de christopher nolan avec leonardo di caprio, ellen paige, joseph gordon lewitt, marion cotillard
Cobb, espion industriel, pénètre dans les rêves de ses victimes, et les influence dans leur subconscient. il est aussi recherché pour la mort de sa femme, qui l'obsède. il tente un gros coup avec son équipe sur le vol sydney-los angeles conte l'héritier d'une multinationale.
Dans quelques... décennies, on se rappellera que des réalisateurs ont eu des périodes fastes, enchainant les grands films, comme on dit de Scorcese ou Coppola des années 70 par exemple. De James Gray, l'américain par exemple sur cette décennie 2000. Ou du british Christopher Nolan dont on savait dès "Memento" que ce gars avait un énorme talent, mais pas certain qu'il puisse avoir les moyens de mettre en scène son imaginaire. la réussite du grandiose "the dark knight", lui permet d'avoir carte blanche chez Warner, et tant mieux. car il y a eu / il y aura peu de films "blockbusters US de l'été" de la qualité et l'exigence de ce "Inception". Scotchant. vertigineux. Pas la même approche noire voire dépressive que le Batman mais un talent de raconter une histoire, totalement dans le genre fantastique, un scénario de très haut vol tout en restant compréhensible, si on s"accroche un peu, rien de ces films à l'apparence brillante mais fumeux et creux, masqués par des effets spéciaux (type "Matrix"). alors oui il y a sans doute du Kubrick comme inspirateur, mais il a la trempe pour le faire, pas comme Spielberg qui semble totalement incapable d'aller dans cette complexité. Ni James Cameron d'ailleurs vu le niveau de complexité très relative d'"Avatar". Ces histoires d'"extraction de rêves", et cette longue séquence du vol en avion, avec quatre niveaux de rêves qui se superposent, est vraiment vertigineuse, des scènes comme celle des bagarres en apesanteur, de la ville moderne au bord de la mer (au dernier niveau du rêve) sont mémorables. des effets spéciaux, bien sûr, mais qui rendent crédible cette histoire folle. Pas besoin de "3D", surtout pas. Le grand mérite de Nolan est de savoir mêler des scènes du film d'espionnage avec les scènes plus intimes autour du personnage de Cobb, laissant même la main - le rythme- à la partie "intime", le rythme se ralentit, plutôt osé alors que le cahier des charges Hollywood demande toujours plus de poursuites et coups de feu . 2h30 tout de mêmes éprouvantes, même si on en a plein les mirettes. La musique de Zimmer pèse parfois par son omniprésence mais pas mal de thèmes de synthé pluton planant sont parfaitement en phase avec le film. Comme Nolan, di caprio enchaine depuis quelques une filmo assez impressionnante de gros films US, à succès, et avec une vraiment ambition.
PS : J'interviens rarement sur les critiques ciné d'El Bacos, sauf quand je suis, évidemment, en désaccord avec lui. Pour Inception, j'irais même jusqu'à parler de la déception de l'année, tant a priori tout était réuni pour un enthousiasme légitime. Et puis patatras, un scénario qui se complique exprès et qui se mord la queue, pas si compréhensible que ça en fait, l'enchaînement des rêves imbriqués devenant même une façon de masquer, selon moi, une certaine vacuité. Pendant tout le film, je me suis dit : pourvu qu'il ne se réveille pas dans l'avion à la fin se rendant compte que ce n'était pas ce qu'il croyait... Paf, en plein dedans ! Pas convaincu non plus par Marion Cotillard (est-ce elle ou son personnage, je n'ai pas encore résolu la question) et surtout pas par la scène interminable du nid d'aigle dans la neige (hommage à James Bond époque L'Espion qui m'aimait ?)... Bonnes scènes parisiennes et d'apesanteur en revanche, on est d'accord, bonne idée sur les enfants qui ne tournent pas la tête... Too much à bien des égards malgré tout.
2 commentaires:
ah zut, il y a ce post scriptum qui casse l'ambiance :-) Je me ferai ma propre opinion alors, je suis très tenté, les chroniques sont très bonnes et le côté "too much" ne peut que m'attirer
comme on dit dans ces cas là: "les avis sont partagés" !
laurent b
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