28 février, 2006

Walk The Line *


de james mangold avec joaquin phoenix, reese witherspoon

le chanteur country johnny cash, de son enfance à son retour en grace en 1968 grace à son "ange", june carter

vu sous un angle "film de distraction du samedi soir", ça passe, comme tant de films US à pop corn, bien foutu, bien joué, une belle histoire, des beaux sentiments, de la musique, de l'émotion... mais si on attend quelques de spécial d'un "favori aux Oscars", sur la vie d'un type qui a marqué la musique, alors il faut bien vite déchanter. la "bio" a donc bien remplacé le "film avec handicapés" en tant que parcours obligé pour gagner des statuettes. parce que c'est clairement ce dont il s'agit, tellement ce genre est prévisible et sur un plan artistique, voué à l'échec. réduire la vie, même 25 ans d'une vie de quelqu'un oblige à charger au maximum chaque scène, qui doit être "signifiante", chaque dialogue qui doit correspondre à un moment important, pas de place pour "passe moi le sel", bref ça nous fait des films stéréotypés, absolument pas naturels, même le howard "aviator" hawks de scorcese donnait aussi cette impression. on craint vraiment le pire en début de ce film tellement l'enfance de cash est un chromo où rien ne manque, où chaque plan peut être anticipé. le reste est heureusement sauvé par l'histoire très contrariée entre cash et carter, qui donne du corps à un film qui en manque beaucoup. mais même concentré sur eux deux, on reste dans un grand studio US, pas de vague, gentil, propre sur lui, la brushing de reese à peine bousculée quand elle couche avec l'homme de sa vie, pas un sein qui dépasse, et un peu de sueur et de dents serrés pour un johnny cash en manque d'amphets, sans oublier ce joli plan des amoureux sur le chemin de la rédemption et de l'Eglise Baptiste... bon, c'est la vie de cash, avec ses ombres et sa bigoterie, mais que ca reste convenable tout cela, et délibérément "grand public". on aime bien joaquin phoenix. parce qu'il est le frère de river. (un peu comme on pourrait dire parfois que sean penn est le frère de chris... tant qu'à parler de frères maudits disparus...). et pour "the yards", surtout. mais pas pour "gladiator".... bref, il tient le film, charismatique, surtout dans les scènes de concert. parce que pour le reste, il en fait un peu des tonnes dans le genre grimacant (... les Oscars, toujours) . plus séduit par reese, en supposant que june carter était effectivement comme elle est, une gentille fille qui a un peu fauté. les derniers disques de cash, ceux de sa fin de vie, de maladie, sont une merveille. grand chanteur. mais ce qu'on voit à l'écran reste de la country, pur et dur. faut aimer... on peut trouvant cela lègèrement pénible...


El Bacos

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