22 octobre, 2007

Et le champion fut Kimi Raikkonen...

Je ne sais pas si l'on se rend bien compte de ce qu'on a vécu : trois pilotes groupés en un point seulement, la couronne qui a changé plusieurs fois de tête, et un pilote capable de remonter 17 points de retard à deux GP de la fin pour devenir champion du monde - ce qu'on a vécu hier au Brésil est tout simplement incroyable et on n'est pas prêt de revoir un scénario pareil, c'est moi qui vous le dis !
A l'issue de cette saison, plusieurs enseignements me viennent à l'esprit :

- Raikkonen champion : sur la valeur du pilote, rien à dire, il méritait même déjà le titre avant. Un authentique champion, qu'on ne peut que respecter. L'ennui, c'est qu'il reste toujours aussi fade en public ; comme c'est un fêtard de première en privé, on va dire que ça compense. Mais bon, quand on a connu des Stewart, des Prost et des Senna au niveau de l'expression orale, ça fait un peu mal d'entendre deux phrases clichés murmurées à chaque interview. Une saison pas exemplaire pourtant, mais une ténacité exemplaire, et un travail en profondeur qu'on ne soupçonne pas : hier, à Interlagos, le Finlandais a signé son 25e meilleur tour en course... c'est déjà sept de mieux que Senna !

- Hamilton : on est partagé. Il est incontestable qu'on s'est un peu lassé du personnage au fur et à mesure de la saison. Le gamin et son entourage sont là pour bouffer tout le monde, c'est clair, et il ne faudrait donc pas s'arrêter au sourire charmant et aux discours policés : il y a un envers au décor. De plus, en cette fin de saison, on a vraiment l'impression que la Fédération le protège outrancièrement : entre l'affaire du GP de Hongrie, le rythme derrière le safety-car au Japon, le 2e train de pneu interdit pendant les essais libres du Brésil, la gêne provoquée sur Raikkonen aux essais qualifs deux jours plus tard - cela commençait à faire beaucoup, mais il s'en est sorti vierge de toute sanction à chaque fois. On a connu des pilotes qui ont subi les foudres des instances suprêmes pour dix fois moins que ça ! Il ne manquerait plus qu'il récupère le titre sur tapis vert... Pourtant, il faudrait être vraiment aveugle pour ne pas reconnaître et admettre que l'Anglais a bien été le meilleur cette année, qu'il a battu Alonso à armes égales, qu'il a montré des choses fabuleuses, des dépassements d'anthologie, des rythmes en course hallucinants, une autorité naturelle prodigieuse. Quand il est en piste, il se passe quelque chose - comme avec Senna. Je pense donc qu'il méritait le titre (voir le classement de mes étoiles plus bas) et qu'il ne méritait pas en tout cas autant d'infortune dans ces deux derniers GP. Mais il a laissé passer sa chance. Tant pis pour lui. Je suis sûr néanmoins qu'il sera très bientôt complétement imbattable.

- Alonso : la dégradation de ses relations avec McLarent restera comme un épisode absolument inédit et inconcevable de la F1 de ces trente denières années. Comment a-t-on pu en arriver là ? Malgré tout il a fait front, et a dû se battre contre son équipe, son équipier et la Fédération (sa pénalisation au GP de Hongrie restera comme un des grands scandales de la saison). Mais il a globalement déçu, à la fois en se plaignant, et en courant tout le temps derrière Hamilton. Il reste un formidable attaquant, mais ça n'a pas suffi. Il a quand même craqué... Ou alors, on l'a fait craquer.

- Les autres : malgré quelques coups d'éclat sporadiques, je persiste à penser que les Barrichello, Fisichella, Coulthard, Ralf Schumacher et Trulli n'ont plus leur place en F1. Désolé pour eux. Il est clair que les Kubica, Rosberg, Vettel, Kovolainen et autres Sutil les font soudain vieillir encore plus. Au milieu, les Button, Heidfeld et autres Webber s'accrochent avec plus ou moins de réussite, mais ils tiennent leur rang.

- 2008 : allez, je me lance déjà. Hamilton sera champion du monde. Et il n'attendra pas le dernier GP pour être couronné. Sébastien Bourdais, lui, va nous montrer ce qu'un pilote français peut faire au plus haut sommet du sport auto. On le soutiendra de toutes nos forces !

Les étoiles d'Interlagos :
**** : Raikkonen
** : Massa, Hamilton, Rosberg, Kubica
* : Nakajima, Trulli

Classement final 2007 :
Hamilton : 28
Raikkonen : 24
Alonso : 20
Massa : 18
Kubica : 13
Kovolainen : 11
Heidfeld, Rosberg : 8
Vettel : 7
Sato, Wurz, Webber, Coulthard, Trulli : 5
Sutil, Button : 4
Fisichella, Liuzzi : 3
Winkelhock : 2
Speed, RSchumacher, Nakajima : 1

(N'ont donc pas enregistré une seule étoile : Barrichello, Yamamoto et Davidson)

Cumul depuis 1996 (date à laquelle j'ai commencé ces étoiles) :
MSchumacher : 245
Hakkinen : 125
Alonso : 121
Coulthard, Raikkonen : 115
Villeneuve : 100
RSchumacher, Barrichello : 98
Frentzen : 79
Button : 78
Fisichella : 72
Montoya : 71
Trulli : 70
Irvine : 61
Alesi : 58
Massa : 47
Heidfeld : 42
Webber : 32

2 commentaires:

Anonyme a dit…

sans idée de (phil) manœuvre on peut dire qu'il s'est sorti les doigts LFB pour pondre ce blogue découvert à l'instant par hasard. Repos vous pouvez aller diner.
NMD
pour mon actu il suffit de taper mon nom sur Google
a+

LFB a dit…

Je me suis demandé pendant quelques instants ce que voulait vraiment dire ce message... et puis j'ai compris que les initiales NMD étaint celles de Nicolas Moreau-Delacquis (en espérant que l'orthographe soit correcte), avec qui j'ai fait mon service militaire. Salut Nicolas, j'espère que tu vas bien. Je vais aller prendre de tes nouvelles !