L'univers de LAURENT F. BOLLEE, plus connu sous ses initiales LFB ! BD, course automobile, réflexions personnelles au menu... sans oublier les critiques ciné de notre chroniqueur El Bacos ! Welcome...
30 octobre, 2009
Le Ruban blanc ****
de michael haneke avec Christian Friedel, Ernst Jacobi, Leonie Benesch
Ete 1913, la vie d'un village allemand pendant une année, jusqu'à la veille de la guerre, des actes violents concernant notamment des enfants provoquent des tensions dans la communauté.
Palme d'Or ou pas, Haneke a le talent de mettre totalement mal à l'aise le spectateur, cf "La pianiste", "Funny games US"... Grand film, trés grand film que ce "Weisse Band", on est sans contexte dans la catégorie "film majeur", il ne cache pas son ambition, son exigence aussi. Pas un film compliqué, il raconte, au premier degré, sans double sens, la vie de ce village. Avec une réalisation austère mais pas ennuyeuse. Pendant les 2h30 du film, on sent une tension permanente, presque éprouvante. Pas vraiment de la crainte de la violence, car Haneke ne filme pas la plupart du temps cette violence, seulement hors champ, et encore, ici, il n'y a pas d'actes insupportable en tant que tels. Ce qui est impressionnant : faire peur uniquement par une ambiance, des visages, des attitudes, des mots... étouffant, presque irrrespirable, et difficile de "sortir" du film... Et pourtant, un vrai plaisir de cinéma, ce gars a tout compris du langage cinématographique, le style (superbissime noir et blanc, digne des grands films de Hitchcock) au service du fond. Le fond, c'est, sans que cela soit insistant, le poids de la religion, omniprésente, et ses frustration, sentiment de culpabilité, colère froide et sadique des victimes devenus bourreaux... Derrière, sans doute, l'Allemagne qu'allait construire ces enfants, 20 ans aprés... Le fait qu'un des personnages, l'instituteur, le plus équilibré, soit le narrateur bien longtemps aprés les évènements, adoucit un peu la tension. Grande violence tout de même que cette scéne où le médecin humilie par les mots sa maitresse qu'il ne désire plus. On pense beaucoup à Lars Von Trier, ses références religieuses, et la communauté qui engendre sa violence des monstres, comme ceux de "Dogville".
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