06 juin, 2011

La Conquête ***

de xavier durringer avec denis podalydes, florence pernel, bernard le coq, samuel labarthe

de 2004 à l'élection du 6 mai 2007, la conquête du pouvoir par sarkozy, sur fond de relations tendues avec Cécilia

Comme on pouvait s'y attendre, après le buzz d'origine, le film s'est bien fait rafraîchir à la sortie à Cannes. Durringer a voulu s'approcher de la réussite de "The Queen" de Stephen Frears, en terme de fiction en prise avec l'actualité, avec un regard d'auteur, et il a réussi. Certes le matériau est très riche, avec tous ces personnages et situations connues, mais pas de chute de rythme, une réalisation aussi directe et énergique que le personnage principal, entre burlesque et "polar politique". Bonne comédie, de bons dialogues, avec les vacheries des uns et des autres, Chirac en tête en patriarche qui dézingue. Oui, il y a un côté "Guignols", mais on se doute que les scènes sont bien proches de la réalité et il y a une vraie prise de distance avec cette "comédie du pouvoir". Les coulisses, les conseillers (Guaino), les Sarko Boys, tout y est. Sarko, interprété génialement par Podalydes est un personnage complexe, ni pire ni meilleur que les autres politiques, sûrement plus doué et déterminé. à la fois l'odieux et le caractériel et l'amoureux, dépendant de Cécilia, l'aspect le plus osé du film et le plus convainquant, cette histoire entre eux deux tout au long de cette conquête, qui confirme ce qu'on avait pu deviné à l'époque : il a été élu totalement déprimé, étonnant. Villepin, lui, en prend pour son grade, c'est sans doute le pire de tous en terme d'intrigues et de haine, cela confirme le documentaire sur Clearstream (affaire pas mal évoquée dans le film d'ailleurs). A noter l'absence totale de personnages de gauche dans ce combat sans pitié...

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