13 février, 2006

Les Bronzés 3 *

de patrice leconte avec christian clavier, thierry lhermitte, marie anne chazel, josian balasko, gérard jugnot, michel blanc

27 ans après, les "bronzés"' se retrouvent dans le club balnéaire pas très bien géré de "Popeye", en Italie. Gigi s'est mise avec "Jessie", Jean Claude Dusse.

évidemment, tout dépend de ce que l'on attend de cette suite "tant attendue". si c'est "pas grand chose", le risque de déception est limitée. il est donc limité... rien de catastrophique, ni d'honteux, c'est juste très moyen, paresseux, prévisible, et pas drôle. il y avait quand même un minimum à respecter quand on écrit un scénario à 12 mains dont pas mal de talentueuses. ils ne respectent pas ce minimum. mais alors il faut assumer vraiment le côté pompe à fric de ce film. ce qu'ils ne font pas, totalement complices du "système" media / cine français , même si on se doute que des Blanc, voire Balasko, ne sont plus trop dans la même mouvance "artistique" qu'un Clavier. l'impression de voir un film de fin d'études d'une promo d'étudiants, plus ou moins bourrés, chacun jette une idée un peu conne, ça marche une fois sur dix, mais on filme le tout quand même. il y a de telles lourdeurs dans ce Bronzés 3 qu'on peut penser qu'ils ne se sont pas relus. Des personnages totalement médiocres comme Ornella Muti, la ritale de service (pour la copro) qui ne sait que dire "basta !" ou lavanant, pas drôle du début à la fin, ou Jugnot aussi mauvais et pas drole qu'il l'a souvent été avant "Tandem" . il y a des "bons" moments, ceux de la bande annonce, bien sur. à la limite, le seul qui donne encore l'impression d'être dans l'esprit Splendid serait Bruno Moynot, mais cela tient surement au fait de ne pas l'avoir vu s'user pendant 25 ans auprès de Drucker et Sarkozy. Les seuls personnages qui font au moins sourire de temps en temps sont ceux de Clavier et Chazel. Vu le reste de la carrière de ces deux là, ça donne une idée du niveau. A l'époque, fin 70's, cette bande donnait un nouveau ton au comique français, avec le "Père Noel..." aussi bien sûr, en décalage par rapport aux De Funes et Pierre Richard, contre le rire beauf et "grand public". Aujourd'hui, ces Bronzés sont devenus le rire beauf de référence, ça cartonne avec la grosse artillerie TF1 & co derrière. Comme l'écrivait le critique de Libé (qui peut aussi bien voir les choses), ces millions d'entrées (à prévoir que les 3.5 millions de la 1ère semaine soient quand même en trompe l'oeil... le bouche à oreille ne va pas aider) ont au moins un mérite, celui de ramener plein de brouzoufs au Compte de soutien du CNC, et de permettre de financer des vrais films, vraiment écrits, y compris des comédies.


El Bacos

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