16 janvier, 2010

Avatar **


de James Cameron avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver

2150, Jake Sully, Marine en fauteuil roulant, se retrouve sur Pandora
et est utilisé comme "avatar", son esprit guidant un clone de Na'vi,
les êtres autochtones sur place, que les terriens veulent chasser de
leur territoire.

Encore un résumé qui devrait faire rêver, une sorte de fantasme de film de science-fiction rendu possible et crédible par les effets spéciaux et les budgets blockbusters. "Avatar" est un film important, qui marquera l'histoire sans doute (et le box office), mais une fois de plus dans ce genre de cinéma, la prouesse technique ne suffit pas à masquer une histoire décevante, voire très décevante. Ca part bien, rapide, dans l'action et le thème du film mais dés que l'Avatar intègre la société Na'vi (et encore, il faudra nous expliquer comment il se fait que "l'intrus" soit à ce point-là accepté par les Na'vi... Sont-ils bons et innocents au point de faire rentrer les loups dans la bergerie ?) et se retrouve confronté aux méchants militaires américains, on retrouve un scénario très prévisible, de film de combats US, scènes d'actions codifiées, relations entre les personnages caricaturaux, une vraie autoroute de clichés, saoûlant, qui ne nous épargne pas les sentiments niaiseux et plutôt naïfs, les Na'vi new age nous pompant rapidement l'air avec leur proximité avec la nature. On va dire que ce n'est pas subtil. Dommage, vraiment
dommage, Cameron est certes bien au dessus des eaux de l'insupportable "2012" (et il faudrait être bien blasé pour ne pas se laisser aller à ces décors et les scènes "aériennes" notamment), mais on reste si loin de l'ambition (populaire) de "Titanic". A quoi bon faire un aussi beau film, novateur, risqué dans son approche initiale pour ne pas aller au bout de ses idées ? La vision 3D avec les grosses lunettes est vraiment bluffante, on s'y fait, c'est tout de même excitant, malgré l'histoire. Pas sûr toutefois qu'on ait envie que le cinéma devienne cela, grosse envie d'aller se faire un bon vieux Rohmer fauché et approximatif (pléonasme) en sortant de ce film évènement.

Aucun commentaire: