20 septembre, 2009

Flavio Briatore


Je ne me suis pas encore exprimé sur "l'affaire Renault" qui est vraiment en train de défrayer la chronique... En attendant le verdict de la Fédération qui devrait être connu demain lundi 21 septembre, voici ce que j'ai envie de dire. A l'époque du GP de Singapour 2008, j'ai été comme beaucoup de monde assez "amusé" de voir qu'un tête-à-queue de Nelson Piquet avait vraiment servi les intérêts de l'autre voiture de l'équipe. Mine de rien, c'est assez rare que ça arrive à ce point idéalement en sport auto entre deux voitures de la même équipe... Mais on peut supposer que cela était bien le résultat du hasard ! Je n'y pensais plus lorsque j'ai été amené à discuter durant l'intersaison 2008-2009 avec un pilote de F1 qui m'a, à un moment donné, exprimé ses gros doutes sur cette histoire. Alors je me suis dit que nos amis de Renault F1 avaient certainement fait un petit quelque chose.
Aujourd'hui, je ne dis pas que j'ai la certitude qu'ils ont triché à ce point. En revanche, je ne crois pas que la famille Piquet fasse des dépositions aussi importantes et solennelles, aux conséquences potentiellement énormes, à des fins de nuire à un seul homme, sans "biscuits" et vérités derrière. Ce serait une mythomanie jamais vue en matière de faux témoignage ! Donc, il y a bien eu arrangement avec les faits de course. Je pense qu'ils n'avaient pas la certitude de faire gagner Alonso (on ne peut donc pas dire que l'Espagnol a gagné grâce à ce coup) mais c'est évident que c'est tombé à point nommé et que cela lui garantissait quoi qu'il arrive un excellent résultat.
Qu'on le veuille ou non, l'affaire actuelle ressemble à une déchéance assez manifeste de Flavio Briatore et on est en droit de pense que cela pendait au nez de la F1. Souvenons-nous des simili casseroles qu'il traîne déjà depuis 94 et l'époque Benetton-Schumacher... Personnellement, je n'ai aucun mauvais souvenir en interview avec l'Italien, qui est bien comme on le dit : flamboyant, charmeur, charismatique, intelligent pour ne pas dire roublard. Un vrai bandit sympathique, avec ce qu'il faut de sulfureux concernant son passé "d'avant la F1". Mais j'ai toujours fustigé le "système" auquel il appartenait et dont il était presque le symbole : celui d'une F1 jet set, frimeuse et vantarde, hautaine et coupée des réalités économiques, et surtout pas franche du collier, avec notamment ce système absolument incroyable de voir Briatore à la fois patron et agent de pilotes, engageant ses poulains et se reversant donc directement dans la poche un pourcentage de leur salaire par lui-même attribué ! Dingue non ?
Dans mon livre Sébastien Bourdais, Exil gagnant, je raconte comme le Français a refusé de se lier à Briatore, au nom justement d'un gros doute sur ce qu'aurait été son avenir avec le personnage. Longtemps, Bourdais en a payé le prix, traînant une réputation (largement alimentée par Flavio, à coups de petites phrases assassines lâchées à intervalles réguliers) de type pas au niveau, pinaillant et faisant chier tout le monde, n'ayant jamais rien prouvé etc... Aujourd'hui, on ne peut que reconnaître que Seb avait eu les couilles de dire non !

1 commentaire:

gigi60 a dit…

Très bonne analyse ! Dommage que le microcosme de le F1 ne s'en rend pas compte et que Bourdais reste sur le carreau ...