09 juin, 2009

Looking For Eric *


de ken loach avec steve evets, stephanie bishop, eric cantona

Eric, postier à Manchester, en pleine déprime, avec ses beaux fils à problèmes, la mère de sa grande fille qu'il ne voit plus... fan de Cantona, celui-ci lui apparait et le conseille.

On a cru vaguement entendre "la Palme du coeur" aprés le Festival 2009. On dira plus clairement qu'il s'agit du plus mauvais film de Ken Loach. Qui, avec sa longue filmo, en a fait des trés trés bons comme "land and freedom", "just a kiss", etc et d'autres moins bien, mais jamais aussi inintéressant que celui là. On mettra à part sa Palme tant désirée, "Le vent se lève", pas vraiment le haut du panier quand même. Il ne perd pas tout son talent, bien sûr, on retrouve ici sa facon de filmer les prolos anglais, de s'attacher à tous les personnages, de trouver des acteurs inconnus excellents, de nous mettre dans une ambiance à l'anglaise avec pas mal de vannes (cf dans le Pub). Sauf que le film repose sur une histoire de mec qui se secoue pour s'en sortir, plus qu'à la limite de la caricature (Loach sait "charger", son principal défaut, mais alors là...), on est vraiment dans le gnangnan prévisible quasi sirupeux sur la fin... Le fait est aussi que Canto, toute icône qu'il soit, est un sacré mauvais acteur (peut-être à force de donner l'impression de jouer son personnage en permanence, il est toujours faux face à la camera quand il faut vraiment jouer), et ça, même avec de l'humour, ca plombe totalement ces scènes. Au contraire, il aurait fallu ne pas le montrer, que ce soit un vrai mystère : mauvais choix de Loach ! D'ailleurs, ce qui frappe le plus, c'est la médiocrité de cette histoire (soufflée par Canto et son frère, on est moins surpris...), qui ne tient pas debout, on n'est pas habitué à tant de facilité de scénario dans le cinéma anglais. Il y a quelque semaines, on pensait à Loach face à "Welcome" (petit lien avec Manchester United d'ailleurs...), mais Lioret est trés trés nettement au-dessus de Loach sur ce film. Un des rares bons moments du film : Eric ne prenant pas au sérieux les aphorismes de Canto, et l'engueulant, "arrête ta philosophie, je ne me suis toujours pas remis des tes putains de mouettes !".

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