L'univers de LAURENT F. BOLLEE, plus connu sous ses initiales LFB ! BD, course automobile, réflexions personnelles au menu... sans oublier les critiques ciné de notre chroniqueur El Bacos ! Welcome...
20 novembre, 2008
Two Lovers ***
de james gray avec joachim phoenix, vinessa shaw, gwyneth paltrow, isabella rosselini
New York, Leonard, dépressif aprés une rupture, est retourné chez ses parents et bosse avec son père, dans un pressing. Il rencontre Sandra, la fille d'un collègue de son père. Et sa voisine, Michelle.
James Gray ne réussira pas en 2008 la passe de trois, classer un 3eme film n°1 de l'année (aprés "the yards" en 2000 et "we own the night" en 2007). Mais cela justifiait qu'on se fende d'une séance le jour de la sortie, ce qu'on ne faisait que pour Coppola à une époque... Filiation évidente avec Gray d'ailleurs. Même si ce n'est que de l'écume sans intérêt, on comprend cependant pourquoi le film a été mal accueilli à Cannes : il est déstabilisant, surprenant, Gray fait un pari qu'on adhérera à son histoire. Mais on peut ne pas le faire... parce qu'on est loin de l'ambiance si particulière de ses films noirs précédents (avec "little odessa") au moins en apparence. Parce qu'il faut accepter un quasi mélo, une histoire d'amour, deux histoires, simples, directes, au 1er degré, sans les codes habituels du cinéma pour traiter ces scénarios. Presque constamment en mode "casse gueule", mais sans jamais tomber dans l'invraisemblance ni miévrerie ou mélo dégoulinant. Tout cela sonne finalement trés vrai. Sans artifice. Y compris dans pas mal de scénes entre comédie et grotesque, ben oui les love story ont aussi leur ridicule. Beaucoup repose sur ce personnage de Leonard, bien sûr trés surprenant car on ne retrouve pas le Phoenix bad boy des films précédents, il est maladroit, un peu immature, puis soudain en pleine séduction (superbe scène où il s'éclate dans le night club), mec simple, spontané, luttant contre ses instincts dépressifs. Belle composition vraiment pas évidente. Partagé entre "la femme qu'il lui faut" et "celle qu'il ne devrait pas aimer", c'est du classique mais tellement bien foutu. Et ce réalisateur a un putain de talent. Il filme New York mais comme un européen, tant mieux qu'il n'ait pas attendu 7 ans avant de retourner ! On regrette quand même que le beau personnage de Sandra soit un peu trop survolé. Mais autre belle prouesse de Gray : il rend la Paltrow désirable, ce qui n'était pas gagné. Comme cette première scène de rencontre, superbe séductrice pour la première fois. Trés beau passage de passion et presque d'aveuglement amorureux de Leonard sur la fin. Vraiment pas le genre de film avec la discussion derrière à la sortie du ciné, car il sera facile de se moquer et pas évident d'expliquer pourquoi on est touché. Bref y aller seul ou sans pipelette de fin de séance. Il n'a pas fait un grand film mais un vrai beau film. qui vieillira bien.
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