28 février, 2006

A propos des JO de Turin

Ayant eu la chance de couvrir deux Jeux Olympiques successifs d'hiver (Lillehammer en 1994 et Nagano quatre ans plus tard), j'ai bien sûr attentivement regardé ceux de Turin. Première constatation : d'évidence, il n'y avait pas ce grain de "folie évenementielle" propre aux grands rendez-vous. Il est clair que Lillehammer restera à jamais comme la quintessence de ce que doivent être des JO : une localisation réellement montagnarde, des sites assez reserrés, une ferveur populaire (ah les drapeaux norvégiens de Lillehammer... inoubliables), et surtout des champions au sommet de leur forme ou notoriété (vous souvenez-vous du casting en patinage à Lillehammer - magique !).
Tout cela n'a pas été réuni à Turin, ce qui était assez couru d'avance compte-tenu du fait qu'il s'agit déjà d'une trop grosse ville pour accueillir des JO d'hiver. Mais bon. La cérémonie d'ouverture a été très bien (pas vu celle de clôture), et on a quand même vécu de grands moments. Voici ceux que je retiendrais :
- la Ferarri de Badoer faisant une démonstration grandeur nature pendant la cérémonie d'ouverture - ou comment, en une seconde, on comprend la magie et l'impact de la F1 !
- la reprise d'Imagine par Peter Gabriel pendant la cérémonie d'ouverture - ou comment éviter le piège d'une cover basique sans sacrifier la légendaire mélodie au piano de ce titre.
- la médaille d'or de Denériaz en descente - pas de doute, ça a de la gueule quand c'est le dossard 30 qui gagne et qu'il est Français !
- le biathlon relais par équipe 4x7,5 km : certes Poirée s'arrache pour conquérir le bronze, mais pendant plus d'une heure on a ressenti toute la difficulté à tirer juste et à évacuer le stress...
- la domination d'Evgueny Plushenko en patinage : tellement au-dessus de tout le monde... (voir photo !)
- l'épreuve de danse sur glace imposée : oui c'est ringard, oui c'est artificiel, mais j'aime bien et en plus c'est les italiens qui ont gagné et qui ont mis le feu à la patinoire...
- le short-track relais par équipe : oui, j'ai redécouvert avec plaisir cette discipline, notamment par équipe où les uns après les autres ils se "tirent" pour s'élancer...
- la deuxième manche du slalom du suisse Berthod : parti 30e après la 1ère manche, il réalise le 2e temps de la seconde manche dans un style casse-cou et risque-tout qui m'a bien botté !
Ce que, en revanche, je n'ai pas aimé :
- Carole Montillet en descente : je ne m'extasie pas sur le fait qu'elle participe symboliquement et qu'elle termine à cinq secondes de la meilleure.
- Bode Miller : et dire que j'avais parié sur sa victoire en Super G ! Ses JO ont été un véritable foutage de gueule pour le public.
- Le snowboard cross : à la fois j'aime bien sur l'idée mais comme ça tombe très vite et tout le temps, ça devient ridicule.
- les médailles en biathlon : il y en a trop ! A quand celles pour la plus belle tenue, le plus beau fusil, les plus beaux skis ?
- le cross ski de fond : là aussi sympa dans l'idée, mais tout se joue dans la dernière ligne droite...
- le patinage : deux choses à dire - comment les Français Delobel-Schoenfelder peuvent-ils terminer 2e du libre (50% de la note) et ne pas être sur le podium ? Comment Sasha Cohen peut-elle être 2e chez les femmes devant Slutskaïa ?
- le curling, la luge : et je crois que je suis pas le seul...

Walk The Line *


de james mangold avec joaquin phoenix, reese witherspoon

le chanteur country johnny cash, de son enfance à son retour en grace en 1968 grace à son "ange", june carter

vu sous un angle "film de distraction du samedi soir", ça passe, comme tant de films US à pop corn, bien foutu, bien joué, une belle histoire, des beaux sentiments, de la musique, de l'émotion... mais si on attend quelques de spécial d'un "favori aux Oscars", sur la vie d'un type qui a marqué la musique, alors il faut bien vite déchanter. la "bio" a donc bien remplacé le "film avec handicapés" en tant que parcours obligé pour gagner des statuettes. parce que c'est clairement ce dont il s'agit, tellement ce genre est prévisible et sur un plan artistique, voué à l'échec. réduire la vie, même 25 ans d'une vie de quelqu'un oblige à charger au maximum chaque scène, qui doit être "signifiante", chaque dialogue qui doit correspondre à un moment important, pas de place pour "passe moi le sel", bref ça nous fait des films stéréotypés, absolument pas naturels, même le howard "aviator" hawks de scorcese donnait aussi cette impression. on craint vraiment le pire en début de ce film tellement l'enfance de cash est un chromo où rien ne manque, où chaque plan peut être anticipé. le reste est heureusement sauvé par l'histoire très contrariée entre cash et carter, qui donne du corps à un film qui en manque beaucoup. mais même concentré sur eux deux, on reste dans un grand studio US, pas de vague, gentil, propre sur lui, la brushing de reese à peine bousculée quand elle couche avec l'homme de sa vie, pas un sein qui dépasse, et un peu de sueur et de dents serrés pour un johnny cash en manque d'amphets, sans oublier ce joli plan des amoureux sur le chemin de la rédemption et de l'Eglise Baptiste... bon, c'est la vie de cash, avec ses ombres et sa bigoterie, mais que ca reste convenable tout cela, et délibérément "grand public". on aime bien joaquin phoenix. parce qu'il est le frère de river. (un peu comme on pourrait dire parfois que sean penn est le frère de chris... tant qu'à parler de frères maudits disparus...). et pour "the yards", surtout. mais pas pour "gladiator".... bref, il tient le film, charismatique, surtout dans les scènes de concert. parce que pour le reste, il en fait un peu des tonnes dans le genre grimacant (... les Oscars, toujours) . plus séduit par reese, en supposant que june carter était effectivement comme elle est, une gentille fille qui a un peu fauté. les derniers disques de cash, ceux de sa fin de vie, de maladie, sont une merveille. grand chanteur. mais ce qu'on voit à l'écran reste de la country, pur et dur. faut aimer... on peut trouvant cela lègèrement pénible...


El Bacos

26 février, 2006

Itinéraires * * *


de christophe otzenberger avec yann tregouet, celine cuignet, lionel abelanski, jacques bonnafé

nord de la france, thierry, la vingtaine, sort de tole, et se retrouve, bien qu'innocent, mêlé à un meurtre, il fuit dans la campagne.

voilà enfin une de ces splendides réussites qui font espérer dans le cinnéma français, là où il reste le meilleur, des films réalistes, sobres, bien écrits, dans l'air du temps, superbement joués. excellent scénario de ce réalisateur de documentaires, qui avait fait le mémorable "conquète de clichy" il y a une dizaine d'années, autour de didier schuller. comme quoi, le talent, ca reste, quel que soit le genre artistique. on aurait du mal à résumer ce film, le classique "c'est l'histoire de...", preuve de sa richesse. contrairement au très récent "sauf le respect...", même le thème, "l'acharnement judiciaire" voire "la petite délinquance", se fondent parfaitement dans cette histoire. un thriller dans un décor de province, de campagne, qui sait ne jamais tomber dans le glauque. il y a de l'intelligence dans ce film, des efforts, de la rigueur, du talent. ces "petites choses" essentielles comme les seconds role, jamais caricaturaux, et servis à la perfection par des chevronnés comme abelanski en avocat, bonnafé en flic et patrick descamps en tolier de restau. même l'histoire sentimentale avec la très convainquante céline cuignet ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, touchante, juste. ca rappelle par son ambiance et sa qualité narrative, des films francais comme "bar des rails" de cedric kahn, d'excellente mémoire. vu les 3 salles qui le diffusent à paris, voilà un film qui a besoin d'un sérieux bouche à oreille, espérons que cela fonctionne.


El Bacos

24 février, 2006

Sauf le respect que je vous dois * *


de fabienne godet avec olivier gourmet, dominique blanc, julie depardieu, marion cotillard

francois, cadre dans une PME dont le patron "harcèle moralement" le personnel, confronté au suicide d'un collègue et ami

sauf le respect que l'on doit à ces "premiers films francais" différents et courageux, les meilleures intentions du monde n'empechent pas d'avoir aussi le talent de construire une bonne histoire. on aimerait encourager le plus grand nombre à aller voir ce film, mais difficile de ne pas avoir quelques réserves. sur l'incapacité de la réalisatrice à bien équilibrer son film entre le "film Dossiers de l'Ecran", à thème, qu'elle connait bien, "le harcèlement moral en entreprise", et un thriller assez classique d'homme traqué et paumé. ne pas tomber dans le piège du premier, certes, mais encore faut il une intrigue à laquelle on accroche. pas évident, c'est bourré de maladresses, rien que les quelques passages musicaux ou le role de julie depardieu, maladroit. l'impression sur la fin qu'elle est subjuguée par le talent d'olivier gourmet - il y a de quoi, c'est vrai - et lui donne un rôle fort mais de plus en plus chargé. excellents interprètes en général, on retiendra notamment jean marie willing, parfait en patron paternaliste et salaud. un film important sur notre époque mais qui n'a pas vraiment la maitrise de certains autres films récents sur l'entreprise, "ressources humaines", "trois huit" ou "violence des échanges en mileu tempéré"


El Bacos

23 février, 2006

Chinguetti T2


Puisque j'en faisais allusion dans le post précédent, voici quelle sera la couverture du T2 de Chinguetti, baptisé Quelqu'un marche sur ta Tombe et qui devrait sortir à l'automne 2006 chez EP Editions.

Quelques nouvelles persos...

Allez, on y va et on fait le point sur les différentes activités de votre serviteur...
- au chapitre "il regarde toujours autant la télé" : on ne faiblit pas, surtout en période de JO. Comme d'habitude, je me surprends à me passionner pour des disciplines dont on n'a que faire d'habitude : le biathlon, le combiné nordique, le sprint en ski de fond, le short track... Et je ne résiste toujours pas lorsque je vois l'émotion sincère d'un champion obtenir (enfin ou pas) une médaille. Anja Paerson par exemple en slalom... Cela étant, il faut bien reconnaître que l'ambiance des ces jeux italiens n'est pas totalement magique, que la compétition de patinage artistique n'a pas cassé trois pattes à un canard victime de la grippe aviaire, et que je n'ai pas été bluffé comme certains directeurs des sports du service public veulent nous le faire croire, par la réalisation télévisuelle...
Sinon, vu avant-hier Spiderman 2 (très bien, un peu long toutefois) et tentative hier de vision d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind (beau titre, en effet) que j'avais enregistré il y a quelques semaines déjà... Hélas, vingt premières minutes excellentes débouchent sur une idée à la mord-moi-le-noeud avec un fouillis technique qui aurait pu à la rigueur être poétique... mais non. Bref, arrêt au bout de 35 minutes ! Dommage...
- au chapitre "il fait aussi de la télé" : la saison Nascar Busch a repris, par une course fantastique à Daytona que j'ai pris un plaisir immense à commenter sur Motors TV. Au menu pour moi cette année : Nascar donc, mais aussi V8 Supercars, DTM et sans doute Endurance, vu que nous attendons de savoir si notre candidature sera effectivement retenue pour retransmettre en direct mais surtout en intégralité les 24 Heures du Mans ! Réponse dans quelques jours... Sinon, je pense qu'on me reverra sur Infosport le lendemain des GP, et parfois sur RMC dans l'émission Motors le dimanche entre 12h et 14h... A propos de F1, j'aimerais vraiment que Jenson Button fasse quelque chose cette année : il me plairait aussi qu'Honda vienne se mêler à la lutte entre Renault, McLaren et Ferrari... On verra bien.
- au chapitre "et son livre sur Bourdais ?" : eh oui, il est enfin fini, ce livre qui est la première biographie officielle du pilote français Sébastien Bourdais ! Mais maintenant, il faut essayer de le vendre... Hier, mon co-auteur Henri Suzeau et moi-même avons eu un entretien avec les éditions ETAI : en clair, ils sont d'accord, mais pour février 2007, avec 300 photos et 230 000 signes pas plus (on en a écrit 717 000 à ce jour !) et vendu pas moins de 45 euros ! Un nouveau projet donc, qui rentrerait dans la catégorie "beau livre". Décision définitive au mois de mars.
- au chapitre "au fait, et la famille ?" : Aude a hélas raté sa première tentative au permis de conduire. Dommage, elle est apparemment tombée sur un des parcours les plus faciles avec un examinateur plutôt cool... Il parait en effet que d'autres le sont beaucoup moins et ne pardonnent rien. Prochaine tentative : fin mai. Adriana et Hugo alternent entre l'adorable et le un-peu-pénible-à-se-chamailler-tout-le-temps. Adriana accroche un maximum au patinage, ce qui n'est pas le cas d'Hugo, qui se contente de rester debout sur ses patins sans faire le moindre effort pour glisser. Nous avons essayé de lui dire hier qu'il allait devoir s'y mettre pour de bon et qu'il fallait faire un minimum d'effort quand même ! De toute façon, il me semble évident qu'il sera plus doué en tennis qu'en patinage...
- au chapitre "BD" : ça part un peu dans toutes les directions sans rien de concret. Je suis toujours dans cette grosse période de doute qui ne me quitte pas depuis plusieurs mois. J'ai même failli écrire un post la semaine dernière que je voulais titrer : "suis-je (déjà) un has-been de la BD ?". Dargaud vient de me refuser un énième projet, Dupuis a un projet depuis plus de trois mois dans les cartons mais sans décision pour l'instant, j'ai soumis quelque chose à Casterman... Je ne déborde pas d'optimisme. Je reste toujours cet auteur qui travaille chez lui le soir et qui ne publie plus qu'une seule vraie série (Apocalypse Mania), le reste sortant dans l'anonymat le plus complet. Je suis toujours seul dans mon coin, n'étant plus invité à une dédicace depuis au moins deux ans, ne répondant à aucune interview (si, une seule pour actusf.com l'année dernière !). Je ne voudrais pas être misérabiliste ou faire pleurnicheur, mais je crois que les temps sont vraiment durs pour moi. On va essayer de s'accrocher quand même avec un nouveau projet avec Roger Mason que j'aimerais bien vendre chez les Humanos, un autre avec un dessinateur brésilien que m'a recommandé mon ami Miguel (le dessinateur de Myrkos), un autre avec Guillaume Nicolle (le dessinateur de mon autre série "sauvée" : Chinguetti). L'espoir fait vivre...
A+

21 février, 2006

Brothers * *


de suzanne bier avec connie nielsen, ulrich thomsen, nikolaj lie kass

danemark, un commandant part en mission armée en afghanistan, alors que son jeune frère sort de prison. son hélico se crashe. son frère aide sa femme et ses enfants, au pays

c'est bien du danois, dans la forme très "dogma" de von trier & co, et dans les relations familiales tendues qui rappelent parfois "festen". un sujet fort, très fort, à la limite du trop plein, avec sentiments bien tranchés, la mort, la fratrie, le souvenir, le sentiment amoureux. tout se tient plutot très bien pendant une bonne partie du film et puis il y a une scène importante, celle d'un "choix", qui, en toute subjectivité, certes, est difficile à comprendre. ce choix ouvre les portes grandes ouvertes à la deuxième partie du film, mais, n'empêche, le comportement du commandant n'est pas très crédible. difficile à accepter. la suite reste cohérente, toujours à la limite du mélo et des clichés, mais sachant intelligemment rester à distance. comme souvent chez les nordiques, bonne utilisation de l'arrière plan, l'afghanistan des talibans, on se dit que le cinema occidental pourra de moins en moins échapper à montrer cette opposition entre vie occidentale et terrorisme, et le fait que de plus en plus de ces occidentaux vont être mélés à ces conflits. excellente interprétation, le commandant Michael en une sorte de Jack Bauer danois sur le point de pêter les plombs. et connie nielsen, resplendissante dans sa blondeur scandinave, à tomber par terre, et excellente interprète, une nouvelle révélation, après "demon lover" d'assayas.


El Bacos

Sangre *


de amat escalante avec cirilo recio, laura saldana

mexique, un couple mène une vie très ordonnée, délibérement fade, entre telenovelas, sexe minuté et boulot sans intérêt. mais la fille du mari, adolescente, re apparait, et lui demande de l'aide

jusqu'où va l'originalité, ou commence la prétention ? un film qui se veut différent, dérangeant, très dérangeant, et qui l'est. c'est d'une froideur et d'un glauque, à l'image d'une réalisation tout aussi distante. seulement il ne suffit pas d'avoir un sujet pareil, en plein dans la banalité, la médiocrité, la lacheté, encore faut il que cela ait un sens de montrer ces personnages ? et on a progressivement l'impression que ce film est avant tout une "pose" d'artiste, en gros le sens c'est "regardez comme je vous provoque et comme vous êtez mal à l'aise". ce n'est pas suffisant, c'est un peu facile, on peut accepter de voir un film exigeant sur le plan formel et intrigue mais pour ressentir quelque chose, pas ce vide, et cet ennui face à un style plutot démonstratif, et finalement lourdingue. il y aurait à faire sur les thèmes de sexe - c'est cru mais pas top excitant - , de mort. la femme, obsédée par cette vie sans horizon mais aussi si possesssive d'un mec médiocre est le personnage le plus intéressant.
si quelqu'un a une comédie en stock à recommander, genre bien écrit, bien joué et drole, merci de se signaler... c'est la déprime les thémes des films actuels.


El Bacos

20 février, 2006

Fauteuils d'orchestre * *


de daniele thompson avec cecile de france, christopher thompson, albert duponteil, valerie lemercier, claude brasseur

avenue montaigne où cohabitent un théatre, une salle de concert et une salle des ventes, jessica est recrutée comme serveuse au Bar des Theatres...

après "la buche" et "décalage horaire", daniele thompson se spécialise clairement dans le "film francais pour l'exportation", c'est pratiquement une démo de cahier des charges de ce que les étrangers, US en tête, attendent d'un film francais, parisien, quartiers chics parisiens, bons dialogues, un peu de cul, surtout du romantisme, du aznavour, belles femmes, vaudeville, luxe... et casting riche de tous les ages. pourquoi pas après tout, ça n'empêche pas de faire un bon film. et thompson a depuis bien longtemps un talent de scénariste pour donner du rythme à ses films, on ne s'ennuie pas. selon qu'on sera plus ou moins bien luné, on pourra accepter ou s'"énerver d'une histoire souvent mièvre, souvent proche du "too much", mais qui, dans l'ensemble, fonctionne. pas du grand cinéma, mais un bon divertissement, prévisible, sans surprise, qui ne décoit pas, pas de tromperie sur la marchandise. on dira quand même que certains personnages chargés (l'hommage à suzanne flon est plutot pénible, elle est exaspérante) sont sauvés par leurs interprètes, lemercier - qui a une grandiose scène de restau avec sidney pollack... bien plus drole que dans son "Palais Royal" - et duponteil, excellent comme souvent même dans des films "grand public". brasseur commence à sérieusement vieillir. quand à cécile de france... bah, l'avenir est à elle, c'est clair. un peu crispante avec ses airs de fillette montée de sa province, simplette et gentille, mais elle a ce grand atout par rapport à audrey tautou d'être plutot sexy. en tête de liste pour les films de vos prochains déplacements aériens sur Air France...


El Bacos

17 février, 2006

A propos des "Séries B" en BD...

Vu sur le site bdparidisio.com, par ailleurs excellent, la critique de Philippe Belhache concernant Je suis Légion T2. A la fin d'un avis globalement positif, on peut lire l'appréciation suivante : "Une série B, donc. Mais une série B musclée et inventive". Typiquement le genre d'appréciation qui me met hors de moi.

Même si elle est "musclée et inventive", on a compris que la qualité "série B" n'est pas entièrement positive ici. Se voir apposer le label "série B" n'est évidemment pas flatteur, car cela suppose que c'est un produit sans grand intérêt, vite fait vite lu, au scénario amusant ou tout juste intéressant, au dessin efficace... etc. On a compris : comme souvent avec les BD dites mainstream, elles se voient on ne sait pourquoi qualifiées de manière condescendante de "série B".

Pourquoi ? Parce qu'on ne parle pas de trentenaires bobos confrontés à la paternité ? Parce qu'on ne parle pas de douloureuses relations enfants-parents ? Parce que le dessin est réaliste et ne propose pas des têtes d'animaux pour les personnages ? Parce qu'il y a de l'action et non des dissertations sur le monde ouvrier (par exemple) ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre ces raccourcis critiques. Ne peut-on pourtant admettre que dans son genre, Je suis Légion T2 est un sommet : scénario très élaboré, superbement découpé, dialogues parfaits, dessin magistral ? Une vraie série A donc ! De quel droit mettrait-on des hiérarchies dans les thèmes que doivent aborder la BD ?

Dernière question : à votre avis, entre Je suis Légion T2 et Célébritiz (Trondheim-Ranta, Dargaud, Poisson Pilote), quelle est la VRAIE série B ?

15 février, 2006

Hommage à Mark Spoon

Terrible nouvelle : Mark Spoon est mort. Victime d'une crise cardiaque, à 40 ans seulement, il s'est éteint le 11 janvier dernier.

Voilà qui me replonge pas mal d'années en arrière, lorsqu'il était au sommet de sa renommée en tant que moitié du duo Jam & Spoon. Ces derniers ont eu une importance considérable dans les années 90 en tant que producteurs/remixers sur la scène mondiale. Je faisais en tout cas partie de leurs fans et leur double album Tripomatic Fairytales 2001-2002 est un classique absolu.

Une bien triste nouvelle donc, qui me permet toutefois d'inaugurer un classement musical qui sera suivi de bien d'autres sur ce blog... (tous ceux qui me connaissent savent que concocter des playlists ou des charts est une seconde nature...)

Top 10 Jam & Spoon Best Remixes (no particular order) :
Pet Shop Boys - Young Offender (Trip-o-matic Fairy Tale Mix)
Pet Shop Boys - Yesterday When I Was Mad
FGTH - Relax (Trip-o-matic Fairy Tale Mix)
FGTH - Relax (Hi N-R-G Mix)
The Age Of Love - The Age Of Love
Dance 2 Trance - Power Of American Natives
Yello - You Gotta Say Yes To Antoher Excess (Haus Mix)
Moby - Go
Deep Forest - Sweet Lullaby
Virus - Moon


Top 10 Jam & Spoon Best Tracks/Songs (no particular order) :
Stella
Stellas Cry
Odyssey To Anyoona
Heart Of Africa
Ancient Dream
Angel (La Fiesta Musical Mix)
Call It Love
Be Angeled
Secret Kind Of Love
Path of Harmony

13 Tzameti * *


de gela babluani avec georges babluani, aurelien recoing, pascal bongard

sebastien, jeune ouvrier, se retrouve par hasard et par opportunité à prendre la place de quelqu'un dans un "coup" dont il ignore tout et qui le mène dans un univers très inquiétant

voilà un film, français, avec ses racines géorgiennes, dont on ne pourra pas dire, pour une fois, qu'il manque de style et de scénario. il n'est même que ça, trop "ça", un scénario sans gras, archi travaillé, et une mise en scène virtuose, le défaut classique de ces premiers films de gars très talentueux, un exercice de style de très haut niveau mais qui manque finalement de chair à force de s'imposer par sa brillance. un film de festival et de critiques, au bon sens du terme. quelque chose d'un polar facon Melville, puisqu'il revendique la filiation, voire cinéma austère de l'Est (image noir et blanc très travaillée mais l'ensemble est plutot sobre, bon point). autre bon point, raconter une histoire affreuse, insupportable, sans nous faire croire qu'il y a du fun la dedans, sans concession, froidement. un vrai film interdit aux moins de 16 ans (pas grand chose de visuel, mais de la violence psy, de la tension continuelle), mais pas la vulgarité voyeuse d'un "kill bill, vol 1" par exemple, ni la frime signifiante d'un "orange mécanique" pour revenir bien plus loin. une oeuvre impressionnante, mais on attendra que ce réalisaeur se lache un peu, débarrassé de ses références et de l'épreuve du 1er film. excellent interprétation, avec une mention spéciale au toujours impeccable aurelien recoing. pas un film recommandable à tous, difficile d'en sortir insouciant et détendu.


El Bacos

Paul Newman m'a écrit !


Voilà plus d'un an que j'ai commencé la rédaction d'un livre qui sera la première biographie du pilote français Sébastien Bourdais. Depuis, mon confrère Henri Suzeau m'a rejoint et nous sommes actuellement en train de démarcher les éditeurs.

Quelle bonne surprise, en tout cas, de découvrir ce matin un mail de Sébastien nous faisant passer une préface originale signée par Paul Newman ! Oui, Paul Newman, l'acteur, la légende d'Hollywood ! (Vous savez peut-être qu'il est le co-propriétaire de l'équipe qui fait courir Sébastien en Champ Car...). Ca fait plaisir !

Sébastien a joint ce petit commentaire : "Paul m'a envoyé la preface... c'est plein d'humour qui sera assez difficile à traduire mais je vous laisse juges. En tout cas, c'est lui tout craché !!!"

En exclusivité pour ce blog, voici donc le texte original en VO de Mr Newman himself !

"In 1979 I drove a 935 Porsche in the 24 Hours of LeMans and was fortunate to be on the team that finished second overall. Patrick Bourdais, a racer, a resident of LeMans, and his three month old son, Sebastien, had watched most of the race and were both following the post-race festivities on television. While we were on the podium a French citizen, who was both a race fan and philanthropist, handed me a full and uncorked bottle of Chateau Margeaux 1966. I held it aloft and shouted, “Viva Bordeaux!” Sebastien, even at three months, was both bilingual and accustomed to American bastardization of pronunciation, shouted at the television set, “Not Bordeaux, Bourdais, you dummy! And I will race for you one day and show you how to do it.”

Show us he did.

After several seasons in Formula 3000, he came to the United States in 2003 and to Newman Haas Racing. His first year he won Champ Car Rookie of the Year. In 2004, he not only improved his English, he had 8 poles, 10 podium finishes and was the Champ Car World Series Champion. In 2005 he learned to swear and he had five poles, six wins, the Championship again, and proved that Formula One’s oversight was our good fortune.

He is loved by the sponsors, adored by his crew, and approved by all the banks.

After his Christmas hiatus in France this year, on his return to us for the 2006 season, he brought me a bottle of 1970 Lafitte. I held it aloft as before and, having learned nothing, shouted “Viva Bordeaux!” to which he replied, “Bourdais! You dummy!”

And rightly so."

13 février, 2006

Je suis Légion T2 * * *

Nury & Cassaday, Humanoides Associés

J'ai fait la connaissance de Fabien Nury l'année dernière, à la soirée de lancement du n°2 de Pilote, nouvelle formule. Nous avons tout de suite bien sympathisé, et pas seulement parce qu'il m'a avoué beaucoup aimer ApocalypseMania ! Il faut dire qu'il venait lui-même de sortir Je Suis Légion T1 quelques semaines auparavant et que j'étais aussi admiratif : il travaillait avec John Cassaday, l'artiste US en vogue, le mythique auteur de Planetary, mon comics préféré du moment !

Bref, un album qui était réjouissant, avec un scénar plus que solide et un graphisme fabuleux.

Voici maintenant le T2. Entre temps, Fabien s'est concentré sur le script du film Les Brigades du Tigre, qui sort bientôt. Il a aussi sorti WEST T2 (Dargaud), qui ne m'a pas entièrement convaincu - mais la faute en revient exclusivement à Christian Rossi, selon moi, qui est loin d'avoir le sens du cadrage et du découpage inné de Cassaday... Rien à redire en tout cas sur Légion, c'est toujours aussi efficace et somptueux. Le découpage est une merveille, et la caractérisation des personnages impeccable. Un grand film en BD, c'est si rare...

(Rappel de toutes les notations, que ce soit en zik, BD ou ciné :
* * * * = chef-d'oeuvre
* * * = super bien
* * = bien
* = décevant
o = daube)

Les Bronzés 3 *

de patrice leconte avec christian clavier, thierry lhermitte, marie anne chazel, josian balasko, gérard jugnot, michel blanc

27 ans après, les "bronzés"' se retrouvent dans le club balnéaire pas très bien géré de "Popeye", en Italie. Gigi s'est mise avec "Jessie", Jean Claude Dusse.

évidemment, tout dépend de ce que l'on attend de cette suite "tant attendue". si c'est "pas grand chose", le risque de déception est limitée. il est donc limité... rien de catastrophique, ni d'honteux, c'est juste très moyen, paresseux, prévisible, et pas drôle. il y avait quand même un minimum à respecter quand on écrit un scénario à 12 mains dont pas mal de talentueuses. ils ne respectent pas ce minimum. mais alors il faut assumer vraiment le côté pompe à fric de ce film. ce qu'ils ne font pas, totalement complices du "système" media / cine français , même si on se doute que des Blanc, voire Balasko, ne sont plus trop dans la même mouvance "artistique" qu'un Clavier. l'impression de voir un film de fin d'études d'une promo d'étudiants, plus ou moins bourrés, chacun jette une idée un peu conne, ça marche une fois sur dix, mais on filme le tout quand même. il y a de telles lourdeurs dans ce Bronzés 3 qu'on peut penser qu'ils ne se sont pas relus. Des personnages totalement médiocres comme Ornella Muti, la ritale de service (pour la copro) qui ne sait que dire "basta !" ou lavanant, pas drôle du début à la fin, ou Jugnot aussi mauvais et pas drole qu'il l'a souvent été avant "Tandem" . il y a des "bons" moments, ceux de la bande annonce, bien sur. à la limite, le seul qui donne encore l'impression d'être dans l'esprit Splendid serait Bruno Moynot, mais cela tient surement au fait de ne pas l'avoir vu s'user pendant 25 ans auprès de Drucker et Sarkozy. Les seuls personnages qui font au moins sourire de temps en temps sont ceux de Clavier et Chazel. Vu le reste de la carrière de ces deux là, ça donne une idée du niveau. A l'époque, fin 70's, cette bande donnait un nouveau ton au comique français, avec le "Père Noel..." aussi bien sûr, en décalage par rapport aux De Funes et Pierre Richard, contre le rire beauf et "grand public". Aujourd'hui, ces Bronzés sont devenus le rire beauf de référence, ça cartonne avec la grosse artillerie TF1 & co derrière. Comme l'écrivait le critique de Libé (qui peut aussi bien voir les choses), ces millions d'entrées (à prévoir que les 3.5 millions de la 1ère semaine soient quand même en trompe l'oeil... le bouche à oreille ne va pas aider) ont au moins un mérite, celui de ramener plein de brouzoufs au Compte de soutien du CNC, et de permettre de financer des vrais films, vraiment écrits, y compris des comédies.


El Bacos

10 février, 2006

Nouvelle Cuisine * * *



de fruit chan avec miriam yeung, bai ling, tony leung ka fai

entre hong kong et la chine, une ancienne actrice de télé, délaissée par son mari, décide de se nourrir de raviolis préparés maisons par "tante mei". sensés la rajeunir, ces raviolis sont faits à partir de foetus humains.

il y a quelques constantes dans le cinéma mondial, comme les comédies françaises sans scénario, les films US prévisibles, les films afghans chiants et esthétisants... il y a aussi du positif comme le fait que face à un cinéma de plus en plus standardisé et consensuel, l'originalité, l'expression du talent se manifestent de plus en plus dans le film de genre, apparemment mineur. à la fois fidéle à des codes et bien plus profonds et dérangeants que les films dit "sérieux". par exemple "land of the dead" de romero, dans le genre film de zombies, ou le japonais "dark water". tout ceci pour dire que ce "nouvelle cuisine" (titre pas terrible) fait partie de ces film de genre, (ici "fantastique", un peu "horreur"), qui se révèlent être de très grand films, l'un des meilleurs de l'année sans problème. en l'occurence. comme "dark water", c'est avant tout un film "humain", centré sur l'affectif de ses personnages. on dirait même un film mélancolique, la musique apporte beaucoup, qui contrebalance largement l'horreur du propos, ce cannibalisme apparemment insouciant. une parfaite maitrise, sans faute de gout, glacant et affreux sans rien montrer ou presque, dans la suggestion (ce qui fait du -16 ans quand même), un style au service de son sujet. à la fois et grotesque par ce qui est décrit et touchant, la recherche de la jeunesse à tout prix, pour séduire, jeunesse pour être encore désirable, une scène de sexe d'ailleurs pour une fois originale. le réalisateur ne juge pas, ne punit pas, chacun reste avec ses utopies et ses chimères. bref, troublant, malsain, un excellent film.

El Bacos

07 février, 2006

A propos de Lewis Trondheim

Quelques petites réflexions à propos de notre nouveau Grand Prix d'Angoulême. Un choix qui ne se discute pas, c'est l'évidence. Un talent énorme, une sensibilité hors-pair, une capacité à provoquer l'émotion et l'intérêt. De loin l'auteur de la "nouvelle vague de la BD" (et non de "la nouvelle BD", comme avait osé l'écrire Hugues Dayez dans son livre - quel titre regrettable...) qui rassemble le plus de qualités. J'ai été sincèrement heureux quand j'ai appris le choix de l'Académie des Grands Prix.

Je n'ai pas encore plongé dans Donjon. Ma série préférée de Trondheim est donc Lapinot et mon album préféré est Vacances de Printemps. Ironie de l'histoire, c'est le seul qu'il n'a pas scénarisé. Faut-il y voir un symbole de ce qui me chagrine aujourd'hui ?

Si l'auteur me semble impeccable, l'homme ne me fascine pas outre mesure. Je veux bien sûr parler de ses déclarations à l'emporte pièce et à son humour qui souffle en permanence le chaud et le froid. En fait, je serais presque tenté de voir pafois un peu de malhonnêteté : non, il n'est pas (ou plus) le représentant de l'underground. Non, il n'est pas un auteur inconnu. Oui, il vend énormément. Oui, il est commercial. Non, il n'est pas un ermite. Oui, il est mondain. Et peut-être que oui, il est Frantico. Et comme par hasard, cet album (Le Blog de Frantico, dont l'humour est loin de m'avoir convaincu) est édité par une grande maison, et aussitôt sélectionné à Angoulême ! On a connu des coups de bluffs autrement plus réussis ou honnêtes...

En somme, en tant qu'auteur BD catalogué sans doute "mainstream", ce qui est parfois une vraie tare dans ce milieu, je m'interroge parfois sur la sincérité de nos éminents auteurs à la mode, dont Trondheim est le chef de file. Je reconnais son talent et j'oserais même dire son génie. Ses Carnets sont pour moi une lecture obligatoire. Mais le double jeu médiatico-introspectif est un peu lassant. Et je n'aime pas ceux qui prennent des poses. Lewis est devenu un auteur incontournable et nécessaire - dans un certain registre. Un registre qui n'a aucune audace, et qui est beaucoup plus grand public que des séries jugées à tort populaires.

Restons modestes et fair-play, please !

Munich * *


de steven spielberg avec steve bana, daniel craig, geoffrey rush, mathieu amalric

après la prise d'otages de Munich aux Jeux de 1972, un commando israelien "anonyme" sous la direction du jeune Avner recherche en Europe 11 responsables palestiniens pour les liquider.

spielberg sera toujours spielberg... avec son talent incomparable de réalisateur, son ambition et ses faiblesses béantes, ainsi que la certitude qu'il est définitivement plus à son aise dans un film comme "la guerre des mondes" que dans le registre "adulte". bon, chapeau bas quand même, enchainer en quelques mois ces deux films, on connait des Besson ou autres qui consacreraient 5 ans et leur maigre talent à essayer d'en faire un seul, en expliquant à quel point ils ont soufferts. spielberg aligne sans compter, et c'est tout à son honneur. son film mérite t il une polémique ? disons qu'il ne faut pas chercher l'objectivité à tout prix ou un récit "fidèle à". il fait la reconstitution d'une époque, et il nous fait vraiment réfléchir, sans trop simplifier, sans vraiment de manichéisme, sur le conflit israel / palestine. sa réalisation est bien sur magistrale, alliée à un vrai sens du récit qui brasse pas mal de pays et de personnages, un souffle incontestablement. mais pas trop de tensions, ca se traine, c'est une histoire par définition répétititve, trouver le palestinien et le faire sauter. dans le genre "opérations secrètes israeliennes à travers le monde", on reste quand même très loin de la maitrise d'eric rochant dans "les patriotes". quand on s'attaque à cette histoire contemporaine, il faut tout faire pour être rigoureux et ce n'est pas vraiment le cas ici. incohérences assez nombreuses, clichés à la tonne sur l'Europe (Paris avec les belles fringues et Piaf, la campagne avec la bouffe, Londres sous la pluie, Amsterdam en vélo et péniche... que faut il faire pour ne pas trop troubler le public US ?). ceci dit, parenthèse, quand on voit l'ampleur de la reconstitution de Paris en début 70"s, et pas juste les fringues,mais les bagnoles, les bus... on prend bien conscience de ce qu'est le budget d'un film de Spielberg... la fin résume assez bien son film et sa filmographie, d'ailleurs; à une avant dernière scène (avner se rémémore la fin de Munich) affligeante et catastrophique, succède un fameux dernier plan final (le WTC...) qui peut faire gadget mais a une sacrée force. tout spielberg "adulte" la dedans, incapable de faire vraiment bien malgré sa bonne volonté, à part peut être dans "...ryan", totalement maitrisé (quoique, le cimetière américain ...) mais sinon toujours tenté de sombrer dans ce que l'on considérera soit comme de la naiveté, soit comme de l'obscenité (cf l'image en couleur de "...schindler"). casting contrasté. bana, grande révélation du mauvais "Troie", est un potentiel grand acteur, charismatique, pas prévisible pour une fois. très bien looké 70's, il ne convainct pas toujours mais reste marquant. on peut regretter le énième role de mec mystérieux et flegmatique de michael lonsdale, personnage plutot crispant, comme son "fils" amalric, le genre qui tire les ficelles et on ne comprend rien, un peu facile comme scénario. prime à geoffrey rush, excellent quand il est sobre comme ici, sans oublier une rapide mais mémorable intervention de la canonissime québequoise marie josé croze.


El Bacos.

03 février, 2006

Les Lois du Hasard !



Et hop, tout de suite dans le vif du sujet avec la couverture du prochain ApocalypseMania. On remarquera la subtile mention "Cycle 2" sous le titre générique... Du coup, on repart avec la mention T1 et non T6 ! Ca sort début avril.

02 février, 2006

Hello

Laurent-Frédéric Bollée = LFB !

LFB : c'est sous ces initiales que l'on me qualifie le plus souvent... Donc, va pour le blog de LFB !

Eh oui, me voici comme tout le monde - j'ai un blog ! Youpi. Je ne suis pas très journal intime dans l'âme, mais il est vrai que j'ai envie de mettre quelques lignes qui pourront vous parler de BD (surtout), de sport automobile (assez souvent) et de ma vie (parfois)... Avec les coups de coeur ou les coups de gueule qui vont avec, évidemment.
On verra bien s'il y a des réactions. N'hésitez pas !
Bon. Eh bien voilà, c'est parti.
Bienvenue et A+
LFB