26 février, 2011

A propos des César...

Il y avait un certain temps que je n'avais pas regardé en entier une cérémonie des César... un rendez-vous que je regardais pourtant avidement quand j'étais jeune et que je pensais que je pourrais un jour devenir réalisateur. De cette 36e soirée, j'ai envie de retenir quelques petites choses.

On a suffisamment regretté la mainmise d'Un Prophète l'an dernier pour ne pas se satisfaire cette année de voir un choix assez éclectique et varié. Au moins cela a provoqué quelques surprises et cela donne l'impression (authentique) d'une grande richesse dans les nominés. Malgré tout, on serait presque déçu pour Des Hommes et des Dieux qui méritaient sans doute un peu plus quand même. Le prototype du film fort et marquant qui, si je ne m'abuse, fait l'unanimité. En fait, il ne faut pas aller chercher bien loin : même si la perf d'Eric Elmosnino est bluffante dans Gainsbourg (Vie héroïque), je pense que Lambert Wilson, surtout si l'on songe qu'il s'agissait de sa 7e nomination malheureuse !, aurait dû avoir le César du meilleur acteur.


En parlant de Gainsbourg, je ne peux que célébrer l'avénement cinématographique de Joann Sfar, histoire de la jouer corporate-BD ! Je n'ai pas accroché au film, mais ce n'est pas moi qui vais nier l'importance de cet auteur que j'ai croisé quelques fois et qui m'a toujours semblé sympa et ouvert. Il est, par la force des choses, une sommité du monde culturel et tout ce qu'il fait est distingué. Et puisqu'il est difficile, parfois, de ne pas se projeter dans la peau d'un autre, je me demanderai toujours comment on réagit lorsque tout ce qu'on fait se voit presque automatiquement récompensé...

J'en profite pour saisir une autre perche au bond : Roman Polanski. Là encore, auteur majeur, personnalité incontournable, être humain qui a traversé toutes les épreuves - et qui en a imposé d'autres. Son César, qu'on le veuille ou non, était politique. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Je ne sais vraiment pas.
Pas convaincu par le discours de Sara Forestier (meilleure actrice), même si j'ai beaucoup aimé Le Nom des Gens ; déçu pour Charlotte Gainsbourg et L'Arbre ; déçu aussi pour Bright Star, même si j'ai été fasciné par The Social Network ; déçu aussi pour Valérie Bonneton, qui aurait dû avoir le second rôle féminin. Mort de rire, enfin, avec les fausses incrustations d'Antoine de Caunes dans les films nominés (présentées en début de soirée) et qui demande aux moines de Tibhirine "qui fait du poney ?"...

4 commentaires:

Pierre-Paul a dit…

je ne suis pas dingue de Sfar, par contre gainsbourg fait partie de mon imaginaire adolescent: le provocateur sulfureux, cultivant une image cradingue et en même temps parolier de génie multipliant les hits inoubliables, le personnage est culte. Bref, c'était avec un a priori négatif que j'ia vu le film il y a qq mois: hé bien, c'était un coup de coeur ! J'ai adoré ce conte, son originalité maintenant une grande fidélité avec le personnage réel. Ce César m'enchante, un réalisateur est né.

Unknown a dit…

allez je me lance, comme je suis très curieux je me demandais s'il n'étais pas possible d'avoir quelques nouvelles sur la sortie prochaine d' "Un Long destin de sang". J'ai vu un aperçu de couverture dans le magasine dBD, et une sortie en avril. Alors info ou intox ?
En tout cas encore félicitations pour ceux deux prix dBD.

LFB a dit…

Sortie très précisément le 14 avril. J'y reviendrai largement sur ce blog !

Anonyme a dit…

Le vieil homme assis auprès de la fontaine et ses lambeaux comme l'instruit du foyer, soucieux de son pas vers le nombre, tous deux apprécièrent son talent de jardinier comme tous admirent le fruit de ses ridules.