30 mai, 2006

F1 : GP de Monaco (7/18)


Ah, je vous vois venir ! Vous voulez que je vous parle de Michael Schumacher ! Evidemment, on y est obligé après le nouveau coup bas qu'il a porté à son sport et à ses petits camarades... Quand on me dit parfois : mais pourquoi est-ce que tu n'aimes pas Schumi ? et que je réponds que je n'aime pas son attitude en piste parce qu'elle est toujours ambigue et à la limite du mauvais esprit voire de la légalité tout court, je recherche toujours un exemple pour prouver mon propos. Et je dois avouer qu'avec les années, je perds quelques fois mes repères et je ne sais plus trop où remonter... Mais là, avec cette histoire, plus de problème ! Ce qui s'est passé samedi dans la dernière minute de la séance qualifs du GP de Monaco illustre parfaitement ce que je reproche à ce septuple champion du monde.

Le voir aller se ranger près du rail en faisant semblant d'être en perdition m'a vraiment fait hurler, comme aux plus beaux jours de 2002 (souvenez-vous de ce GP d'Autriche...). C'est vraiment risible, et indigne de lui. Sauf que c'est loin d'être la première fois et que c'est révélateur d'une mentalité où l'on cherche à tirer profit de la situation non pas en trichant mais en truquant. Le fait qu'il ait été puni a été une vraie bonne nouvelle : il n'est plus sur son piédestal où l'on n'ose pas le toucher et lui dire quoi que ce soit ! Depuis 2004, la situation a changé et son statut a évolué. Il n'est plus intouchable, répétons-le. Et plus que le geste, c'est finalement la sanction que je retiendrais de ce week-end.

Ensuite, la course a confirmé qu'Alonso et Raikkonen forment une sacrée paire, mais espérons pour le Finlandais qu'il ne devienne pas le nouveau Trulli, à savoir M. Malchance. Pour la première fois, j'ai été vraiment déçu que Webber n'aille pas au bout : c'était plutôt très bien quand il est revenu au contact du duo d'enfer...

Enfin, à un moment, je ne sais pas si vous vous en souvenez, on voit Alonso et Raikkonen revenir sur un groupe d'au moins six voitures qui s'expliquent pour des places d'honneur... Honnêtement, on frémissait devant cette situation explosive et dans un cadre comme celui de Monaco, on comprend pourquoi ce sport est le plus fascinant de tous...

Les étoiles :
* * * : Alonso
* * : Coulthard, Barrichello
* : Raikkonen, Montoya, Webber, Montagny

X Men 3 * *


de brett ratner avec hugh jackman, patrick stewart, halle berry

les Mutants peuvent revenir "à l'état humain" grace à un antidote. une bataille se déclenche entre eux pour le pouvoir de cet antidote, chacun revendiquant son identité de mutant...

une vraie séance d'ados en province, en VF, des bandes de djeunes, bref la génération "on-s'en-bats-les-couilles" au grand complet. malgré l'impasse pour d'obscures mais légitimes raisons sur le # 2, ce "X men 3" confirme le premier: assez prévisible mais plutot le bon niveau dans le film de super héros. sans la qualité des effets spéciaux actuels, ce film n'aurait pas trop d'intérêt, oui mais voilà le cinéma US d'aujourd'hui permet vraiment de se (re) plonger dans l'univers des comics Marvel avec un vrai émerveillement parce que l'image est crédible. Pas de snobisme ou d'a priori, les super pouvoirs mis en images sont fascinants. surtout celui de faire léviter les objets, jusqu'à cette scène de suspension du Golden Bridge pour faire la passerelle avec Alcatraz. On apprécie le fait de filmer des effets spéciaux de jour dans des décors naturels, ce qui est bien plus impressionnant. Marre de ces scènes nocturnes, de combats, avec pyrotechnies diverses (un peu malheureusement comme la fin de ce film). Bon scénario qui respecte les codes du genre, tout en allant plus loin sur le thème de la puissance (para) militaire US, à l'image de "land of the dead" de romero.
El Bacos

Mission Impossible 3 o



de jj abrams avec tom cruise, philip seymour hoffman

ethan hunt, sur le point de se marier, doit partir avec son équipe à la chasse du dangereux davian, entre berlin, rome et shanghai

Vers le milieu du film, le petit Tom improvise un mariage express dans un hopital avec sa bien aimée, histoire de montrer qu'il l'aime très fort juste avant de sauver la planète. Que celui qui pense que le scientologue est un bon acteur regarde cette scène de TC les larmes dans les yeux, souriant de bonheur, regardant sa meuf. C'est à pleurer de médiocrité et de frime. Si vous n'aimez pas Cruise, vous le détesterez pour de bon après ce "M I 3". Le masque est tombé, les deux précédents étaient des films de De Palma et John Woo, pas parfaits mais efficaces et impressionnants, comme les bonhommes.Là, avec un inconnu à la réalisation, Cruise, producteur, a le pouvoir et ne s'en prive pas: loin, très loin de la série télé, de son esprit d'équipe, ce MI3 est tout entier a la botte de son acteur, le mettant en valeur en permanence, on se croirait revenu au temps de Top Gun, sourires, lunettes noires, démarche souple, masque de souffrance et de courage, difficile d'être plus complaisant. Avec cette sorte de certitude auto satisfaite de faire un bon film d'action, ambitieux. Mais ce n'est que de l'apparence, c'est une promo king size pour TC, jamais fatiguée (une course d'1 km en courrant plus vite que Steve ustin sans être essouflé, 2/3 missiles qui lui exposent à 1 m sans dommages... et on en passe, ce film n'est qu'invraisemblances, meme pas droles). La réalisation saccadée "facon 24 heures" est de la poudre aux yeux, ne dissimulant pas le vide de certaines scènes.Plus c'est énorme, mieux c'est, sauf qu'il faut un minimum de boulot de scénario et de réalisme pour que ca passe. A quoi ca sert de nous montrer des mecs super doués qui réussissent leur mission à la seconde près, comme le passage au Vatican. Une négation du film d'action. Pour couronner le tout, l'enjeu final devient celui de la femme de Cruise, aux mains du méchant sadique (malgré Seymour Hoffman, difficile de croire en un type aussi délibérément cruel), c'est à dire qu'on a le droit à tout le pathos du bon mari qui est prêt à tout pour sauver le monde et sa famille. Cruise n'est "à l'aise" que quand il est manipulé par le réalisateur, comme Spielberg dans "la guerre des mondes". Sinon, il est définitivement l'ennemi public numéro 1 du cinéma mondial en dehors d'être quelqu'un de méprisable. On ne peut que lui souhaiter du mal.
El Bacos

22 mai, 2006

Notes de lecture BD


Quatre lectures récentes en matière de bande dessinée. En ordre décroissant d'appréciation :
- Intégrale Gai-Luron 1 (Gotlib - Audie) : évidemment génial ! Un pur régal, que tout le monde se doit de posséder. Redécouverte du maître, toujours loin sur son sommet. Quatre avis malgré tout en revoyant l'évolution dans le temps : les cinq premiers albums contenus dans cette Intégrale 1 sont de loin les meilleurs ; le vrai personnage principal de la série continue d'être pour moi Jujube, hilarant dès qu'il apparaît ; tout se gâte hélas lorsque Gotlib relooke ce dernier et lui change notamment ses pattes et son visage (dès lors, je ne sais pas pourquoi, c'est moins drôle) ; et enfin, les inédits présents dans cette compilation sont très intéressants mais force est de constater qu'ils sont plutôt faibles.
- Après la Guerre (Brunschwig, Martin, Le Roux - Futuropolis) : excellent découpage et rythme pour ce qui s'annonce comme la collection la plus excitante du PBDFB (Paysage BD Franco-belge) de ces dernières années. Album en forme de fascicule très agréable à lire, thématique adulte à l'anglo-saxonne, et dessin à forte personnalité : l'enfant est bien né !
- Le Cercle de Minsk T1 (Giroud, Stalner - Albin Michel) : pas un fan des deux auteurs, mais une histoire qui se lit bien et qui développe un environnement assez original... Je parle plutôt du Brésil parce qu'au niveau de la relique, on avait déjà eu le coup dans le Décalogue...
- Tatanka T1 (Callède, Séjourné - Delcourt) : ah les albums Delcourt ! Comme ils sont alléchants d'apparence et comme ils sont souvent décevants une fois la lecture commencée ! Ici, ce n'est pas que ce soit mauvais, bien au contraire, mais on guette la vraie originalité. Un commando anti vivissection, un singe contaminateur, un journaliste infiltré, un virus qui se propage... Mouais, on a déjà vu ça. Dommage, parce que la couverture est vraiment réussie.

One + One *



de jean luc godard avec les rolling stones

1969, les stones en studio en répétition, et des scènes de revendication révolutionnaires et autres pensées politique de l'époque

le pire et le meilleur de JLG. le meilleur dans sa facon de filmer les Stones en studio, au sommet de leur forme, créant et répêtant "sympathy for the devil". il a un putain de talent pour bouger sa caméra, la lumière est mémorable, quelque chose de mythique dans cette bande de jeunes en train de créer un classique. mais il y a le reste... bien sur, près de 40 ans après, difficile de juger un film hors du contexte de l'époque, celui de 68, du Vietnam.. mais justement, avec le recul, qu'en reste t il ? avec toute la subjectivité d'un gars qui n'a pas connu cette période, il reste une insupportable branlette de Godard. Des scènes sur jouées revolutionaro-mao-trotsko-chiantes, du texte scandé bourré de références, abominablement prétentieux et intello au plus mauvais sens du terme. ça a terriblement vieilli. c'est plombant en permance. 30 mn de Stones auraient suffi... mais ca dure 75 mn de plus. Même de vraies longueurs avec les Stones, ce ne sont quand même pas des demi dieux, non plus, pas de quoi s'attarder quand Jagger- très sexy - se gratte le nez. Etonnant comme Brian Jones est très effacé.. si JLG voulait résumer les 60's, il suffisait de laisser jouer "sympathy for the devil", musique et paroles qui résument bien l'époque... et qui les résumera encore quand un type sera tué devant les Stones jouant le morceau à Altamont en 1969 (cf film "gimme shelter"). à noter le passage assez drole des fameux "wouh wouh" du morceau, Stones and Co autour d'un micro en train de se marrer.
El Bacos

16 mai, 2006

F1 : GP d'Espagne (6/18)

Pas grand chose à dire, un GP qui pour moi a plus valu par l'ambiance dans les tribunes entièrement dévouées à Alonson : sacrée ferveur ! J'ai toujours aimé quand le public de la F1 se prenait pour un public de foot...
En piste, Alonso a donc été impeccable, mais la course a été ennuyeuse. Fisichella n'a bien évidemment pas pu résister à Schumacher, et certains ont pu se montrer un peu quand même (Heidfeld, Speed, Montagny). Difficile de mettre beaucoup d'étoiles cependant... Quant à Montoya, on peut être inquiet face à sa dégringolade dans la motivation. Ca en devient même évervant !
Les étoiles :
* * * : Alonso
* : Heidfeld

12 mai, 2006

Des instants précieux

Vision hier soir du DVD bonus au Combat ordinaire 3 (Ce qui est précieux). 52 minutes pour suivre la création de l'album, l'occasion aussi de faire connaissance avec le sieur Larcenet, que je n'ai pas l'honneur de connaître - et je le regrette. Un film très intéressant (j'aurais peut-être rajouté de ci de là une voix off), où l'on découvre un type bien, sincère et gentil. Son approche est saine, et il ne prend pas la pose. Je lui dis tout simplement bravo.
Ce qui m'a toutefois le plus intéressé dans le film est la partie où il dessine : bien sûr, en tant que scénariste, je suis toujours plein d'admiration pour les dessinateurs, que j'envie de posséder un tel don ou talent. C'est particulièrement évident dans le cas de Manu Larcenet, dont le style est beaucoup plus abouti qu'il n'apparaît. J'ai été stupéfait de la précision de ses gestes, de ses traits, de son doigté lorsqu'il repasse à la table lumineuse ses crayonnés. Le dessin définitif prend forme, et c'est l'équivalent d'un tour de magie !
Le mot qui se dégage en fin de compte est : sensibilité. A tous les niveaux. Chapeau bas.

09 mai, 2006

Ah au fait...

Pour ceux qui ne le sauraient pas, j'ai 39 ans aujourd'hui.

Ma dernière année de jeunesse ?

F1 : GP d'Europe (5/18)

J'étais ce week-end invité au mariage de Sébastien Bourdais, au Mans. Un mariage très sympa et assez simple, malgré la présence de Paul Newman himself ! Une bonne journée qui me fait être fier d'appartenir au clan des vrais amis de Sébastien, qui est bien sûr le meilleur pilote français de monoplace et sur circuit actuel.

Il était un peu ironique de voir qu'au même moment Franck Montagny faisait ses grands débuts en F1, avec Super Aguri. Tant mieux pour lui - après tout, cela fait trois ans qu'il était aussi snobé par le milieu que Seb qui de toute façon, en tant que double champion Champ Car, ne peut plus accepter d'aller dans une équipe comme Super Aguri... Mais ça fait quand même mal au coeur de voir que le premier français qui parvient à aller en F1 après Panis n'est pas le meilleur qui est sur le marché.

Sinon, commentaires en vrac :

- 2e victoire consécutive pour Schumi, dans un style qui rappelle furieusement les années 2002 et 2004 : la FIA, avec sa règle des changements de pneus pendant la course, a bien remis Ferrari en selle !
- Alonso : toujours le seul à surnager.
- Massa : bonne perf, effectivement, mais rien de génial.
- McLaren : va vite falloir se reprendre et montrer qu'on peut gagner, sinon...
- Rosberg : parti dernier, il termine sur les talons de Fisichella, en s'étant arrêté deux fois comme lui. Phénoménal.
- Fisichella : qu'on ne me dise pas que Bourdais ne serait pas meilleur au volant d'une Renault...
- Honda, Toyota : dur dur pour les japonais...
- BMW : comme j'aimerais qu'il s'immiscent parmi les grands...
- Red Bull, Toro Rosso : y a rien à faire, j'aime pas ces deux équipes.

Les étoiles :
* * * : MSchumacher
* * : Alonso, Rosberg
* : Massa, Barrichello

OSS 117, Le Caire Nid d'Espions * * *


de michel hazavanicius avec jean dujardin, berenice bejo, aure atika

1955, egypte, l'espion francais oss 117, face à un trafic d'armes mélant des révolutionnaires de l'islam, l'ex famille royale et des occidentaux

allez, malgré tout un tas de défauts, de moments creux, de lourdeurs, l'effort mérite récompense. et effort, il y a, avec talent. recréer un univers 50s / 60s, au dela de la parodie du film d'espion d'après guerre, une sorte de quintessence des clichés, qui rappelle autant les films de l'époque que les BD facon Blake & Mortimer (dans le registre "mon fidèle Nadir"), poussés jusqu'à la caricature, dans la dérision totale. facile sur le papier de filmer "à la manière de", y compris décors, costumes, musique (trompettes à la Burt Bacharach), pas si évident à mettre en oeuvre, avec une telle fidélité, de bout en bout. l'histoire patine donc un peu comme c'était le cas pour ces scénarios là, mais l'essentiel est dans les détails. et le fait de rire, beaucoup, ce qui devient ultra rare dans le cinéma actuel, surtout dans le cinéma comique... grace au duo hazavanicius / hallin, qui à force d'essayer de sortir de leur galaxie Nuls / Guignols depuis une quinzaine d'années, réussit enfin à sortir un bon film de divertissement, drole et intelligent. et grace, il faut bien le dire, à dujardin, on peut se poser encore des questions sur lui, mais il est parfait, et grand grand acteur comique (il suffit de penser au jeu d'un michael youn pour mesurer le gouffre), dans ce role de sean connery franchouillard, vulgaire, inculte (excellentes mimiques du mec largué).


El Bacos

03 mai, 2006

Dédicace

Juste pour dire que je serai en dédicace avec Philippe à la libraire Boulevard des Bulles, 50 Bd Saint-Germain, Paris Ve, le jeudi 4 mai à partir de 15h.
A part ça, voici une critique des Lois du Hasard que j'ai trouvée intéressante :

http://www.bdgest.com/critique_1464.html

Camping *


de fabien ottinente avec franck dubosc, gerard lanvin, mathilde seigner, claude brasseur

camping des flots bleus, près d'arcachon, les habitués du mois d'aout, autour de l'animateur / dragueur patrick (chirac...), et un médecin qui passe là par accident.

disons le toute honte bue, ce n'est pas la catastrophe attendue (et recherchée...). certes, quitter 15 mn avant "the secret life of words" où une réfugiée bosniaque évoque ce que représente pour elle "la dolce vita", tube disco ritale, qu'elle entendait pendant la guerre, et entendre cette même chanson en générique de "camping" fait un drole d'effet. certes, on remarque dés le générique que la fille de lanvin habite pile poil là où une dizaine d'excités en short jouent au foot tous les jeudi soir avenue de breteuil. pour le reste... on en revient à deux personnalités. celle d'otiniente, à la fois totalement maqué avec le milieu media parisien (et pour se mettre avec la poissinière Mathilde M, faut être motivé), mais qui a fait des films... au moins droles, comme "jet set" et "trois zero". pas un génie de la comédie, mais son film balnéaire reste plusieurs coudées au dessus des "bronzés 3". et dubosc. on se dit qu'il n'y a pas un grand écart entre ses sketchs de dragueur vieux beau et lui même, il en fait des tonnes pendant le film, mais il fait souvent rire. on s'inquiète quand même de son tein très rougeatre, coups de soleil ou abus de pastis ? ça reste globalement au dessus de la ligne de flotaison. mais ça baigne quand même dans une ambiance bien démago, facon TF1, le voyeurisme pour regarder les beaufs au camping, pastis, miss camping, tongs et tout ça, et la bonne lecon pour les "intellos" qui découvrent les plaisirs de la vie avec les gens simples. un peu comme ceux qui veulent faire croire qu'il faut danser une "chenille" dans un mariage parce qu'on est là pour se marrer et que sinon on est un coincé complexé... là dessus, les scènes de fin sont plutot insupportables. une tendance très "comédie francaise 70's" à montrer des seins nus, juste pour le plaisir. lanvin nous refait l'étalage de ces plaquettes de chocolat, qu'on commence à connaitre. toutes machoires serrées, comme d"hab, ça va commencer à faire mal aux gencives. la mathilde ronchonne et sort des grossieretés. jusqu'à preuve du contraire, sait elle faire autre chose ?


EL Bacos

PS : Vu lundi soir. Pas nul, en effet, mais vite vu, vite oublié.
LFB