Supercars. Le circuit de Bathurst est honnêtement incroyable, l'un des plus spectaculaires au monde, et la course y est toujours d'une intensité fabuleuse.
J'en profiterai également pour continuer mes repérages pour mon grand projet BD appelé Bandaiyan, un roman graphique de 500 pages sur la naissance de l'Australie et qui doit se faire chez Glénat. Cela fait un an que je travaille sur ce livre et à mon retour j'entamerai la rédaction du plan, avant de me lancer un peu plus tard dans l'hiver dans le découpage des premiers chapitres.
Je suis de retour le 15 octobre. Je n'aurai pas l'occasion de poster d'autres messages d'ici-là, mais amical salut à ceux qui viendront voir ce blog cette semaine !

01 octobre, 2008

Remix Remix !

Quand je ne suis pas en train de faire mes petites cases pour mes prochains albums de BD ou de commenter une course automobile, je me détends en remixant quelques morceaux soit que j'aime bien soit dont j'estime qu'une nouvelle structure me plairait plus...
C'est ainsi que je vous propose de découvrir les cinq titres suivants :

Kings Of Tomorrow - No Te Vaya
Un authentique chef-d'oeuvre découvert cette année, trois ans après qu'il soit sorti sur le dernier album en date de KOT. La version originale dure 7'30 environ, elle est à mon avis un peu longue, avec un peu trop de guitare... Voici donc une version condensée en 5'30 et qui garde à mon avis l'essentiel...

Pet Shop Boys - My Girl
Reprise d'un titre de Madness, cela aurait dû être un single en 2008, et c'est resté un inédit seulement disponible sur le site officiel en lecture. Dommage... La version "normale" est là aussi à mon avis trop longue, et je vous propose une version single plus simple et plus efficace. Ensuite, pas de raison de se priver, je vous ai fait une extended version qui dure presque huit minutes...

Talk Talk - Time It's Time
Une de mes compositions préférées des années 80, tirée de l'album génial The Colour Of Spring, dont j'ai toujours pensé qu'elle aurait dû sortir en single... Cela aurait pu ressembler à cela...

Lily Allen - Smile
Et un petit remix pour finir d'une chanson pop moderne et original !

Kings Of Tomorrow - NoTe Vaya (Re-Edit)
Pet Shop Boys - My Girl (Reasonable Single Mix)
Pet Shop Boys - My Girl (Full Fool Mix)
Talk Talk - Time It's Time (Unreleased Single Mix)
Lily Allen - Smile (The Cliché Mix)