30 mai, 2006

Mission Impossible 3 o



de jj abrams avec tom cruise, philip seymour hoffman

ethan hunt, sur le point de se marier, doit partir avec son équipe à la chasse du dangereux davian, entre berlin, rome et shanghai

Vers le milieu du film, le petit Tom improvise un mariage express dans un hopital avec sa bien aimée, histoire de montrer qu'il l'aime très fort juste avant de sauver la planète. Que celui qui pense que le scientologue est un bon acteur regarde cette scène de TC les larmes dans les yeux, souriant de bonheur, regardant sa meuf. C'est à pleurer de médiocrité et de frime. Si vous n'aimez pas Cruise, vous le détesterez pour de bon après ce "M I 3". Le masque est tombé, les deux précédents étaient des films de De Palma et John Woo, pas parfaits mais efficaces et impressionnants, comme les bonhommes.Là, avec un inconnu à la réalisation, Cruise, producteur, a le pouvoir et ne s'en prive pas: loin, très loin de la série télé, de son esprit d'équipe, ce MI3 est tout entier a la botte de son acteur, le mettant en valeur en permanence, on se croirait revenu au temps de Top Gun, sourires, lunettes noires, démarche souple, masque de souffrance et de courage, difficile d'être plus complaisant. Avec cette sorte de certitude auto satisfaite de faire un bon film d'action, ambitieux. Mais ce n'est que de l'apparence, c'est une promo king size pour TC, jamais fatiguée (une course d'1 km en courrant plus vite que Steve ustin sans être essouflé, 2/3 missiles qui lui exposent à 1 m sans dommages... et on en passe, ce film n'est qu'invraisemblances, meme pas droles). La réalisation saccadée "facon 24 heures" est de la poudre aux yeux, ne dissimulant pas le vide de certaines scènes.Plus c'est énorme, mieux c'est, sauf qu'il faut un minimum de boulot de scénario et de réalisme pour que ca passe. A quoi ca sert de nous montrer des mecs super doués qui réussissent leur mission à la seconde près, comme le passage au Vatican. Une négation du film d'action. Pour couronner le tout, l'enjeu final devient celui de la femme de Cruise, aux mains du méchant sadique (malgré Seymour Hoffman, difficile de croire en un type aussi délibérément cruel), c'est à dire qu'on a le droit à tout le pathos du bon mari qui est prêt à tout pour sauver le monde et sa famille. Cruise n'est "à l'aise" que quand il est manipulé par le réalisateur, comme Spielberg dans "la guerre des mondes". Sinon, il est définitivement l'ennemi public numéro 1 du cinéma mondial en dehors d'être quelqu'un de méprisable. On ne peut que lui souhaiter du mal.
El Bacos

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