28 juin, 2011

F1 : GP d'Europe - Vettel (Va)lence les hostilités

Il faut maintenant le dire franchement : il y a 80% de chance que le jeune homme conquérant qui apparaisse sur cette photo soit bien le champion du monde 2011. Et nul doute que Vettel apporte une très solide valeur ajoutée à celle de sa voiture, car une fois de plus derrière, eh bien Webber s'est fait battre par un autre pilote, en l'occurence un tenace Alonso. Bien sûr, la Red Bull est la meilleure voiture, mais sans Vettel où serait-elle exactement ?
L'Allemand est donc toujours aussi exceptionnel et c'est finalement sa performance d'ensemble qui sera à retenir d'un GP franchement décevant sur une piste qui l'est tout autant.

Les étoiles de Valence :
*** : Vettel
** : Alonso, Alguersari
* : Webber, Sutil

Le classement après 8 GP :
20 étoiles : Vettel
10 : Button
8 : Hamilton, Alonso
7 : Kobayashi, Webber
4 : Heidfeld, Petrov
3 : Rosberg, Perez, Massa, Buemi, Schumacher
2 : Barrichello, Alguersari
1 : Di Resta, Maldonado, Liuzzi, Sutil

24 juin, 2011

Une Séparation ****

De Asghar Farhadi Avec Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini,

Téhéran, Simin quitte Nader pour retourner chez sa mère. Elle laisse leur fille jeune ado et le père de Nader, malade d'Alzheimer. Nader engage une aide, Razieh, pour s'occuper de lui.

Débarqué en période post-Cannes avec la réputation du grand film de ce début d'année, Ours d'Or de Berlin, "Une Séparation" confirme : c'est du bon, de l'excellent cinéma. Parce que même si l'ambiance iranienne est centrale, cette histoire, ce thriller, est d'une maitrise... internationale, digne de grands réalisateurs européens ou américains. Un scénario à la fois simple, l’enquête sur un "crime" qu'aurait commis Nader en quelques secondes, un fait divers, et complexe par tout ce qu'il couvre, sur la confrontation entre une famille plutôt aisée, à, l'occidentale, et une famille pauvre, plus attachée à la religion, omniprésente. sur les relations de couple entre Simin et Nader, leur "séparation" jamais vraiment au centre du récit, mais qui détermine l'avancée de l'intrigue. On retient surtout une tension croissante, c'est là que le film impressionne par son efficacité, la suite des événements que subit Nader, la fatalité des faits et des caractères de chacun, comme l'intransigeance de Nader. Loin de l'Iran, il y a quelque chose des histoires implacables de Kielowski, le polonais. Les personnages ne sont pas manichéens, tous victimes à titres divers de ce qui leur arrive. Une interprétation de très haut vol. Comme la petite fille de Razieh, témoin de tout ce qui se passe. Et le couple qui se sépare, l'un et l'autre impressionnant de justesse dans leur jeu, une prime à Leila Hatami, une beauté, tout simplement. Comme un film indépendant US, avec pas mal de moyens, un effort remarquable sur la réalisation, les décors et la lumière, superbe. Bref, mémorable par l'intrigue, les personnages et cette ambiance d'une ville qui vit, où on se parle, se dispute, loin des clichés de ce qu'on peut imaginer .

21 juin, 2011

Indispensable again... et situation BD juin 2011

Les éminents critiques membres de l'Association des Critiques de Bande Dessinée (ACBD) me font l'honneur aujourd'hui, et ce pour la 2e année consécutive, de distinguer Un long Destin de Sang, plaçant l'Acte 2, dans la short list finale des 20 indispensables de ce premier semestre 2011... Je les en remercie évidemment beaucoup et c'est un honneur que de se retrouver aux côtés de noms aussi illustres que Bilal, Larcenet, Blain, Juillard, Tardi, Lepage sans oublier mes autres confrères que je félicite chaleureusement.
A titre indicatif, voici la liste par ordre alphabétique des titres et je ne peux qu'encourager les visiteurs de ce blog à aller voir d'un peu plus près toutes ces excellentes oeuvres :

- « Alter Ego tome 1 et 2 » de Mathieu Reynès, Benjamin Benéteau et Pierre-Paul Renders, Denis Lapière, éditions Dupuis
- « Les Aventures de Philip et Francis tome 2 : Le Piège machiavélique » de Nicolas Barral et Pierre Veys, éditions Dargaud
- « Blast tome 2 : L'Apocalypse selon Saint Jacky » de Manu Larcenet, éditions Dargaud
- « Le Chanteur sans nom » de Olivier Balez et Arnaud Le Gouëfflec, éditions Glénat
- « Comédie sentimentale pornographique » de Jimmy Beaulieu, éditions Delcourt
- « Elmer » de Gerry Alanguilan, éditions çà et là
- « En cuisine avec Alain Passard » de Christophe Blain, éditions Gallimard
- « Les Enfants de Jessica tome 1 » de Laurent Hirn et Luc Brunschwig, éditions Futuropolis
- « L'Île aux cent morts » de Jason et Fabien Vehlmann, éditions Glénat
- « Julia & Roem » d'Enki Bilal, éditions Casterman
- « Lomax : collecteurs de folk songs » de Frantz Duchazeau, éditions Dargaud
- « Les Longues traversées » de Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau, éditions Dupuis
- « Mezek » d’André Juillard et Yann, éditions Le Lombard
- « Polina » de Bastien Vivès, éditions Casterman-KSTR
- « La Position du tireur couché » de Jacques Tardi [d'après Jean-Patrick Manchette], éditions Futuropolis
- « Renée » de Ludovic Debeurme, éditions Futuropolis
- « Trop n'est pas assez » de Ulli Lust, éditions çà et là
- « Un long destin de sang tome 2 : Acte 2 » de Fabien Bedouel et Laurent-Frédéric Bollée, éditions 12 Bis
- « Le Viandier de Polpette tome 1 : L'Ail des ours » de Julien Neel et Olivier Milhaud, éditions Gallimard
- « Voyage aux îles de la Désolation » d’Emmanuel Lepage, éditions Futuropolis

A titre personnel, il ne me déplaîrait pas, évidemment, de voir se conclure cette belle aventure d'Un long Destin de Sang par une présence dans la Sélection officielle du prochain Festival d'Angoulême... mais bon, on va prendre les choses une par une.
J'en profite également pour vous donner quelques nouvelles de mon métier de scénariste BD, puisque nous sommes à la fin du premier semestre. Le mauvais point, c'est que je n'ai toujours pas signé de nouveaux contrats au moment où je vous parle. Je reste donc avec mes trois projets en cours, dont deux sont déjà signés et effectifs depuis plusieurs années : XIII Mystery, Bandaiyan et Espace Vital. La faute sans doute à une conjoncture difficile où je vois bien que les éditeurs sont beaucoup plus difficiles à convaincre qu'avant et où le fait d'arriver sans dessinateur dans un projet donné s'avère être un handicap. Même mes fidèles amis de Dargaud, Glénat ou 12Bis ne m'ont pas donné de blanc-seing pour ce que je leur ai proposé récemment... Les temps sont durs pour les éditeurs et les auteurs, c'est une évidence.
Le bon point, quand même !, c'est qu'il y a quand même des projets qui sont en train de se monter et dont je n'ose imaginer qu'ils ne voient pas le jour - chez un grand éditeur et avec un grand dessinateur notamment. Et puis, j'attends d'autres réponses concernant d'autres projets, même si je reste prudent... Bref, j'espère vous en dire plus très vite mais pour l'instant, on est encore dans l'expectative.

20 juin, 2011

Rory McIlroy

Le Masters, en avril dernier, aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Le jeune irlandais avait déjà mené les 3,5/4 de l'épreuve de manière nette et autoritaire, avant de s'écrouler dans les neuf derniers trous spectaculairement. On avait mis ça sur le compte d'une euphorie qui s'était cruellement dégonflée et on l'avait plaint. Maintenant, on sait que ce sont les autres qu'il faut plaindre. McIlroy est grand, et il va le devenir encore plus.
Sa victoire à l'US Open ce week-end est de celles qui marquent les esprits. On peut aussi y voir des symboles à foison, le plus évident étant que c'est lui qui s'impose alors que Woods est absent - genre passation de pouvoir évidente. C'est sans doute vrai, en tout cas on n'avait pas eu depuis l'émergence de Woods en 99-00 autant l'impression qu'on avait sous les yeux la future star des fairways et des greens. Tout le monde a été médusé par son talent sur les trois premiers jours (il a en effet été un peu moins flamboyant lors du 4e tour) et on se rend compte maintenant qu'il a failli remporter haut la main les deux premiers majeurs de l'année et que le grand chelem aurait même été carrément envisageable !
De manière amusante, je vois en tout cas un parallèle assez évident entre Sebastian Vettel et lui : à peu près le même âge, la même figure un peu "enfantine" et les mêmes certitudes d'être les plus forts de leurs sports.

15 juin, 2011

Le Chat du Rabbin **

film d'animation de joann sfar et antoine delesvaux

Alger, années 20, le chat du Rabbin et de sa fille, sa maitresse qu'il adore, trouve l'usage de la parole, et veut devenir un vrai juif.

Film d'animation tirée de la BD qui a tout pour plaire, qui séduit certes, mais qui laisse un peu sur sa faim sans bien savoir pourquoi. Le superbe dessin à l'ancienne, animation plus proche de "Les Triplettes de Belleville" que "Persepolis", la décor d'une ville de soleil, pleine de couleurs, le caractère du chat impertinent, grande gueule, froussard, généreux, avec de bonnes répliques, l'humour autour de la religion juive et autres, une vraie histoire. Agréable à voir, fin, amusant, mais la barrière d'un long métrage en salle sur 90 mn est souvent infranchissable et on constate qu'on trouve le temps long, difficile de le nier. Un film courageux, plutôt réussi malgré une intrigue qui tire vraiment en longueur. Difficile de ne pas soutenir l'initiative mais un film qui n'a pas malheureusement pas trop d'atouts pour attirer du monde devant le grand écran, la grande salle du Danton quasi vide en 2eme semaine...

14 juin, 2011

F1 : GP du Canada - Button sauvé des eaux

Quel GP ! Par sa durée, son scénario, son vainqueur, rien n'a été normal dans ce 7e rendez-vous de la saison... Quand je vous disais que seul un GP pouvait avoir la même intensité, la même dramaturgie, qu'une grande étape de montagne dans le Tour de France ! Alors oui, Button a parfois été maladroit, brouillon, malchanceux dans cette course mais c'est bien lui qui la remporte en faisant craquer Vettel dans le dernier tour ! Rien à dire, cela mérite bien une notation exceptionnelle. On commence à s'inquiéter un peu pour Hamilton, en revanche, trop impétueux et on compatit au sort d'Alonso, pour qui rien n'a fonctionné. En revanche, on est toujours aussi fan de Kobayashi et on commence à bien apprécier Petrov. Mention honorable à Alguersari, parti des stands quand même. Quant à Schumacher, il a fait une belle course, mais cela fait bizarre de se rendre compte qu'il n'est toujours pas monté sur le podium depuis son retour...

Les étoiles de Montréal :
**** : Button
** : Vettel, Webber, Schumacher
* : Petrov, Massa, Kobayashi, Alguersari, Barrichello, Buemi, Liuzzi

Le classement après 7 GP :
17 étoiles : Vettel
10 : Button
8 : Hamilton
7 : Kobayashi
6 : Alonso, Webber
4 : Heidfeld, Petrov
3 : Rosberg, Perez, Massa, Buemi, Schumacher
2 : Barrichello
1 : Di Resta, Maldonado, Liuzzi

Le Gamin au Vélo **

de Luc et Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne. Avec Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier

Belgique, Cyril, jeune ado placé, cherche son père qui ne veut pas s'occuper de lui, il est accueilli par Samantha, jeune femme seule, le week end, mais il est plus attiré par un loubard chef de bande.

On est sans doute à l'exact opposé en terme de cinéma (d'auteur) du Terrence Mallick... on confessera une certaine déception. les Dardenne Bros. savent toujours aussi bien raconter une histoire, sans digressions de scénario ou effets de mise en scène inutiles, un savoir faire unique qui raconte une fois de plus l'Europe de notre époque. Mais en ayant en tête tous leurs précédents, il y a comme une redite, entre la vie de zone en Belgique, la détresse des gamins, les fractures familiales... Disons que l'excellent "silence de Lorna" abordait d'autres thèmes, d'autres personnages et que ce "Gamin..." nous fait trop penser à "l'enfant", "le fils"... cela reste de la bonne ouvrage, bien joué, rapide, une chronique sociale marquante. mais un peu trop simple sur la fin. dans le désordre de la pré adolescence, on préférera le récent "TomBoy".

07 juin, 2011

The Tree of Life *

de Terrence Malick avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn, Tye Sheridan

Jack se souvient de son enfance, dans une petite ville du Texas, les années 50, sa mère douce, ses deux jeunes frères, son père sévère, qu'il ne peut plus supporter.

Voilà un résumé de ce qui aurait pu être un grand film, un film sur la vie de cette famille en apparence aimante et la montée des tensions entre eux, entre frères, face aux personnalités de leurs parents. C'est la meilleure partie du film, de très loin, une bonne heure de cette chronique familiale, belle puis tendue, cruelle. Cela aurait fait une grande Palme d'or, un mélange de "Revolutionary Road / Noces rebelles" pour la violence des relations familiales dans une atmosphère US du passé voire même du (Palmé) "Ruban blanc" de Haneke pour les faux-semblants de l'enfance. Du grand Malick dans cette heure de film. Mais il y en a 2h20... et pour le reste, pour cet insupportable reste, on n'arrive pas à comprendre comment la Palme lui a été accordée, la plus scandaleuse de mémoire (qui commence à être assez longue) de cinéphile. Avec toute la bonne volonté du monde, avec toute la largeur d'esprit possible, ces longs passages mystiques, entre création du monde (au début) et paradis (à la fin) sont horripilant de niaiserie, de prétention sans fin et de grand n'importe quoi. Ces incantations à Dieu (chuchotées, brrrr que c'est énervant) lui auraient valu bien plus de commentaires ironiques s'il ne s'appelait pas Malick. Il faudra un jour que de De Niro explique pourquoi cette Palme a été accordée - sans doute "achetée" à l'avance pour le prestige d'un Malick sur la liste, Mallick empêtré dans un montage d'une année, on ne sait pas quel film il voulait faire, en dehors de la partie réaliste, mais il s'est pris les pieds dedans. Suite assez logique car malgré "Les moissons du ciel" (il y a 30 ans...), "The thin red Line" tendait vers le soporifique (c'est pas bien de le dire, mais quand même...) et "le nouveau Monde" était plein de bons sentiments bien niais également. Il filme pourtant toujours aussi bien la nature, même si les plans "camera flottante, je te fais un travelling avant, avec un contre jour face au soleil, avec de la musique de cathédrale" peuvent lasser. Et pour le cinéaste du naturel, que viennent faire ces dinosaures ridicules dans une rivière, échappés de "Jurassic Park" ?

06 juin, 2011

A propos de Rafael et Roger...

Il y a des sports qui ont de la chance, quand deux monstres déjà sacrés de leurs vivants s'affrontent régulièrement. Le meilleur exemple était jusqu'à présent le duel Prost-Senna des années 88-93. Le tennis connaît depuis plusieurs années maintenant ce bonheur avec les matches entre Nadal et Federer. Il faut bien comprendre la chance que l'on possède à voir actuellement les deux meilleurs joueurs de l'histoire de leur sport. Dans 20 ans, on sera fier de les avoir vus à l'oeuvre au début du XXIe siècle.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce blog, le tennis et le golf sont les deux sports qui me passionnent autant que l'automobile. Je suis comme tout le monde : époustouflé par la classe et la perfection du style de Federer, dont le jeu m'enchante. Je n'ai évidemment rien non plus contre le bonhomme, qui est manifestement le "seigneur" personnifié même si parfois il m'apparaît comme un peu protégé par son "clan". En revanche, et cette fois pas comme tout le monde, je suis un admirateur absolu de Nadal dont je loue depuis plusieurs années la combativité, le mental, les déplacements, les petits coups de patte qui succèdent aux gros coups, et, plus que tout, la sportivité, le respect et le fair play absolument exceptionnels à ce niveau.
J'avoue que je me demande encore comment Federer a pu perdre ce premier set. Mener 3-0 puis 5-2, franchement, il n'y avait pas match à ce niveau-là - même Nadal n'aurait rien eu à redire si il avait été mené un set zéro. Je pense que ça a tué le match définitivement, car ensuite Federer a traversé une longue période de mollesse et de médiocrité, offrant encore un peu plus de la confiance à Nadal, qui ne jouait pourtant pas terrible. Il faudra qu'un jour les psychologues du sport se penchent sur le complexe de Federer face à Nadal en finale de grand chelem, car une fois de plus c'est lui qui a été le "petit garçon" et l'autre le "boss".
C'est vrai qu'on est obligé de se dire que Djokovic était sûrement le plus fort sur cette quinzaine et que Nadal aurait été battu en finale face au Serbe. Pas de chance : il est tombé sur un Federer qui, cette fois, a eu envie de montrer qui il était. Cela nous a offert le meilleur match de ces dernières années à Roland-Garros, mais cela a peut-être vidé Federer d'une partie de son énergie. Comme si l'effort principal consistait à battre l'actuel n°1 (virtuel mais sans doute réel) plutôt que gagner un nouveau titre du grand chelem...
Une finale moyenne au bout du compte, mais un dénouement historique avec une 6e victoire de Nadal en France. Record de Borg égalé - et à ce propos, je suis obligé de frimer un petit peu : lorsque le Suédois a perdu contre Panatta en 76, eh bien j'étais dans les tribunes...

La Conquête ***

de xavier durringer avec denis podalydes, florence pernel, bernard le coq, samuel labarthe

de 2004 à l'élection du 6 mai 2007, la conquête du pouvoir par sarkozy, sur fond de relations tendues avec Cécilia

Comme on pouvait s'y attendre, après le buzz d'origine, le film s'est bien fait rafraîchir à la sortie à Cannes. Durringer a voulu s'approcher de la réussite de "The Queen" de Stephen Frears, en terme de fiction en prise avec l'actualité, avec un regard d'auteur, et il a réussi. Certes le matériau est très riche, avec tous ces personnages et situations connues, mais pas de chute de rythme, une réalisation aussi directe et énergique que le personnage principal, entre burlesque et "polar politique". Bonne comédie, de bons dialogues, avec les vacheries des uns et des autres, Chirac en tête en patriarche qui dézingue. Oui, il y a un côté "Guignols", mais on se doute que les scènes sont bien proches de la réalité et il y a une vraie prise de distance avec cette "comédie du pouvoir". Les coulisses, les conseillers (Guaino), les Sarko Boys, tout y est. Sarko, interprété génialement par Podalydes est un personnage complexe, ni pire ni meilleur que les autres politiques, sûrement plus doué et déterminé. à la fois l'odieux et le caractériel et l'amoureux, dépendant de Cécilia, l'aspect le plus osé du film et le plus convainquant, cette histoire entre eux deux tout au long de cette conquête, qui confirme ce qu'on avait pu deviné à l'époque : il a été élu totalement déprimé, étonnant. Villepin, lui, en prend pour son grade, c'est sans doute le pire de tous en terme d'intrigues et de haine, cela confirme le documentaire sur Clearstream (affaire pas mal évoquée dans le film d'ailleurs). A noter l'absence totale de personnages de gauche dans ce combat sans pitié...