12 novembre, 2007

Notes de lectures BD et d'écoute CD



Je m'aperçois que j'ai pas mal de retard sur le compte-rendu de mes dernières acquisitions culturelles...
Côté roman :

Moi, Charlotte Simmons (Tom Wolfe) - Pratiquement le seul auteur contemporain que je lis sans retenue, ayant depuis longtemps considéré Le Bûcher des Vanités comme un chef-d'oeuvre absolu. Ici, nous avons droit à une plongée dans un campus américain huppé, sans doute représentatif de ce qu'est l'enseignement supérieur aux Etats-Unis actuellement. Comme d'habitude, l'histoire est plus maligne qu'il n'y paraît, plus dense qu'on croit, plus profonde aussi. Les dialogues sont, comme toujours chez Wolfe, absolument fabuleux - on entend les personnages parler ! Malgré tout, il me semble assez évident qu'il n'a pas su comment conclure son histoire et il faut bien avouer que les deux cents dernières pages sont poussives et que ça se termine donc un peu en eau de boudin. Vraiment dommage.

Côté BD :

Rosangella (Corbeyran-Berlion, Dargaud) - Je l'ai depuis six mois, je n'ai toujours pas réussi à terminer cet album. Ne croyez pas que je voudrais faire de la peine à mon ami Corbeyran, dont le propos me semble fort et abouti dans ce récit, mais bon, l'histoire ne parvient pas à me toucher. Comme un rendez-vous manqué.

Le long Voyage de Léna (Christin-Juillard, Dargaud) - Là, en revanche, c'est l'inverse. Je craignais le pensum longuet, on a au contraire un récit touchant et même bouleversant par certains aspects. Je trouve que le graphisme de Juillard fait un peu daté parfois, mais il est au service d'une histoire qu'il n'était pas si évident de mettre en image. Une vraie réussite.

Black Op T1, T2, T3 (Desberg-Labiano, Dargaud) - Je rattrappe mon retard avec cette série qui en est déjà à trois volumes. Je ne suis pas féru d'espionnage, et j'aime de moins en moins les histoires qui se passent aux Etats-Unis - trop facile parfois. Là, le récit est plutôt bien mené, les flash-backs intéressants. Difficile d'accrocher malgré tout à un personnage principal qui traverse trois périodes différentes de sa vie et qui donne l'impression de nous échapper en permanence.

Backworld (Corberyan-Rollin, Glénat) - Il faut aimer le monde des jeux vidéos... mais pour l'instant l'histoire manque vraiment d'originalité. La couverture, en revanche, est top.

Voyageur T1 (Boisserie-Stalner, Glénat) - Méga-projet de 13 albums avec les auteurs de La Croix de Cazenac aux manettes... Je ne suis pas fan de l'idée d'un Paris futuriste qui s'appellerait Granparis, mais pourquoi pas. Traiter les voyages dans le temps reste de toute façon quelque chose d'assez jouissif, espérons que ça soit le cas dans les prochains volumes.

Flor de Luna (Boisserie-Stalner-Lambert, Glénat) - Notre ami Boisserie est en pleine forme et on ne l'arrête plus ! Et ce premier tome est ce qu'il a fait de mieux depuis quelques temps...



Capricorne T12 (Andreas, Le Lombard) - Rien que pour la couverture toute blanche... Ah la vache, qu'est-ce que ça rend bien ! Et pas un dialogue à l'intérieur ! On sentait que l'idée obsédait vaguement Andreas, il s'est enfin lancé. Une réussite totale, ou comment un exercice de style n'est pas gratuit.

Côté CD :

Oblivion with Bells (Underworld) - L'album de la maturité. Moins de titres aussi évidents que dans Beaucoup Fish ou Two Months Off, mais plus d'homogeneité dans l'ensemble, et encore plus de maîtrise me semble-t-il. La techno à son sommet et d'ores-et-déjà l'album de l'année. Forcément.

Disco Four (Pet Shop Boys) - Excellent concept : découvrir les remixes d'autres artistes que les Pet Shop Boys, mais faits par ces derniers. L'occasion de découvrir une excellente version de Walking On Thin Ice (Yoko Ono) et surtout d'apprendre à connaître le fabuleux Read My Mind (The Killers).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

G pas lu grand chose là dedans, sauf Black Op que je trouve soporifique. Tu dois préciser que tu es un fan ABSOLU de Andréas, et que ton jugement est donc biaisé. Un peu comme quand je parle de Tardi ou de Van Hamme ;-)

Ah ben oui, tiens ! Je vais me laisser tenter par Underworld: je n'achète quasi plus de disque, sauf récement Manu Chao pour les vacances, mais Underworld là je suis partant.

Portes-toi bien !

PP