21 juillet, 2008

Lewis & Greg dans le vent de l'histoire



Imaginez un peu : Pete Sampras, voire Jimmy Connors, sortent de leur retraite et gagnent Wimbledon ! Ou alors c'est Alan Jones qui revient faire une pige pour Williams et qui gagne le GP de Grande-Bretagne... Impensable, non ? Eh bien, c'est pourtant ce qui a failli se passer ce week-end avec l'incroyable Greg Norman, véritable légende du golf, et qui a failli remporter le British Open ! On sait que je suis de très près l'actualité de ce sport si difficile et si exigeant (je suis toujours à 20.9 de handicap...) et on a presque assisté à l'exploit de l'année sur le parcours du Royal Birkdale, au nord de Liverpool, au milieu de vents terribles qui ont fait qu'aucun joueur au final ne termine sous le par global (et il s'agissait pourtant d'un par 70, voilà qui rassure un peu !). Bref, à 53 ans, Greg Norman, tout droit sorti de son passé prestigieux, et dont on ignorait même jusqu'à la participation dans l'épreuve, s'est retrouvé en tête pendant trois jours et demi, avant de céder face à Padraig Harrington, qui finalement se succède à lui-même... On est un peu déçu, forcément, de cette issue, tant on aurait aimé que l'histoire soit belle jusqu'au bout. Bravo à Harrington, en tout cas, auteur d'un magnifique deuxième coup au trou n°17 le dernier jour (220m en bois de parcours, la balle qui roule pour s'arrêter à 50cm du trou, eagle dans la foulée !), mais que tous les honneurs soient rendus à Norman, le requin blanc australien, le mari de Chris Evert, qui nous a époustouflé par sa classe, son charisme, son allure générale (et bien sûr son jeu) - un authentique champion qui ne peut que provoquer notre admiration sans bornes.

Dans le même temps, Lewis Hamilton refaisait une véritable démonstration à Hockenheim, lors du GP d'Allemagne. Et tandis que Tiger Woods, blessé, laissait le monde du golf orphelin à Birkdale, c'est justement son homologue de la F1 qui mettait une nouvelle fois tout le monde d'accord. Une course rendue intéressante par l'accident de Timo Glock dans la deuxième moitié et la neutralisation qui s'ensuivait. McLaren se prenait les pieds dans le tapis en ne faisant pas rentrer Hamilton (alors que toutes les courses automobiles du monde enseignent qu'il faut toujours profiter d'une neutralisation pour rentrer au stand), ce qui permettait à Piquet de se retrouver en tête ! On a du coup failli assister au hold up du siècle ! Bravo quand même au jeune brésilien, qui accède à son premier podium, 26 ans après que son père se soit battu sur ce même circuit avec le chilien Eliseo Salazar qui venait de le mettre dehors... Une image qui a fait le tour du monde ! Derrière, course anonyme pour Raikkonen et Kubica, un grand bravo à Vettel qui est de plus en plus un phénomène, et une mention spéciale à Sébastien Bourdais, qui signe le 10e meilleur tour en course, et qui ne termine qu'à 2" de la 9e place, après une course très solide et convaincante.

Les étoiles d'Hockenheim :
**** : Hamilton
*** : Piquet
** : Vettel, Heidfeld
* : Bourdais

Le classement après 10 GP :
Hamilton : 19
Massa : 11
Kubica : 9
Heidfeld : 8
Raikkonen, Trulli : 7
Kovolainen, Webber, Nakajima, Vettel : 6
Barrichello : 5
Alonso, Piquet, Bourdais : 4
Rosberg, Sutil, Glock : 3
Coulthard : 2
Fisichella : 1

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