L'univers de LAURENT F. BOLLEE, plus connu sous ses initiales LFB ! BD, course automobile, réflexions personnelles au menu... sans oublier les critiques ciné de notre chroniqueur El Bacos ! Welcome...
04 juillet, 2008
Valse avec Bachir * * *
film d'animation de ari folman
Ari essaye de se souvenir de 1982 au Liban, où, soldat dans l'armée israelienne, il était en guerre, jusqu'à son attitude pendant les massacres des camps de Sabra et Chatila. Des hallucinations, des rêves, les récits de ceux qui étaient là aussi, à l'époque
Par sa forme, film d'animation, son environnement - Proche Orient -, ses références -tensions des années 80, musique pop / rock -, son ambition, sa sélection à Cannes, ce film fera bien sur penser à "Persepolis" de l'an dernier. A juste titre, même si pas mal de choses ne sont pas comparables. Pour ceux qui ont (beaucoup) aimé le film de Satrapi, celui de Folman sera peut être beaucoup plus ardu, plus lent, plus de reflexions, moins de mouvements, pas trop d'humour - ce n'est pas le but. Film impressionnant surtout par sa volonté de mettre la barre haute et de s'y tenir. Pas même un récit de cette guerre de 1982 mais les pensées, en images, d'un homme qui ne comprend plus son passé, 25 ans après, avec pas mal de références psy sur sa vie, sa culture. Un film certainement admirable mais qui peut, légitimiment, laisser pas mal de monde sur le chemin. L'animation est "distrayante", formellement unique, avec ces mouvements délibérément "statiques", sans rechercher le naturel. Des références historiques qu'il faut un peu maitriser, Sharon, les phalanges chrétiennes, Bechir Gemayel... il y a des moments, surtout dans une première partie, où Ari est dans le souvenir onirique, qui sont vraiment beaux, qui feraient presque penser à une ambiance mi inquiétante, mi fascinante comme celle du "voyage de Chihiro", même si la comparaison semble osé. Des belles scènes comme celle, en hiver, aux Pays Bas. Certains rêves, proches du fantasme, renvoient eux plutot à "the wall" de parker / waters. La dernière partie, concentrée sur Sabra / Chatila, bien plus réaliste, met bien sûr mal à l'aise, le propos, dégoût de ce qui s'est passé, est plus appuyé, et c'est nécessaire. Film riche, pas vraiment séduisant au premier abord, mais qui se révelera encore plus avec le temps.
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