05 décembre, 2006

Casino Royale * *


de martin campbell avec daniel craig, jeffrey wright, eva green

Bond face à Le Chiffre, qui finance le terrorisme mondial, entre Madagascar, Nassau et Venise, en passant par une partie de poker "no limit" au Montenegro

bonne nouvelle, on retrouve le Bond traditionnel, original taste. Pour ceux qui n'aiment pas ce gout de bastons, de poursuites pas très crédibles, de remarques pince sans rires, de gonzesses un peu neuneu mais canons, n'insistez pas. Un certain plaisir jubilatoire de ne plus avoir à se contenter des modèles, mais d'être en plein dans la mythologie du vrai film d'espionnage facon Bond, comme dans les 60's. Une intrigue resserée sur une action moins grand spectacle que ces dernières années (on oublie les menaces nucléaires mondiales ou la toute puissance des media). Normal c'est l'épisode fondateur de la saga. Et elle retrouve en effet une certaine virginité. Un 007 viril, pas super brillant, "brute", comme il faut. le fait d'avoir pris un acteur moyen (craig), pas très expressif, est une bonne idée. il perd en charme mais on ne se disperse pas en subtilités. c'est un violent, un impulsif. comme souvent lu, il y a du Poutine chez ce Craig, un mélange Poutine / Steve Mc Queen, si cela existe. Ceci dit, l'histoire n'est pas très prenante, on traine en route, la partie de poker est longuette (quand on n'aime pas trop les scénarios reposant sur des suspens de poker ou d'échecs, on trouve le temps long), et c'est parfois vraiment du n'importe quoi (cf la poursuite "too much" du début à Madagascar). Il y a comme toujours quelques scènes mémorables. On retiendra celle de Bond, à poil, nu, attaché, qui se fait fouetter par son ennemi... plus crypto gay que cette scène, difficile... les James Bond girls sont décevantes, on passera sur l'italienne, insignifiante (et qui a déjà joué avec Clavier, donc pas crédible), Eva Green gagne aux poings mais son personnage n'est pas très intéressant, pas assez perverse. Comme longuement observé dans la Bertolucci, elle est toujours aussi poitrinaire (à défaut d'être bonne actrice, mais ce n'est pas ce qu'on lui demande).

et pour finir sur une femme vraiment charmante et belle, dans la série hécatombe de l'automne, hommage à Claude Jade, la "femme de Doinel", une nouvelle qui rend bien triste, mélancolique, comme la chanson de Trénet, "que reste t il de nos amours ?"...


El Bacos.

Aucun commentaire: