26 juillet, 2010

F1 : GP d'Allemagne - Haro sur Ferrari


Ah ! Quinze jours après l'épisode de l'aileron avant de Red Bull, voici le scandale Ferrari avec un ordre à peine déguisé lancé à Massa pendant la course de laisser passer Alonso... lequel, sans pitié et sans états d'âme, ne voulait pas que Massa gagne ce GP un an après avoir failli mourir sur l'Hungaroring. Dommage, la F1 aurait pu écrire une nouvelle belle histoire, elle devra se contenter des accusations de magouille qui sont assez récurrentes. Certes, on n'en est pas au drame vécu en 2002 en Autriche (où Jean Todt avait ordonné à Barrichello, devant les caméras, de laisser passer Schumacher alors qu'on n'en était qu'au 4e GP de la saison...), mais il y a bien eu intervention du muret pour demander à un pilote de s'effacer devant l'autre. C'est toujours dommage d'en arriver là, même si, je le dis franchement, la victoire d'Alonso est plus intéressante pour le championnat. Ne nous faisons pas plus royalistes que le roi, il y a beaucoup d'hypocrisie dans le sport en général et la F1 en particulier, ce GP d'Allemagne a rappelé qu'il y a surtout beaucoup d'enjeux.

PS : je me suis rendu hier après-midi sur les Champs-Elysées pour assister à l'arrivée du Tour de France en compagnie de mon fils qui a bientôt 10 ans. Le genre de souvenir qui j'espère lui restera... Tout cela pour dire qu'on ne vienne pas me chercher sur le thème de la F1 qui est un sport de pollueurs et de je-ne-sais-quoi anti environnemental ! Je suis désormais sûr qu'une saison complète de F1 pollue beaucoup moins que deux heures de passage de la caravane du Tour sur les Champs...

Les étoiles d'Hockenheim :
** : Massa, Alonso
* : Vettel, Petrov

Le classement après 11 GP :
Hamilton : 16
Button : 13
Webber, Alonso : 12
Vettel : 11
Rosberg : 8
Kubica, Sutil : 7
Kobayashi, Petrov : 6
Barrichello, Massa : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Liuzzi : 3
Buemi : 2
Hulkenberg : 1

21 juillet, 2010

Tamara Drewe **

de stephen frears avec gemma aterton, roger allam, dominc cooper



Dans la campagne anglaise, au milieu d"une résidence d"'écrivains en mal d'inspiration, d'habitants qui s'ennuient, de jeunes ados accros aux people, la belle Tamara Drewe revient au pays et bouleverse tout le monde...



Stephen Frears, rarement décevant, que ce soit dans les film ambitieux, ou à gros moyens US comme il fut un temps, ou encore intimiste, ou son genre de prédilection depuis ses débuts (le grandiose "the snapper", ou "the van"), la comédie anglaise, intelligente et directe. Celle-là est une belle réussite d'été, sans prétention et impeccable. Surtout un bon timing, le rythme, avec le bon scénario pour une bonne comédie. Une fable plutôt méchante et cruelle, forçant le train comme la BD qu'elle adapte selon le principe que les personnages se révèlent quand apparait Tamara dans la village. La palme aux deux ados, surtout Judy, avec l'accent anglais bien vulgaire, qui est prête à tout pour avoir une love story avec son rocker préféré. La fin n'est pas trop conventionnelle, l'apparent happy end ne cachant pas certaines péripéties assez osées pour ce genre de film. Acteurs impeccables, notamment les 2nds rôles. et la bombesque Gemma Aterton en premier.

16 juillet, 2010

Une planche de Bandaiyan...

Notre ami Philippe Nicloux travaille toujours d'arrache-pied pour notre grand roman graphique sur la naissance de l'Australie et voici une planche (qui n'est peut-être pas terminée me dit-il, mais tant pis) extraite du Livre I. On y voit le jeune prisonnier John Hudson faire face à Black Caesar dans une barque qui les ramène à un ponton anglais... Dans quelques semaines, ils partiront pour l'Australie fonder une colonie pénitentiaire et leurs destins basculeront encore un peu plus...

Les petits Ruisseaux *

de Pascal Rabaté avec Daniel Prévost, Bulle Ogier, Hélène Vincent, Philippe Nahon


Emile, veuf retraité, dans la campagne d'Anjou, prend conscience à la mort de son camarade de pêche Edmond , qu'il y a encore à vivre, surtout auprès des femmes.

 
Comme une crainte a priori d'un film gentillet et un peu niaiseux sur les vieux et leur sexualité, crainte... pour une fois confirmée. Ce n'est pas faute que le film laisse voir d'autres aspects moins prévisibles, dans le ton drôle, avec un trait forcé, comme celui d'une BD dont l'auteur est d'ailleurs le réalisateur. On attend plus de truculence, quitte à être vulgaire. Mais à part un passage parmi des "alters" en Corrèze, quelques dialogues, et l'ambiance "village / bistrot" avec les tauliers Lochet et Charles Schneider, on reste trop dans le convenu. Comme cette scène de bal avec que des vieux vus avec une "tendresse" un peu écœurante, façon reportage télé "Strip tease". On aime bien Prévost, mais il est bien plus convainquant quand il fume un pétard (ou quand il est fourbe, comme dans "Uranus") que quand il prend son air emprunté de petit vieux timide, plutôt agaçant. Donc on n'est ni chez Mocky (rien de mieux sur le sexe et les vieux que la vulgarité des "Saisons du plaisir" !) ni chez un réalisateur comme Manuel Poirier qui filme/filmait si bien la vie à la campagne, pas forcément gaie, avec ses marginaux, mais si authentique ("à la campagne", "western"). Hélène Vincent très bien, d'ailleurs même il y a 20 ans avec "la vie est un long fleuve...", elle a toujours été bien pour jouer les "vieilles sexy"".

F1 : GP de Grande-Bretagne - Silver Webber


La F1 adore les belles histoires, et Webber en a offert deux pour le prix d'une. Il a d'abord gagné quinze jours seulement après la cabriole de l'année à Valence où il s'est quand même retrouvé la tête à l'envers à plus de 200 km/h. Ensuite, il a gagné en mettant tout le paddock dans sa poche après que Red Bull lui a enlevé son aileron avant pour le donner à Vettel lors des qualifs. D'une petite histoire interne, il en a fait (malgré lui ?) un drame épique qui ne pouvait qu'aboutir en sa faveur... Mais il est vrai que l'Australien est cette année très fort et lorsqu'il est en tête, on ne voit plus ce qui pourrait l'inquiéter désormais. Ce n'était pas le cas il y a encore quelques mois. Sinon, Vettel a intérêt à ne plus s'égarer et il serait bien avisé de dire aux dirigeants de Red Bull d'arrêter de le favoriser (soi-disant), ça ne lui réussit pas. Belle résistance des McLaren, courses épatantes de Barrichello et Kobayashi, navrante pour Schumacher à propos duquel les premières rumeurs de (nouvelle) retraite commencent à se faire entendre... Quant à Ferrari (et surtout Alonso, on a l'impression que Massa n'existe plus), on jetera un voile pudique sur un naufrage affligeant.

Les étoiles de Silverstone :
*** : Webber
** : Hamilton, Rosberg, Button, Barrichello, Kobayashi
* : Vettel, Sutil

Le classement après 10 courses :
Hamilton : 16
Button : 13
Webber : 12
Alonso, Vettel : 10
Rosberg : 8
Kubica, Sutil : 7
Kobayashi : 6
Petrov, Barrichello : 5
Schumacher, Alguersari : 4
Massa, Liuzzi : 3
Buemi : 2
Hulkenberg : 1

15 juillet, 2010

Couv !



L'ultime Chimère T6 : Le Meurtre
Dessins d'Olivier Mangin, couverture de Griffo
Sortie le 8 septembre 2010 - Glénat

12 juillet, 2010

Tournée ***

de mathieu amalric, miranda colclasure, suzanne ramsy

Joachim , ancien producteur de télé, revient en France après un exil américain, avec un spectacle de "burlesque sexy", avec ses girls US, la tournée des ports de Le Havre à Toulon. Mais aussi les dettes diverses, professionnelles et affectives, qu'il a laissé en France.

Film majeur de Cannes 2010, on pourra ne pas aimer, voire s'agacer, mais par son originalité, sa personnalité, ce film d'Amalric restera dans la bilan français de l'année, il y a peu de films de ce calibre dans notre cinématographie si prévisible. Notons déjà une affiche bien réussie, ce n'est pas fréquent. Il y a quelque chose du mythique "Tandem" dans ce road movie en province, spectacle de seconde zone, personnages un peu loosers, débrouilles, rigolades et engueulades. Mais Amalric filme bien différemment, on aura lu sur l'influence de Cassavettes, elle n'est (heureusement) pas trop visible. Mais un style de réalisation, prix de la mise en scène mérité, personnel, tout en rappelant le cinéma indépendant US ou un cinéma français des 60"s/ 70's, jusqu'à la musique rock, à la fois en liberté, sans plans prévisibles et une certaine envie de faire durer les moments de "petits riens", ou l'intrigue, sur la fin, à la fois le charme et l'agacement peut être. Trop concentré par moment sur la vie parisienne de Joachim, on aimerait plus sur la vie des girls, notamment la superbe Mimi. L'anachronisme de ces pures américaines dans un décor très français fonctionne parfaitement. Malgré les longueurs, un esprit de légèreté, d'oubli de l'age, des soucis, dans les coulisses du spectacle et de la troupe.

05 juillet, 2010

A propos de la science-fiction


Sur ce cliché, vous pouvez admirer le profil de Jean-David Morvan qui était assis à côté de moi samedi après-midi pour une conférence à laquelle nous avons participé durant Japan Expo à Villepinte. Au menu de ce débat animé par Didier Pasamonik : la science-fiction ! Vaste sujet s'il en est, et c'est vrai que sur mes 30 albums de BD à ce jour, j'en compte au moins 13 qui sont de la science-fiction quasi pure soit quasiment la moitié... Mais pourquoi au fait ?

En fait, ce que ne nous a pas demandé le cher Didier, c'est bien pourtant la question qui aurait pu être la première de toutes : qu'est-ce que représente la SF pour vous ? Pourquoi en écrivez-vous ?... Dans mon cas, essayant de me pencher sur le problème, j'arrive à une réponse à multiples facettes :

- il y a d'abord ce que je qualifierai d'"affinité inée" : je suis naturellement plus attiré par des histoires se déroulant dans l'espace (par exemple) que pendant la prohibition ou le Moyen Age. C'est comme ça. Ca ne veut pas dire pour autant que je ne pourrai jamais écrire d'histoires se déroulant sur ces deux périodes données à titre de (contre) exemple...

- ensuite, il pourrait y avoir la "quête de l'infini" : j'aime tout ce qui est grandiose et mystérieux, à la limite du mystique ou du divin, avec des éléments se jouant de l'espace et du temps... J'aime ce qui est immortel et intemporel, j'aime que le réel soit transfiguré en quelque chose de sublime (beau ou laid). D'où mes passions pour Victor Hugo (le style), 2001 L'Odyssée de l'Espace ou la saga Rama... Quelque part, je dois être un peu un contemplateur utopique et rêveur. J'aime imaginer ce qui se trame dans le ciel et le temps, dans des notions qui nous sont naturellement supérieures et inatteignables...

- la part de "l'animal humain" : tous mes scénarios reflètent des trajectoires d'hommes ou de femmes qui sont dépassés, manipulés, trompés par les fils ténus de ce qu'on peut appeler le destin ou le hasard (ce dernier étant bien une forme de destin). D'où sans doute l'évidente transposition dans le cosmos ou le futur, car là encore plus qu'ailleurs l'humanité est perdue comme dans un labyrinthe, errant dans le noir et essayant de comprendre ce qui se trame au-dessus d'elle...

- enfin, je pourrais dire que c'est forcément un challenge excitant que d'imaginer "ce qui n'existe pas" ; il faut cependant bien veiller à respecter une règle fondamentale du scénario : il faut qu'il y ait du vraisemblable dans l'invraisemblable, du crédible dans l'incroyable. En d'autres termes : il faut construire son histoire pour qu'elle ait sa propre cohérence, son propre référent. Sans cela on tombe dans le gratuit... et c'est ce qui fait défaut à pas mal d'histoires, hélas.

Voilà ce que j'aurais pu dire... même si, depuis quelques temps, je me concentre sur des scénarios plus réalistes, historiques et contemporains... On n'est pas à un paradoxe près !

Mon Top 5 SF cinéma :
2001 l'Odysée de l'Espace (S Kubrick)
Alien (R Scott)
Aliens (J Cameron)
Cube (V Natali)
Bienvenue à Gattaca (A Nichols)

Mon Top 5 SF littérature :
Rendez-vous avec Rama (AC Clarke)
L'Empereur-Dieu de Dune (F Herbert)
La Faune de l'Espace (AE Van Vogt)
Histoires divines (various - Grande Anthologie de la SF)
Histoires d'extra-terrestres (various - Grande Anthologie de la SF)

Mon Top 5 SF BD :
Le Vagabond des Limbes (T1 à 10) (Godard-Ribera)
Les Naufragés du Temps (Forest-Gillon)
Aldébaran-Bételgeuse-Antarès (Leo)
Rork (Andreas)
Le Chant des Stryges (Corbeyran-Guérineau)