29 décembre, 2008

Une année 2008 : BD



Tout d'abord, commençons par l'élection rituelle de ma BD préférée de l'année. Et cette année, nouveauté, il y en aura deux ! C'est comme ça, il faut bien que cela arrive, pour la première fois depuis presque trente ans ! Bravo donc au Petit Livre Rock d'Hervé Bourhis (Dargaud) et Le Goût du Chlore de Bastien Vivès (Casterman). Le premier, même si sorti en novembre 2007, s'en sort avec la mention plus que très bien. Pour un fan absolu comme moi de musique pop-rock et ayant tout suivi de l'actualité de ce secteur jusqu'à la fin des années 90, j'ai appris plein de choses, c'est dire ! Le second touche le gros lot avec une histoire simple et touchante d'un jeune homme à peine sorti de l'adolescence, obligé d'aller régulièrement à la piscine pour des questions de santé, et marqué par la présence d'une jeune femme avec laquelle se noue une relation pudique et sensuelle, à deux doigts d'un amour qui pourrait être fou si on ne sentait d'emblée qu'il est de toute façon impossible... Une histoire sensible, tout en demi-teinte à l'image de ces grandes cases turquoises où l'on croit littéralement sentir le chlore de la piscine. Une dernière partie de récit un peu moins évanescente et diffuse, selon moi, aurait permis à ce livre de l'emporter tout seul mais je crois que Bastien Vivès n'a pas besoin de moi pour percer maintenant au plus haut niveau tant il a été distingué par ailleurs pour son livre !

De mon côté, l'année 2008 aura été marquée par la parution des deux premiers tomes de L'ultime Chimère (Glénat). Si j'en crois le rapport annuel de Gilles Ratier issu de l'Association des Critiques et Journalistes de Bande Dessinée (ACBD), il y a eu 3 592 strictes nouveautés en 2008 (soit pratiquement dix par jours !) dont 1 547 franco-belges. C'est dans ce bloc que je me situe et plus particulièrement dans les 1 271 albums faisant partie d'une série. Sur ces 1 271, 95 tirent à au moins 50 000 exemplaires (=7,4 %). Pas de miracle, vous vous en doutez, je fais bien partie des 92,6% restants ! En revanche, je lis aussi que le chiffre moyen concernant les ventes se situe aux alentours des 6 000 exemplaires : là, j'ose dire que je suis au-dessus ! C'est déjà ça !
Aujourd'hui, avec quelques mois de recul, j'ai tendance à penser que le T1 de L'ultime Chimère est un peu trop sage et statique. Ce n'était sans doute pas le début idéal et percutant qui aurait été souhaitable. Sauf que cette série n'a pas été spécialement conçue comme un blockbuster, car elle s'attache avant tout à des destins humains très précis, presque intimistes... On verra bien, mais c'est sûr que c'est en 2009 que tout va se jouer.

Pour les prochains mois, justement, j'aurais a priori le plaisir de sortir les cinq albums suivants :
- L'ultime Chimère T3 (Glénat, avec Héloret, Griffo et Mangin) - en mars
- ApocalypseMania Cycle 2 T2 (Dargaud, avec Aymond) - en avril
- Speedway T1 (Dargaud, avec Siro) - en septembre
- L'ultime Chimère T4 (Glénat, avec Meddour et Griffo) - en septembre
- L'Idole & le Fléau T1 (12Bis, avec Kordey) - à une date encore indéterminée mais qui pourrait bien être à la rentrée aussi. Je vous en parlerai bientôt un peu plus...

L'année 2008 aura pour moi été marquée par beaucoup d'écriture, et la promesse de nouveaux projets :
- Bandaiyan : un roman graphique de 500 pages qui se fera chez Glénat avec Philippe Nicloux au dessin et qui racontera quelques chroniques de la Terra Australis entre les années 1783 et 1796...
- Espace Vital : là aussi chez Glénat, une histoire à base fantastique en trois tomes dont nous cherchons toujours un dessinateur.
- Billy : il s'agit donc d'un XIII Mystery et cette perspective reste évidemment un de mes grands "événements" de l'année écoulée... Tout se passe très bien avec Jean van Hamme, qui est un lecteur scrupuleux et qui ne laisse rien au hasard, agissant comme un véritable coach... Il faut se remettre sans cesse sur l'ouvrage, mais cela me semble normal, jamais je n'aurais eu la prétention de penser que tout aurait été nickel du premier coup. J'en suis à la page 37 sur 54, Jean m'a demandé quelques corrections sur la dernière séquence, ce que je vais faire très vite afin de continuer et de boucler certainement l'album au cours du premier trimestre 2009. Ensuite, je suis bien incapable pour l'instant de vous dire quand et avec qui se fera vraiment cet album.
- Un long Destin de Sang : un nouveau projet qui devrait se concrétiser très vite ces prochains jours chez 12Bis avec Fabien Bedouel au dessin, dans le cadre de la Guerre de 14.
- Suburbia : un projet que je vais travailler ces prochains mois et que je tenterai de proposer, je vous l'annonce, chez un éditeur avec lequel je n'ai pas encore travaillé. Il faut bien varier les plaisirs, non ?

Voilà, j'ai encore de quoi vous raconter des choses sur ce blog en 2009 ! Bonne année à tous !

Australia **


de baz Luhrmann, avec Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham

Australie, Territoire du Nord entre 1939 et 1941. Lady Sarah Ashley récupère une demeure familiale à la mort de son époux, assasiné. Faisant face à un riche propriétaire qui vetu ses terres, elle trouve l'amour en la personne d'un convoyeur de bêtes et un quasi fils adoptif avec un jeune aborigène menacé de déplacement de force...

Pour une fois, j'usurpe la place qui revient à mon éminent critique ciné El Bacos pour prendre la parole et évoquer ce film qui ne pouvait que me "toucher" car traitant de l'Australie. Côté décors et réalisation, pas de déception, c'est plutôt top et haut de gamme, bien aidé par un montage efficace. Les paysages naturels sont évidemment sublimes, même si j'attendais un peu plus de variété, mais on pourra ergoter sur la reconstitution de Darwin, très embryonnaire et un peu trop marquée à la palette graphique. Côté histoire, on a deux niveaux : le premier raconte le parcours de Kidman (rien à lui reprocher), qu'on connait d'avance et qui se déroule "comme au cinéma" : l'arrivée en lady ridicule, les gars du coin qui se bagarrent, la décision de rester, l'histoire d'amour avec Jackman (beau mec, c'est sûr)... Il n'y a là-dedans aucune surprise ni aucune nuance et c'en serait presque désespérant, avec pas mal de scènes qui sont limite ratées. Le deuxième volet permet heureusement de sortir du cadre convenu via le personnage de Nullah, formidable petit garçon mi-blanc mi-aborigène qu'on veut placer de force dans une mission en vue d'une politique d'assimilation dont on sait qu'elle demeurera à tout jamais comme une tâche dans l'histoire de l'Australie. La thématique est évidemment à ce moment-là moins facile et plus douloureuse, même si les clichés aborigènes défilent à la chaîne (le grand-père sorcier, ses pouvoirs, le serpent arc-en-ciel...). Là aussi, il y avait peut-être moyen de faire un peu plus subtil... En résumé, il faut oublier le contenu pour se laisser bercer par un contenant qui a de la gueule et qui permet un vrai dépaysement sans trop d'exigences. La scène où les bêtes s'affolent et se dirigent vers un précipice est impressionnante... jusqu'à sa conclusion, trop facile.

Update :
Et voici maintenant pour être complet la critique d'El Bacos :

Australia *
On pouvait craindre une plus grande cata... mais renvoyer ce film à "autant en emporte le vent" ou "out of africa" fait quand même sourire, même si c'est l'ambition de Luhrmann. Réalisateur sauvé par son talent, on n'a pas fait "romeo + juliet" et surtout le trés bon "moulin rouge" sans en avoir. Il a son parti pris de ne pas faire dans le sobre, d'en rajouter dans l'image, la musique, les décors, quitte à faire kitsch et volontairement artificiel, dans une sorte de chromo de "cinéma d'avant" idéalisé, et assumé. Il faut l'accepter, cette fresque historique, mélo, etc. sauf que ca ne colle pas toujours au film, dont le principal atout pourrait être le décor naturel australien, mais à force de faire des images en carton pâte ou avec effets spéciaux (la fuite des animaux de l'élevage), avec filtres de lumières à gogo, on perd de tout ce naturel australien. Le fait est que ce film se déroule sans surprise, trés calibré, mais à force, il ne dégage absolument aucune émotion, mais vraiment aucune, ni larmes ni rire. Disons le, si on pleurniche à cette histoire, faut vraiment être quelqu'un de trés trés sensible... On ne s'emmerde pas vraiment, plutot une sorte d'ennui poli... Heureusement tout de même que les Japs attaquent Darwin au bout de 1h40 des 2h40 de film... Cela donne quelques scènes de bataille plutot réussies et un peu de nerf. Pas trop envie d'insister sur le plus que politiquement correct de la production Fox qui nous donne de l'aborigène en veux-tu en-voilà, ca s'appelle même plus régler une dette à ce niveau de clichés, tellement ils ont le beau rôle, pire que des Chtis (dans tout feuilleton, il y a un fil rouge...). Bref, malgré l'ampleur du film, on se demande quand même quel est son intérêt. Pas aidé, et c'est rare de le dire, par son casting. Jackman... même dans ce role très basique de cowboy qui serre les dents et verse sa larme, il est rapidement en surchauffe, plus facile de jouer un "X men"... Il n'est pas bon acteur, c'est tout. Mais il est aussi tellement baraque du torse (ah ça on les aura vu ses pectoraux velus) qu'il ressemble à un personnage de dessin animé limite difforme. Quant à la kidman... son rôle est evidemment pas trés léger, surtout au début, à grands coups de grimaces outrées de lady anglaise... mais cette fille a joué un Kubrick et a fait "Dogville" de Von Trier quand même !!! C'est peu de dire que son pic de carrière artistique est dépassé, ça fait des années ("l"interprête" ?) qu'elle ne sort rien de convenable. Avec un couple d'acteurs vedettes au physique un peu bizarre, le film ne part avec les meilleurs atouts. à vouloir trop faire "à la manière de", Luhrmann patine, comme écrasé par son ambition.

Louise-Michel **


de benoit delepine / gustav kuerven avec yolande moreau, bouli lanners

Village de Picardie, le patron délocalise brutalement, "Louise - Jean Pierre" propose de liquider le patron avec leurs primes, elle engage "Michel - Cathy" pour faire le boulot. Mais qui est le vrai patron responsable ?

Ne faisons pas la fine bouche, un film en apparence inégal, à boire et à manger, un peu plombé par quelques tunnels, volontaires, mais qui font un peu décrocher, n'enpêche il y a la dedans plus d'originalité et de bons gags que dans une dizaine de films de "comédies françaises standards", alors autant se réjouir d'avoir les Grolandais qui nous sortent encore un film aussi différent, comme "Aaltra" et "Avida" ou de la famille de Lanners justement ("Eldorado") sans oublier le finlandais Kaurismaki, tous de la même veine. On évite le Nord mais on va en Belgique... enfin, coté "simili Chti", on peut cocher les cases "alcoolique" et "chomeur" de la banderole... rien de tel en cette période de célébration 2008 pour Dany Boon ! Film drôle dans son côté anar, politiquement pas du tout correct mais jamais sans chercher une provoc gratuite, il y a du vrai "social" là-dedans sans que cela soit démago ou insistant, comme le fait d'être touché/amusé que Michel choisisse des malades en phase terminale pour exécuter un patron, qu'il n'a pas le courage, en looser mytho de faire. Le piège est que le film "plaise trop", un peu comme Groland, parce que top crédible et que ca donne bonne conscience de trouver ça drôle, comme une sorte de snobisme de nantis... Donc évitons le syndrome "film culte", même s'il n'y échappera pas et profitons juste de l'instant. Delepine/Kuerven jouent quand même un peu ce jeu "parisien", sans trop y prendre garde avec les cameos de Poelvorde, Kassovitz, Katerine, Duponteil... pas essentiel. Ceci dit Poelvorde qui fait des expériences en faisant exploser des avions miniatures dans des tours, c'est marrant, ainsi que Kassovitz qui gère une ferme biologique bobo-isante (avec les "toilettes séches" !). Les deux acteurs principaux trés bien, on ne peut pas dire que Moreau soit trés attachée à son image, c'est courageux, ça lui ressemble !

22 décembre, 2008

Une année 2008 : RMC

J'entame aujourd'hui une sorte de bilan de l'année 2008 en ce qui me concerne. Avant de découvrir les articles consacrés au sport auto et à la bande dessinée, voici le premier d'entre eux, consacré à mon métier d'animateur radio à RMC.
J'ai toujours adoré ce médium, si ce n'est qu'étant étudiant en journaliste, je me suis rendu compte que j'étais moins mauvais que d'autres en télé (qui, qu'on le veuille ou non, stresse beaucoup) et puis j'ai toujours dit que j'aimais mieux la télévision parce qu'on part en reportage en équipe, alors qu'on est le plus souvent seul en radio.
Mais, il y a maintenant deux ans, quand l'occasion s'est présentée d'intégrer RMC je n'ai évidemment pas hésité car il s'agissait d'animation et non de reportage - et là, j'adore, car on est seul en direct et aux commandes de la station ! Une lourde responsabilité tout de même.
Vous le savez sans doute, l'émission s'appelle donc Motors et elle est diffusée tous les dimanches entre midi et 14h (entre midi et 13h15 les jours de Grands Prix). Nous sommes désormais trois à la présenter en alternance : Jean-Luc Roy (présentateur historique de la tranche depuis six ans, commentateur de la F1 sur RMC et président de Motors TV), Marc Minari (ancien présentateur et rédacteur en chef à TF1 pour l'émission Auto Moto) et moi-même. Chacun son style, mais les audiences progressent et je ne crois pas trahir de secret en vous annonçant que près de 600 000 auditeurs nous écoutent chaque dimanche...
Il y a deux jours, nous avons fait notre traditionnelle émission de Noël, avec les trois animateurs pour une fois tous réunis autour de la table ! Une émission où la bonne humeur a régné, et je peux vous dire que c'est dommage que vous n'entendiez pas ce qui se dit parfois pendant les pubs... Si cela vous intéresse, vous pouvez la réécouter ici.
Petite galerie photo en attendant :

Voici votre serviteur en tel qu'il est lorsqu'il officie dans le micro :


Puis, voici Jean-Luc et Marc en action également :


Et enfin, en coulisses, Marc et Julien Fébreau, l'envoyé spécial de RMC sur les GP F1, en pleine recherche de documentation pour avoir quelque chose d'intelligent à dire, ce qui n'est manifestement pas gagné :

15 décembre, 2008

Le Plaisir de chanter ***


de ilan duran cohen avec marina fois, lorant deutsch, jeanne balibar, julien baumgartner

Deux agents secrets francais, l'une, chef, en manque d'enfant, amoureuse de l'autre, en chasse d'une veuve qui détient des secrets. Ils la suivent, comme d'autres, dans un cours de chant

Comme c'est réjouissant de voir un film français pareil, tellement imprévisible, tellement bien écrit, tellement sûr de se planter aussi, quasiment évident que cela ne peut pas marcher... Cohérent avec ce que Duran Cohen avait fait il y a 8 ans, "La Confusion des Genres". Un mélange de film d'espionnage -total prétexte bien sûr-, de chants -place importante, y compris la variétoche- et de sexe, ça couche de tous les côtés, et ça y va gaiement, pas évident de mettre quasiment tous les acteurs à poil sans oublier de belles scènes pas du tout consensuelles comme "la petite pute" Julien qui se branle en chantant du Schubert devant Balibar... Bref, un mélange entre du Blier, pour la provoc, le changement de ton, les dialogues drôles et travaillées (Blier en forme, donc il y au moins 20 ans...) et du Lelouch (en forme aussi) pour ces différents genres, cette facon différente de filmer, et l'impression de voir ces acteurs sous un autre jour. Casting riche dominé par une excellentissime Marina Fois, son registre trentenaire pince sans rire et déprimée poussé à son maximum, au niveau de "J'me sens pas belle", et de Balibar, qui joue la fofolle sur son nuage. Un film qui passe et passera inapercu mais qui fait un bien fou... En plus, on a des chansons qu'on aime bien, Balibar fait une version francaise de "i'll stand by you" et Fois chante (mal) "don't dream it"over" de crowded house...

11 décembre, 2008

Griffo


Figurez-vous que l'ami Griffo est déjà en train de dessiner le T7 de L'ultime Chimère, qui ne sortira pourtant qu'en mars 2011 ! Pas mal, non ? C'est ce qui s'appelle bien s'organiser et anticiper les événements !
Bref, sachez que l'élégant hidalgo répondant au nom officiel de Werner Goelen, mais plus connu sous le nom de plume de Griffo, a récemment été interviewé pour le site de France 5 à la rubrique BD et qu'il parle bien évidemment de notre belle série. Si vous voulez voir la séquence, c'est ici.
Je rappelle par ailleurs que Griffo a participé activement à l'efficace série Empire USA (avec Desberg, Dargaud), qu'on voit partout, et que son site, réalisé par Christophe Simon, est actualisé en permanence et fourmille de documents très intéressants.

08 décembre, 2008

Gérard Lauzier


On ne peut qu'être touché par l'annonce de la disparition d'un géant de la BD : Gérard Lauzier. Dans les années 70, quand j'ai vraiment commencé à me passionner pour ce médium, j'attendais fébrilement la parution du nouveau catalogue Dargaud que je ne me lassais pas de feuilleter en rêvant qu'une bonne fée vienne m'en offrir le contenu en intégralité... Mais je dois avouer qu'il y avait un auteur dont le graphisme m'effrayait un peu, et c'était Lauzier, avec ses Tranches de Vie. J'étais évidemment trop jeune pour apprécier le contenu de ces chroniques socio-érotico-économico-adultes, et je préférais rester dans l'imaginaire du Vagabond des Limbes ou l'humour de Gotlib, plus accessibles.
Mais abonné à Pilote, j'ai vu débarquer quelques années plus tard Souvenirs d'un Jeune Homme et là ça a été le choc. J'avais quinze ans, et Lauzier y racontait le mal-être d'un post-ado plus que d'un jeune homme à mon avis, sans oublier d'égratigner bien sûr tous ceux qui gravitaient autour de lui... Je m'y suis forcément un peu retrouvé et j'ai surtout bien ri !
C'est donc là que j'ai découvert le formidable sens du dialogue de Lauzier, et son coup de crayon, qui me semblait approximatif et brouillon quand j'étais plus jeune, m'apparaissait soudaint dans toute son efficace richesse. A-t-on fait mieux en France au niveau des chroniques sociales en BD ? Je me le demande. Rien de plus évident ne vient à l'esprit en tout cas...
Il est clair que La Course du Rat et La Tête dans le Sac sont deux chefs-d'oeuvre absolus, plus réussis que les films qui en ont été tirés, qui avaient hélas le défaut de reproduire à l'identique les cases. J'ai aussi succombé au charme de Portrait de l'Artiste, la suite de Souvenirs d'un Jeune Homme. Et comme toujours, derrière la façade de la dérision et de la satire, perçait une certaine gravité et même une tristesse sous-jacente... Tout cela formait une Oeuvre d'Auteur. Respect et admiration.

04 décembre, 2008

Simon Pagenaud et Speedway


J'ai beau me passionner pour les courses automobiles depuis mon plus jeune âge et les commenter depuis bientôt dix ans, je n'avais jamais encore participé à une école de pilotage. C'est chose faite depuis hier où j'ai passé une journée au circuit du Val de Vienne, invité par Simon Pagenaud (photo) qui en est le responsable. Simon est encore assez méconnu du grand public mais il mériterait vraiment d'exploser. Comme Sébastien Bourdais, il est allé tenter il y a trois saisons sa chance aux Etats-Unis et d'emblée il a remporté le titre Atlantic (la 2e division du Champ Car). L'an dernier, il était d'ailleurs en Champ Car et il a été l'auteur de plusieurs coups d'éclat. Cette année, on le retrouve en endurance, dans l'équipe De Ferran Motorsport engagée en ALMS. Là encore, c'est tout de suite qu'on l'a vu se battre avec les Audi victorieuses au Mans et témoigner d'une superbe pointe de vitesse. Il est clairement l'un des 50 meilleurs pilotes du monde selon moi, je vous livrerai d'ailleurs très bientôt mon classement annuel à ce propos.

Bref, Simon nous a coaché toute la journée et nous avons tourné dans des BMW, Ferrari, Lotus avant de s'attaquer aux monoplaces de la Formule Campus. Grisant ! Et j'étais encore plus à l'aise que sur un kart, même à près de 200 km/h en ligne droite ! Sauter sur les freins à l'amorce du virage est vraiment jouissif... Une grande expérience qu'on n'oubliera pas de sitôt.

Le soir, retour à Paris, et découverte de la première planche de Speedway en couleur, grâce au talent de Christophe Araldi. Je ne sais pas s'il a prévu de rajouter quelques petites touches encore par-ci par-là, en tout cas je ne résiste pas au plaisir de vous la montrer tout de suite !