02 avril, 2007

Le Voile des Illusions * * *


de john curran avec edward norton, naomi watts

chine, années 20, walter médecin, jeune marié à kitty. trompé par sa femme, il l'oblige à l'accompagner vivre près d'un village frappé par une épidémie de cholera

un beau mélo exotique qui respecte les codes du genre, sans chercher à faire moderne, tout en évitant une complaisance avec un cinéma nostalgique. rien en trop, le rythme est bien maitrisé, ni trop rapide, ni trop long, on s'approche des réussites de regis wargnier - "une femme francaise", "est ouest", "indochine". pas évident d'à la fois rendre l'ambiance britannique coloniale du début du siècle - roman de somerset maugham - et de vraiment émouvoir avec cette histoire d'amour "à l'envers", la femme n'étant attiré par son mari qui bien après leur mariage. un vrai plaisir de cinéma de dépaysement, géographique et historique, avec belle musique loin de clichés de desplat. la représentation du cholera est plutot flippante, réaliste on va dire. le film sait prendre des pauses, comme cette soirée whisky / opium avec l'anglais et sa protégée chinoise, ou cette traversée du fleuve par le couple réconcilié. pas un hasard que norton et watts, soit le haut de gamme du genre - on imagine des sandra bullock et autres colin farrell dans ces rôles, on courait au massacre - se soit engagé sur ce film, ils portent ce film, tout en retenue et en vraie romanesque, une relation entre eux touchante . évidemment diana "emma peel" rigg en bonne soeur, ça fait un drole de coup de vieux, comme la sanda dans le meme role dans "les rivières pourpres". le temps... belle scène pre finale sur fond de "claire fontaine", c'est à ces détails de scénario qu'on reconnait un bon film.


El Bacos.

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