28 mai, 2009

Millenium **


de niels arden oblev avec mikael niqvist, noomi rapace

Suède, mikael, journaliste, enquète sur la disparition de Harriet, il y a 40 ans, à la demande de son oncle. Le coupable est parmi les membres de cette riche famille. Une jeune femme trés rebelle et trés douée, lisbeth, va l'aider...

Remarque préliminaire classique : pas lu le(s) livre (s). Film étonnant, notamment dans son déséquilibre. Un bon deux-tiers convainquant, réussi. Qui installe une atmosphère, nordique, glauque, sans concessions (heureusement que le best seller est adapté par les suèdois et pas par les US). Le "interdit aux moins de 12 ans" est quasi gentil au vu des rencontres entre Lisbeth et son "tuteur", c'est du costaud, bien bien sordide. Et l'intrigue, celle de l'enquète de Mikael, repose sur des recettes efficaces : le crime 40 ans avant, l'exploitation des détails des photos facon "blow up" voire "Kennedy Dallas 1963 etc", les crimes sadiques, le passé nazi... Ca fonctionne, dans le froid nordique, avec une obsession sexuelle qui ne donne pas une image rigolote de la Suède. Et bizarrement, quand une partie de l'intrigue se dénoue, le film, certes long -2h30- s'accèlère et dérape, incompréhensible, du grand n'importe quoi, comme si le réalisateur devait caser tout le rest en 15 mn (le voyage en Australie, pathétique) reconstitution de scènes du passé, caricatural, raccourcis. Curieux. Et on reste sur cette impression de gros baclage final. Excellents acteurs cependant.

25 mai, 2009

F1 : GP de Monaco - Button the road again


Bon, eh bien là c'est clair... Je crois franchement qu'on n'arrêtera plus l'Anglais désormais, qui est de plus en plus le patron et qui remporte son 5e GP en 6 courses ! Et une nouvelle fois, il n'y a rien à y redire : pole, pratiquement un cavalier seul, et une impression de pilotage à la fois coulé, efficace, rapide et sûr - Button est effectivement au sommet de son art, et il apporte même un vrai brin de jouvence sur la F1, en témoigne son incroyable footing de fin de course, lorsqu'il a couru pour rejoindre le podium. Après 1h45 de course, chapeau bas pour la forme physique : ce n'est pas Mansell qui aurait fait ça ! (Vous vous souvenez en effet comment Mansell avait l'air "carbo" après chaque GP, notamment à Monaco : il s'asseyait par terre, il boitait bas et semblait en rajouter des tonnes dans la thématique "j'en peux plus, je suis mort !").

Les étoiles de Monaco :
*** : Button
** : Raikkonen
* : Barrichello, Webber, Rosberg, Alonso, Bourdais

Le classement après 6 GP :
Button : 18
Vettel : 8
Barrichello : 7
Hamilton, Webber : 6
Glock, Trulli, Buemi : 5
Alonso : 4
Heidfeld, Rosberg : 3
Kubica, Sutil, Bourdais, Raikkonen : 2
Kovalainen, Massa : 1

19 mai, 2009

Dernières lectures BD et Lost


On le sait, je suis un grand fan de la série Lost, dont le dernier (double) épisode de la saison 5 (The Incident) a été diffusé il y a quelques jours aux Etats-Unis. Occasion pour moi de revenir sur cette saison et que ceux qui ne veulent pas apprendre certaines choses en restent là... La première partie a été consacrée à pas mal d'aspects sur les caractéristiques de l'île et ses pouvoirs. La grande thématique a été les sauts dans le temps. Nos protagonistes principaux changeaient d'époque à chaque fois qu'une grand frémissement de lumière dans l'atmosphère se produisait. Vu comme ça, ça fait un peu cucul et pourtant ça fonctionne. On pourra toutefois trouver que les scénaristes ont un peu trop abusé de ces "sauts" sans que cela apparaisse toujours nécessaire - un peu gadget quoi.

La deuxième partie a été consacrée à suivre l'itinéraire de Jack/Sawyer/Kate/Juliet/Hurley/Sayid/Jin/Faraday/Miles revenus en 1977, tandis que Sun/Ben et surtout Locke sont eux en 2007. Le dernier épisode nous a permis de faire la connaissance de Jacob (photo), qui semble être une entité quasi divine au rôle mystérieux et à la motivation assez indéfinissable encore... Et puis il y a cette référence permanente à l'Egypte, il y a la statue géante, il y a "l'homme en noir", il y a la "condition" de Richard Alpert, il y a la fumée noire, il y a le "pouvoir" de Desmond... On est encore loin du compte, et c'est tant mieux !

Même s'il y a parfois des raccourcis un peu gros ou des facilités, on ne peut qu'être impressionné par la qualité d'ensemble de cette série qui donne l'impression d'être maîtrisée et conceptualisée depuis la toute première image de l'épisode 1 de la saison 1. Ce ne peut pas être totalement le cas, on le sait, mais le niveau général d'écriture, de logique interne, d'anticipation des détails et de leur importance, sans oublier une capacité hors du commun à générer des mystères fascinants - tout cela reste la marque de fabrique de Lost. En tant que scénariste, j'ai le sentiment que c'est une série qui remet pas mal de choses en place dans notre profession. Elle nous montre qu'il faut travailler en amont, qu'il faut sans cesse prévoir les choses et les enchaînements, qu'il faut fouiller les conséquences des actes des personnages, et qu'on peut même partir sur une piste et en changer complétement par la suite avec bonheur si on sait où on va.

On verra bien si c'est ou non de l'esbrouffe et si le vrai final est à la hauteur de l'attente. A vrai dire, on sent déjà (et on espère) qu'on n'aura pas de résolution complète quant à cette île et à ses personnages. Je dis on espère, car je crois que nos amis créateurs (Abrams-Cuse-Lindelof) n'ont pas le choix. Toute conclusion un peu trop "explicative" décevra forcément une partie du public. Il faut donc laisser des portes ouvertes, et globalement tirer à une fin surprenante, étonnante, voire poétique, qui ouvre de nouveaux champs d'interrogation. Mais il faut vraiment trouver une bonne dernière scène et j'espère donc de tout coeur qu'ils y parviendront... Alors, Lost deviendra peut-être définitivement la meilleure série de tous les temps.

Sinon, voici les dernières BD que j'ai lues :

Arq T12 - Mission (Andreas, Delcourt)
Fin du 2e cycle et toujours autant de questions qui se posent sur tous ces univers qui semblent s'entremêler... Globalement, ce 2e cycle de six albums a vraiment permis de poser les fondations d'une grande oeuvre au final, ce qui à mon avis n'était pas totalement évident à la seule lecture du 1er cycle. On a aussi eu droit au meilleur album de la série (jusqu'à présent) : Feu croisé (T9). Ici, j'avoue avoir été déçu par ce T12, n'ayant pas été touché par le récit "préhistorique" (obscur, certes, mais lent et un peu artificiellement raconté) ni par la bataille qui oppose un peu tout le monde à la fin. Mais la mort d'un personnage semble faire s'évanouir pas mal de choses, et cette dernière scène rattrappe le reste...


Rocher Rouge (Borg-Sanlaville, KSTR)
Gros succès critique et d'estime pour ce récit qui lorgne du côté d'un film d'horreur. Certains cadrages sont superbes, et l'ambiance graphique m'a bien plue. La première scène m'a semblé un peu inutile : si c'est pour accréditer la thèse du monstre qui existe, il aurait mieux valu la raconter, selon moi, en "légende" une fois que la troupe a débarqué sur l'île et non en introduction "flash-back". Mais cette réserve émise, on ne peut que saluer un très bon boulot d'ensemble avec une dernière partie qui sort vraiment de l'ordinaire et qui surprend quand même pas mal ! Chapeau aussi de mettre en couverture un type à qui on vient de trancher la tête et qui s'avance vers nous...


Asthénie T1 (Callède-Pignault, Dupuis)
Du bon boulot, on suit les tourments intérieurs d'un personnage principal qui n'arrive plus à dormir et on se doute qu'il est au centre d'un mystère bien plus épais que lui. Mais on ne peut s'empêcher de penser que nous raconter tout ceci sur 54 pages c'est un peu long... et que la moitié seulement de l'album y aurait suffi tout aussi efficacement et sans doute plus. C'est mon humble avis. J'ai malgré tout des petits moments de déprime quand je vois que de manière assez unanime cet album a été mieux accueilli que le T1 de L'Idole & le Fléau... mais c'est un autre sujet et je m'arrête là avant de devenir amer, ce qui ne me ressemble pas.


Jeronimus T1 (Pendanx-Dabitch, Futuropolis)
En pleine écriture de Bandaiyan, il était naturel que je lise ce grand récit sur fond d'odyssée marine au XVIIe siècle et on ne peut qu'être admiratif des cases toutes plus superbes les unes que les autres. Au niveau du récit, la voix off de narration (qui cite ses sources) a été une surprise mais fonctionne tel un documentaire... Intéressant et à retenir.

Good Morning England *


de richard curtis avec philip seymour hoffman, tom sturdirge, bill nighy, kenneth branagh

1966, la vie à bord du bateau "Radio Rock", en mer du Nord, radio pirate qui diffuse du pop/rock pour l'angleterre

Le lot d''applaudissements à la fin au Quai de Loire pour un film qui aurait donc "97% de satisfaction"... ça fait plaisir d'être dans les 3% alors ! Quitte à paraitre élitiste voire un peu snob, face à un film qui ne cherche "que" le divertissement, il y a de quoi s'énerver face à une oeuvre fondamentalement faux-cul. Quand on a un sujet comme l'histoire (vraie) de "radio caroline", qui accompagnait la "révolution pop" de le fin des 60's, on fait autre chose que ce brouillon. Soit on prend l'affaire au sérieux et on raconte vraiment ce qui s'est passé, ce qui n'est pas le cas ici où tout exagéré, délibérément "outré" (Brannagh en fait des tonnes - pléonasme...- en ministre censureur), soit on fait une vraie comédie mais décalée, quitte à tomber dans le nonsense (comme les films de wes anderson, loins d'être parfaits, "'la famille tennenbaum", "la vie aquatique'", mais au moins avec de l'ambition). Ici, au bout de 5 mn, voire même de 3 mn, quand le petit jeune arrive sur le bateau, on se demande, comment le film peut durer 2h15.... eh bien en faisant du remplissage, du début à la fin, il n'y rien d'autre à raconter qu'une bande de mecs qui animent des émissions, qui invitent des filles et qui doivent faire gaffe aux autorités. Alors bien sûr, c'est léger, sympa, frais, ca déconne, ca chambre, mais on ne fait pas un film avec si peu à raconter. Même en misant sur une suite de tubes pop de l'époque, excellents bien sûr (sans trop de risques...). On atteint un certain degré zéro du cinéma, d'une facilité assez révoltante quand on y pense, vu le succès.

YouTube

Au passage, les amis, je signale que je me suis créé un compte YouTube (faut bien vivre avec son temps) et que j'envisage de diffuser sur cette plateforme désormais quelques remixes que je m'amuse à faire quand j'ai le temps (c'est à dire pas aussi souvent que je voudrais...).
On commence par une petite version à la fois étendue et compressée (mais oui) de Did You See Me Coming?, le nouveau single des Pet Shop Boys à paraître le 1er juin prochain et qui est le chef-d'oeuvre pop de l'année...

Did You See Me Coming? (Did You Hear Me Remixing? by Hellef Bay)

15 mai, 2009

Question de nationalités


Sur cette magnifique photo, on peut distinguer six grands auteurs de BD de nationalité belge, qui ont reçu hier soir la prestigieuse distinction d'être faits Chevaliers des Arts et des Lettres de la République française. La cérémonie s'est déroulée à Bruxelles et c'est un petit peu "l'écurie Glénat" qui a été ainsi récompensée, ce qui paraît tout à fait logique en cette année où l'éditeur fête ses 40 ans... et je rappelle bien sûr que j'ai actuellement deux contrats en cours chez Glénat : L'ultime Chimère et Bandaiyan. Un 3e, Espace Vital, ne devrait plus trop tarder à devenir concret...

Bref, tout ça pour vous dire que le 2e en partant de la gauche n'est ni plus ni moins que Griffo, dessinateur principal de L'ultime Chimère ! Bravo à lui, je suis honoré de travailler avec un vrai chevalier !

Et puisqu'on parle nationalités, sachez que j'ai reçu l'autre jour, de la part de Glénat toujours, quatre numéros de la revue italienne Lanciostory, où a justement été publié dernièrement le T1 de L'ultime Chimère - rebaptisée pour l'occasion L'ultima Chimera !

Si je compte bien, l'italien est la 3e langue étrangère dans laquelle j'ai ou j'ai eu la chance d'être publié, puisqu'ApocalypseMania est également traduit en flamand et en polonais (sous le titre ApcoalypsoMania !).

12 mai, 2009

Dans la Brume électrique ***


de bertrand tavernier avec tommy lee jones, john goodman, mary steenburgen

Lousiane, le lieutenant Dave enquète sur des crimes de jeunes prostituées. Le meurtre d'un noir en 1965 dans le bayou et des apparitions de soldats de l'armée de Confédérés viennent compliquer les choses...

Tavernier, clairement l'un des meilleurs réalisateurs francais ces 30/40 dernières années, on a tendance à l'oublier, prend le risque de se jeter dans le film américain, par la face "gros casting/grosse prod", pas comme Zonca avec "Julia" l'an dernier dans le genre "road movie indé",c'est plutot courageux de sa part, avec tout son passé, et il s'en sort trés bien, restant totalement fidéle à un genre "polar US provincial" tout en gardant sa personnalité européenne. Le lien avec les polars de Eastwood est évident, même classicisme de la réalisation, sujet "louisiane/crimes glauques" sans oublier le casting bien sûr. Et vu les réserves qu'on a pu avoir sur les deux derniers de Clint, ce film de Tavernier ressemble à un Eastwood réussi, ce qui est sans doute le meilleur des compliments. Mais on dira que la principale réserve est que, contrairement à "Mystic river" du meme Eastwood, il manque vraiment une tension à ce fim, on devrait avoir peur de ce qui va se passer, être effrayé de ce que découvre Dave, mais non... film lent, délibérement, au rythme de la Louisiane, qui s'attache aux personnages, surtout Dave, tourmenté on va dire entre sa morale et comment parvenir à ses fins, sans compter une certaine tendance à castagner... On ne se sent pas tendu dans son fauteuil, dommage. Pour le reste, c'est une sorte de perfection du genre, l'image, la musique (excellent duo countrysant de fin sur le générique). Il y a eu beaucoup de films un peu suintants sur des polars en Louisiane ("the Big Easy" !), celui en fait partie des meilleurs. Avec une grosse place aux conséquences de Katrina. Les "visions" des Confédérés pourrairent donner un aspect fantastique casse-gueule au film mais elles passent bien. D'ailleurs l'image de fin, la photo des soldats, rappelle la fin de "shining", dans le même esprit... Tommy Lee Jones a une présence impressionnante à l'écran, "eastwoodienne", y a pas mieux pour décrire. Et john goodman en mafieux est à la hauteur.

11 mai, 2009

F1 : GP d'Espagne - L'étonnante histoire de Jenson Button


Le pilote anglais est comme son homonyme, le héros d'un film récent qui rajeunit donc au fur et à mesure que les années passent - le pilote anglais enchaîne un 4e succès en 5 courses (mais un 5e podium consécutif) et devient plus que jamais maintenant le favori du Championnat. On aurait même tendance à faire un peu la fine bouche, en espérant que ce qui y était il y a encore quelques temps la belle histoire du paddock ne devienne pas une nouvelle saison à la Ferrari 2002-04... parce que sinon, on va finir par s'ennuyer. Il faut absolument qu'à Monaco les Brawn redescendent un peu de leur piédestal !

Les étoiles de Barcelone :
*** : Button
** : Barrichello
* : Webber, Massa, Alonso, Heidfeld

Le classement après 5 GP :
Button : 15
Vettel : 8
Hamilton, Barrichello : 6
Glock, Trulli, Buemi, Webber : 5
Alonso, Heidfeld : 3
Kubica, Rosberg, Sutil : 2
Kovalainen, Bourdais, Massa : 1

09 mai, 2009

9 mai 2009


Si j'en crois la lecture d'ApocalypseMania, c'est donc aujourd'hui, à 15h21 UTC (soit 17h21 heure française) qu'ont dû apparaître quatre rayons lumineux et cosmiques, pointant respectivement vers le Sénégal, les Etats-Unis (dans la région de Chicago), la Turquie et le Groenland... A vrai dire, je ne suis pas sûr que la réalité ait rejoint la fiction !
Sentiment assez étonnant tout de même de se rendre compte que cette date est arrivée. Il y a dix ans, je l'avais choisie en prenant en compte deux critères :
- c'est la date de mon anniversaire (eh oui, une petite coquetterie...)
- c'était une date qui semblait assez lointaine pour que la série soit effectivement une anticipation, mais assez proche pour que ce ne soit pas de la science-fiction.

Maintenant qu'on y est, je n'ai vraiment qu'un regret : j'aurais tant voulu que le dernier tome de la série sorte le matin même de cette date ! Cela aurait été vraiment amusant de se dire en refermant l'album : "qui sait si dans quelques heures, quatre rayons venus de l'espace ne vont vraiment pas apparaître !"

A propos des aborigènes...


Je suis toujours en train de travailler assidûment sur mon roman graphique Bandaiyan, que l'on pourrait aussi appeler Chroniques de la Terra Australis 1783-1796. Il se trouve que j'ai à la maison une encyclopédie Larousse en huit volumes datant du tout début du XXe siècle, et que j'ai récupérée de feu mon grand-père maternel. Une collection dont je suis très fier, même si parfois on ne peut qu'être assez incroyablement surpris du contenu de certaines entrées.
Ainsi, au mot Australie, voici ce qu'on peut trouver sur les aborigènes (qui ne s'appellent pas "aborigènes" d'ailleurs, mais bien "australiens") :

"Les Australiens ont les cheveux noirs, légèrement frisés ou entièrement lisses. Ce fait est d'autant plus remarquable que, par tous leurs autres caractères, ils sont absolument nègres. (...) Ils offrent un prognathisme très accusé. Le corps est mal proportionné, les membres longs et grêles, le pied d'une longueur exagérée. (...) D'une malpropreté révoltante, ils ont la tête remplie de vermines. Lorsqu'ils donnent la chasse à ces parasites, c'est uniquement pour s'en régaler. Ces sauvages ne sont pas difficiles dans le choix de leurs aliments. (...) Lorsque la chasse a été fructueuse, l'Australien se gorge jusqu'à se rendre malade. C'est surtout lorsqu'il s'est procuré de la chair humaine qu'il peut satisfaire sa gloutonnerie."

On croit rêver, non ?

07 mai, 2009

La dernière Maison sur la Gauche **


de denis iliadis avec monica potter, sarah paxton, tony goldwin

Maison isolée prés d'un lac, Mari, 17 ans, et Paige, se font enlever par deux types et une fille, dangereux et bien allumés, accompagné du fils de l'un d'eux...

Partagé entre un film de "survival" (enfin, on ne sait plus trop qui survit à qui...) vraiment réussi et flippant et une sorte de jusqu'auboutisme dans la violence, qui n'est pas forcément "une bonne chose". Pour un film qui se voulait loin de l'ultra violence visuelle des "Saw" et cie, on peut dire qu'il en laisse quand même pas mal en chemin... pas bourrin, c'est sûr, scénario (deja filmé par Wes Craven) malin, terriblement efficace en scotchant au 1er tiers sur le fauteuil confortable du Publicis, mais qui met tellement mal à l'aise aprés ces meurtres et viol qu'on n'est pas sur qu'on ait envie de cela, à moins d'être assez maso. Vu l'ambiance de la scène centrale dans la forêt, limite insoutenable, on est donc condamné à quitter la salle, ou à flipper devant tout le reste, tellement marqué par cet épisode, pas tant affreux à l'écran que dur à supporter psychologiquement... Bref, réalisateur et scénariste ont réussi leur coup même si on se dit qu'ils pouvaient faire autrement, sans mettre la barre un peu trop haute, le seul intérêt étant de "justifier" que les méchants se prennent un gros coup de baton en retour ensuite (si il n'y avait qu'un baton...). La partie "de nuit" est tout de même assez prévisible, y compris dans les mises à mort des uns et des autres, avec cette originalité que le chasseur se retrouve chassé... Trés belle réalisation, de jour, plus "déja vu" la nuit, sous la pluie. Difficile à recommander, à chacun de savoir ce qu'il est prêt à expérimenter au ciné...