06 juin, 2011

A propos de Rafael et Roger...

Il y a des sports qui ont de la chance, quand deux monstres déjà sacrés de leurs vivants s'affrontent régulièrement. Le meilleur exemple était jusqu'à présent le duel Prost-Senna des années 88-93. Le tennis connaît depuis plusieurs années maintenant ce bonheur avec les matches entre Nadal et Federer. Il faut bien comprendre la chance que l'on possède à voir actuellement les deux meilleurs joueurs de l'histoire de leur sport. Dans 20 ans, on sera fier de les avoir vus à l'oeuvre au début du XXIe siècle.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce blog, le tennis et le golf sont les deux sports qui me passionnent autant que l'automobile. Je suis comme tout le monde : époustouflé par la classe et la perfection du style de Federer, dont le jeu m'enchante. Je n'ai évidemment rien non plus contre le bonhomme, qui est manifestement le "seigneur" personnifié même si parfois il m'apparaît comme un peu protégé par son "clan". En revanche, et cette fois pas comme tout le monde, je suis un admirateur absolu de Nadal dont je loue depuis plusieurs années la combativité, le mental, les déplacements, les petits coups de patte qui succèdent aux gros coups, et, plus que tout, la sportivité, le respect et le fair play absolument exceptionnels à ce niveau.
J'avoue que je me demande encore comment Federer a pu perdre ce premier set. Mener 3-0 puis 5-2, franchement, il n'y avait pas match à ce niveau-là - même Nadal n'aurait rien eu à redire si il avait été mené un set zéro. Je pense que ça a tué le match définitivement, car ensuite Federer a traversé une longue période de mollesse et de médiocrité, offrant encore un peu plus de la confiance à Nadal, qui ne jouait pourtant pas terrible. Il faudra qu'un jour les psychologues du sport se penchent sur le complexe de Federer face à Nadal en finale de grand chelem, car une fois de plus c'est lui qui a été le "petit garçon" et l'autre le "boss".
C'est vrai qu'on est obligé de se dire que Djokovic était sûrement le plus fort sur cette quinzaine et que Nadal aurait été battu en finale face au Serbe. Pas de chance : il est tombé sur un Federer qui, cette fois, a eu envie de montrer qui il était. Cela nous a offert le meilleur match de ces dernières années à Roland-Garros, mais cela a peut-être vidé Federer d'une partie de son énergie. Comme si l'effort principal consistait à battre l'actuel n°1 (virtuel mais sans doute réel) plutôt que gagner un nouveau titre du grand chelem...
Une finale moyenne au bout du compte, mais un dénouement historique avec une 6e victoire de Nadal en France. Record de Borg égalé - et à ce propos, je suis obligé de frimer un petit peu : lorsque le Suédois a perdu contre Panatta en 76, eh bien j'étais dans les tribunes...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

le probleme pour roger c'est que rafa est gaucher...son lift de coup droit extraordinaire use et use encore roger cote revers!!! JIMBO