1865, campagne du sud de la France,un marginal sorti des bois magnétise Joséphine, une jeune fille sage, l'entraine avec elle, abuse d''elle.
On a suffisamment baillé devant les films de Benoit Jacquot, voire manifesté une certaine incompréhension, pour ne pas s'avouer qu'il est devenu, sur la longueur d'une carrière de plus d'une trentaine d'années, un auteur français majeur, original, qui enchaine les films, différents, exigeants, risqués. Vraiment pas grand public, même avec Huppert dans "Villa Amalia". Ce dernier film va faire racler des gorges parmi un public non averti. Même relatant un fait divers réel de l'époque, les scènes d'hypnose de Joséphine, obéissant à cet homme des bois, ne sont pas évidentes à accepter, pour un spectateur rationnel. Mais il faut oser et ça passe. La suite est de plus en plus prenante, le désir et l'hypnose, la relation sado/maso entre eux deux, la passion, physique, et, comme un retournement, l'épanouissement de Joséphine qui sort de sa coquille. Ce qui pouvait ressembler à un ratage se révèle un très bon film, surtout sur la fin, comme pour "L'intouchable", du même couple Jacquot/Le Besco, qui se terminait dans la lumière de l'Inde. Le réalisateur bichonne son Isild, c'est beau d'aimer comme cela son actrice, avec son physique particulier, à part, elle donne encore beaucoup de son corps, merci à elle... Et il faut admettre qu'elle est particulièrement belle dans ce film, comme un sommet en ce qui la concerne. La musique de Bruno Coulais, aussi dérangeante et tendue qu'est le film, joue également beaucoup dans l'ambiance si particulière qui s'en dégage.
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